Couverture : Âdityamandala, diagramme rituel en bronze utilisable pour un culte

Couverture : Âdityamandala, diagramme rituel en bronze utilisable pour un culte du soleil (Sürya ou Äditya). Photographie Enrico Isacco. Maquette réalisée par « Ateliers image In », Paris. HANIRAS ET DIAGRAMMES RITUELS DANS L'HINDOUISME CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Équipe de recherche n° 249 « I/Hindouisme - textes, doctrines, pratiques » Table Ronde MANTRAS E l DIAGRAMMES RITÜEIS DANS L'HINDOUISME Paris 31-22 juin 1984 * * ÉDITIONS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 15, Quai Anatole France — 75700 PARIS 1986 Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1986 ISBN 2-222-03849-9 Le texte des communications qui suivent a parfois été légèrement remanié par les auteurs pour le rendre moins « parlé ». Il n'a par contre pas été modifié pour tenir compte des discussions qui les ont suivies, sauf, exceptionnellement, pour rectifier une inexactitude. Deux expo- sés, ceux de Mme T. Michael et de M. F. Chenet, qui étaient très longs, ont été abrégés, les circonstances ne permettant malheureuse- ment pas de les publier dans leur intégralité. M. A. Sanderson a raccourci légèrement son texte, mais en le modifiant sensiblement, en en développant les notes et en y ajoutant une bibliographie impor- tante. Il en a aussi changé le titre. M. A. Rosu, enfin, plutôt que de donner une version abrégée d'une communication qui était très riche, a préféré en faire un bref résumé. Les débats, parfois abondants, qui ont suivi les communications (et qui avaient été enregistrés en totalité) ont dû être plus sensible- ment raccourcis, certaines interventions et bien des dialogues étant laissés de côté, d'autres étant résumés — tout cela toutefois avec l'accord des intéressés qui y ont aussi, parfois, ajouté des compléments et des précisions ainsi que des références aux textes sanskrits allégués. L'ordre dans lequel ces débats, comme les communications, sont ici présentés est celui selon lequel la Table Ronde s'est déroulée. Exposés et débats sont reproduits dans la langue où se sont exprimés les participants : français ou anglais. L'introduction qui, en juin 1984, à part quelques réflexions générales d'ailleurs reprises ici, consistait surtout en vœux de bienvenue et en indications pratiques est ici plus explicite, plus théorique et donc un peu plus longue. On remarquera peut-être des différences selon les exposés dans l'usage, ou non, des italiques (ou de majuscules) pour les termes et les citations en sanskrit et pour les titres des œuvres : nous avons cru plus simple de laisser sur ce point les textes tels qu'ils nous ont été envoyés par les auteurs. Le responsable de la Table Ronde voudrait remercier encore tous ceux qui ont pris part à cette réunion, ainsi que le C.N.R.S. dont seule l'aide financière et matérielle a permis à cette rencontre d'avoir lieu et grâce à qui maintenant les communications et les débats peu- vent paraître en volume. Il tient enfin à remercier les membres de TER. 249 qui ont contribué à l'organisation et au déroulement de la Table Ronde. André PADOUX. PARTICIPANTS Ont présenté des communications : Bettina BÄUMER*, Directeur de recherche à la Alice Boner Founda- tion for Research on Fundamental Principles of Indian Art. B 1/159 Assi, Varanasi 221 005, Inde. Hélène BRUNNER*, Chargé de recherche au C.N.R.S. « Santinilaya », 16, route des Joyeuses, 2016 Cortaillod, Suisse. François CHENET*, Agrégé de l'Université, attaché de recherche au C.N.R.S.. 5 (B), rue des îles, 91400 Saint-Maur. Gérard COLAS*, Bibliothèque Nationale et Université de Paris-III. 8, rue Bachelet, 75018 Paris. Caterina CONIO*, Professeur à l'Université de Pise et à l'Université Catholique de Milan. Via Carroccio 4, 20123 Milan, Italie. Teun GOUDRIAAN, Wetenschappelijk hoofdmedewerker, Université d'Utrecht. Instituut voor Oosterse Talen, Lucasbolwerk 5, 3512 EG Utrecht, Pays-Bas. Tara MICHAEL*, Chargé de recherche au C.N.R.S.. 220, boulevard Voltaire, 75011 Paris. André PADOUX*, Directeur de recherche au C.N.R.S., responsable de TER. 249. 15, rue Séguier, 75006 Paris. Arion Rosu, Chargé de recherche au C.N.R.S.. 35 c, rue Henri-Simon, 78Ô00 Versailles. Alexis SANDERSON, Lecturer in Sanskrit, Université d'Oxford. The Oriental Institute, Pusey Lane, Oxford OX1 2LE, Grande- Bretagne. Ont participé ou ont assisté — régulièrement ou occasionnellement — à la Table Ronde : Nalini BALBIR, Centre National de la Recherche Scientifique, Paris. * Membres de l'Équipe de Recherche 249 « L'Hindouisme — textes, doctrines, pratiques ». France BHATTACHARVA, Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Paris. Kamaleswar BHATTACHARYA, Centre National de la Recherche Scien- tifique, Paris. Henri BIANCHI, Paris. Madeleine BIARDEAU, École Pratique des Hautes Études, Ve Section, Paris. Roselyne BONNET, Paris. Serge BOUEZ, Centre National de la Recherche Scientifique, Paris. Christian BOUY*, Paris. Guy BUGAULT, Université de Paris-IV. Colette CAILLÂT, Université de Paris-III. Marine CARRIN-BOUEZ, Centre National de la Recherche Scientifique, Paris. Alyette DEGRÂGES, Paris. Chantal DUHUY, C.N.R.S. - Institut de Civilisation Indienne, Paris. Mark DYCZKOWSKI, Varanasi. Anne-Marie ESNOUL*, École Pratique des Hautes Études, Ve Section, Paris. Pierre-Sylvain FILLIOZAT*, École Pratique des Hautes Études, IVe Section, Paris. Dory HEILIJGERS, Université d'Utrecht. Lakshmi KAPANI, Université de Paris-X. Jyotsna KILAMBI. Dr Pierre HAOUR, Lyon et Paris. Albert LE BONHEUR, Musée Guimet, Paris. Françoise L'HERNAULT, École Française d'Extrême Orient, Pondi- chéry. Alexander MACDONALD, Centre National de la Recherche Scientifique, Paris. Charles MALAMOUD, École Pratique des Hautes Études, Ve Section, Paris. Chantai MASSUELLE, Paris. Prithivindra MUKHERJEE, Centre National de la Recherche Scienti- fique, Paris. Amalia PEZZALI, Université de Padoue. Marie-Claude PORCHER, Université de Paris-III. Rita RÉGNIER, Centre National de la Recherche Scientifique, Paris. — XI — Marie-Louise REINICHE, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris. Jan SCHOTERMAN, Institut Royal de Linguistique et Anthropologie (KITLV), Leide. Patrick STAINER. Isabelle SZELAGOWSKI*, Institut de Civilisation Indienne, Paris. Jun TAKASHIMA*, Tokyo et Paris. Solange THIERRY, École Pratique des Hautes Études, Ve Section, Paris. Charlotte VAUDEVILLE, École Pratique des Hautes Etudes, IVe Section, Paris. Elisabeth VISUVALINGAM*, Banaras Hindu University, Vanarasi. Alain WATTELIER, Lille. Membres de TER. 249. MANTRAS ET DIAGRAMMES RITUELS DANS L'HINDOUISME Éditions du CNRS - Paris, 1986. INTRODUCTION par ANDRÉ PADOUX L'Inde, où l'invention dans les domaines rituel, religieux et/ou métaphysique a toujours été particulièrement grande, est remarquable notamment par la place que, dans ces domaines, elle donne à la parole — à l'usage du langage ou des sons de la langue, ainsi qu'à l'emploi de formes très diverses — notamment géométriques, tant pour représenter ou symboliser les entités divines et leur activité cosmique que pour servir de support ou de moyen à des pratiques métaphysico-religieuses de diverses sortes, soit surtout rituelles, soit plutôt d'ordre mental ou spirituel. Il était donc assez normal qu'une Équipe de Recherche dont le champ d'études est l'hindouisme ait organisé une Table Ronde consa- crée à ces procédés : phonétiques ou phoniques — les mantras1 —, ou bien visuels, géométriques — les diagrammes (mandala, yantra, cakra) —, c'est-à-dire aussi bien à certaines des formes que peuvent prendre ces mantras, mandala, etc., qu'à leur structure, à leur fonc- tionnement ou leur signification et aux spéculations élaborées à cette occasion, à leur interaction enfin. L'étude de ces deux domaines est nécessairement liée. Il n'y a en effet guère de diagramme rituel hindou qui ne soit associé à des mantras : ce sont des mantras qui « animent » les diagrammes ; c'est par eux qu'on y place des divinités (par la procédure du nyäsa) ; avec eux enfin qu'on y accomplit les rites. A cet égard — sans doute devrait-on dire : à tous les égards — les mantras apparaissent comme un élément plus essentiel du rituel et de la pratique quotidienne ou spirituelle de l'hindouisme que les diagrammes2. Il n'est pas inutile ici de souligner ce point alors que (1) Le mot mantra est à ce point entré dans la langue courante qu'on peut, je crois, l'utiliser comme un nom commun, donc l'écrire sans italiques et, quand nécessaire, avec la marque du pluriel. (2) On connaît la formule des Principles of Tantra, d'A. Avalon : « From the mother's womb to the funeral pyre, a Hindu literally lives and dies in mantras » (p. 606 de rédition Ganesh & Go., Madras, 1962). Elle est un peu pompeuse, mais elle est juste. — 2 — sept des dix communications de notre Table Ronde sont consacrées aux diagrammes. Mais cette répartition n'est que l'effet des circons- tances du moment. Elle ne reflète nullement une prise de position, qui serait intenable, sur l'importance respective des uns ou des autres : la place de la Parole en Inde (et des spéculations qui s'y rapportent) reste toujours fondamentale. Le diagramme, dans la mesure où il représente un aspect de la divinité, où il doit aider l'adepte qui l'utilise à « réaliser » intimement cet aspect, culmine dans — ou ache- mine vers - — une réalité posée comme suprême ou transcendante qui toujours, nécessairement, a un aspect phonique, celui du mantra qui 1 ' « exprime » (qui en est le väcaka), ou celui de la Parole suprême (paraväc) qui (dans les traditions tantriques tout au moins, mais c'est d'elles qu'il est surtout question ici) est l'Absolu lui-même. On verra ainsi, dans l'exposé d'A. Sanderson, que le trisülamandala du Trika cachemirien est non seulement lié dans son usage à l'énoncé de mantras (mantroccära), uploads/Science et Technologie/ mantras-et-diagrmammes-rituels-dans-l-hindouisme-t-ronde-paris-1986.pdf

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