Penser global é d i t o r i a l M a n i f e s t e p o u r l e s sciences social
Penser global é d i t o r i a l M a n i f e s t e p o u r l e s sciences sociales LE Dossier Pour en f inir avec l ’ injustice épistémique d u c o l o n i a l i s m e L e t o u r n a n t contemporain de l’anthropologie. Comprendre, encore, le monde qui nou s entoure Quelle sociolog ie du politique ? à l ’ école de Weber et Foucault en Afrique C onn a i s s a n c e s gé n é ra l e s e t u nive rs a l ité d u travai l s o ci ol ogi q u e VA R I A S u r la justice globale : leçons de Platon, Rawls e t I s h i g u r o Normativité sociale et normativité épistémique : l ’exemple de la recherche en milieu autochtone au Canada e t d a n s l e m o n d e a n g l o - s a x o n L’entretien La sociologie et le monde Wallerstein et le système-monde l’état de la question Penser l e changement au - delà des acteurs et des i n s t i t u ti o n s : l a cultural sociology aux États -Unis (1990-2012) M i c h e l W i e v i o r k a c r a i g c a l h o u n & m i c h e l w i e v i o r k a R A J E E V B H A R G A V A M I C H E L A G I E R J E A N - P I E R R E W A R N I E R H O W A R D B E C K E R N A N C Y F R A S E R T H I B A U L T M A R T I N S T é P H A N E D U F O I X a v e c I M M A N U E L I S A B E L L E B E R R E B I - H O F F M A N N W A L L E R S T E I N 2013 01 1 éditorial Michel Wieviorka Manifeste pour les sciences sociales Craig Calhoun et Michel Wieviorka le dossier Pour en finir avec l’injustice épistémique du colonialisme Rajeev Bhargava Le tournant contemporain de l’anthropologie Comprendre, encore, le monde qui nous entoure Michel Agier Quelle sociologie du politique ? À l’école de Weber et Foucault en Afrique Jean-Pierre Warnier Connaissances générales et universalité du travail sociologique Howard Becker varia Sur la justice globale : leçons de Platon, Rawls et Ishiguro Nancy Fraser Normativité sociale et normativité épistémique La recherche en milieu autochtone au Canada et dans le monde anglo-saxon Thibault Martin l’entretien La sociologie et le monde Entretien avec Immanuel Wallerstein Wallerstein et le système-Monde Stéphane Dufoix L’État de la question Penser le changement au-delà des acteurs et des institutions La Cultural Sociology aux États-Unis (1990-2012) Isabelle Berrebi-Hoffmann résumés / abstracts Biographies des auteurs Penser global Socio • 01 • mars 2013 135 165 173 205 5 3 41 77 95 109 121 155 197 2 Communication Magali Noël Numérique Nicolas de Lavergne Presse Corine Le Carrer Le blog de la revue Carnet de Socio http://socio.hypotheses.org Retrouvez Socio sur Twitter : @revueSocio Éditeur Éditions de la Maison des sciences de l’homme 190-198 av. de France, 75013 Paris www.editions-msh.fr Vente Prix de vente : 18 € ttc Abonnement : Voir page 216 Diffusion / distribution Afpud / Sodis Le comptoir des presses d’universités www.lcdpu.fr Point de vente : 86 rue Claude Bernard, 75005 Paris. Tél : 01 43 37 72 80 Conception graphique et mise en page Surletoit.com & Lendroit.com (maquette intérieure) Polymago (couverture) Impression EMD impression N°ISBN : 978-2-7351-1533-4 ISSN : en cours Directeur de publication Michel Wieviorka, administrateur de la Fondation MSH Directeurs de la rédaction Michel Wieviorka et Laëtitia Atlani-Duault Comité de rédaction Philippe Bataille Isabelle Berrebi-Hoffmann Alain Bourdin Falk Bretschneider Elaine Coburn Daniel Compagnon Dana Diminescu Jean-Pierre Dozon Stéphane Dufoix Sara Guindani-Riquier Pénélope Larzillière Boris Petric Laurence Roulleau-Berger Arnaud Saint-Martin Paula Vasquez Lezama Laurent Vidal Conseil scientifique international Sergio Adorno Jeffrey C. Alexander Margaret Archer Ulrich Beck Howard Becker Eliezer Ben-Rafaël Judit Boxer-Liwerant Michael Burawoy Craig Calhoun Manuel Castells Marcel Fournier Hans Joas Peilin Li Helga Nowotny Alfonso Perez-Agote Elisa Reis Saskia Sassen Richard Sennett Immanuel Wallerstein Björn Wittröck Secrétariat de rédaction Soline Massot et Nathalie Vaillant socio@msh-paris.fr 3 3 es sciences sociales ont connu un âge d’or dans les années 1950 et 1960. Elles disposaient alors de quelques grands paradigmes susceptibles chacun d’infinies variations et tous, éventuellement, d’hybridation – on pouvait être par exemple fonctionnaliste, structuraliste, marxiste, on pouvait aussi être « structuro-fonc- tionnalo-marxiste ». Ne faisons pas de cette époque un trop beau mythe – l’idéologie y régnait aussi, bien souvent. Toujours est-il qu’il existait un espace intellectuel au sein duquel des débats relativement généraux pou- vaient trouver place avec des implications multiples, historiques, poli- tiques, économiques notamment. Les chercheurs, bien moins nombreux qu’aujourd’hui et surtout présents en Europe, en Amérique du Nord et, dans une moindre mesure, déjà, en Amérique latine, pouvaient tout à la fois développer des recherches portant sur des enjeux précis, limités, et monter en généralité, participer à des discussions allant bien au-delà des enjeux concrets de leur travail. À partir des années 1970, cette configuration s’est défaite, le fonctionna- lisme a achevé une décomposition patente depuis la fin des années 1960 ; le structuralisme n’a cessé de perdre du terrain et s’est finalement révélé im- puissant à réaliser un programme prévoyant la mort du Sujet ; le marxisme n’est resté un horizon indépassable que pour un dernier carré d’intellectuels occidentaux, tandis que prospéraient des pensées toutes plus ou moins éloignées d’une idée de généralisation ou de passage à la politique et à l’histoire – ce qu’ont souligné les auteurs postmodernes proclamant la fin des grands récits. En même temps, les sciences sociales entraient dans un processus de globalisation, renouvelaient leurs objets, commençaient à redéfinir leurs perspectives théoriques. Elles cessaient d’être le monopole des pays occi- dentaux, et de nouvelles idées, de nouvelles approches témoignaient de leur vitalité partout dans le monde. Cette vitalité scientifique est parfois masquée par les difficultés ins- titutionnelles et financières que peuvent rencontrer ces disciplines, ou d’ailleurs, symétriquement, par les efforts produits dans certains pays pour les relancer en réorganisant le tissu académique, en structurant les appareils universitaires et de recherche, en décidant de nouvelles implantations et localisations, en mettant en œuvre des politiques d’évaluation et en jouant le jeu des classements internationaux, en suscitant de nouvelles instances et modalités de financement de la recherche, etc., sans toujours s’intéresser L ÉDITORIAL 4 4 réellement au contenu proprement dit de la production et de la diffusion du savoir. Elle est aussi affaiblie par la formation d’un néo-prolétariat constitué de jeunes docteurs, souvent remarquables, mais ne trouvant pas les emplois qui leur permettraient de se consacrer à la recherche et à l’enseignement supérieur. Mais cette vitalité n’en est pas moins incontestable. Et c’est pour en témoigner et lui donner corps que nous lançons Socio – une revue qui sera publiée en ligne et sur papier, trois fois par an, en français et, très partiel- lement, en anglais. Chaque livraison comportera un dossier, consacré à un thème ou à un questionnement précis, et des articles varia. Socio encouragera l’originalité, tout en veillant à l’exigence scientifique des textes ; la rigueur de la pensée, tout autant que la qualité de l’écriture ; la diversité des approches, mais aussi le souci du débat et de l’échange intellectuel. Revue de sciences sociales, et pas seulement de sociologie, Socio reconnaît l’importance et l’utilité des disciplines classiques – anthropologie, sociologie, etc. – tout en valorisant la pluridisciplinarité. Ouverte à tous ceux qui assurent l’interface avec d’autres disciplines du savoir, elle l’est aussi aux praticiens et à ceux qui, médecins, juristes, travailleurs sociaux par exemple, contribuent par leur profession à la production de connais- sances socialement pertinentes. Elle considère, ce qui n’est pas partout le cas, que l’histoire est une discipline importante des sciences sociales, en même temps qu’elle veille à ce que les dimensions historiques des phéno- mènes abordés par d’autres disciplines ne soient jamais minimisées ou délaissées. Elle s’inscrit, enfin, dans une logique d’internationalisation des sciences humaines et sociales et plaide pour que soient le plus possible articulés différents niveaux d’analyse, du mondial au local en passant par le régional et le national. Michel Wieviorka 77 Le tournant contemporain de l’anthropologie Comprendre, encore, le monde qui nous entoure L’aggiornamento est une étape indispensable à chaque nouvel agenda de problématiques et de programmes uploads/Science et Technologie/ le-tournant-contemporain-de-lanthropolog.pdf
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- Publié le Sep 28, 2022
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
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