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A. HERMANN, G, RUE DE LA SORRONNE, PARIS » C H '('Ernest]. Professeur èraiérite

A. HERMANN, G, RUE DE LA SORRONNE, PARIS » C H '('Ernest]. Professeur èraiérite de rUnivorsiié rîc \icnr>e* ; i - L . A M É C A N I Q U E Exposé historique et critique de son développement T r a d u it s it r l a q u a t r i è m e é d i t i o n a l l e m a n d e p a r E m . B e r t r a n d , p r o f e s s e u r à P E co h e d e s M in es d u d a m a n t ; a n e e u n e i n t r o d u c t io n d e M. E m . Ÿ ic a v d , m e m b r e d e l' I n s t it u t . I f o r t v o l. in -S d e s e o punges a v e c p o r t r a i t s , f a c - s i m i l é , e t c . 1 S f'r. Après une introduction de 13 pages où Tauteur-oxiv «r 4s plan.dfi'Sen <ou vra g c M . ftl nnh passe à l’histoire de la Statique, Aristote sait ■ccinaa tro et poser les problèmes, mais il n'est pas heureux dans leurs solutions. Auiitianède est. te véritable créateur de la Statique, qui reçoit tout son développemenl.des travaux d’Huygbcns, Léonard de Vinci, Stevin et Galilée. M. Mach analyse avec les développements convenables les travaux de cos grands géomètres; Il passe ensuite à l'application des principes ide la statique aux liquides. C'est encore Archimède quia*posé tes fondements de'la Swuücpie des liquides, mais lorsqu’au xvi'-sièel? on se rem it à l’étude des travaux d’Archimède, les principes qu'il avait, posés furent à peine compris. M. Mach montre comment Ste vin retrouva, pour une mélhode qui lui est personnelle, les principes les plus, impor tants de l’hydrostatique et leurs· conséquences. ,11 indique la purtqui 'revient dans la constitution de l'hydrostatique à Stevin, Galilée, Pascal. L’auteur passe ensuite à l’ap plication des principes de la statique au gaz. Il· rappolJe les belles expériences d’0Uo de Guericke. de Pascal, Boyle, MariotLe. . Le chapitre II est consacré au développement des principes de la dynamique. C'est, ici qu’apparalt la grande figure do Galilée. Dans les « Discorsi e Diroostrazioni malema- tiche » Galilée exposa ses premières recherches sur les lois de la chute des corps. Galilée possède l’esprit moderne : il ne so demande pas pourquoi les corps tombent, mais comment ils tombent. Pour déterminor les lois de la chute des corps, il fait cer taines hypothèses ; mais au contraire d'Aristote, il ne-se borne pas à les ém ettre, 1 1 cherche à en prouver l’exactilude. C'est à Galitee que l ’on doit la notion de v it e s s e , la notion d'accélération, notion entièrement nouvelle. Les recherches sur le mouvement des projectiles sont d’une importance plus grande encore. Il suffit' pour s'en convain cre de se reporter aux recherches antérieures do Santbacli, Tartaglia, Rivius.___ Parmi les successeurs de Galilée, on doit considérer ITuyghéris’ comme' ' son égal à tous égards. « Non seulement Huygliens poussa plus loin les recherches commencées par Galilée, mais il résolut les premiers problèmes de la d y n a m i q u e d e p l u s i e u r s m a s s e s , alors que Galiléo s’était toujours lim ité à la dynamique d'un seul corps.L’abon dance des travaux d’Huyghens se montre déjà dans son traité: H o r o lo g i u m o s c i l l a l o r u n . paru en 1673. Des problèmes d'une importance capitale y sont 'pour là première fois traités : Ce sont la’ théorie du centre d’oscillation, la découverte et la construction de l’horloge à balancier, la découverte de l ’échappement dans 1e mécanisme des horloges, la détermination et l’accélération g par l’observation du pendule, etc.1 » M. Mach analyse ensuite les travaux de Iluyghens mais en se servant des méthodes et des no tions modernes. -, Négligeant les interm édiaires, nous arrivons d’Huyghens à Newton. Voici commenl M. Mach caractérise l'œuvre de Newton : « Newton rendit la^science de la Mécanique, un double service. Tout d’abord sa découverte de la g r a v i t a t i o n u n i v e r s e l l e agrandit considérablement le domaine de la Mécanique physique. Eu second lieu on lui doit l'é n o n c é f o r m e l d e s p r in c ip e s de la mécanique encore généralement acceptés au jou r d'hui. Depuis Newton aucun principe essentiellement nouveau n’a été posé, et le travail accompli depuis lors a été un développement déductif formel et mathématique sur la base des principes newtoniens ». Trois paragraphes importants sont consacrés à l’exposition dos travaux de Newton, n la discussion du principe de l’action et de l à réaciion, à l'exam en du concept de ta masse, à la discussion des idées de Newton sur le temps, l'espace et le mouvement, à la critique des énoncés de Newton ¡enfin deux autres chapitres contiennent un aperçu rétrospectif du développement de la dynamique, un aperçu de la m é c a n iq u e d e H e r tz . ' Enfin les derniers sont relatifs à : à l ’extension dos principes e t au d é v e lo p p e m e n t déductif de la Mécanique, au développement, formel de la Mécanique, aux rapports de. la Mécanique avec d’autres sciences. " i " Pour caractériser l’ouvrage du professeur Mach, nous ne pouvons mieux faire que de reproduire quelques lignes que M. Duhcm lui a consacrées dans 16 B u lle t in d es S c ie n c e s M a t h é m a t iq u e s (octobre 1903) : a La Mécanique du professeur Mach ollré une dos lectures les plus variées que Ton puisse souhaiter. Ou y' trouve des ’ déductions IRIS - LILLIAD - Université Lille 1 16 ' LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE mathématiques, mais aussi simplifiées que possible et exemptes de tout vain étalage de formules ; de l’expérience, chose bien imprévue, pour un lecteur français, en un traité de mécanique, et cependant bien essentielle à l’intelligence de cette science, do la philosophie, mais dépouillée de ce pédaniesque jargon qui croit avoir atteint la pro fondeur lorsqu’il est «plongé dans l’obscurité ; des tableaux historiques, mais brossés par larges touches que n’alourdissent pas les minuties de l'érudition ; de la polémique, enfin, mais sans aigreur ni personnalités. — A ce livre varié, sobre, vivant, que man quait-il pour séduire le lecteur français ? D’élre écrit en fiançais. En traduisant cet ouvrage, fti. Emile Bertrand nous a ôté tout prétexte à l'ignorer plus longtemps ». Et plus loin M. Duhem ajoute : i « Ce livre a été écrit pour empêcher la mécanique de dégénérer en une suite de for mules exactes et précises, mais sèches et stériles Dans l’enseignement français pour des causes qu’il est inutile d’énumérer, car tout le monde les connaîtra Mécanique, peu à peu vidéo de tout contenu réel, se trouve réduite à une forme rigide mais morte ; dans l'introduction qu’il a écrite pour le présent ouvrage, M. E. Picard n'hésite pas à qu ilifler la Dynamique enseignée aujourd’hui de « Science hiératique et figée ». Que les maltris et les étudiants lisent et méditent la M écanique du professeur Mach : ils y trouveront les principes de résurrection qui,sur lesossements desséchés de ce squelette, feront renaître la chair vive et palpitante. Citons oncore un passage de l’introduction de M. E. Picard : « . Toute cette histoire critique du développement do la dynamique est frailée de main de maitro. De nombreuses citations nous font entrer dans la pensée des inventeurs et des appareils de démonstration expérimentale décrits et figurés dans le texte laisse ront au lecteur l’impression que, à ses débuts au moins, la mécanique est une science physique. Après cette période d'induction, qui est l’âge héroïque do la dynamique,vient une période déductive où on s’efïorce de donner aux principes une forme définitive. Le développement mathématique et formel joue alors le rôle essentiel. C’est ici que les mathématiques sont indispensables ; elles permettent de réaliser cette moindre dé pense intellectuelle qui donne à la science d’après M. Mach, un caractère économique. On pourrait ajouter que, sans le langage analytique, les principes mômes ne peuvent recevoir leur plus grande extension. « Quoique le but de l’ouvrage soit surtout d'étudier, dans son développement, la partie plutôt physique de la uploads/Science et Technologie/ la-mecanique-expose-historique-et-critique-de-son-devellopement-e-mach.pdf