Rapport de laboratoire I-6 GUIDE DE RÉDACTION D’UN RAPPORT DE LABORATOIRE A REM
Rapport de laboratoire I-6 GUIDE DE RÉDACTION D’UN RAPPORT DE LABORATOIRE A REMARQUES GÉNÉRALES Le rapport de laboratoire est la partie de l'expérience qui est remise à un lecteur quelconque. Ce n'est donc pas un document personnel, mais au contraire un écrit destiné à une personne qui généralement doit porter un jugement sur la valeur du travail exécuté. Si ce rapport doit être aussi bref que possible pour ne pas ennuyer inutilement le lecteur et lui faire perdre son temps, il doit néanmoins être complet et contenir les résultats, explications, commentaires… nécessaires à sa compréhension. La rédaction et la présentation doivent être soignées : il ne faut pas oublier que, quel que soit le contenu du texte, une présentation bâclée, des fautes d'orthographe… indisposent fortement le lecteur. Il faudra donc veiller plus particulièrement à: • bien structurer le plan de l'exposé: • présenter clairement les idées; • bien séparer les paragraphes; • construire des phrases complètes, ne contenant ni abréviations, ni fautes d'orthographe ou grammaticales; • ne pas oublier les données essentielles à la compréhension du texte ou des calculs; • bien mettre en valeur les résultats intermédiaires importants et les résultats finals. B PRÉSENTATION D'UN RAPPORT Le contenu et la présentation d'un compte rendu de laboratoire dépendent bien souvent de la manipulation effectuée et des résultats obtenus. Cependant, il existe certaines normes sur lesquelles la majorité des personnes sont d'accord. Un rapport doit mentionner le titre de l'expérience (le mettre sur une page de titre), le ou les buts poursuivis ; il doit contenir une partie théorique, une partie expérimentale, les données initiales et les résultats des mesures, une interprétation ou discussion des résultats et finalement une conclusion. Ces différents paragraphes nécessitent quelques commentaires. 1) BUT Le lecteur doit savoir pourquoi vous avez entrepris cette expérience. Vous devez donc préciser en une ou deux phrases le ou les objectifs de l’expérience en indiquant les principales substances utilisées et leur concentration s’il y a lieu. Exemple : Déterminer la concentration d’acide acétique CH3COOH dans une solution commerciale de vinaigre en la titrant avec une solution étalon d’hydroxyde de sodium 0,10 molaire (M). 6 Rapport de laboratoire I-7 2) LA THÉORIE ET LES CALCULS PRÉLABORATOIRES Il s'agit ici d'expliquer le but de l’expérience pour mettre le lecteur en contexte. On y présente un résumé des grandes lignes de la théorie. Le lecteur pourra ainsi comprendre les phénomènes qui sont impliqués dans l’expérience. Cette partie du laboratoire comprend : les équations chimiques ; les énoncés de loi ; les équations mathématiques pertinentes ; les calculs prélaboratoires s’il y a lieu. Exemple : Tiré du laboratoire 2 Mesure de volume, préparation d’une solution et détermination de sa masse volumique, et dosage volumétrique du sel dans une soupe La masse volumique peut servir à caractériser toute matière solide, liquide ou gazeuse. La matière peut être une substance pure ou un mélange. La masse volumique d’une substance est la masse d’une substance par unité de volume et elle varie en fonction de la température. Cette variation est toutefois plus marquée chez les gaz. On définit la masse volumique par la relation suivante : masse volumique = = densité absolue = dT = = La masse volumique d’une substance () est donc un synonyme de la densité absolue (dT) de la substance. m = masse de la substance en grammes (g) V = volume de la substance en cm3 ou en mL pour un liquide ou un solide La masse volumique de l’eau à 3,98°C est 0,999973 g/cm3. On indique alors d3,98 = 0,999973 g/cm3 = . Attention chers amis, vous ne devez pas « oublier » d’indiquer la ou les références sur lesquelles vous vous êtes basé pour développer cette théorie. Généralement on incrit les références à la fin du rapport de laboratoire sur une page ayant pour titre Médiagraphie. 7 Rapport de laboratoire I-8 3) PARTIE EXPÉRIMENTALE Dans cette partie du laboratoire, on distingue plusieurs subdivisions. a) Appareillage ou matériel utilisé Chaque appareil de mesure (pH-mètre ou colorimètre par exemple) doit être identifié par le nom du fabricant, le type d'appareil et le numéro de série. b) Substances chimiques Les substances sont identifiées par leur nom, leur formule chimique et leur composition, si elle est connue. c) Schéma du montage Un schéma propre et représentatif est donné lorsqu'il peut faciliter grandement l'explication du fonctionnement de l'appareillage utilisé. Il s'agit alors bien souvent de dessiner à l'échelle un assemblage de morceaux de verrerie en identifiant les parties importantes (cas d'un appareillage à distillation par exemple) ou de donner un schéma mentionnant les parties importantes d'un appareil de mesure donné (cas d'un colorimètre par exemple). d) Mode opératoire Dans cette section, on décrit toutes les opérations d'ordre pratique que l'on a dû effectuer pour réaliser l'expérience. Une technique opératoire bien décrite permet à n'importe quel lecteur intéressé de répéter votre expérience dans les mêmes conditions. Exemple : Tiré du laboratoire Récupération de l’aluminium Matériel Plaque chauffante Bécher de 1 litre (pour bain d’eau glacée) Barreau aimanté Agitateur magnétique Bécher de 250 mL Fiole conique à vide Entonnoir Büchner Adapteur de caoutchouc Papiers filtres (2) Contenant pour récupérer l’alun Subtances chimiques Environ 1 gramme de rebuts d’aluminium Solution de KOH 8% P/V Solution de H2SO4 9 mol/L Mélange méthanol-eau 50/50 8 Rapport de laboratoire I-9 Mode opératoire 1) Peser exactement environ 1 g de rebuts d’aluminium. 2) Couper le morceau d’aluminium en quatre et le placer dans un bécher de 250 mL. Ajouter 50 mL de KOH 8 % (P/V). 3) Chauffer doucement ce mélange (placer le bouton de la plaque chauffante à 5) sous la HOTTE de manière à dissoudre complètement l’aluminium. Il se produit alors un abondant dégagement d’hydrogène gazeux : attention il faut maintenir un dégagement régulier et éviter l’emballement de la solution ; le niveau de liquide dans le bécher ne devrait pas s’abaisser en dessous de 25 mL. L’aluminium devrait être dissous après environ 10 minutes de chauffage. Agiter de temps en temps avec une tige de verre. Chauffer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bulles de gaz qui se dégagent (formation d’hydrogène gazeux). L’aluminium est alors entièrement dissous ; ce qui reste, ce sont des impuretés. 4) Filtrer la solution chaude sous vide (voir filtration sous vide pages V-3 à V-7). Attention la fiole conique à vide doit être propre et sèche car c’est le filtrat qui nous intéresse ici ; de plus il faut rincer le bécher contenant les impuretés avec le moins d’eau possible. 5) Transvaser le filtrat dans un bécher propre et sec de 250 mL. Refroidir cette solution dans un bain d’eau glacée pendant environ 5 minutes. 6) Ajouter votre barreau aimanté à la solution précédente et maintenir une agitation constante. 7) Maintenir le bécher dans le bain d’eau glacée et ajouter GOUTTE À GOUTTE, en agitant continuellement, 20 mL de H2SO4 9 mol/L. L’addition d’acide sulfurique réchauffe la solution et pourrait provoquer des projections dangereuses si elle n’est pas faite lentement. 8) Retirer le bécher du bain refroidissant et assécher parfaitement l’extérieur avant de chauffer doucement la solution (ATTENTION NE JAMAIS DÉPOSER DU PYREX MOUILLÉ SUR UNE SURFACE CHAUDE). Chauffer doucement la solution jusqu’à ce que l’hydroxyde d’aluminium soit complètement dissous : cela peut prendre une dizaine de minutes. 9) Refroidir à nouveau dans un bain d’eau glacée en agitant constamment pendant environ 20 minutes. 10) Peser un papier filtre et le déposer dans l’entonnoir Büchner. 11) L’alun ayant précipité, retirer le barreau magnétique en prenant soin de ne pas perdre de solide et filtrer le précipité sous vide avec un entonnoir Büchner. ATTENTION, pour compléter le transfert et laver le précipité, utiliser 30 à 40 mL d’un mélange 50/50 éthanol- eau divisé en 2 ou 3 portions. Laisser sous aspiration quelques minutes pour enlever la plus grande partie du solvant. 12) Peser le contenant fourni pour conserver le solide. 13) Placer l’alun et le papier filtre dans le contenant prévu à cette fin et laisser sécher à la température de la pièce pendant une semaine. En ce qui nous concerne plus particulièrement au collégial, la partie expérimentale est donnée dans les descriptions de laboratoire. Il sera donc inutile de la recopier; la partie expérimentale de vos rapports de laboratoire consistera plutôt à répondre à des questions. Vous y répondrez en vous référant à la description de l’expérience effectuée. 9 Rapport de laboratoire I-10 4) PRÉSENTATION DES RÉSULTATS Dans cette partie du rapport est regroupé tout l'aspect quantitatif de l'expérience. On doit y trouver : les données initiales représentant vos conditions opératoires ; les résultats des mesures ; les calculs effectués. C'est ici que la présentation du rapport devient un facteur important : les tableaux et les graphiques sont deux moyens efficaces de présenter vos résultats. a) Les tableaux Les tableaux sont la forme habituelle de présentation des résultats numériques. Pour les utiliser efficacement, quelques exigences de base sont requises. • Ils doivent uploads/Science et Technologie/guide-redaction-rapport.pdf
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- Publié le Fev 04, 2021
- Catégorie Science & technolo...
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