INTRODUCTION Depuis l’émergence et l’essor d’Internet, on a assisté à une démoc

INTRODUCTION Depuis l’émergence et l’essor d’Internet, on a assisté à une démocratisation de l’information : en effet, celle-ci circule beaucoup plus vite et bénéficie d’un accès beaucoup plus libre. Cependant, cette information à la circulation facilitée échappe à toute forme de vérification et de règlementation. L’apparition successive des réseaux sociaux ( tels Facebook, Twitter ou YouTube ) a encore accentué le phénomène d’une information plus dense et plus libre. En quoi la montée des fausses informations entraînent une méfiance vis-à-vis de la science et de l’information ? D’abord, nous verrons le lien entre les défiances et lien social, nous étudierons ensuite les diverses formes de défiance vis-à-vis de l'information et de la science et enfin, nous analyserons les solutions apportées à ce phénomène. DÉVELOPPEMENT I-) Le lien entre les défiances et le lien social : La défiance vis-à-vis de la science et la défiance vis-à-vis de l’information contribuent à la fragilisation du lien social. Les défiances que nous étudions en l’occurrence divisent les populations à l’échelle mondiale, nationale, citadine ou même au sein de plus petit groupe. En parallèle, elles rassemblent d’autres groupes lorsque les idées des membres de ces groupes vont de pair. Cela dit, les événements ne sont pas comparables. Les divisions engendrées par les défiances que nous analysons présentement sont bien plus conséquentes. Le tissu social s’en retrouve fragilisé. Cela est très facilement compréhensible, connaissant ne serait-ce que peu la philosophie humaine. En général, les gens estiment que ceux qui n’ont pas les mêmes idées, ne sont pas aussi intelligent qu’eux, du moins, ils estiment qu’ils ne sont pas aisément fréquentables pour des raisons de cohésion sociale. A cela, vous me direz que cela a toujours été le cas, bien avant une aussi bonne accessibilité des chaines d’information, je vous rétorquerai, que vous avez raison, mais que le phénomène s’est fortement amplifié au point qu’il ne soit plus le même. En résumé, les défiances vis-à-vis de la science et l’information contribuent à la fragilisation du bien social. II-) La défiance vis-à-vis de L’information : a) L’émergence des réseaux sociaux Si les réseaux sociaux avaient pour mission première de rapprocher les gens entre eux, d’une part, et les citoyens de l’information, d’autre part, ces nouvelles plateformes échappent à toute forme de contrôle et de règlementation. En effet, elles ont d’ores et déjà laissé libre cours à des propos haineux ou à des faits invérifiables. Parallèlement, ces plateformes deviennent des lieux d’expression d’envergure. En effet, par le biais de #metoo, certaines femmes ont exprimé les violences et les harcèlements dont elles ont été victimes après la révélation de l’affaire Weinstein aux Etats-Unis. En 2004, Mark Zuckerberg crée Facebook, un réseau social d’envergure permettant de suivre en temps réel l’actualité de la presse, e personnalités publiques ou e personnes ou groupes de personnes proches de l’utilisateur. Dans la même lignée, en 2006, Jack Dorsey, Evan Williams, Biz Stone et Noah Glass créent Twitter, un autre réseau social qui propose pour sa part de publier une pensée en seulement 280 caractères. Ces deux plateformes connaissent un grand succès. Cependant, ces plateformes de médias sociaux offrent un terrain de jeu idéal pour diffuser des fausses nouvelles. Leur régulation présente de nombreux défis, en particulier lorsqu’il s’agit de leur demander de choisir quel type de contenu censurer. Mais au-delà de cette épineuse question, ces plateformes nous appellent à beaucoup de vigilance au moment de consulter les nouvelles sur celles-ci. La désinformation n’a pas pour ambition première de faire rire ou réfléchir, mais plutôt de manipuler et de tromper des personnes ou l’opinion publique pour protéger des intérêts ( privés ou non ) ou influencer l’opinion publique. b-) L’arrivée des chaînes d’information Avec l’arrivée de chaine d’information notamment TNT (télévision numérique terrestre) en 2005 en France, le choix des programmes a augmenté avec de nouvelles chaines diffusant de l’information en continue. Celles-ci se sont inspirées des modèles existants comme outre-Atlantique, à savoir CNN ou Fox News. Aujourd’hui en France on compte trois principales chaines, LCI, CNews et BFM TV. Ces chaines diffusent des contenus comme les reportages, les débats et aussi des flash info. Toutefois elles sont souvent critiquées à cause de leurs multiples erreurs à diffuser des informations sans vérifications préalables pour s’assurer de la véracité de l’information. Là est le danger de certaines sources d’informations. III-) La défiance vis-à-vis de la science a-) Notion de la science et de la pseudoscience La science est un ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes obéissant à des lois vérifiées par les méthodes expérimentales. Parmi les caractéristiques inhérentes à la connaissance scientifique, il y a la rationalité et l’objectivité. La pseudoscience vient du grec ancien « pseudês » qui signifie faux, trompeur, mensonge et du latin : « scientia » qui signifie savoir, est une discipline qui est présentée sous des apparences scientifiques ou faussement attribuée à la science, mais qui n’en a pas la démarche, ni la reconnaissance. Elle se situe en opposition à la science. Le terme de « pseudoscience » est souvent utilisé pour dénoncer la tromperie autour de certaines connaissances, c’est-à-dire ceux qui les présentent utilisent, sciemment ou non, des termes et des démarches qui semblent scientifiques ou logiques dans le but de s’attribuer le crédit que la science possède. Ils utilisent parfois un langage scientifique, mais ne respectent pas les critères de la méthode scientifique. b-) Le complotisme : La théorie du complot Dans notre société fragilisée par des crises économiques successives et la communautarisation des citoyens, le complotisme prospère sous toutes ces formes. Il est même question d’un groupe secret << les Illuminati » qui gouverneraient le monde actuel. C’est une des thèses complotistes la plus répandue. Le complotisme désigne une doctrine cherchant à remettre en cause une vérité généralement admise comme étant en réalité un complot mis en œuvre par une minorité. Bien entendu les preuves font souvent défaut aux affirmations du complotisme. Le complotisme est donc le fait d’une minorité active de personnes qui défient la société, car elles sont incapables d’accepter la vérité des faits établis. c-) La critique de la science : l’exemple de la lutte contre le réchauffement climatique Alors que la lutte contre le réchauffement climatique est devenue un enjeu majeur du XXIe siècle, les conclusions scientifiques permettant d’alerter la population mondiale sur cet enjeu sont pourtant constamment remises en cause, voire niées. Le réchauffement climatique est une modification du climat de la Terre se signalant par une hausse de la température moyenne à la surface du globe. Il se caractérise aussi par une acidification des océans, une hausse du niveau des mers, une fonte des glaces et une banalisation d’événements météorologiques majeurs tels que les inondations ou les cyclones. Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ) voit régulièrement ses conclusions remises en cause par des climatosceptiques. Ceux-ci estiment que les faits réunis ne constituent pas des preuves suffisantes et qu’il n’est donc pas nécessaire d’alerter les populations. Le Président des États-Unis, Donald Trump, a d’ailleurs fait connaître ses propres positions critiques sur le réchauffement climatique. La science est donc un outil particulièrement puissant de transmission de connaissances mais son influence reste fragile, surtout si des responsables politiques la mettent en défaut. d-) Le retour de l’obscurantisme L’obscurantisme est une lutte plus ou moins forte contre toute forme de diffusion de l’instruction, de la culture et de la science. Depuis quelques années, certaines personnes, parmi lesquelles des célébrités, réaffirment que la Terre est plate. Ce mouvement est appelé << platisme >>. Si Pythagore et Platon sont les premiers à se poser de réelles questions sur le caractère sphérique de la Terre, Aristote est celui qui en fournit les premières preuves, liées notamment à l’observation des éclipses de Lune. Quant à Ératosthène de Cyrène, il est le premier savant à fournir un calcul approximatif de la circonférence de la Terre. Le mouvement platiste, encouragé par une propagande faite sur Internet et les comptes de quelques personnes célèbres, est un exemple flagrant de remise en cause d’une vérité scientifique pourtant établie depuis L’Antiquité. IV- Comment redonner confiance ? a) Le rôle majeur de l’éducation L’éducation est l’apprentissage et le développement des facultés intellectuelles, morales et physiques, les moyens et les résultats de cette activité de développement. Celle-ci joue un rôle majeur dans la vie de tout individu et permet à tous dans la plupart des cas de développer en fonction des connaissances acquises une certaine forme de discernement. Elle est aussi d’une grande importance pour faire reculer la défiance vis-à-vis de la société par l’apprentissage de la critique qu’ici désigne le fait que tout individu soit capable de remettre en question le monde qui l’entoure. De ce fait, en étant bien instruit sur un sujet il nous est plus à même de discerner le bien du faux c’est-à-dire que lorsque nous serons face à des informations, nous serons capables de faire le tri entre les vraies et les fausses informations en fonction de nos connaissances et de nos réalités concernant le monde qui nous entoure uploads/Science et Technologie/expose-d-x27-emc.pdf

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