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% ! ! p p . * A ~ Rapports e t documents de s c i e n c e s s o c i a l e s no.16 1962 DOCUMENTS SPECIAUX DU CENTRE DE DOCUMENTATION DES SCIENCES SOCIALES Les documents spéciaux du Centre d'information des sciences sociales sont destinés à fournir un matériel documentaire à un public restreint de spécia- listes, au fur e t à mesure de l'exécution du programme de l'Unesco dans l e domaine de; sciences sociales. Lorsqu'il présente un intérêt général, un t e l matériel f a i t l ' o b j e t de publi- cations particulières. A u contraire, les documents spéciaux reproduisent divers textes qui n'exigent pas une large diffusion. Il s ' a g i t souvent de rap- ports de missions exécutées en application du programme ordinaire de l'Unesco ou de son programme spécial d'aide aux Etats membres ; d'autres documents fournissent des renseignements q u ' i l convient de diffuser sous forme de ( < communiqués*. L e contenu de ces rapports e t documents engage l a seule responsabilité de leurs auteurs, dont les opinions ne reflètent pas nécessairement celles de l'Unesco. Les documents spéciaux publiés par le Centre d'information des sciences sociales sont tirés en offset e t paraissent sans périodicité stricte. Les titres suivant ont déjà paru : SS,/CH 1 SS/CH 2 SS/CH 3 SS/CH 4 SS/CH 5 SS/CH 6 SS/CH 7 SS/CH 8 SS/CH 9 SS/CH 1 0 SS/CH 11 SS/CH 12 SS/CH 13 SS/CH 1 4 SS/ CH 15 Enquête sur la manière dont les Etats conçoivent leurs obligations internationales, par Paul Guggenheim. Mission relative à l'enseignement des sciences sociales au Pakistan, Rapport d'André Bertrand. Les conseils de recherches de sciences sociales. L'enseignement des sciences sociales dans les écoles secondaires (épuisé). L e s organisations internationales de sciences sociales. Les conseils de recherches de sciences sociales - addendum 1 9 5 6 . Fondations exerçant une activité en matière de sciences sociales. Répertoire international. L'assistance aux pays sous-dévelo pés, bibliographie commentée, réparée par Jean Viet ; (bilingue A/%) (épuisé). gléments d'une documentation sur les problèmes de relations raciales. Les communautés rurales; problèmes, méthodes e t exemples dere- cherches, par 1 . Chiva (épuisé). Répertoire international d'institutions qui s'occupent d'études de population ; (bilingue A/ F ) . Les villes nouvelles ; éléments d'une bibliographie annotée, réunis par Jean Viet. L e s organisations internationales de sciences sociales ; édition revue et augmentée avec une introduction de J. Meynaud. Eléments d'une documentation en criminologie; réunis par la Société internationale de criminologie. Coopération internationale e t programmes de développement éco- nomique et social ; bibliographie commentée, préparée par Jean Viet (bilingue A/ F ) . Une ((Annonce de Publication» est préparée pour chaque nouvelle livraison. Prix variable suivarit l e numéro. SS. 62. XV. 1 6 F Achevé d'imprimer dans les ateliers de l'organisation des Nations Unies pour l'éducation l a science et la culture, place de Fonrenoy - Paris 7e 0 UNESCO 1962 Cinéma e t sciences s o c i a l e s Panorama du f i l m ethnographique e t sociologique par Luc de Heusch U n e s c o N O T E L I M I N A I R E L'Unesco consacre l e présent numéro de ses Rapports e t Documents de Sciences sociales à une nouvelle étude-pilote : M. Luc de Heusch, professeur à l'université libre de Bruxelles, a bien voulu se charger d'analyser un grand nombre de f i l m s documentaires, appartenant à l a production de pays très différents, en se plaçant au point de vue de leur utilisation pour la recherche e t l'enseignement en sociologie (ce terme englobant l a psychologie sociale e t l'anthropologie culturelle). A notre connaissance, une telle analyse n ' a pas été entreprise jusqu'à ce jour sur l e plan inter- national. L'ouvrage n ' e s t donc pas appelé à tfaire l e point» ou à présenter les résultats de recherches nationales dans ce domaine, mais à stimuler de futures enquêtes nationales e t internationales, en dégageant hardiment, non sans formuler des jugements de valeur personnels, quelques grandes lignes pouvant servir à ceux qui approuvent, ou au contraire, rejettent ces conceptions. L'Unesco espère que l'ouvrage servira de base de discussion pour des colloques ou séminaires, ou de point de départ pour de nouvelles enquêtes portant sur un domaine particulièrement fascinant. Monsieur Edgar Morin, du Centre national de l a recherche scientifique (Paris), a bien voulu accepter de rédiger l a préface. L'Unesco tient à remercier les auteurs, ainsi que l e Conseil international des Sciences sociales, qui s ' e s t chargé de la mise au point de l a bibliographie e t des index. P R E F A C E Par Edgar Morin Le Langage cinématographique pose-t-il des problèmes plus irritants p e L e Langage écrit, quand il s'agit de rendre compte d'un phénomène empirique ? A priori, on pourrait penser que non: l'image cinématographique semble éliminer ce médiateur qui abstrait, schématise, t r a d u i t - donc trahit - l e donné sensible. L'image cinématographique est un document - reflet apparemment plus fidèle que l a note prise sur calepin. Mais, en f a i t , l a caméra ne dispose pas de l a mobilité de L ' m i l humain, bien qu'elle enregistre avec plus de précision. C e gros oeil sur béquilles est encore un infirme, e t il f a u t attendre q u ' i l puisse acquérir une Légè- reté et une maniabilité extrêmes, pour qu'il devienne un appendice de L ' œ i l de L'opérateur. Cette m a n i a b i l i t é ne résoudrait d'ailleurs pas tous les problèmes, parce que, de toutes façons, les mouvements d'appareil, les modifications du foyer sont autant d'interventions de l'homme sur l e phénomène observé. IL f a u d r a i t supposer plusieurs caméras opérant simultanément pour espérer, au montage, une saisie totale - analytique et synté- tique - du réel. Mais cette opération de montage analytique e t syntétique est finalement de même nature que l'opération intellectuelle qu'exige l a rédaction d'un article ou d'un livre. D e toutes façons, L a vérité à l a - yuelle peut tendre l e cinéma ne peut faire abstraction du témoin ou du chercheur; c'est dire, du même coup, qu'elle ne peut échapper a u travail d'abstraction que l'esprit humain opère sur l e réel pour le comprendre. Comprendre, c'est toujours articuler réciproquement l e réel sur les structures de l'esprit humain e t les struc- tures de l ' e s p r i t humain sur L e réel. Ceci nous permet d'éliminer l e rêve fou de ceux q u i auraient pu espérer une documentation cinématogra- phique, une recherche cinématographique, une sociologie cinématographiyue libérées de l'humanité - de l a subjectivité, de l a personnalité du cinéaste. T , e problème, dès lors, se déplace du document filmé au cinéaste lui-même: c'est de sa propre honnêteté, de sa rigueur, de son intelligence e t de son f l a i r que dépend l a vali- dité objective de son f i l m . Je donnerais donc cette définition tautologique du f i l m scientifique: un f i l m scien- tifique est un f i l m f a i t (tourné e t monté) dans un esprit d'élucidation e t de vérification scientifiques. Cette définition n'a d'autre avantage yue d'écarter 1 'idéal impossible d'un cinéma extra-humain. Mais Les problèmes restent. Non seulement les problèmes posés p a r toute opération intellectuelle - et tout f i l m est une oeuvre intellectuelle - mais les problèmes spécifiques posés p a r L a recherche cinématographique de l a vérité. Il y a les problèmes techniques: sous de multiples impulsions, l a technique de L'enregistrement audio- visuel est en train d'accomplir des progrès décisifs; l a caméra électronique est insonore, Les nouveaux types de micros (micros portatifs, dits e micro-cravates 9 ou < < micro-fusils > ) , l a prise de son sur magnéto- phone portatif ou, mieux, p a r micro-émetteur, les pellicules ultra-sensibles q u i suppriment les éclairages - tout cela doit permettre au chercheur de p a r t i r comme un scaphandrier vers les fonds obscurs de L a r é a l i t é , l u i ouvrant véritablement une troisième dimension. Il y a les problèmes esthétiques au niveau de l'image: l'image porte en elle les qualités indifférenciées de l a vie, y compris ses qualités esthétiques. Prenons l'exemple d'une danse: l'image de l a danse sera chargée d'une poésie qui est celle de l a danse, alors que l e Langage écrit tendra toujours à éliminer cette poésie pour analyser les gestes e t mouvements. uploads/Science et Technologie/ moran-cine-y-ciencias-sociales.pdf

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