La communication scientifique Au sein de la communauté scientifique, l'informat
La communication scientifique Au sein de la communauté scientifique, l'information passe essentiellement par le biais des publications scientifiques. Ces publications occupent aujourd'hui une place primordiale dans la recherche. Elles constituent l'objectif même de la recherche scientifique étant donné qu'un chercheur est généralement évalué par ses publications. Communication et recherche scientifique sont étroitement liés entre elles, voire même complémentaires. En effet, sans recherche on n’a rien à communiquer et sans communication la recherche n’avance pas. La recherche a pour but le progrès scientifique. Ce dernier est en faveur de l’humanité et non pas d’une seule personne et il ne peut être réalisé qu’en collaboration entre scientifiques. D'où la nécessité pour les chercheurs de communiquer entre eux. En effet, le rôle d’un scientifique ou d’un chercheur ne s’arrête pas à la réalisation de la recherche, il doit la communiquer aux autres. C’est une caractéristique du métier ou de la profession du chercheur. Le premier terme de cet idéal "communication" exprime que le scientifique doit mettre en commun ses recherches avec le reste du monde scientifique c’est à dire publier ses résultats et ses méthodes. De ce fait, la recherche solitaire n’existe pas. Chaque recherche doit se servir des antécédents, elle doit citer les autres et se situer par rapport aux recherches déjà réalisées. Supposons que cette recherche solitaire existe. Le chercheur devrait donc passer tout son temps dans son laboratoire ou entre ses outils propres de recherche -selon le type de la science- pour réaliser cette recherche. Or BENICHOUX (1985) montre que d’après l’observation et quelques enquêtes, on est loin de cette situation car les chercheurs passent uniquement la moitié de leurs temps à faire la recherche proprement dite, le reste est consacré à exploiter les écrits et les recherches des autres (consultation des publications) et à communiquer ses recherches (écrire et publier ou communiquer oralement). La communication scientifique se situe donc aussi bien en amont qu’en aval de la recherche. En amont, elle est nécessaire au scientifique pour démarrer sa recherche. Il l’utilise pour se situer par rapport aux autres chercheurs, il n’existe pratiquement pas d’exemple de recherche scientifique sans antécédents. En aval, la communication intervient en tant que fruit de la recherche. En effet, toute recherche scientifique ne s’achève que par le biais de sa communication comme le dit DAY(1989) d’après une traduction de TIMBAL-DUCLAX : "Une recherche scientifique ne peut être achevée tant que ses résultats ne sont pas publiés". L’information scientifique doit circuler entre les membres de la communauté scientifique. Le support principal de cette information est les revues scientifiques spécialisées. L’outil est la langue. Pour qu'ils se comprennent entre eux, les membres de la communauté scientifique (chercheurs) doivent uniformiser la langue de leurs communications. Puisque la science est universelle et ne dépend ni de la nationalité ni de la langue du chercheur, il faut détruire cet obstacle de la langue et la communiquer avec une seule langue. Il est évident que cette langue est l'anglais. BENICHOUX (1985) a signalé, dans son manuel, que : "La langue commune de la communication scientifique après avoir été le latin, puis le français, est devenue la langue anglaise". Parallèlement, si on observe les revues scientifiques publiant les résultats originaux de la recherche, on constate bien que la majorité d'entre eux sont publiées en anglais. C’est dans ce sens que Francis AGOSTINI et Michel BETHERY en présentant le « panorama de l’édition scientifique » dans leur ouvrage « Science en bibliothèque », ont signalé que l’actualité scientifique primaire se trouve disséminée dans les milliers de périodiques internationaux, pour la plupart anglo-saxons et que même les monographies destinés aux chercheurs sont publiés en anglais. Pour répondre à ces exigences de langue et pour que les travaux des chercheurs, non anglophones, soient connus par l'ensemble des chercheurs de la même discipline, il faut que ces chercheurs publient en anglais. C'est dans ce sens que BESANCON (1974) recommande aux auteurs des articles scientifiques de médecine et de biologie de traduire en anglais des parties de leurs articles une fois qu'ils terminent la rédaction. Ces parties sont les suivantes : le titre, le résumé, les mots clés éventuels, la légende des tableaux et des figures,... Il est à signaler que l'utilisation de l'anglais dans les sciences n'est pas un objectif en soi. En effet, l'anglais n'est qu'un moyen de communiquer. Cela n'a aucune influence sur la langue maternelle du chercheur. Au contraire, c'est en utilisant sa langue que le chercheur pourra faire avancer la science. Il l'utilise pour réfléchir, pour réaliser ses recherches (expériences, statistiques...) car c'est plus facile. La langue anglaise n'intervient qu'au moment de la communication aux tiers. Les scientifiques utilisent, pour communiquer entre eux les travaux et les résultats de recherche, plusieurs canaux. Ainsi BENICHOUX (1985) présente la communication scientifique comme suit : « la véritable communication scientifique de fin de recherche se présente sous plusieurs formes : la communication orale dans un congrès, un séminaire ou une réunion interne, l’article scientifique ou la revue générale et enfin le mémoire, la thèse, le livre etc. ». A partir de cette définition, on peut déduire les deux formes que peut prendre une communication scientifique à savoir la communication orale et la communication écrite ou encore les écrits scientifiques. 1-La communication scientifique orale s’établit généralement entre les scientifiques ayant des intérêts communs ou appartenant à la même discipline. Elle peut se présenter sous plusieurs formes : a- Les conférences avec le congrès national ou international, le séminaire, le symposium, le colloque ...Selon B. LINE (1992) « Les conférences peuvent donner une opportunité à la réalisation d’une nouvelle recherche ou à la discussion d’une recherche récente, mais les travaux tant qu’ils ne sont pas publiés ne peuvent pas acquérir le statut de référence ». b-Les réunions qui s’établissent entre scientifiques ou chercheurs du même laboratoire ou du même groupe de recherche ou encore entre des groupes de recherche ayant des intérêts communs. c-D’autres types de communication orale peuvent se présenter tel que les discussions entre chercheurs, les communications téléphoniques... NB :Il est intéressant de signaler que la plupart de ces formes de communication se transforment souvent en écrits scientifiques comme par exemple les rapports de conférences qui sont publiés sous forme d’actes de congrès dans des livres ou journaux scientifiques. 2-La communication scientifique écrite : Il ne suffit pas que le scientifique communique ses résultats de recherche aux autres chercheurs sous une forme ou une autre (communication orale dans un séminaire ou congrès par exemple), il doit publier ces résultats car "sans publication la science est morte" a- les écrits scientifiques : la communication scientifique est basée sur l’écrit. En effet, même si on trouve des communications orales, l’écrit s’impose toujours dans la communication scientifique puisqu’il sert de preuve et c’est par son intermédiaire que le travail de recherche original est approuvé. Dans leur ouvrage AGOSTINI & al. (1994), en évoquant le thème de l’édition scientifique, ils déclarent que : « La production des connaissances passe toujours par l’écrit, que le support soit imprimé ou électronique ». Toutefois, il est à signaler que l’écrit scientifique peut se présenter sous plusieurs formes et sur plusieurs supports avec des objectifs différents. C’est ainsi qu’on trouve le support papier (avec la revue, l’ouvrage, la thèse...) et le support électronique (dans ces dernières années plusieurs revues et communications scientifiques sont publiés sous forme électronique). De point de vue fonction ou objectif on trouve l’écrit scientifique primaire (qui publie les résultats originaux de la recherche et qui est écrit par les chercheurs pour les chercheurs); l’écrit didactique (orienté vers les étudiants ou élèves) et enfin l’écrit scientifique de vulgarisation (orienté vers le grand public). Puisque la communication écrite prend une place de plus en plus importante dans la communauté scientifique, les chercheurs doivent publier leurs résultats ainsi que les méthodes de recherche car l'opération de publication est l'objectif même de la recherche scientifique. En effet, dans le préface de son ouvrage R. Day (1989) annonce que les scientifiques qui commencent leurs carrière comme des étudiants sont évalués non pas par leur habileté des manipulations en laboratoire (aucun ne peut savoir cela sauf leurs directeurs), ni par leurs connaissances sur tel ou tel sujet et certainement non plus par leurs charme. Ils sont évalués et deviennent connus par le biais de leurs publications. Donc pour avancer dans ses recherches et être connu par la communauté scientifique, un chercheur doit publier et informer les autres de ce qu'il est entrain de faire et sur quoi il travaille. Il doit publier à toutes les stades de sa recherche et ne pas attendre d’être arrivé à la fin. D’après DEVILLARD & MARCO (1993) "pour faire carrière tout chercheur de base est astreint à publier le résultat de ses travaux. En publiant, il s'expose à la critique de ses pairs..." « Un document scientifique est un rapport écrit et publié décrivant les résultats originaux d'une recherche ».Telle est la définition donnée par DAY(1989) dans son ouvrage A partir de cette définition on peut dégager les caractéristiques d'un document scientifique ; d'abord il doit être écrit (une uploads/Science et Technologie/ la-communication-scientifique.pdf
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- Publié le Apv 05, 2021
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
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