Méthodes de recherche en Sciences de l’Information et de la Communication (3ème
Méthodes de recherche en Sciences de l’Information et de la Communication (3ème année de Licence) Université de Douala – FLSH – Département de Communication. Enseignant : Dr Louis Roger KEMAYOU MÉTHODES DE RECHERCHE EN SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION. 3è Année de Licence Traitement + Analyse des données & Projet de recherche Avertissement : La combinaison entre la rationnelle rigueur de la leçon et l’irrationnelle passion d’une connaissance à partager, requiert des étudiants rendus à l’université d’accroître par leurs propres recherches (cette activité devrait représenter au moins 70 % du temps consacré à la lecture d’ouvrages) la qualité de ce cours qui ne se présente nullement comme un savoir fini. Peut être n’offre t-il à tout le moins que les 30 % des savoirs dont l’étudiant est en droit d’en attendre. Méthodes de recherche en Sciences de l’Information et de la Communication (3ème année de Licence) Université de Douala – FLSH – Département de Communication. Enseignant : Dr Louis Roger KEMAYOU Objectifs : Le cours de MRSS en 3ème année de Licence de communication se situe dans une optique médiane entre la formation académique et la formation professionnelle. Ce cours rend compte des dimensions complexes des approches quantitatives et qualitatives lors de la phase de préparation des données et de l’analyse et de l’interprétation de ces données. L’étudiant(e) devrait tirer avantage des cours : - d’Initiation à la Méthodologie des Sciences Sociales de niveau 1, traitant des de théories et pratiques relatives aux questions de méthodologie, sous le rapport de l’environnement social de la recherche, d’une part, mais aussi et surtout ; - de Méthodes de Recherche en Sciences Sociales de niveau 2, portant sur les questions de la construction technique de la recherche et de la collecte des données, d’autre part. Et être plus spécifiquement en mesure à l’issue de ce cours : - de constituer un manuel de codage ; - de transférer des données recueillies sur un support adéquat ; - d’évaluer les usages possibles de l’ordinateur ; - de nettoyer les données recueillies ; - de choisir les mesures descriptives appropriées ; - de représenter des données sous forme de tableaux, graphiques ou figures ; - d’établir un tableau à double entrées avec des tests statistiques ; - de construire des indices ; - de réduire les catégories d’une variable ; - de préciser les différents types possibles d’analyse des données ; - d’interpréter des données. Sommaire : Introduction : 1. Les traitements préliminaires des données ou mise en ordre Le codage des données La codification des questions ouvertes, des questions à réponses multiples et des non-réponses La vérification des données Le transfert des données quantitatives et / ou qualitatives Le traitement informatique des données Le nettoyage des données 2. La mise en forme de données 2.1. Les mesures descriptives 2.1.1. Les données en pourcentage et les mesures de tendance centrale 2.1.2. Les mesures de dispersion et les mesures de position 2.2. Les représentations visuelles 2.2.1. Les tableaux, graphiques, diagrammes, histogrammes, regroupements thématiques et figures 2.2.2. Les relations entre variables et les tests statistiques 3. L’analyse des données et l’interprétation des résultats 3.1. L’analyse des données 3.1.1. Les types d’analyse 3.1.2. Le rapport de l’analyse d’avec les données 3.2. L’interprétation des résultats Conclusion : études de cas. Méthodes de recherche en Sciences de l’Information et de la Communication (3ème année de Licence) Université de Douala – FLSH – Département de Communication. Enseignant : Dr Louis Roger KEMAYOU Rappel : Le traitement des données, qualitatives ou quantitatives suppose la collecte de data, s’inscrivant dans le processus de construction de l’objet dont les lignes qui suivent proposent les articulations. Il s’agit de : - rappeler les principales étapes de la construction de l’objet. - préciser l’opérationnalisation des concepts et la conception des hypothèses,. - indiquer les principales positions épistémologiques sous-tendant les divers choix méthodologiques opérés. Ce rappel n’a pas prétention à l’exhaustivité. D’ailleurs, il n’aborde pas les questions aussi cruciales que les critères de scientificité, les procédures d’échantillonnage, ni la revue de la littérature. Préalables à la construction de l’objet Quelques notions d’épistémologie Il peut paraître superflu pour quelques uns d’aborder la construction de l’objet en faisant un détour par l’épistémologie. Cependant, il faut mettre l’apprenti chercheur en garde contre «le ritualisme des pratiques » [Bourdieu 1968] qui ne garantie d’aucune façon l’objectivité des résultats. La rigueur scientifique passe par les explicitations de toutes les implicatures sous-jacentes aux choix effectués par le chercheur. Approche positiviste et approche subjectiviste Il est courant de présenter relativement aux sciences sociales, la classique opposition entre le positivisme durkheimien et le subjectivisme weberien. Les SIC n’échappent pas à ce débat qui pendant longtemps était le principal moteur de l’évolution des sciences sociales. L’approche positiviste À la suite de Durkheim, le positivisme est envisageable à travers deux règles essentielles : - Le renoncement à tout a priori et la recherche par l’observation des données de l’empirie. Aujourd’hui, l’établissement des corrélations a remplacé la tendance causaliste. - Le fait, fut-il humain doit dans son traitement être chosifié. Le rejet de toute eidétique est de mise. L’axiomatique de la démarche positiviste est soit déductive, soit hypothético-déductive (cette dernière ayant les faveurs des chercheurs contemporains). Le parti pris positiviste rejette dès lors toute intentionnalité des acteurs, toute recherche des significations et des valeurs. Ces catégories relevant du non savoir L’intelligibilité des faits est le fait du chercheur, reconstruisant des rapports entre le réel. L’approche positiviste s’inscrit dans le holisme méthodologique. Le holisme considère que le tout prime sur les parties, abondant dans des explications globalisantes. Les analyses structurale, fonctionnaliste, systémique sont des expressions de l’attitude positiviste. Quelques positivistes : Durkheim, Parsons, Lazarsfeld, Lasswell, Rogers. Méthodes de recherche en Sciences de l’Information et de la Communication (3ème année de Licence) Université de Douala – FLSH – Département de Communication. Enseignant : Dr Louis Roger KEMAYOU L’approche subjectiviste L’approche subjectiviste, systématisée depuis Dilthey, correspond au retour de l’acteur [Touraine 1984]. Expulsé de la science par l’école positiviste, l’acteur avec son intentionnalité, ses significations et ses motivations joue un rôle de premier plan. La quête du sens passe par les méthodes qualitatives, et donc la compréhension. L’individualisme méthodologique est valorisé. Avec le tournant ethnométhodologique et interactionniste, un pas supplémentaire a été franchi relativement à l’objectivation du réel. Contre toute tendance déniant aux acteurs la capacité d’objectiver leurs actions, ces paradigmes pensent que l’accession à l’intelligibilité du sens est médiatisée par les acteurs. Les clés de l’intelligibilité de la connaissance ressortissent de la compétence discursive des acteurs [Giddens 1984]. L’accès à la compréhension est possible ici, maintenant, dans et pendant l’action. Quelques subjectiviste : Goffman, Boudon. Cette brève présentation vise à éveiller l’étudiant à des questions que la recherche ne manque pas d’exhumer. Ne visant pas à l’exhaustivité, elle a fait l’économie de certaines questions utiles. Une précision doit cependant être faite. Les auteurs, classiques ou contemporains échappent à toute catégorisation simplificatrice. Plusieurs approches théoriques chevauchent allègrement cette dichotomie. Méthodes Cadres d’analyse Dialectique Type idéal Phénoménologie Typologie Quantification Systèmes Herméneutique Modèles structuraux Pôle épistémologique Pôle morphologique Pôle théorique Pôle technique Positivisme Monographie Compréhension Etudes comparatives Fonctionnalisme Expérimentations Structuralisme Simulation Cadre de référence Modes d’investigation Dynamique de la recherche en sciences sociales. Les pôles de la pratique méthodologique, P de Bruyne et alii, Paris, PUF, 1974, P.36. Construire un objet de recherche, dans le cadre d’une recherche, qu’elle émane de la demande sociale ou non, c’est inscrire ce processus dans un champ ou des champs Méthodes de recherche en Sciences de l’Information et de la Communication (3ème année de Licence) Université de Douala – FLSH – Département de Communication. Enseignant : Dr Louis Roger KEMAYOU de la connaissance. Des pré requis sont dès lors sollicités. Omar Aktouf relève cinq préalables au travail de recherche scientifique : - La maîtrise des connaissances liées au champ de la recherche. Cette exigence rapportée aux SIC apparaît singulière. Les SIC n’étant pas un champ au sens bourdieusien du terme, mais un carrefour disciplinaire [Lazar 1991], une interdiscipline [Miège 2002,2006]. Les connaissances requises s’inscrivent dans les sciences sociales au nombre desquelles : la sociologie, l’anthropologie, la psychologie, l’économie, la géographie, l’histoire, etc. - La maîtrise des plus importantes théories explicatives propres au champ en question. La théorie fonctionnaliste des médias, les diverses pragmatiques, la théorie des jeux, de l’acteur, des réseaux doivent être connus et maîtrisés. - La maîtrise d’un certain nombre d’outils propres à recueillir de façon rigoureuse les données à étudier (le plan d’observation le formulaire de questions, le guide d’entretien), devraient être connus dans leurs conceptions et leurs manipulations ainsi que les difficultés attachées à l’utilisation de chacun de ces instruments. - La maîtrise d’instruments de vérification et de collecte des données non directement observables ; les données secondaires. L’utilisation des diverses triangulations est impérative. - La maîtrise de certains outils de traitement et d’analyse de données aussi bien qualitative que quantitative. LES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION DE L’OBJET La recherche scientifique est un processus en trois moments et sept étapes. Le fait scientifique nous rappelle Bachelard est conquis, construit et constaté. uploads/Science et Technologie/ mrsic-l3.pdf
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- Publié le Fev 02, 2022
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
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