CFDC – IFMK APHP K4 2018/2019 - UE28 Session1 S8 INSTITUT DE FORMATION EN MASSO
CFDC – IFMK APHP K4 2018/2019 - UE28 Session1 S8 INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE DE L’ASSISTANCE PUBLIQUE-HÔPITAUX DE PARIS MEMOIRE D’INITIATION A LA RECHERCHE UE27 / UE28 ANNEE UNIVERSITAIRE 2018/2019 Comparaison du traitement manuel des points gâchettes au « dry needling » chez les patients atteints de cervicalgie chronique non spécifique : Une revue systématique de la littérature Directeur de Mémoire : Adrien PALLOT DUARTE Fabio Promotion K4 2018/2019 JUIN 2019 REMERCIEMENTS Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé dans la réalisation de ce travail. Tout d’abord, merci à Monsieur Adrien PALLOT, mon directeur de mémoire, pour ses conseils, retours et surtout les gros recadrages qu’il m’a prodigués et qui ont été d’une aide précieuse. Merci également à Pierre Inchauspé qui a fait de moi un meilleur kiné avec un sens critique et qui m’a fait développer un goût pour la recherche. J’aimerais continuer avec mes formateurs pédagogiques qui par leurs conseils et apports m’ont permis de faire de moi ce que je suis aujourd’hui. Merci aussi à Madame Marie THOMAS pour tout le soutien qu’elle m’a apporté, toutes les pauses qu’elle m’a fait prendre ainsi que les quelques retards qui vont avec. Merci à Greci pour toute l’aide qu’elle m’a apporté. Je suis obligé de la mettre quelque part. Un énorme merci à Alexis pour ces 4 années à coté de toi en cours pleine d’humour et qui a relu mon mémoire même s’il restait des fautes après. Je remercie Aziz ensuite, dont les portes sont toujours ouvertes même à 3h du matin quand j’avais vraiment besoin de manger. Merci à Dwayne pour toutes ces belles années, heureusement que cette année tu es parti en vacances en avril sinon j’aurais passé beaucoup de nuits blanches avec toi… Je tiens également à faire un hommage à mon ligament croisé antérieur, tombé au combat, parti beaucoup trop tôt… Tu vas me manquer. Merci à tous mes amis pour tout ce qu’ils m’ont apporté et pour la meilleure personne qu’ils ont fait de moi. Je ne pourrais hélas pas tous vous citer parce que je n’ai qu’une page et que je risque d’oublier des noms et faire des vexés… Et qu’il est assez tard donc j’aimerais vite finir. Et enfin merci à ma famille qui a été d’un soutien sans faille pour réaliser ce travail même s’ils ne le liront jamais. SOMMAIRE INTRODUCTION ....................................................................................... 1 1. CERVICALGIE ET POINTS GACHETTES ......................................... 2 1.1. Rachis cervical et cervicalgie ........................................................................ 2 1.2. La douleur chronique ..................................................................................... 7 1.3. Quelques traitements de la cervicalgie non spécifique .............................. 8 1.4. Les points gâchettes ou « trigger points » et leur validation scientifique13 1.5. Les points gâchettes dans la cervicalgie non spécifique ......................... 23 1.6. La puncture kinésithérapique sèche ou « dry needling » ......................... 25 2. METHODOLOGIE DE RECHERCHE DE REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE : .......................................................................... 30 2.1. Stratégie de recherche ................................................................................. 30 2.2. Sélection des études .................................................................................... 32 2.3. Extraction des données ............................................................................... 33 2.4. Evaluation de la qualité méthodologique et du risque de biais ................ 33 3. RESULTATS : ................................................................................... 34 3.1. Sélection des études .................................................................................... 34 3.2. Evaluation de la qualité méthodologique et du risque de biais ................ 36 3.3. Caractéristiques des études sélectionnées ............................................... 37 3.4. Périodes de suivi et résultats sur la douleur .............................................. 40 4. DISCUSSION : .................................................................................. 42 CONCLUSION : ...................................................................................... 50 BIBLIOGRAPHIE : .................................................................................. 52 ANNEXES : ............................................................................................. 63 Annexe I : ................................................................................................................ 63 Annexe II : ............................................................................................................... 65 Annexe III : .............................................................................................................. 66 Annexe IV : .............................................................................................................. 67 FD 1 Introduction Le rachis cervical est un élément très mobile du corps humain. Par sa fonction, il est sollicité au quotidien selon les activités journalières qui sont propres à chaque individu. Cette sollicitation peut entrainer des douleurs qui elles-mêmes peuvent entrainer des gênes dans les activités de la vie quotidienne selon différents facteurs [1]. Ces douleurs, appelées cervicalgies, sont très souvent rencontrées par les professionnels de santé et représentent un véritable intérêt de santé publique en France [2]. En effet, d’après une étude menée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) en 2001, la fréquence des cervicalgies non spécifiques est estimée à 12,1 / 1 000 par an ; la rééducation du rachis cervical représentait 10% des actes de masso-kinésithérapie et chaque patient effectuait en moyenne 11 séances avec des masseurs-kinésithérapeutes diplômé d’Etat (MKDE), ce qui représentait un énorme coût pour la Sécurité Sociale [3]. Bien que ces chiffres soient assez anciens, aucune actualisation n’a depuis été faite en France… Toutefois, aux Etats-Unis, une étude de 2016 affirme que le coût annuel de la lombalgie et de la cervicalgie s’élèverait à 87,6 milliards de dollars et correspondrait également à la plus forte augmentation des dépenses de la santé depuis 1996 [4]. Cependant, ce montant n’est pas transposable à la France qui possède un système de santé très différent de celui des Etats-Unis d’Amérique mais donne tout de même une idée des dépenses dues aux troubles musculo-squelettiques. Par ailleurs, l’étiologie de la cervicalgie est bien souvent difficile à établir et de nombreux traitements sont appliqués en fonction du professionnel et du patient [5,6]… De plus, ces traitements sont parfois assez longs à mettre en place avant que le patient puisse percevoir une amélioration de sa qualité de vie et aucun traitement ne semble supérieur à un autre pour traiter complètement ces douleurs [7]. Récemment une nouvelle thérapie est utilisée en France pour traiter la douleur chronique musculo-squelettique. Cette nouvelle technique est appelée la puncture kinésithérapique par aiguille sèche ou bien « dry needling ». Toutefois, cette technique, bien que nouvelle en France, existe depuis longtemps à l’international et le nombre d’articles traitant du dry needling a connu une augmentation exponentielle ces dernières années avec parfois des informations contradictoires [8–15]. Pour aller plus loin, certains experts internationaux de cette technique comme Jan Dommerholt avancent même que le dry needling est plus efficace que le traitement « ordinaire » FD 2 des trigger points à savoir le traitement manuel dans la prise en charge de la douleur [16]. Mais la puncture kinésithérapique par aiguille sèche est-elle plus efficace comme traitement antalgique que le traitement manuel des trigger points chez les patients atteints de cervicalgie chronique non spécifique ? Pour répondre à cette question, nous émettons comme hypothèse que le dry needling permet une diminution de la douleur plus importante que le traitement manuel des points gâchettes dans cette population. Pour confirmer ou infirmer cette hypothèse, une revue systématique de la littérature semble nécessaire afin d’analyser les nombreux articles à disposition et d’obtenir les meilleures informations pour les MKDE sur l’utilisation du dry needling dans leur pratique courante. 1. Cervicalgie et points gâchettes 1.1. Rachis cervical et cervicalgie Le rachis cervical (RC) est composé de vertèbres elles-mêmes soutenues par un système activo-passif situé à la partie supérieure du tronc. Il contient 7 vertèbres cervicales et peut être divisé également en 2 segments : le rachis cervical supérieur (RCS) comprenant l’occiput, C1 et C2 ; et le rachis cervical inférieur comprenant les vertèbres de C3 à C7. Ses principales fonctions sont de soutenir la tête et de permettre l’orientation du regard. Pour cela, le rachis cervical possède de nombreuses composantes musculaires. Du fait de ses fonctions, il est un élément très sollicité au quotidien et peut être sujet à de nombreuses douleurs appelées cervicalgies. D’après la Haute Autorité de Santé (HAS), « toute douleur comprise entre la ligne courbe occipitale et une ligne transverse passant par la pointe du processus épineux de la première vertèbre thoracique » est une cervicalgie [3]. Il existe plusieurs types de cervicalgies en fonction de leur étiologie (tel que le « whiplash »), de leur gravité (avec atteinte neurologique ou non) ou de leur évolution dans le temps (aigue ou chronique). Dans le cadre de ce mémoire, seules les cervicalgies dont « la démarche étiologique menée par le médecin ne conduit pas à une affection précise impliquant une cause et une évolutivité particulière justiciable d’un traitement spécifique […] avec une symptomatologie qui peut être chronique et invalidante et n’est pas vécue comme banale par le patient » seront étudiées. Plus précisément ces cervicalgies sont FD 3 qualifiées de cervicalgies non spécifiques par la HAS. De plus, le critère de la chronicité est également ajouté dans cet écrit : ainsi seuls les articles sur les cervicalgies non spécifiques de plus de 3 mois seront analysés. Toujours d’après la HAS, qui reprend la classification du Neck Paint Task Force, les cervicalgies peuvent être réparties en 4 classes [3]: Cervicalgie grade I : Pas de signes ou de symptômes évocateurs d'une pathologie structurelle majeure, et absence ou interférence mineure avec les activités de la vie quotidienne. Répondra probablement à un minimum d'interventions telles que rassurer et contrôler la douleur. Ne nécessite pas d'investigation intensive ou de traitement continu. Cervicalgie grade II : Pas de signes ou de symptômes de pathologie structurelle majeure, mais des interférences importantes avec les activités de la vie quotidienne. Nécessite le soulagement de la douleur, mobilisation précoce uploads/Sante/ 2019-5eme 1 .pdf
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Licence et utilisation
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- Publié le Oct 28, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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