DICTIONNAIRE DES PHILOSOPHES ANTIQUES CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFI

DICTIONNAIRE DES PHILOSOPHES ANTIQUES CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DICTIONNAIRE DES PHILOSOPHES ANTIQUES publié sous la direction de RICHARD GOULET Chercheur au C.N.R.S. avec une Préface de PIERRE HADOT Professeur au Collège de France I d’Abam(m)on à Axiothéa ÉDITIONS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 15, Quai Anatole-France – 75700 PARIS 1989 © Centre National de la Recherche Scientifique, Paris 1989 ISBN 0-000-00000-0 DICTIONNAIRE DES PHILOSOPHES ANTIQUES 455 Éditions anciennes. Editio princeps : 31 Alde Manuce, « édition Aldine », Venise 1508 ; 32 J. B. Camot, (« editio Camotiana », dite « Aldine minor »), Venise 1551 ; 33 Édition de Bâle : Aristotelis de Arte Rhetorica libri tres, Bâle 1546, 240 p. ; 34 Petrus Victorius, Commentarii in tres libros Aristotelis de Arte dicendi, Firenze 1548 ; 35 M. A. Muret, Aristotelis Rhetoricorum libri duo, Roma 1585. Sur la tradition médiévale, voir Schneider 23. (Cette notice a mis à contribution une bibliographie aristotélicienne préparée par Françoise Caujolle-Zaslawsky.) ANDRÉ WARTELLE. LA RHÉTORIQUE. TRADITION SYRIAQUE ET ARABE PLAN DE LA NOTICE LES TRADUCTIONS DE LA RHÉTORIQUE LES COMMENTAIRES I. COMMENTAIRES ANTIQUES SIGNALÉS PAR LES ARABES. II. KINDĪ, M. B. MŪSĀ, ĞĀBIR, IBN BADR, IBN AL-HAYŤAM, IBN AL-ṬAYYIB, BAĠDĀDĪ. III. ‛ĀMIRĪ (D Xe S. - 992). IV. FĀRĀBĪ († 950). A. Le livre de la rhétorique (Kitāb al-ḫaṭāba). B. Didascalia in Rethoricam Aristotelis ex glosa Alpharabii. C. Autres textes. V. AVICENNE († 1037) A. Des significations du livre Rhêtoriké. Les traits du caractère et les passions de l’âme. B. La rhétorique. C. Autres textes. VI. AVERROÈS († 1198). A. Abrégé de la Rhétorique. B. Le Commentaire moyen à la Rhétorique. Elle est doublement intéressante pour le chercheur en histoire de la philosophie ancienne, car elle permet de mieux établir le texte de Rhét. et pourrait nous renseigner sur les commentaires perdus de celle-ci. Les bibliographies les plus systématiques relatives à ce sujet se trouvent dans 1 M. Steinschneider, Die arabischen Übersetzungen aus dem Griechischen, Graz 1960 [réimpr. de quatre articles parus en 1889, 1893, 1896, 1891], p. (83)-(84), (86)-(87) ; 2 F. E. Peters, Aristoteles Arabus. The Oriental Translations and Commentaries on the Aristotelian Corpus, coll. « Monographs on Mediterranean Antiquity » 2, Leiden DICTIONNAIRE DES PHILOSOPHES ANTIQUES 456 1968, p. 26-28 ; 3 ‛A. Badawi, La transmission de la philosophie grecque au monde arabe, coll. « Études de philosophie médiévale » 56, Paris 1968, p. 19-20, 77-78 ; réédition : Paris 1987 (nouvelle pagination, mais le contenu des passages concernant Rhét. reste inchangé). Toutefois, les informations apportées dans ces ouvrages étant largement dépassées, il serait bon d’exposer, d’une manière renouvelée, l’état de la question. LES TRADUCTIONS DE LA RHÉTORIQUE Listes chez les biobibliographes arabes. Sur ces listes, qui remontent, pour l’essentiel, au Fihrist (987-988) d’Ibn al-Nadīm, ainsi que sur les différents points de vue concernant l’exactitude des informations qu’elles apportent, voir Peters 2, p. 26-28 ; 4 J. Tkatsch (édit. et trad.), Die arabische Übersetzung der Poetik des Aristoteles und die Grundlage der Kritik des griechischen Textes, coll. « Akademie der Wissenschaften in Wien. Philosophisch-historische Klasse. Kommission für die Herausgabe der arabischen Aristoteles-Übersetzungen » 1, Wien/Leipzig 1928- 1932, t. I, p. 121-125 ; 5 W. Heinrichs, Arabische Dichtung und griechische Poetik. Ḥāzim al-Qarṭāğannī’s Grundlegung der Poetik mit Hilfe aristotelischer Begriffe, coll. « Beiruter Texte und Studien » 8, Beyrouth 1969, p. 51, 112-115 ; 6 R. Kassel, Der Text der aristotelischen Rhetorik. Prolegomena zu einer kritischen Ausgabe, coll. « Peripatoi » 3, Berlin/New York 1971, p. 91 ; 7 ‛A. Badawi (édit.), Aristotelis Rhetorica in versione Arabica vetusta. Recognovit et Adnotatione Critica auxit ‛A. B., coll. « Islamica » 23, Le Caire 1959, p. w-ṭ ; réédition : Al-Kuwayt/Beyrouth 1979 ; 8 ‛A. Badawi (édit.), Averroïs Paraphrases in Libros Rhetoricorum Aristotelis. Recognovit et Adnotatione Critica auxit ‛A. B., coll. « Islamica » 24, Le Caire 1960 ; réimpr. Al-Kuwayt/Beyrouth s.d., p. ṭ ; 9 M. S. Salem (édit.), Ibn Sīnā (Avicenne), Al-shifā’, La logique, t. VIII : Rhétorique (Al khaṭâbah), « Publication du Ministère de l’Instruction Publique (Culture Générale) à l’occasion du Millénaire d’Avicenne », Le Caire 1954, p. (17)-(23) et, surtout, 10 B. Dodge (trad. angl.), The Fihrist of al-Nadīm. A Tenth-Century Survey of Muslim Culture, coll. « Records of Civilization : Sources and Studies » 83, New York/London 1970, t. II, p. 601-602, 609 ; 11 J. Langhade et M. Grignaschi (édit.), Al-Fārābī, Deux ouvrages inédits sur la Rhétorique, I : Kitāb al-ḫaṭāba, II : Didascalia in Rethoricam Aristotelis ex glosa Alpharabi(i), coll. « Recherches publiées sous la direction de l’Institut de Lettres Orientales de Beyrouth, série 1 : Pensée arabe et musulmane » 48, Beyrouth 1971, p. 133-139, et 12 M. C. Lyons (édit.), Aristotle’s Ars Rhetorica. A new edition, with Commentary and Glossary, coll. « Pembroke Arabic Texts », Cambridge 1982, t. I, p. I-VI, XXVII-XXXI. Versions syriaques. Ibn al-Samḥ († 1027), éditeur de la seule traduction arabe de Rhét. encore disponible (cf. infra, « Traduction arabe conservée »), affirme avoir collationné deux copies arabes avec une version syriaque [13 K. Georr (édit.), Les Catégories d’Aristote dans leurs versions syro-arabes. Édition de textes précédée d’une étude historique et critique et suivie d’un vocabulaire technique, Beyrouth 1948, p. 186, 188-189 ; 14 S. M. Stern, « Ibn al-Samḥ », JRAS 1956, p. 42, réimpr. DICTIONNAIRE DES PHILOSOPHES ANTIQUES 457 dans 15 S. M. Stern, Medieval Arabic and Hebrew Thought, ed. by F. W. Zimmermann, London 1983 ; Lyons 12, t. I, p. II-IV, VIII]. En outre, ces copies sont probablement elles-mêmes la traduction d’une version syriaque (16 D. S. Margoliouth, « On the Arabic Version of Aristotle’s Rhetoric », dans Semitic Studies in Memory of Rev. Dr. Alexander Kohut, ed. by G. A. Kohut, Berlin 1897, p. 376-379, 387 ; Badawi 7, p. y, et surtout Lyons 12, t. I, p. XVI, XXV et commentaire, qui signale un certain nombre de syriacismes) ; cf. cependant 17 W. Heinrichs, c.r. de Lyons 12, ZGAIW 1, 1984, p. 313-314. L’hypothèse de Tkatsch 4, t. I, p. 75, 96 b-97 a, 121-125, selon laquelle Isḥāq b. Ḥunayn († 910) aurait rédigé une traduction syriaque, en en révisant, peut-être, une autre de la seconde moitié du VIe s., et aurait été ainsi à l’origine des traductions arabes, est, d’après Kassel 6, p. 91, en partie du moins, insuffisamment fondée, d’après Heinrichs 5, p. 112-115, vraisembable. Voir toutefois Lyons 12, p. XXVII n. 1. Quoi qu’il en soit, la version syriaque d’Isḥāq ne saurait être la source de la seule traduction arabe aujourd’hui disponible puisque celle-ci date du VIIIe s. (cf. infra, « Traduction arabe conservée »). Par ailleurs, une lettre de Sévère Sébokht (666-667) [description des manuscrits dans 18 G. J. Reinink, « Severus Sebokts Brief an den Periodeutes Jonan. Einige Fragen zur aristotelischen Logik », dans R. Lavenant (édit.), III e Symposium syriacum 1980. Les contacts du monde syriaque avec les autres cultures, Goslar 7- 11 septembre 1980, coll. « Orientalia christiana analecta » 221, p. 99-100], a été unanimement considérée, pendant longtemps, comme traitant de quelques points de Rhét. (cf., par ex., Georr 13, p. 25 ; Heinrichs 5, p. 114 ; Lyons 12, t. I, p. I, XXXI, XXVI ; Peters 2, p. 26 n. 8 ; Tkatsch 4, t. I, p. 75, 96 b, 121), quoiqu’on ait aussi relevé l’accent mis dans cette épître sur la doctrine du syllogisme (Lyons 12, t. I, p. XXVI). Selon ibid., p. I, et Tkatsch 4, t. I, p. 75, 96 b, 121, elle présupposerait une traduction syriaque de Rhét., inférence dont Heinrichs 5, p. 114, conteste la nécessité. Cette discussion deviendrait sans objet s’il s’avérait – comme le soutient Reinink 18, p. 97-107 (approuvé dans une note de 18bis S. Brock, « The Syriac Commentary Tradition » article à paraître dans une monographie du Warburg Institute de Londres) – que l’intitulé de la lettre ne mentionne pas Rhét. et que son contenu ne se rapporte pas à Rhét., mais au De interpretatione et aux Premiers Analytiques. Enfin, selon 19 M. Breydi, « Précisions historiques autour des œuvres d’Antoine de Tagrit et des manuscrits de St. Marc de Jérusalem », dans G. Wiessner (édit.), Erkenntnisse und Meinungen, t. II, coll. « Göttinger Orientforschungen. I. Reihe : Syriaca » 17, Wiesbaden 1978, p. 15-22, Antoine de Tagrit, auteur de langue syriaque, ayant vécu dans la première moitié du IXe s., aurait peut-être traduit la Rhétorique d’Aristote et utilisé, en tout cas, abondamment celle-ci dans le premier livre de son ouvrage encore existant, Sur la science rhétorique. Cf. sur ces questions, 20 J. Bendrat, « Der Dialog über die Rhetorik des Jakob bar Shakko », dans 21 Göttinger Arbeitskreis für syrische Kirchengeschichte (édit.), Paul de Lagarde und die syrische Kirchengeschichte, DICTIONNAIRE DES PHILOSOPHES ANTIQUES 458 Göttingen 1968, p. 19-26, et 22 W. Strohmann, « Die Schrift des Anton von Tagrit über die Rhetorik », dans 21, p. 199-216. Traduction arabe conservée. Version anonyme dont on n’a qu’un seul manuscrit [BN, Parisinus ar. 2346 (ancien fonds ar. 882 A), fol. 1-65v]. Description uploads/Science et Technologie/la-rhetorique-tradition-syriaque-et-arab.pdf

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