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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/284757033 La description des chaînes opératoires: Contribution à l'analyse des systèmes techniques Article · October 1976 DOI: 10.4000/tc.6267 CITATIONS 148 READS 1,628 1 author: Lemonnier Pierre French National Centre for Scientific Research 61 PUBLICATIONS 1,206 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Lemonnier Pierre on 10 February 2016. The user has requested enhancement of the downloaded file. 1 1 1 1 1 1 CULTURES 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 T ;r. ri! L:. _."C r: T~ T.- T'_-"'iT -;-_1 r'" 7-\T T)Iii-" f'-"u, T t- 1 Ïl.! \ TL"(-.. L.l~ lJ.uL)\-iI\ i r- l .1\)1 ~ .L..LJ "-i1.1i\. .i. ...DJ ()pt.....1 l\ T(-'" T hlVS, ",-j LK.L"J...1.) _..i. ~.uL"" • .--.. E-'""- T ........ T. Tr~ T Trr< T ·-.....T\T f ; j!\! 1 hc-' _ K f ! 1 ~ fi, " ~ 'l~' • i" • i .' 1 • " , ..... -.-J ... _~.,.!,. , ..!.. ..L 'Il. .!.~... 10-_", .1.. ..a. ;"_J'..L. ~ T. t{ C. ancienne série s n"1.. plO 1-1 ::;0.: \\ r: I _ ... j/.<J r t ! 1\.1'"-" ~lt-ut-I'<\-q vi" E"""? UJt:'TZF"f.-E "" <J /{ 1 Df-b/ '/ / LA DESCRIPTION DES CHAINES OPERATOIRES: CONTRIBUTION A L'ANALYSE DES SYSTEMES TECHNIQUES Pierre LEMONNIER Bien qu'elles constituent une branche peu développée 1 de l'anthropologie, les études technologiques forment un ensemble disparate j elles v a r i en t au gré de leur problématique, de leur objet ou de l e ur méthode. L·'ample voie de recherche explorée par l'E. R. 191 s'inscrit dans une perspective souvent abordée par les technologues l'étude des relations - terme volontairement vague - entre système technique et système social, ou plutôt entre le sous-système "technique" et le reste du système social. Le rapprochement de ces deux d o rn a i n es - le "technique" et le "soci-a}\L - ,'effectue gér,éralement de manière linéaire et tout 11. la fois partielle (o.n retient un seul f a c t e u r ou ensemble de facteurs techniques) et :;énéralis a n t e : on ~tudiera par exemple l'innovation, ses conditions d'apparition et ses effets sur le système technique (1), voire sur le système social tout entier (2). A l'opposé, on a parfois prccédé 11. la mise en p a r a l Lè l e de pan> entiers de la réalité technique et de la réalité sociale j le niveau d'abstraction qui caractérise le diséours est alors tel que les propositions émises posent plus de problèmes scientifiques qu'elles 1. v o i r le point établi récemment par H. Balfet (1975 : 49-51) 2. cf. 1est t a v a u x d e \V h i te, e n par tic u 1i ers a clé mon s t rat i c n rel a t : v ~ à l'introduction de l'étrier dans l'europe du VI!lè siècle, "trop belle pour être vraie". n'en résolvent: force est de constater que pour remarquable (voire juste) qu'elle soit, une intuition ne demeure jamais qu'une intuition. A cet égard, certains travaux d'A. G. Haudricourt ou de R. Cresswell (3) ne pou v aie n t qu' i ne i ter à con si dé r e r d 1 un 0 ei l no u ve au les rapports entre technique et société. La technologie "science des forces productives" (4) dispose d'outils méthodologiques et théoriques longuement élaborés, dus à M. Mauss. A. Leroi-Gourhan ou A. G. Haudricourt, pour s'en tenir aux pionni,ers de la discipline i leur combinaison fournit -~ 1 une grille de lecture des phénomènes techniques qui ne demande qu'à être affinée. Par contre au sein des travaux relatifs à la place relatif aux rapports sociaux de production. de "l'économique" (ou de "techno-économique'" dans les systèmes Misp.s à part les propositions théoriques de R. sociaux, le domaine propre aux rapports entre les (orees productives à la différence du champ de recherc!:le est quasiment inexploré (ou système technique en géné..ta.l}'e.t t'~~e.=b.t.e.. d.u. système social 1 1 1 Gourhan (S) lorsqu'il propose une typologie des sociétés fondée sur une base technologique; mais la problématique qui sous-tend 4. A. G. Haudricourt, "La technologie, science humaine", La Pens,{e, L 1 ~ ! 0 rn i:l :! • la démarche qui se pp. 26-27) suppose un R. Cr~sswell (1970 A . C. i-i;l ~,~ - i COli r ç. Il Do r:l .. ;: s t! C .'1 Li. 0 Il G è S a il. i ::1 ". ~: .V' • au [ a p o n . lien de causalité entre la précision des outils et celle des statuts ( i ). 19 62.. .; 0 - 50 3 Cresswell, sur lesquelles n o u s reviendrons rapproche le plus de notre problématique est celle de A. Leroi- 1 \ lIS. 1974. p. 28. S. L'homme et la matière. 1971. pp. 40-42. Approche reprise par H. Balfet, in Cresswell. 1975, pp. 55-58. A. Leroi-Gourhan était également au coeur de n o t r e probl~matique lorsqu'il ahordait - ln 0 Ir! ..: il t ,1 n é n r C :: t _ 1c s P It li n ,\ m .c 1\ c s des ï m b i 0 S.: tee h 1\ i que, (L. - G . 1 ~l 1 102 l 1 1 1 1 cette tentative - appréhender une"hiérarchie des ens~mbles techniques" et des sociétés auxquelles ils correspondent - le .c o n d u Lt ~ abandonner l'idée d'une classification se fondant sur des critères purement 1 techniques: "le niveau de technicité est potentiellement ~qui- valent chez tous les hommes, il n'y a donc d'au.tre 'hiérarchie' 1 que socio-économique" (A. Leroi-Gourhan, 1971, 41). techniques (Cresswell, 1972). eux-mêmes, de celles des systèmes sociaux au sein àesquels se sont dével6ppés ces systèmes (nous devrions dire sous-systèmes) men t des car a c t é ri s t i que s des s y s t èmeste ch n i que s con s i d é r é sen , ,; "1 i I! 'j Nous reprendrons cette hypothèse ~ notre compte, ajouter quelques remarques. L'hypothèse de R. Cresswel1 est relative au rapproche- non sans ./ 1 1 1 1 afin d'en apprécier les eifets i ces liens, ces causalités, ne sont -- qui existent entre les systèmes techniques et les systèmes sociaux 1 1 ilyalieu 1. Tout en prenant garde aux déterminismes "primaires", nous semble-t-il, d'explorer systématiquement les liens social complexe, mais certaines d'entre elles retentissent directe- lors de sa mise en oeuvre. C'est lorsqu'elle concerne un seul ment sur le système social i une coopération techniquement nécessaire. pas à sens unique 1 e s pra t i que ste c h ni que s s on t l' 0 b jet d ' un c on t rO 1e détermine pour partie l'organisation sociale du travail par exemple 1 1 1 s v s t è rn e s o c La I que c c t t e approche s e rn b l e devoir ~tre l:l·ptt:; féconde; le c o rn p a r a t i s m e implique en effet une perte d'information, 1 la comparaison ne pouvant intervenir qu'entre des ensembles rela- tivement homogènes. Elle permet en particulier de saisir les m o d a l Lt é s 1 concrètes de relations dont on établit généralement l'existence théorique. 1 1 1 1 103 2. Dire qu'il existe des analogies structurales entre systèmes techniques et systèmes sociaux. c'est émettre une propositon extrêmement puissante. mais q:1Ï n'en demeure p'1S moins une hypo- thèse fragile, tant que certains points n'auront pas été éclaircis: ) -où et comment appréhender la (les) structure (s) d'un système technique? -qu'est-ce qu'une analogie structurale (dans le c a s présent) ? De ces deux questions. la première fait partie nous aucun écho. Quelles que soient les réponses qui leur seront de nos préoccupations théoriques, mais la seconde n'éveille en posés par la "simple" description des phénomènes b l è m e s apportées, chacun s'accordera sans doute à r e c o n n a î t r e que l'une ---------' . des tâches les plus urgentes du t e.c.h n.ckc g ue-'~::'~ d.e. s ë s o u d r e les pro- 1 ! technique~·. En limitant le domaine technique aux phénomènes relatifs à l'action de l'homme sur la matière (6) nous distinguerons 1 1 .. arbitrairement trois ordres des faits techniques et considérerons que l'on peut rendre compte d'une t:chnique par la description et l'étude des moyens de travail, des chaines opératoires et des connaissances techniques. 1 L e s ~-9_ v c r:..~~ t r J. \' a \ l (7) o n [ con s t i t u ~ Jo c e .i 0 ur' lob i c t 1 6. Après R. CresS'."ell, -1974 - 823-828. 1 7. Terme moins restrictif qu'outils. uploads/Science et Technologie/ lemonnier-1976.pdf

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