DÉMAR CH ES DES SCIENCES 13 ) 113 REVUE MENSUELLE FtVR1ER 1960 revue du marxism

DÉMAR CH ES DES SCIENCES 13 ) 113 REVUE MENSUELLE FtVR1ER 1960 revue du marxisme militant LA N.C. Editorial 3 Jean Orcel Les sciences de la Terre 5 Bernard Malgrange Evolution des mathémathiques 27 J. Aboulker, L. Bonafé P. Hert zog, R. Saractno G. Shapira, H.-P. Klotz Tendances de la médecine 35 Charles Parain L'histoire de l'Antiquité 53 Blokhinzev La physique actuelle 64 L. Daquin Hommage et Léon Mottssinac 71 R Benhamou, 1. Marcenac Saint-Denis et la culture 75 Hubert Juin La nouvelle éthique d'Aragon 97 Lucien Seve Le style de travail de H. Lefebvre 109 Guy Besse René Maublanc 120 ACTUALITPS Pierre Juquin « Le dernier rivage» 121 « Voprossi Filosofi» Sur « La Nouvelle Critique » 126 Jean-Marc Aucuy Deux films pres que maudits 130 Roland Piétri Une exposition de J. Lurcat 132 Jacqueline Autrusseau THin'res natiotzaux 136 Mario Rossi « Le Guépard » 140 Lettres de lecteurs 150 Vic de la revue 152 Nous ne nous présentons pas au monde en doctrinaires avec un principe nouveau : voici la vérite, c'est idi qu'il faut tomber à genoux. Mais nous rattachons notre critique la critique de la politique, a. la prise de parti en politi- que, donc à des luttes reelles et l'y identifions. Karl Max. COMITE DE REDACTION Jacques ARNAULT Guy BESSE Henri CLAUDE Pierre DAIX Marcel EGRETAUD Louis FRUHLING Francois HINCKER Jean RANAPA Jeanne LEVY Jean MARCENAC Antoine PELLETIER Jean Row Lucien SEVE Boris TASLITZKY Michel VERRET Jean-Marie AuzIAS Jacques CHAMBAZ Francis COHEN Roland DESNE Jean FREVILLE Andre GISSELBRECHT Jesus IBAROLA Jean-Marc LEBLOND Francois LURÇAT Jacques MILHAU Andre RADIGUET Alain Roux Jean SURET-CANALE Glly TISSIER Roland Wma. Directeur politique : Guy BESSE Réclacteur en chef : Jacques ARNAULT Redacteur en chef adjoint : Andre DISSELBRECHT Secretaire de rédaction : Jean Rounst REDACTION. ADMINISTRATION, SERVICE D'ABONNEMENTS 95 - 97, BOULEVARD DE SEBASTOPOL, PARIS (2'). GUT : 51 - 95 La Nouvelle Critique Pourquoi je n'ai pas épouse le Shah d'Iran Les étudiants de Rennes, Nantes, Paris — après ceux de Nancy — font greve : manque de erectits, manque de locaux. Le doyen de la faculté des sciences de Lyon démissionne. II n'est plus matériellement en mesure de poursuivre ses travaux de laboratoire. Cent vingt eleves ingénieurs électroniciens offrent, sérieusement, d'effectuer des travaux manuels pour payer leurs professeurs que la carence de l'Etat a contraints ä la démission. Mais nous, Francais, n'ignorons rien des amours princieres, des confidences de celles qui ont ou de celles qui n'ont pas épousé le Shah d'Iran. Nous sommes devant la plus grande entreprise d'abetisse- ment et d'obscurantisme que la France ait connue depuis long- temps (abetissement des adultes et obscurantisme scolaire). Et aussi de démoralisation. Les tueurs sont en liberté : ceux qui, en uniforme, abattent les jeunes gens qui sortent le soir, ceux qui tirent sur les voitures en stationnement ou qui transportent du plastic*. Mitraillettes, ballets roses et bazookas. Je te tiens, tu me tiens... Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark... Durant ce temps, l'Union Sovietique avance ä pas de geant. Sa suprématie delate : dans tous les domaines, de la science, de la culture comme de la morale (Avez-vous lu le reportage sur l'U. R. S. S. de Léon Zitrone, °tú, dans Paris-Presse ?) Vous ricaniez sur la tristesse de presentation de La Pravda ? Elle a fait du pcuple russe le peuple le plus cultivé de la terre ! A nous les crimes mondains, les amours de vedettes, les secrets d'alcöves ; les premieres pages qui contredisent les der- Meres, les sauveurs supremes. A eux le goút de la science, les débats publics sur l'enseignement, la linguistique, la morale, le plan de développement des forces productives, la compréhension 3 * Ceux qui dressent des barricades (3 février 1960). 79 des bis du développement social et de l'administration des choses. • • Chaque cuisinière doit savoir gouverner l'Etat ! » souhaitait ▪ Lénine. Vous finirez bien par y croire comme vous avez dü croire aux fusées balistiques. La bourgeoisie franeaise conduit la France au désastre. La France n'est plus dans le peloton de téte : si on laisse faire, elle ny reviendra pas de sitót. Athenes, « berceau de l'Occident », est pleine de souvenirs historiques propres aux jeux du son et de la lumière. Nous ne voulons pas que Paris soit Athenes. Nous voulons que la France soit de son temps. Les civilisations ne sont pas condamnées ä mourir. L'Afrique en marche... l'Asie en marche... voilä le monde tel qu'il est. Non pour nous attrister sur le recul relatif de la pénin- sule Europe. La France aussi en marche. Voilä ce que nous voulons. Ce ne sont pas les hommes qui font défaut : la série d'études sur les sciences dont nous commeneons la publication dans ce numéro en porterait, sil en était besoin, témoignage. Ce qui fait défaut ä la France, ce sont des institutions ä la mesure de notre temps. Ce n'est pas de la concentration des pouvoirs de l'exécutif que nait l'efficacité d'un Etat moderne : c'est de la participation réelle, consciente des citoyens ä la solution des problèmes posés par la vie, c'est-ä-dire de la démocratie. L'élargissement et non la restriction de la démocratie réelle est la condition de la survie de la France comme grande nation. Les communistes ont proposé un programme national pour la renovation démocratique et sociale afin de mettre notre pays au rythme des temps nouveaux. Hommes de la culture, qu'en dites-vous ? Dites si vous étes d'accord — ou pas d'accord afin qu'on en débatte. Mais est-il possible de continuer ä se taire lorsque la marée de la bétise et du crime risque de tout sub- merger. 20 janvier 1960 4L A NOUV ELLE CRITIQUE Jean Orcel Démarches de la pensée et de l'action dans le domaine des sciences de la Terre Beaucoup d'indifférence et d'ignorance entourent aujour- d'hui encore en France les travaux des géologues et des minera- logistes. Et cependant, les sciences de la Terre et les techniques qui s'y rattachent jouent un ró le fondamental dans le dévelop. pement industriel et agricole d'un pays, surtout à notre époque, si elles trouvent, dans la réalisation d'une économie socialiste passant au communisme, les conditions et les moyens de leur épancuissement et de leur action créatrice. Ii faut des catastrophes comme celle de Malpasset pou rendre sensible au grand public l'importance fondamentale de la géologie et de la minéralogie dans la vie de la Nation. Engels, dans sa Dialectique de la Natural a apporté aux géologues l'appui de son autorité et de sa clairvoyance, lorsqu'il attirait l'attention sur « les branches les plus essentielles de la science : l'astronomie transplanétaire, la chimie, la géologie ».. Plus pres de nous, S. Vavilov 2, dans un article qu'il a echt en 1947 pour La Pensée sur la science soviétique, insiste sur le..; Cches que doivent accomplir les géologues soviétiques pour découvrir les nouvelles et immenses richesses naturelles néces- saires à la réalisation des plans quinquennaux. C'est d'ailleurs à partir des exigences de la pratique des mines, des carrieres et des grands travaux d'aménagement de la nature pour maitriser les sources d'énergie, que les sciences cie la Terre se sont peu ä peu dégagées et continuent encore s'élaborer, et ä se constituer. Cette activité pratique de l'homme la conduit inévitablement ä une étude approfondie des processus complexes qui se dérou- lent au sein de la terre et à sa surface, dans les océans et dans ratmusphere. Ainsi, se sont édifiées progressivement les sciences les plus generales comme la mécanique, la physique, la chimie, la chimie-physique, la biologie. Inversement, on peut considérer les sciences de la Ten-a comme un domainc de convergence des bis que les sciences 5 I. F. Engels, Dialectique de la Nature, Edit. Sociales, 1952, p. 38 — 2. S. Vavilov, « La Science soviétique ”, La Pensée, n° 13, 1947, p. 15. génerales ont découvertes, car ces bis apparaissent, dans divers processus de transformation de la matiere terrestre, ave.2 toutes leurs relations dialectiques, au travers des bis particulte- res, spécifiques, de développement de ces processus. Ces bis les plus generales gravitent toutes autour du prin. cipe fondamental de conservation de l'énergie et de la masse, c'est-ä-dire de la conservation du mouvement de la matiera, l'énergie devant etre consideree comme la mesure de ce mou- vement dans tous ses aspects, et comme nee ä la masse. (E = mc2). Les principes généraux, en effet. font partie de l'organisation interne du particulier, et une loi générale exprime plus ou moins approximativernent une réalité plus profonde que les faits parti- culiers, mai, ceux-ci par contre, représentent l'infinie variété qualitative des eléments d'organisation de la matiere. « Le parti- culier n'existe, remarquait Lénine, que dans la mesure oü il se reite au general. Le général n'existe que dans le particulier, ä travers le particulier. » Comme tous les processus de l'Univers, ceux qui appartien- nent ä l'ecorce terrestre, se déroulent dans le temps et dans l'es- pace, formes fondamentales de l'Univers. Dans ce double cache spatio-temporel, les uploads/Science et Technologie/ pdf 2 .pdf

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