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LUNDI 16 MAI Jardins d’Utopie - 15H ouverture -------------------- Présentation

LUNDI 16 MAI Jardins d’Utopie - 15H ouverture -------------------- Présentation du colloque, par le collectif d’organisation. Jardins d’Utopie - 16H Arpentage La recherche grenobloise au service du complexe militaro-industriel -------------------- Dans L’université désintégrée. La recherche grenobloise au service du complexe militaro-industriel (Le monde à l’envers, 2020), le Groupe Grothendieck met en évidence les liens entre l’université de Grenoble et l’armée, et questionne la responsabilité sociale des chercheurs lorsque l’institution à laquelle ils appartiennent est corrompue. Nous lirons collectivement des extraits de ce livre en utilisant la technique de l’arpentage. Intervenant : le Groupe Grothendieck (appelé ainsi en hommage à Alexandre Grothendieck), composé d’étudiants, de démissionnaires de l’Université, de non-experts experts de leur vie, d’anti- tout jamais contents, de perturbatrices de conférences guindées, de doctorants (bientôt chômeurs) fans d’Élisée Reclus… ∞ EVE - 19H Conférence et débat Malscience : de la fraude dans les labos -------------------- Interrogés de manière anonyme, 2 % des scientifiques reconnaissent avoir inventé ou falsifié des données. Soit pas moins de 140 000 chercheurs fraudeurs de par le monde. Et ces fraudes manifestes ne sont rien à côté des petits arrangements avec la rigueur devenus fréquents dans les laboratoires. La littérature scientifique en biologie et en médecine, mais aussi en physique et en chimie, s’avère gangrenée par des articles toxiques. Intervenant : Nicolas Chevassus-au-Louis, docteur en biologie et historien, journaliste scientifique, collaborateur régulier de La Recherche, auteur de Malscience. De la fraude dans les labos (Seuil, 2016). MARDI 17 MAI EVE - 16H Conférence et débat Devons-nous arrêter la recherche scientifique ? -------------------- Il nous faut d’urgence déterminer et imposer un cadre de valeurs permettant d’anticiper et de trier à la fois les pistes de recherches et leurs applications, pour en réfréner toute la démesure, en couper tous les liens non seulement avec la guerre des humains entre eux, mais aussi avec la guerre des humains contre le vivant ; et engager l’humanité vers la diminution consentie de l’effort global de recherche et des inégalités. En sommes-nous capables ? Si non, la question lucide d’Alexandre Grothendieck se pose sérieusement : allons-nous continuer la recherche scientifique ? Au vu de ce qui s’est passé dans les cinquante ans qui ont suivi sa question, et en particulier à l’occasion de la Covid-19, on peut même se demander : est-ce que nous devons l’arrêter ? Intervenant : François Graner, biophysicien, directeur de recherche au CNRS, auteur du texte Devons-nous arrêter la recherche scientifique ? publié en septembre 2021 sur le site de Pièces et Main d’O euvre. EVE - 19H Conférence et débat Pour la critique radicale d'un KTI qui mène radicalement le monde à sa perte -------------------- L’abstraction commensurable propre au mode de connaissance scientifique moderne avait pour ambition de rendre compte du réel. En le faisant exploser un demi-siècle seulement après l’avènement de cette civilisation, elle a définitivement mis à l’ordre du jour l’annihilation du vivant sur Terre. Intervenant : Jean-Marc Royer, ingénieur, ancien cadre et responsable syndical à Aéroports de Paris, auteur de Le monde comme projet Manhattan. Des laboratoires du nucléaire à la guerre généralisée au vivant (Le Passager clandestin, 2017) et de La science, creuset de l’inhumanité. Décoloniser l’imaginaire occidental (L’Harmattan, 2012). MERCREDI 18 MAI EVE - 14H Lecture Contre le scientisme -------------------- Lecture d’extraits du livre de Pierre Thuillier Contre le scientisme (L’Impatience). Le scientisme, c’est l’attitude fondée sur les trois articles de foi suivants : primo, « la science » est le seul savoir authentique ; secundo, la science est capable de répondre à toutes les questions théoriques et de résoudre tous les problèmes pratiques ; tertio, il est donc légitime et souhaitable de confier aux experts scientifiques le soin de diriger toutes les affaires humaines (qu’il s’agisse de morale, de politique, d’économie, etc.). Pierre Thuillier (1932-1998), philosophe, cofondateur du journal La Recherche. ∞ EVE - 16H Conférence et débat L'autonomie collective au défi de la démesure technico-scientifique -------------------- Nous appelons de nos voeux des sociétés autonomes, c’est à dire des sociétés où les règles sociales sont issues de la raison plutôt que de Dieu ou de la Nature. Des sociétés sachant donc se doter de leurs propres limites. Mais le constat est amer : depuis la Révolution Industrielle les sociétés qui correspondent à cet idéal semblent incapables de se limiter sur le plan technico-scientifique, au mépris des coûts environnementaux, sociaux ou politiques. Nous ferons dialoguer les pensées de Cornelius Castoriadis et de Hans Jonas pour étudier les possibilités que nous avons - ou non - de retenir la puissance industrielle. Intervenant : Philippe Caumières, professeur de philosophie, auteur de plusieurs livres sur la pensée de Cornelius Castoriadis, dont Pour l’autonomie (avec Arnaud Tomès, L’Echappée, 2017) et Castoriadis. Critique sociale et émancipation (Textuel, 2011). ∞ Université Autogérée - 19H Table-ronde de clôture suivie d’un repas quelles luttes collectives contre l'institution mortifère? -------------------- Ce temps sera dédié à faire le bilan des discussions précédentes et à étudier des possibilités d’actions concrètes et collectives dans le monde universitaire et la sphère étudiante. Au-delà des discours théoriques, comment s’opposer aux logiques de rentabilisation et à la mainmise des militaires ? Quelles stratégies pour mener des luttes efficaces qui ne reposent pas sur le mythe éculé de la « science désintéressée » et les pratiques corporatistes ? Que pouvons- nous faire ensemble à l’issue de ce colloque ? INFORMATIONS PRATIQUES tarifs ---------- L’accès à l’ensemble de ces évènements est gratuit. Ce colloque est auto-financé et ne bénéficie d’aucune subvention : si vous souhaitez participer aux frais engendrés, une participation libre est la bienvenue. lieux ---------- Tous les évènements ont lieu sur le Campus de Grenoble/SMH. - EVE 701 avenue centrale Tram B/C arrêt Gabriel Fauré - Université Autogérée 921 rue des résidences Tram B/C arrêt Bibliothèques universitaires - Jardins d’Utopie parvis de la BU droit-lettres 1130 avenue centrale Tram B/C arrêt Bibliothèques universitaires - En cas de pluie, les évènements prévus aux Jardins d’Utopie auront lieu à l’Université Autogérée. sur place ---------- Toutes les conférences sont suivies d’un temps d’échange avec le public car les questions politiques ne sont pas l’affaire de spécialistes. Sur l’ensemble des évènements, la librairie Antigone proposera des ouvrages en lien avec le sujet du colloque. contacts ---------- Ce colloque est organisé par le collectif Faut-il continuer, avec le soutien de l’Université Autogérée. https://fautilcontinuer.wordpress.com fautilcontinuer@riseup.net llustrations (droits réservés) : Le chien, Sans titre (2005) ; M. C. Escher, Moebius Strip II (1964) ; Jan Cossiers, Prométhée portant le feu (1637) ; Villard de Honnecourt, Mouvement perpétuel (1230-1235). PRÉLUDE JEUDI 28 AVRIL Nous proposons en prélude au colloque une écoute collective de la conférence d’Alexandre Grothendieck « Allons-nous continuer la recherche scientifique ? » prononcée il y a tout juste 50 ans au CERN. Colloque Faut-il continuer la recherche scientifique ? du 16 au 18 mai 2022 Campus de Grenoble FAUT-IL CONTINUER LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ? - colloque indépendant campus de Grenoble du 16 au 18 mai 2022 FAUT-IL CONTINUER LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ? - colloque indépendant campus de Grenoble du 16 au 18 mai 2022 POURQUOI CE COLLOQUE ? Faut-il continuer la recherche scientifique ? La question peut paraître incongrue dans un monde où le recours à la science est systématique pour justifier les decisions politiques prises ou pour espérer trouver des solutions rapides et efficaces aux différents maux dont souffre notre société (dérèglement climatique, pollution, pandémies, cancers, perte de biodiversité…). Pourtant après plus de 2 ans de guerre au SARS-CoV2 et à l’effort (de guerre) des scientifiques dans cette bataille, on ne peut que constater le haut niveau de méfiance des populations envers la science – le plus haut depuis Tchernobyl. Quant aux chercheurs eux-mêmes, sous leur vernis de chiffres, ils sont souvent perplexes et indécis : pendant que les scientifiques du GIEC révisent chaque année à la hausse leurs estimations climatiques, des équipes de phylogénéticiens envisagent sérieusement la fuite de laboratoire du SARS-CoV2. Sans parler des chercheurs qui constatent tous les jours comment leur quête désintéressée de connaissances se trouve transmuée en gadgets par le capitalisme triomphant et sa société d’hyper-consommation. Peut-il en être autrement ? L’incertitude sur ce qui nous arrive et va nous arriver dans les temps proches ne sont pas là pour rassurer la population, c’est le moins que le puise dire ! À quelque chose, malheur est bon. Le doute permet la remise en question de l’aura de prestige acquis par la « Science » : plus le vernis idyllique s’écaille, plus des personnalités du monde scientifique se rendent compte qu’au delà des promesses de miracles scientifiques (fin de la faim, mort de la mort…), ce qui se dessine dans les laboratoires est une science à deux faces, inséparables l’une de l’autre. Pollution et dépollution, création de nouvelles maladies et de nouveaux antidotes, propagation de nouvelles connaissances et concentration toujours plus forte des savoirs-pouvoirs aux mains des États, des armées et des grandes entreprises. Puisqu’il est bon de douter de tout, la double ambition de ce colloque est donc de se demander : • Quelles sont les conditions structurelles qui pèsent sur les chercheurs et limitent leur uploads/Science et Technologie/ programme-colloque-quot-faut-il-continuer-la-recherche-scientifique-quot.pdf