Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

Les enjeux de la recherche On peut définir la recherche comme le processus créa

Les enjeux de la recherche On peut définir la recherche comme le processus créatif qui permet de développer et de stocker des nouvelles connaissances. Elle se développe dans différentes disciplines qui touchent les sciences humaines ainsi que les sciences dures. Dans ce cours, nous nous intéresserons plutôt à la recherche scientifique qui est la partie de la recherche ayant un plus fort lien avec l’ingénierie. L’objectif de la recherche scientifique est l’investigation du monde naturel afin de comprendre les lois à la base des phénomènes naturels. C’est évident donc que ce type de recherche s’intéresse plutôt aux sciences exactes. Les différents types de recherche La recherche scientifique est constituée par trois « briques » différents : · la recherche fondamentale, · la recherche appliquée, · la recherche et développement (R&D). Ces trois catégories sont bien distinctes : chacune a ses propres objectifs et ses acteurs principaux. Bien qu’elles s’intéressent à des disciplines différentes, ces catégories sont complémentaires les unes des autres et sont toutes nécessaire pour atteindre un progrès scientifique-technique. Dans la suite de cette partie nous allons donc définir ces trois catégories. La recherche fondamentale Il s’agit de la recherche la plus spéculative. Elle a comme but la compréhension des lois générales derrière les phénomènes naturels. Elle n’est donc pas liée à une application précise, mais elle s’occupe d’investiguer au sens large les aspects plus fondamentaux de la science. D’habitude elle est pratiquée dans le secteur publique et plus précisément dans les laboratoires académiques (universités, CNRS etc.). Elle touche donc les sciences exactes classiques comme la Physique, les Mathématiques, la Chimie et la Biologie. La recherche appliquée Celle-ci est une recherche qui vise à développer des applications en partant des concepts fondamentaux découverts par la recherche fondamentale. Elle a donc comme but la production d’inventions et des nouvelles technologies. Bien qu’elle soit orientée vers des applications, les solutions qui sont proposées en recherche appliquée restent toujours à niveau du prototype fonctionnel et ne sont pas optimisées pour passer sur une production à large échelle. Ce type de recherche est pratiquée plutôt dans des partenariats public-privé, dans des instituts de recherche technologiques et dans des organismes de R&D privés. Des exemples des branches de recherche sont la médicine, l’ingénierie, l’informatique et l’agronomie. La recherche et développement Il s’agit de la partie de recherche orientée vers l’industrialisation d’un produit. Elle part donc des prototypes sortant de la recherche appliquée et essaye de les optimiser pour en développer une production sur large échelle. Elle est donc pratiquée en industrie. L’échelle de maturité d’un projet de recherche Lorsqu’on développe un projet de recherche, il faut d’abord se demander à quelle des trois catégories de recherche s’inscrit le projet. Pour ce but, il est communément utilisé une échelle nommée Technology Readiness Level (TRL). Cette échelle a été formulée à l'origine par la NASA dans les années 70 pour pouvoir évaluer le degré de maturité des différents programmes spatiaux. Depuis le 2008 l’agence spatiale européenne a décidé d’utiliser la TRL pour évaluer ses projets. En 2013, la TRL est standardisée par une ISO publiée par l'Organisation Internationale de Normalisation. Cette ISO définit les différents degrés de maturité technologique et les méthodes pour les évaluer. Enfin, en 2014, l’Union Européenne a adopté la TRL pour évaluer ses programmes de financement. Cette échelle est constituée par neuf échelons allant de 1 à 9 (voir figure ci-dessus), où le 9ème est celui plus près à l’industrialisation d’une technologie. Le premier des deux échelons sont relatifs à des activités de recherche fondamentale : les projets qui sont à ces niveaux ont comme but l’étude des propriétés fondamentales d’une technologie. Les projets qui se trouvent entre l’échelon 3 et 6 sont ceux appartenant à la recherche appliquée. Leur objectif est donc fournir une preuve de concept ou prototype fonctionnel d’une certaine technologie. Enfin les projets se trouvant aux échelons 7, 8 ou 9 font partie de le R&D. Leur but est donc le développement des standards et des lignes guide pour une industrialisation d’une technologie. Les acteurs de la recherche Il y a plusieurs acteurs qui prennent part au processus créatif de la recherche et collaborent ensemble pour développer des nouvelles connaissances. Chacun a un rôle bien précis et nécessite des autres pour pouvoir obtenir des résultats. Dans cette partie on va détailler les figures professionnelles principales. Les chercheurs Il s’agit des figures professionnelles dont l’objectif principal est de faire avancer la recherche au sein de laboratoire d’appartenance. Pour accéder à une position de chercheur il faut avoir au moins un diplôme de doctorat. Les tâches d’un chercheur consistent dans le montage et le suivi des projets de recherche. Ils s’occupent de trouver les financements nécessaires (en participant à des appels à projets ou en montant des consortiums) pour monter les projets, ils assurent le suivi en participant activement aux différentes étapes et ils contribuent à la valorisation des résultats grâce à la production scientifique (voir la section « les produits de la recherche »). Ils peuvent encadrer des doctorants. Les enseignants-chercheurs Ces figures professionnelles participent à l’avancement des projets de recherche tout en dédiant une grosse partie de leur temps à l’enseignement. Ils ont les mêmes tâches que les chercheurs concernant la recherche. Ils sont affiliés à un laboratoire où ils effectuent leurs activités de recherche. A différence de chercheurs, les enseignants-chercheurs enseignent dans des établissements d’enseignement supérieur (Université, école d’ingénieur ou IUT) publics et/ou privés et peuvent avoir des rôles de responsabilité du point de vue de la pédagogie (responsables d’une licence, ou d’un master etc.). Comme les chercheurs, ils peuvent encadrer des doctorants. Ingénieurs de recherche Il s’agit d’ingénieurs qui participent activement aux activités de recherches du laboratoire auquel ils sont affiliés. Ils peuvent travailler soit dans le secteur public soit dans le secteur privé. Pour pouvoir devenir ingénieur de recherche il faut avoir au moins un diplôme d’ingénieur. En général leurs activités se concentrent sur des aspects plus techniques/technologiques : ils sont par exemples responsables des plateformes technologiques dont ils assurent le correct fonctionnement et la mise à jour nécessaire. Les ingénieurs de recherche peuvent être responsables d’une équipe de techniciens. Techniciens Il s’agit des figures professionnelles responsables du fonctionnement des machines d’un laboratoire. Pour accéder à ce type de poste, il faut être titulaire d’un diplôme de technicien supérieur (BTS, DUT, où licence professionnelle). Les techniciens sont en charge du fonctionnement et de l’entretien des machines d’un laboratoire. Ils assurent donc le montage, la calibration et les dépannages éventuels de chaque appareil au sein du laboratoire. De plus, ils peuvent effectuer des expériences sur les machines dont ils sont responsables et analyser les données sortant de ces expériences. Doctorants Il s’agit d’étudiants qui veulent obtenir le diplôme de doctorat. Pour s’inscrire en doctorat il faut être titulaire d’un master 2 de recherche et/ou d’un diplôme d’ingénieur. Les doctorants développent un projet de recherche sur trois ans. Ils doivent ensuite rédiger un manuscrit de thèse qui va être jugé par des rapporteurs spécialistes du domaine. Si ces derniers trouvent que les objectifs du projet sont atteints, ils accordent au doctorant le droit de soutenir sa thèse devant un jury qui pourra assigner le titre de docteur au candidat. Les produits de la recherche Le devoir de la recherche est de développer des nouvelles connaissances. Ceci se concrétise grâce à la réalisation d’une production scientifique qui peut se présenter sur différentes formes. Revues scientifiques à comité de lecture Il s’agit de titres de presse publiés dans des revues périodiques spécialisées. Ces documents constituent le cœur du savoir dans le domaine de la recherche. Toute la presse scientifique est rédigée en anglais pour qu’elle soit accessible à toute la communauté internationale. Il existe plusieurs journaux scientifiques en fonction du domaine. Les plus connus sont Nature et Science. La visibilité d’une revue est quantifiée par un indicateur bibliométrique nommé facteur d’impact. Plus cet indicateur est élevé, plus la visibilité de la revue est importante. Il existe plusieurs types d’articles. Voici les plus importants : · Letters ou communiacations : il s’agit de documents très courts (d’une à trois pages). Ils résument des résultats très récents. D’habitude on choisit cette forme d’article lorsque on souhaite obtenir une publication rapide de certains résultats qui on considère urgents. · Articles : Ce sont des publications plus longes que les lettres. Dans ce type de revue les démarches et les résultats sont décrits plus en détail. · Reviews articles : Ils font donc une revue de la littérature scientifique existante atour d’un domaine. Les reviews sont des documents longs qui permettent de dresser un état de l’art sur un sujet scientifique. · Conference proceeding : il s’agit des articles publiés lors d’un congrès. Ils font d’habitude partie d’édition spéciale des journaux scientifiques. Ils décrivent plus en détail les contenus des interventions des différents intervenants. Pour qu’un article soit publié, il faut qu’il passe deux étapes de validation. Il y a d’abord le comité éditorial qui vérifie que l’article rentre dans le cadre du journal. S’il estime que l’article puisse être intéressant pour la uploads/Science et Technologie/ cours-recherche.pdf