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bref examen d'une théorie quantique de la conscience humaine éditions eBooksFrance www.ebooksfrance.com Conscience et quanta bref examen d'une théorie quantique de la conscience humaine 1 Conscience et quanta bref examen d'une théorie quantique de la conscience humaine 2 • Le contexte • Neurones et quanta • Implications macroscopiques • Le modèle biologique−quantique • Faits de conscience problématiques • Bibliographie Conscience et quanta bref examen d'une théorie quantique de la conscience humaine 3 Le contexte L’avènement de l’ère informatique a eu ce curieux effet que tous les chercheurs travaillant de près ou de loin à construire un modèle de la conscience humaine se sont vu soudainement affligé d’une forme particulièrement sévère de myopie : le computomorphisme. Tout portait à croire en effet que l’équation était simple : 4 milliards et demi de neurones équivalaient peu ou prou à 4 milliards et demi de transistors et tout le reste n’était qu’affaire de connectique, de programmation ou de littérature. On a donc pensé qu’il suffirait de comprendre la structure du réseau de connexion interneural pour élucider ce qui n’était plus après tout qu’une mécanique − certes un peu complexe, mais néanmoins déterminée. L’analogie était tentante et l’on peut comprendre que tant de brillants esprits se soient laissé obnubiler par ce miroir aux alouettes, doré de mythologie, et qui laissait entrevoir la possibilité proprement démiurgique de construire une conscience artificielle. Il n’en demeure pas moins que la démarche scientifique de toute une génération de chercheurs s’en est vue irrémédiablement faussée. Plus de modèle, plus d’édifice fragile et inventif que l’on puisse soumettre au feu de l’expérimentation, guère plus d’efforts non plus pour élucider la biologie moléculaire du neurone : il suffisait de tâtonner un peu sur de toujours plus puissantes machines et un être nouveau, doué de conscience, finirait bien par surgir ex machina pour expliquer à ses créateurs de pur hasard par quel miracle il pense ! Résultats : néant. Des centaines de chercheurs de par le monde restent suspendus aux écrans de leurs simulations désespérément muettes, sans voir combien leur travail tient davantage de la quête alchimique que de la science. Il est plus que temps de revenir à une démarche humaine et d’échaffauder de nouveaux modèles qui rendent véritablement compte de notre faculté d’intellection. *** Neurones et quanta Le physicien anglais Roger Penrose a émis une hypothèse cohérente et falsifiable dont les implications bouleversent toutes les conceptions communes, et ouvrent de vastes perspectives tant scientifiques que philosophiques. C’est sans aucun doute la base la plus prometteuse sur laquelle se puisse édifier un modèle de la conscience à l’échelle macroscopique, et c’est ce que nous nous proposons de faire sur un mode très informel. Examinant la structure histochimique du neurone, Penrose s’aperçut que le cytoplasme de celui−ci renfermait une très grande quantité de structures microscopiques : les neurotubules et les neurofilaments. Ceux−ci, composants du cytosquelette, ont classiquement pour rôle de maintenir la cohésion de l’édifice Conscience et quanta Le contexte 4 cellulaire − un échaffaudage, en somme. Mais comment expliquer l’abondance de ces fibres et leur disposition longitudinale tout à fait spécifique ? Ici s’inscrit l’hypothèse de Penrose : le diamètre et la structure moléculaire de ces fibres les rendent susceptibles d’être le siège d’un phénomène de cohérence quantique à grande échelle. vue de la région centrale d'un neurone Les molécules de tubuline constituant ces fibres sont susceptibles d’accepter deux configurations spatiales correspondant à deux états énergétiques différents. Ces deux configurations peuvent se trouver en état de superposition quantique instable avant de se réduire instantanément ( OR : objective reduction ) à une configuration donnée. Cela à l’échelle d’une fibre, puis d’une cellule, puis de régions entières de l’encéphale qui se trouvent alors placées en état de cohérence quantique délocalisée, avant de choisir instantanément, de manière orchestrée, une configuration déterminée (Orch OR : orchestrated objective reduction ). Conscience et quanta Le contexte 5 Ces phases de cohérence/réduction se déroulant à un rythme soutenu dans tout le cortex, définissent par leur succession le flux de la conscience. *** Examinons les implications macroscopiques principales de cette hypothèse : 1) Le phénomène étant instantané, il en découle que certains aspects de la conscience ne relèvent pas de la temporalité. 2) Il existe deux réseaux étroitement imbriqués et fonctionnant en étroite congruence : • un réseau biologique de cellules neurales communiquant par le biais de synapses électro−chimiques (actives) ou électriques (passives). • un réseau quantique impliquant le cytosquelette neural et fonctionnant par intégration instantanée d’une superposition d’états. Le premier interagit peut−être avec le second par le biais des neuromédiateurs restructurants, qui modèlent le cytosquelette ; le second interagit avec le premier par la sélection orchestrée d’espaces−temps (orchestrated space−time selection) qui modifie la charge électrique des neurones qu’elle implique ( cf. le flux énergétique lié au changement de configuration des molécules de tubuline). *** Le modèle biologique−quantique Tentons d’élaborer un modèle macroscopique de la conscience qui rende compte de ces propriétés macroscopiques. Nous poserons en premier lieu que la conscience humaine résulte de la mise en relation d’un réseau quantique et d’un réseau biologique, chacun ayant ses propres fonctions qu’il reste à déterminer. La fonction du réseau quantique est de développer ce que chacun sent comme le champ de sa conscience et qui est, stricto sensu, de par le caractère instantané et délocalisé de la réduction quantique, un champ de simultanéité. Du point de vue quantique, chaque neurotubule mis en jeu dans la superposition d’état occupe la même position que tout autre (délocalisation), et c’est donc une vaste population de cellules neurales qui se trouve mise en relation de manière rigoureusement simultanée à chaque réduction d’état. Il semble clair que la majeure partie des opérations mentales met en jeu le réseau quantique dès lors Conscience et quanta Examinons les implications macroscopiques principales de cette hypothèse : 6 qu’il s’agit d’effectuer une intégration d’éléments disparates : l’analogie, la synthèse, le calcul, mais aussi la compréhension, l’association d’un élément lexical à un concept ... tout ce que l’on associe ordinairement à la vivacité intellectuelle relève dans une large part de l’intégration quantique. Le réseau biologique est, lui, génétiquement déterminé quant à sa structure globale, et ontologiquement élaboré quant à sa structure particulière. Il est donc le support privilégié du moteur primordial , ce par quoi tout individu peut se définir, hors de toute mémoire, hors de tout environnement, et qui est constitué par l’interaction, régulée par le cortex, des diverses couches encéphaliques (metencéphale / mésencéphale / diencéphale / télencéphale). C’est en lui que naissent les émotions et c’est lui qui défini les éléments qui seront intégrés dans le processus quantique. Il est dense, diffus (environ 10000 synapses par neurone), polarisé et lent (influx nerveux , synapse électrochimique, neuromédiateurs). Ses processus s’inscrivant dans le temps, c’est lui qui rythme la pensée et définit par là−même la temporalité subjective . Finalement, l’analyse des caractéristiques de ces deux réseaux et de leur fonctionnement imbriqué permet d’isoler une propriété de la conscience humaine qui est de susciter un univers second à part entière : le champ de simultanéité quantique en est l’espace ; la temporalité subjective biologique en est le temps ; l’ensemble forme donc indubitablement un espace−temps spécifique, un univers ni plus ni moins réel que l’univers, et propre à chaque sujet conscient. Que la conscience ne soit réductible à aucun de ces deux réseaux est assez clair et chacun peut en faire l’expérience : • la suppression de l’intégration quantique entraîne la perte de conscience, celle de l’évanouissement ou du sommeil profond. • la mise en repos du réseau biologique entraîne la conscience onirique (le rêve), celle du sommeil paradoxal, où l’intégration quantique est présente mais sur un réseau biologique en restructuration. Sur ce dernier point, l’étude clinique des caractéristiques de la conscience onirique permettra sans doute d’élucider grandement la part et la fonction de chaque réseau au sein de la conscience. On songera par exemple au rôle joué par le sommeil paradoxal dans la fixation mémorielle. *** Quelques faits de conscience problématiques et leur confrontation au modèle biologique−quantique. • Un sujet conscient doué de langage et d’un bon niveau intellectuel dispose à chaque instant, pour l’élaboration de son discours, d’un lexique riche de parfois trente ou quarante mille termes, chacun pouvant recouvrir plusieurs significations. Ces termes sont mobilisables à tout instant et sans effort de recherche. Si certains termes demandent un effort de remémoration, le sujet ne doute à aucun instant, en ce cas, de ce qu’il connaît le lexème recherché. Conscience et quanta Quelques faits de conscience problématiques et leur confrontation au modèle biologique−quantique. 7 Hypothèse : La mémoire à long terme des constituants d'un lexème fait intervenir des processus chimiques faillibles et lents à mobiliser. En revanche, le flux d'intégration quantique produit quasi instantanément ce que nous nommons du "sens". Quand vient le moment de formuler, chaque élément signifiant, chaque concept − qui est un pur noeud d'intégration, de synthèse quantique −, se résout en le ou les lexèmes auxquels il est attaché et dont il va extraire les constituants biologiques. C'est cette résolution qui implique un temps uploads/Science et Technologie/ garand-germain-conscience-et-quanta 1 .pdf

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