Consultez nos parutions sur www.dunod.com © Dunod, Paris, 2013 Couverture : Rac
Consultez nos parutions sur www.dunod.com © Dunod, Paris, 2013 Couverture : Rachid Maraï ISBN 978-2-10-059366-8 Consultez le site web de cet ouvrage Avant-propos Le terme Cloud est apparu dans des publicités télévisées pour la société Apple : celles-ci présentaient l’offre iCloud, un service proposé en complément des appareils commercialisés par la pomme. Le Cloud permet de sauvegarder ses contenus dans les centres de données Apple et de synchroniser entre appareils des photos, des documents, etc. Le terme Cloud a également été mis en avant en 2012 dans des affiches publicitaires de SFR pour son offre « Business Team » : il s’agit d’une offre à destination des PME qui souhaitent sous-traiter leur informatique. La plupart d’entre vous ont donc déjà entendu le terme Cloud, mais beaucoup ne savent pas précisément ce qu’il recouvre. Il s’agit d’un anglicisme dont la traduction littérale en « nuage » n’est pas très porteuse de sens. Le Cloud constitue une rupture dans l’informatique : il déplace nos logiciels et nos données depuis nos ordinateurs, vers un ailleurs difficile à cerner. Cet ailleurs repose en réalité sur des centres informatiques, souvent situés au États-Unis. Le Cloud offre de nombreux avantages : garantie contre la perte des données, accès simplifié depuis un téléphone ou une tablette, possibilité de partage, capacité illimitée, etc. Le Cloud est un phénomène que l’on ne peut plus arrêter. De la même manière que l’on ne peut plus envisager de vivre sans téléphone portable, on ne pourra bientôt plus concevoir un quotidien sans services Cloud. Il existe en effet des services Cloud pour tout : le divertissement, la domotique, les finances, la santé et la forme, les coffres forts électroniques, le travail, etc. Cependant, pour bien utiliser le Cloud, il faut avoir un minimum de culture générale sur ce qu’il implique. En particulier pour éviter le risque « Big Brother » que font peser sur nous des sociétés comme Facebook ou Google, il est essentiel de s’informer sur les fonctionnalités des services et sur leurs conditions générales d’utilisation. C’est le propos de cet ouvrage ! Chapitre 1 Qu’est-ce que le Cloud ? Dans ce chapitre, nous allons tenter d’expliquer ce qu’est le Cloud, à quoi il peut servir, comment sont stockées nos données et quelles sont les différences avec un système de stockage à la maison. Origine et définition D’où vient le Cloud ? Le terme initial utilisé par l’industrie High Tech était « Cloud Computing ». Il a été inventé par des acteurs du monde de l’informatique professionnelle pour désigner de nouveaux types de services accessibles via Internet. Par la suite, nous avons retenu une version abrégée du terme pour plus de simplicité : le « Cloud ». Les premiers acteurs du Cloud étaient à la croisée des chemins entre informatique professionnelle et informatique grand public : ce sont en particulier Amazon, Google, Microsoft. Si chacun sait que Microsoft propose des offres pour les entreprises (on utilise Windows et Office au travail), on ne sait pas forcément que Google ou Amazon en proposent aussi. En effet, Amazon est plus connu pour la vente de livres, disques et autres biens de consommation tandis que Google se rémunère principalement via les encarts publicitaires présents sur son moteur de recherche. La raison de l’émergence des offres Cloud est la suivante : ces entreprises avaient bâti des plateformes informatiques gigantesques et « industrielles » pour leur offre grand public ; en effet, elles disposent de quantités phénoménales de serveurs en réseau pour répondre aux demandes de leurs millions d’utilisateurs. Elles ont un jour décidé de mettre leur puissance de calcul et leur capacité de stockage à la disposition des entreprises. Elles ont ainsi créé de nouvelles offres, assez éloignées de leur marché initial, puisqu’il s’agissait de services plutôt techniques pour les entreprises et non plus de sites web grand public. Figure 1.1 Les grands acteurs du Cloud Les offres Cloud pour les entreprises Il existe deux grandes familles d’offres Cloud pour les entreprises : des offres très techniques destinées à des informaticiens qui doivent installer des logiciels dans leur espace Cloud ; des offres utilisables directement par des non-informaticiens comme Gmail ou DropBox. Les offres grand public appartiennent à cette dernière famille. Par la suite, l’emploi du terme Cloud s’est élargi à beaucoup de services en ligne proposant le stockage de données, par exemple SkyDrive de Microsoft, ou bien le traitement à distance d’informations, par exemple Siri d’Apple. Un terme difficile à définir Le terme « Cloud » est complexe à expliquer comme à traduire. Certains s’y sont essayés, comme le journal Le Monde qui parle d’« informatique dématérialisée ». Cette traduction est discutable car la dématérialisation est le propre de l’informatique. L ’expression ne traduit donc pas très bien la particularité du Cloud. Souvenons-nous que le monde numérique est bien matériel… Nous parlons souvent de monde virtuel au sujet du monde numérique. De la même manière, Internet est parfois perçu comme un médium magique qui parcourt la terre à la vitesse de la lumière. Nous souhaitons ici tuer ces mythes. Il faut savoir qu’Internet est constitué de câbles télécom de différents types (cuivre, fibre optique, etc.) reliés entre eux par des aiguillages appelés routeurs. Les états, comme la Chine, savent parfaitement bloquer ces aiguillages pour réglementer les informations accessibles dans leur pays. Internet est donc un réseau très concret. Il a ses pannes, souvent dues à un coup de pelleteuse malencontreuse dans un câble sous-terrain. Il consomme des tonnes de cuivre et de plastique. De la même manière, l’informatique et le Cloud ne sont pas immatériels. Les données sont toujours stockées sur un support tangible : il faut bien en être conscient ! L ’informatique n’est pas réellement virtuelle, et on verra dans la suite du chapitre 1 que les acteurs du Cloud disposent de centres informatiques de la taille d’un hypermarché pour stocker toutes les données qu’ils gèrent. Même si la capacité de stockage du disque dur d’un ordinateur augmente régulièrement, elle reste très inférieure à celle d’un cerveau humain. C’est pourquoi des acteurs comme Google utilisent des millions de disques durs. Notons aussi qu’il existe deux types d’ordinateurs : Les Mac et PC que l’on utilise à titre personnel et privatif, via leurs claviers, souris, et écrans. Les serveurs : ce sont des ordinateurs auxquels on accède via Internet. On les utilise via un navigateur web ou une application comme Outlook. Leurs capacités sont partagées entre plusieurs utilisateurs. Figure 1.2 Ordinateur versus serveur Alors, comment définir le Cloud ? Cette « informatique dans les nuages » fait référence à un monde immatériel où les données n’auraient pas de réalité physique ou tangible. En réalité, les données ont bien une réalité physique, et le Cloud désigne plutôt une informatique où l’on confie ses données sans en connaître la localisation géographique. L ’application Cloud que nous utilisons peut se trouver San Francisco, Paris ou Pékin : cela fait finalement peu de différence pour nous. Le mot « nuage » fait principalement référence à cette abstraction sur la localisation. La métaphore est la suivante : les vrais nuages se déplacent perpétuellement autour de la terre, on ne sait pas les localiser ; il en est de même du Cloud pour lequel la position géographique des données est inconnue. Certains acteurs du monde du Cloud jouent d’ailleurs sur cette abstraction : ainsi Google entretient un certain mystère autour de l’emplacement de ses centres de données. Il est ainsi impossible de savoir dans quel pays Google stocke vos données, ce qui peut être perturbant pour certains, on y reviendra. La notion de déplacement perpétuel des nuages peut aussi prendre sens avec le Cloud : en effet, certains acteurs mettent en place des systèmes de déplacement et réplication des données entre leurs centres informatiques. Ces déplacements ont deux objectifs : avoir plusieurs copies des données pour assurer leur préservation en cas de panne, et optimiser le remplissage des différents centres de données, c’est-à-dire éviter les serveurs à moitié pleins. Ces déplacements étant automatiques, personne ne connaît l’emplacement des données, pas même les gestionnaires des centres de données… Les acteurs du Cloud nous proposent que nos informations soient accessibles rapidement où que l’on soit et quelque soit l’appareil qu’on utilise (ordinateur, tablette, téléphone). Et finalement, on se fiche bien de savoir où elles sont… Les propriétés du Cloud Nous avons déjà présenté la première propriété du Cloud : l’abstraction sur la localisation, qui est donc à l’origine du terme. La seconde propriété du Cloud est la souscription en ligne au service : on s’inscrit via un formulaire, on reçoit un e-mail de confirmation, et le service est utilisable quelques secondes plus tard… Souscrire en ligne paraît naturel aujourd’hui, à l’heure du web. Mais il ne faut pas oublier qu’il existe encore quantité de services auxquels il est impossible de souscrire en ligne : banques en ligne (sauf quelques exceptions), assurances, etc. Pourtant, ces services reposent sur l’informatique et ne nécessitent pas de rencontre physique. La troisième propriété porte sur la tarification. Beaucoup d’offres Cloud sont dites « Freemium ». Ce uploads/Science et Technologie/ tout-pour-le-cloud-personnel-dunod.pdf
Documents similaires
-
18
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 02, 2022
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
- Taille du fichier 8.7266MB