Dissertation Ren Pépite TES Sujet : À quelle condition peut-on dire que c’est m

Dissertation Ren Pépite TES Sujet : À quelle condition peut-on dire que c’est moi qui parle quand je dis « je ». « On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualités », si les travaux de Blaise Pascal participent d’une certaine façon à affirmer que la personne se définit par la notion de subjectivité, c’est-à-dire ce qui subsiste par soi-même, à partir du moment où un individu ne reste jamais identique à lui-même ; on désignerait alors par sujet, ce qui n’a besoin de rien d’autre que soi pour exister. De manière similaire l’intériorité d’un individu subsiste malgré ses changements, il possèderait donc des pensées qui échappent à toutes formes de causes extérieures ; pensées qui seraient véritablement sienne. Si la pensée implique forcément un sujet pensant, celui-ci est persuadé intuitivement au quotidien que son comportement, sa façon de vivre pour certaines valeurs et ses réflexions relèvent de pensées issues seulement et uniquement de lui-même. Cela paraît évident en premier lieu tant il serait étrange qu’il s’agisse de quelqu’un d’autre lorsque je dis « je ». Néanmoins, il advient que lorsque j’agis sous le coup de l’impulsion de la colère, de la routine ou encore de mon environnement, je ne sois plus pleinement maître et possesseur de mes pensées. On peut donc se demander, comment penser la notion de subjectivité, fondement indispensable à la définition de la personne, alors même que cette notion semble impossible à définir concrètement sans ramener le sujet à un ensemble de pensées et d’actions relatives et contraintes à un milieu ou un contexte donné ? Dans un premier temps, nous nous pencherons sur la conscience de soi qui apparaît comme l’expression essentielle de notre identité ; par la suite nous appréhenderons la subjectivité comme conséquence d’un équilibre psychique ; pour finir nous verrons en quoi chez l’homme, l’existence précède l’essence. Il n’y a rien de plus concret que la conscience en elle-même. Cet état, ce sentiment immédiat à nous, domine et façonne une perception, nous permet de sentir et d’être témoin du monde environnent. Si la conscience immédiate s’avère être commune et répandue, c’est à pouvoir manifester des actes préalablement pensés, que le sujet se distingue. Sa propension à se retenir, à séparer ses actes par rapport à ses envies et désirs, à véritablement créer une distance entre le ressenti et l’action est due à une conscience de soi. C’est en effet à l’aide d’une réflexion sur lui- même, que le sujet exerce une certaine prise de distance, un recul autorisant un retour sur soi : on se positionne par rapport à ce qui nous arrive et agissons de manière adéquate et réfléchie. Ce dédoublement de la personne, est permis grâce à sa conscience qui agit en tant que réflecteur, en tant que miroir des circonstances auxquelles l’individu peut être confronté ; c’est le point de convergence, ramenant une pluralité de sensations, de sentiments de la vie, du monde qui nous entoure à un même point de vue. C’est la plateforme intermédiaire, permettant la communication et le lien, entre la perception et la pensée, puis la pensée et l’action si nécessaire. Cette clairvoyance sur nos actions permet d’être auteur de nos actes, d’acquérir une autonomie de la volonté et ainsi conserver un certain pouvoir d’agir et de délibérer. Au contraire du sujet, l’interprétation de l’animal est soumise à un sens naturel, instinctif, sans aucune distance entre le signifiant et l’action, et n’a donc aucune liberté d’interprétation. Il en convient que la distinction est fondamentale pour penser la notion de sujet d’autant plus que notre façon d’être, de penser, notre manière de vivre pour certaines valeurs, ainsi que nos qualités tout comme nos défauts ne sont que passagers, ils ne sont qu’une collection d’attributs différents qui se succèdent les uns aux autres dans un flux et mouvement perpétuel. Je suis donc a priori, qu’un ensemble de caractères, qu’une diversité d’états et d’humeurs censés me caractériser et m’étiqueter dans le temps. Il advient cependant, que la considération même de ces changements et fluctuations, témoigne de la nécessité et est la manifestation d’une certaine permanence, d’une continuité des différents états de consciences essentielles au soi. Cette identification de soi se retrouve dans la conscience de soi, véritable fil directeur qui agit ici non seulement dans le fait d’établir un lien entre le soi du passé et le soi du présent afin de constituer une certaine identité et un ordre constant dans lequel je puisse me repérer. Mais c’est aussi l’occasion de pouvoir établir une cohésion ; car avoir conscience de soi, c’est faire le lien, corréler les perceptions, le ressentiment, mais aussi les pensées. La conscience de soi agit véritablement comme intermédiaire, passerelle entre une pensée et une autre, sans qui le vide occuperait cette constante. Elle comble le vide préexistant et est par conséquent nécessaire au processus de la pensée, de l’action. Car sans lien, ni corrélation les pensées ne vogueraient qu’à des interprétations vides de sens, elles se juxtaposeraient une à une sans réelle signifiance ni valeur. Autrement dit, sans lien les unes par rapport aux autres, nos pensées seraient espacées les unes aux autres dans l’espace psychique mais aussi dans le temps, je ne pourrais dès lors, non seulement leur donner une signification mais je ne pourrais non plus me donner un sens à moi-même : mon incapacité à faire le lien me réduirait à vivre dans un éternel présent ; je ne saurais où donner du sens. Ainsi, c’est tout d’abord par la conscience que le sujet s’affirme comme un être appart, car toute conscience même dans sa forme immédiate réalise une interprétation et donc un point de vue sur le milieu du sujet ; en cela, être conscient c’est avoir un point de vue subjectif. C’est toutefois par la conscience de soi-même que l’individu donne du sens ; c’est par la distance entre le signifiant et l’action que la spéculation et le doute sont permis, le sujet peut dès lors prétendre à échapper à tous ce qui à l’intérieur même de ses jugements subjectifs, lui est imposé par son milieu, et donc que la notion de subjectivité est pleinement acquise. C’est elle aussi qui permet une certaine continuité, un lien entre différentes pensées sans qui, elles ne se juxtaposent seulement, sans réelle valeur. En conséquent, cette saisie immédiate de soi, est absolument indubitable, puisque c’est par définition l’expérience même de notre subjectivité qui fait bel et bien ce que je suis : un être à part entier et continu dans le temps ; mais aussi ce que je pense : la subjectivité apparaît ainsi comme support de mes pensées. Toutefois lorsqu’une pensée fait surface, je ne peux pas dire que c’est moi qui l’est convié à prendre part en moi ; c’est elle qui jaillit et prend place, sans la moindre décision préalable ni le moindre consentement de ma part. Si je ne suis pas maître et sujet de mes pensées, s’agirait-il de me définir non plus comme support mais comme conséquence de mes pensées ? F. Nietzsche dit qu’« une pensée se présente quand elle veut, et non pas quand je veux », et définit donc le processus de penser par le fait qu’une pensée produit une autre pensée qui à son tour en produit une autre, et ainsi de suite… elles sont liées selon un ordre nécessaire. Mais alors comment envisager le sujet conscient, si la conscience elle-même est soumise à un déterminisme psychique. Cette variable, expose et témoigne de l’incapacité de la conscience à assumer à elle seule le poids de la subjectivité. Il existerait donc une faille au sein même du sujet humain. Il est incontestable qu’en dehors de notre psychisme, l’existence d’un tissu d’influence est la dynamique de construction, de conceptualisation de pensées non conscientes pouvant avoir des conséquences sur nous et donc sur la vie consciente. Comment expliquer sinon dans l’absolu, les déséquilibres, les troubles du psychisme, les caprices du comportement humain. C’est bel et bien parce que le psychisme ne se résume pas à la conscience seule de son hôte. Il s’agit par conséquent de considérer et d’accepter un certain ordre supposé désigner tout ce qui en nous constitue notre pensée sans en avoir obligatoirement conscience, sans la nécessité qu’une pensée vaguant dans notre psychisme implique fatalement qu’elle soit incluse dans le champ d’action de la conscience, et donc qu’elle fasse l’objet d’une jonction ou d’une connexion à d’autres pensées porteuses de significations dans la vie consciente. Il advient donc de penser le psychisme comme environnement, comme structure compartimenté, apte à la formation de dynamiques pulsionnelles qui s’articulent entre conflit et équilibre, entre tiraillement et pleine quiétude, avec pour volonté finale de s’apparenter à une pensée pour le sujet. Car, il est inévitable qu’un être humain est en lui, dans un cadre psychique, une certaine intériorisation des interdits auxquels il aurait pu être confronté notamment durant l’enfance. Il s’agit d’un certain nombre de valeurs qui lui sont enseignées par son milieu, par sa culture et dont il est désormais obligé (par le biais de sa uploads/Science et Technologie/ dissert-philo-jeudi.pdf

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