Devoir de Techniques et méthodes des sciences sociales. Sujet de dissertation:

Devoir de Techniques et méthodes des sciences sociales. Sujet de dissertation: Les logiques de recherche dans les sciences sociales Présenté par : BOKOUANGO Brell Djibrill DIATEZOUA Thédy ETOUOLO Fred Loïck KANI BIDIE Cyrguen Bell-Vie MATSONO Rede NGAMBOMI Giclard ONDAYE Rede ONGAYA Kenny OUMAROU DOUDOU Samarange Enseignant : Lionel Darnel KONABEKA AKAMBO APETO Université Marien N’GOUABI ******** Faculté de Droit ********* PARCOURS : MASTER Niveau : Master 1 Droit Public, Recherche Fondamentale. Travail-Progrès- Humanité 2 Année académique : 2021-2022 1 Plan I-L ’objectivité et la subjectivité de la recherche en sciences sociales A-La méthode expérimentale B-La méthode clinique II-La réalisation en sciences sociales A-La production et le traitement des données B-La généralisation 2 Dans leur manuel de recherche en sciences sociales, Luc van CAMPENHOUDT, Jacques MARQUET et Raymond QUIVY, 5è édition entièrement revue et argumentée, affirment : « La recherche en sciences sociales suit une logique analogique à celle du chercheur de pétrole. Ce n’est pas en forant n’importe où que celui-ci trouvera ce qu’il cherche. ». C’est dans cette perspective que s’inscrit les logiques de la recherche dans les sciences sociales objet de notre réflexion. Toutefois, ce sujet pouvant se heurter à une variété d’interprétation mais il est préférable de procéder à une définition de ses concepts : on entend par logique, une étude de procédés de raisonnement, science qui enseigne à raisonner juste ; la recherche quant à elle est devenue par Modeste Muke ZIHISITE dans son ouvrage la recherche en science sociales et humaines, publié aux éditions L’Harmattan comme un effort pour trouver quelque chose ou un effort de l’esprit vers la connaissance. Selon David Bruno, la recherche est un exercice systématique et méthodique sur l’étude d’un problème ou d’une question et mettant en cause les faits qui doivent être véritable en vue d’atteindre une fin ; S’agissant des sciences sociales, elles désignent généralement, la recherche et l’enseignement spécialisés effectué dans des disciplines vouées à l’étude de l’être humain de sa culture et ses relations économiques, politiques et sociales avec son milieu. Jadis, les sciences sociales débutent avec le siècle des lumières autour de 1950. Issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long du XIXe siècle puis elles vont connaître une mutation à partir des sciences de savoir existants. Le terme de sciences sociales apparaît pour la première fois en 3 1824 dans l’ouvrage de William Thompson. Ce sujet revêt un intérêt pratique parce qu’il nous permet de bien cerner les méthodes de recherche en sciences sociales. Dès lors, quelles sont les démarches de la recherche dans les sciences sociales ? Pour mener à bien notre réflexion sur ce sujet, nous examinerons d’abord l’objectivité et la subjectivité de la recherche en sciences sociales ; le cas de la psychologie (I), avant d’envisager la réalisation de la recherche en sciences sociales (II) 4 I) L’objectivité et la subjectivité de la recherche en sciences sociales Distinguent. A cet effet, dans le cadre de sa recherche, le chercheur élabore un plan d’expérience dans lequel il définit les conditions tout en circonscrivent le sujet dans les limites des causes et prévoyant les effets. Ainsi, en est-il de l’exemple fameux donné par Stanley Milgram qui réalise une série de dix-huit sessions expérimentales sous la conduite d’un expérimentateur. L’auteur met en présence deux sujets, un moniteur et un élève dans une situation apparente d’apprentissage. Par ailleurs, la méthode expérimentale est basée sur l’expérimentation en laboratoire techniques dûment prévues et objectivement et contrôlé. Visant à étudier les faits psychiques de l’individu, la psychologie s’est organisée et développée au tour de deux (2) méthodes : l’une, méthode expérimentale (A) et l’autre, méthode clinique (B). A- La méthode expérimentale Faisant appel à une expérimentation, la production artificielle et répétable d’un phénomène dans des conditions telles qu’on en maîtrise tous les paramètres, la méthode expérimentale cherche à étudier l’être humain. A ce juste titre, elle joue un rôle de référence de principe dans la recherche scientifique en science de l’homme et de la société que les chercheurs s’en inspirent ou s’en de toute évidence, dans cette démarche objectiviste, les chercheurs prennent les conduites de l’homme indépendamment de la subjectivité des chercheurs. 5 La méthode expérimentale est une démarche scientifique qui consiste à contrôler la validité d’une hypothèse au moyen d’épreuves répétées, au cours desquelles on modifie un à un les paramètres de situation afin d’observer les effets induits par ces changements. Elle se caractérise par une suite de vérifications in situ dont les conditions sont fixées par un protocole qui peut être repris à l’identique par tout nouvel expérimentateur et se distingue ainsi et c’est la raison première du succès qu’elle a rencontré auprès des scientifiques –à la fois de l’observation directe et de l’empirisme, largement fondés sur le seul couple « observation- description » sans que soit formulée d’hypothèse qui ait une valeur explicative au moins potentielle. Si son expression la plus connue se trouve dans l’ouvrage de Claude Bernard publié en 1865 Introduction à la médecine expérimentale, le mérite de sa conception – d’ailleurs reconnue à plusieurs reprises par Claude Bernard lui-même – revient au chimiste Michel-Eugène Chevreul. Celui-ci écrivait dès 1856 : « Un phénomène frappe vos sens ; vous l’observez avec l’intention d’en découvrir la cause et, pour cela, vous en supposez une dont vous cherchez la vérification en instituant une expérience. Le raisonnement suggéré par l’observation des phénomènes institue donc des expériences (…), et ce raisonnement constitue la méthode que j’appelle expérimentale, parce qu’en définitive l’expérience est le contrôle, le critérium de l’exactitude du raisonnement dans la recherche des causes ou de la vérité ». La question que soulève la méthode expérimentale est essentielle dans l’histoire générale des sciences. Elle porte en effet sur les rôles respectifs et sur l’importance relative dans la démarche scientifique de l’hypothèse, 6 c’est-à-dire de l’invention ou de l’imagination, et du fait, c’est-à-dire du constat objectif de l’existence d’une relation entre deux phénomènes dont l’un, souvent pour des raisons d’antériorité de son apparition, est considéré comme la cause de l’autre. L’hypothèse introduit dans la représentation d’un phénomène un élément qui ne s’y trouve pas matériellement mais qu’on soupçonne d’avoir une influence sur son déroulement, puis que l’on confronte à la réalité d’une situation. Formalisée dans les années 1970 dans la méthode dite Oheric, acronyme qui en énumère les étapes successives (observation, hypothèse, expérience, raisonnement, interprétation, conclusion) et en révèle les détails, la méthode expérimentale repose souvent sur la recherche d’une économie de moyens en permettant de tester une hypothèse sur un modèle réduit (maquette), voire, désormais, sur des modélisations numériques censées correspondre aux mêmes conditions que celles dont elles s’inspirent. Mais elle peut aussi pallier des impossibilités d’ordres divers, qu’ils soient moraux, comme l’expérimentation sur l’humain, géographique, comme l’étude de la physiologie en apesanteur, ou physiques, comme ce fut le cas dans les travaux qui ont récemment permis de valider l’hypothèse de l’existence du boson de Higgs, particule plus rapide que la lumière qui aurait donné sa masse à la matière peu après le big-bang dans le vide sidéral. Si les sciences dites « naturelles » constituent évidemment le domaine d’application privilégié de la méthode expérimentale, elles n’épuisent pourtant pas son champ d’exercice qui s’est étendu, à partir de la moitié du XXe siècle, à diverses disciplines des sciences humaines et sociales. 7 B- La méthode clinique Elle vise tout d’abord à connaître des situations concrètes de sujet souffrant et elle doit se centrer sur le cas, c’est-à-dire l’individualité sans pour autant s’y résumer. En conséquence, les psychologues cliniques sont plus ou moins rapprochés de leurs objets de recherches. Considérant que l’observateur est de même nature que l’observe ce n’est pas du tout la logique en méthode expérimentale. Cette méthode Poursuit un but pratique, l’émet un diagnostic assorti le plus souvent d’une prescription thérapeutique visant à guérir le malade. En outre, le psychologue utilise les moyens d’investigation et d’analyse du fait psychique. Dès lors, le clinicien mène une étude approfondie de cas individuel examiné suivant une méthodologie objective. Elle va aller chercher la singularité du sujet ou du groupe. Il y a une différence entre singularité et particularité. Le singulier de la rencontre est ce qui va se jouer de manière originale et unique, et donc singulière, dans la rencontre avec tel ou tel psychologue. La relation ne s’ouvre pas de la même façon en fonction du praticien rencontré. La demande du sujet ne s’énonce pas de la même façon, d’abord parce qu’il aura choisi en amont à s’adresser à un certain type/genre de psychologue. Ce qui sera produit de cette rencontre est tout à fait singulier, on n’est pas sur le même modèle : c'est-à-dire l’administration de l’emprunt ne se fait pas par la répétition de phénomène à partir de paramètres invariants. La singularité est aussi du côté du sujet lui-même, puisque, comme a été montré au travers du cas de la phobie de Hans, ce sur quoi on va se 8 centrer, ce n’est pas sur le symptôme (la phobie) mais sur le symptôme du patient (la phobie de Hans). Dans uploads/Science et Technologie/ devoir-corrige.pdf

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