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La phytocosmétologie thérapeutique Springer Paris Berlin Heidelberg New York Hong Kong Londres Milan Tokyo Paul Goetz avec la collaboration de Christian Busser La phytocosmétologie thérapeutique ISBN-13 : 978-2-287-68524-8 Springer Paris Berlin Heidelberg New York © Springer-Verlag France, Paris, 2007 Imprimé en France Cet ouvrage est soumis au copyright. Tous droits réservés, notamment la reproduction et la représentation, la traduction, la réimpression, l’exposé, la reproduction des illustrations et des tableaux, la transmission par voie d’enregistrement sonore ou visuel, la reproduction par microfilm ou tout autre moyen ainsi que la conservation des banques de données. La loi française sur le copyright du 9 septembre 1965 dans la version en vigueur n’autorise une reproduction intégrale ou partielle que dans certains cas, et en principe moyennant le paiement des droits. 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Maquette de couverture : Jean-François Montmarché Paul Goetz Docteur en Médecine Enseignant en Phytothérapie Faculté médecine Paris XIII Christian Busser Préface et conseil scientifique Docteur en Pharmacie Préface Je me souviens d’un passage au temple d’Assouan en Égypte, un lieu qui m’a paru mythique, dans lequel se préparaient des onguents. Dès l’Antiquité en effet, les hommes savaient réaliser des pommades, des crèmes, des fonds de teint ou des mascaras pour ne citer que ceux-là. Les apothicaires ont poursuivi leurs recherches au cours du Moyen Âge s’attachant à trouver de nouvelles bases, des formules inno- vantes et des composants ou plantes nouvelles. Ils connaissaient remarquablement le pouvoir de pénétration des graisses animales que leur pourvoyaient les chasseurs. La découverte du Nouveau Monde et en même temps d’une flore exceptionnelle a permis d’améliorer encore cet univers des préparations. En tant que Docteur en Pharmacie et en Ethnologie, de par mes activités indus- trielles dans le domaine de la dermocosmétologie, puis en officine, j’ai observé au cours de la deuxième moitié du XXe siècle une révolution, avec l’arrivée de nouvelles substances qui permettent de réaliser une infinité de formules d’exci- pients. Mais nombre de ces substances proviennent de sous-produits pétroliers ou de substances chimiques non dénuées d’effets indésirables, comme ceux provoqués par des parabens. De plus en plus les femmes et les hommes recherchent des alternatives natu- relles à leurs problèmes cutanés. Jusqu’au XIXe siècle, la peau était souvent considé- rée comme un organe à part entière, et les médecins préconisaient alors un traitement « dépuratif » ou « dérivatif » dans les affections cutanéomuqueuses comme le montre l’examen de traitements anciens, chez le Docteur Cazin vers 1850 par exemple. L’essentiel, la clef que nous devons rouvrir en ce début du XXIe siècle réside dans le fait que ces traitements étaient majoritairement internes et externes à la fois. Or, qui mieux que mon ami le Docteur Paul Goetz, vu son immense expérience de près de trente ans en phytothérapie, pouvait relever le défi de coucher cette longue histoire personnelle sur – j’allais dire une peau de parchemin mais il connaît trop bien l’apport de la modernité – sur papier ! Tel un précurseur, et bien avant l’engouement actuel pour les thérapeutiques alternatives, il s’est spécialisé en phytothérapie à partir de 1981, tout en continuant à exercer en tant que généraliste allopathe, ce qui lui permet de continuer à fréquen- ter toutes les pathologies actuelles. Dès 1986, il devint enseignant à la Faculté de médecine de Paris XI, au départe- ment de phytothérapie, ce qui lui permet de partager ses multiples connaissances avec les étudiants et les médecins. Le Maroc comme la Tunisie ou le Canada font régulièrement appel à ses compétences dans ce domaine, par l’intermédiaire de cette même Faculté parisienne. Nul doute que ces voyages l’aient conforté dans l’utilisation de substances bien connues du Maghreb ou de l’Orient pour ne citer que le jujubier par exemple. À partir de 1989, il devint rédacteur en chef de la revue de Phytothérapie publiée par Springer-Verlag France, ce qui conforte sa personnalité de chercheur infati- gable. Rédigeant de nombreux articles ainsi que des revues de presse internatio- nales, il est à même de discuter les nouvelles avancées en matière de cosmétologie ou de traitement par les plantes médicinales. Vers la même époque, il se passionna pour d’autres territoires, explorant la médecine Sioux en rencontrant des thérapeutes indiens et s’ouvrant à leurs tech- niques et leur philosophie de la vie. Il participe à nombre de sociétés ou revues savantes telles que Zeitschift für Phytotherapie, Gesellschaft für Phytotherapie, ou l’Escop à un niveau européen, allant jusqu’à présider la Fondation Magyaro-Française de Phytothérapie à Budapest. L’ethnomédecine ne pouvait que l’attirer, et c’est ainsi qu’il participe depuis 1998 aux activités du Groupe interdisciplinaire en anthropologie médicale à l’Ins- titut d’Ethnologie de Strasbourg (Université Marc Bloch) ou aux activités de la Société française d’Ethnopharmacologie basée à Metz. Cette dernière dimension ethnologique appuie encore sa démarche toute personnelle, tant cette discipline est tournée vers les relations entre les hommes et leur milieu naturel. Tout médecin sait bien que nombre d’affections touchant les cellules dérivées de l’ectoderme, telles notre enveloppe de peau peuvent avoir une composante psychosomatique, que les sociétés premières savaient elles aussi décrypter dans leur langage propre. Je souhaite vivement que l’ouvrage de Paul Goetz trouve un large écho auprès du corps médical, et – pourquoi pas – suscite de nouvelles vocations de chercheur en phytocosmétologie, car notre merveilleuse enveloppe charnelle mérite bien des soins adaptés en vue d’un mieux-être interne et externe, ce que sous-tendent les conseils de notre auteur par les soins oraux et transcutanés à la fois. L’homme est perpétuellement à la recherche de « sens », et ce livre se place dans la lignée de tous ceux qui recherchent une harmonie entre l’homme, sa nature originale d’être pensant et son environnement, valeurs que je défends aussi. Docteur Christian Busser Préface ............................................................................................ V Introduction De la cosmétique à la phytocosmétologie thérapeutique ........... 1 De l’Histoire à la Recherche Moderne ......................................... 11 Fonctions physiologiques de la peau ............................................ 25 Altérations naturelles et iatrogènes de la peau ........................... 39 Formes galéniques des plantes à utilisation topique .................. 49 Galénique des excipients ............................................................... 63 Abrégé de matière médicale en phytocosmétologie .................... 77 Phytocosmétologie de l’épiderme selon les types de peau .........117 Phytocosmétologie du cuir chevelu et des cheveux ....................165 Phytocosmétologie des jambes, seins, yeux et téguments ..........183 Phytobalnéothérapie et cosmétique : la voie du bain .................209 La voie des parfums .......................................................................221 Sommaire Phytocosmétologie par voie interne : introduction ....................237 Bibliographie .................................................................................247 VIII La phytocosmétologie thérapeutique Introduction : de la cosmétique à la phytocosmétologie thérapeutique La médecine distingue clairement la dermatologie de la cosmétologie. La dermato- logie étudie la peau dans sa structure et sa biologie et les maladies qui la concer- nent. À l’intérieur de la cosmétologie, il faut faire la distinction entre deux orientations : la cosmétique, qui relève les traits du corps pour embellir ou faire ressortir l’aspect d’un individu, et celle qui s’occupe de modifications de la peau et des phanères, qui ne sont pas des maladies, mais qui rendent un corps inesthétique ou qui par leur aspect sont mal supportées par leurs détenteurs. La phytocosmétologie thérapeutique est un art qui recouvre les trois domaines qu’elle évoque : la réparation (thérapie) avec des extraits de plantes (phyto), de modifications de la peau et ses annexes qui ne constituent pas une maladie de la peau mais dont le traitement en améliore l’état au niveau de l’esthétique (cosméto- logie). La cosmétique emploie les plantes depuis ses origines. La cosmétologie répara- trice, thérapeutique, utilise des plantes sous différentes formes. Dans certains cas, la cosmétique et la médecine se rencontrent. Il en va ainsi du khôl, cet ensemble minéral et végétal qui en plus de souligner le regard, servait jadis à prévenir les infections des paupières. La cosmétologie thérapeutique restaure des modifications situées soit dans l’épithélium, soit dans le derme, soit au niveau des phanères, et utilise des principes actifs divers. Les plantes et leurs extraits, devant le progrès de la synthèse chimique, ont perdu, un temps, leur place primordiale. On s’aperçoit aujourd’hui que cette industrie ne peut se passer des extraits des végétaux qui, comme nous le savons en phytothérapie, ont de nombreuses actions biologiques qui peuvent corriger de nombreux phénomènes cutanés. Les médecins comme les pharmaciens, qui se sont intéressés à la cosmétologie réparatrice, ont une vision plus physiopathologique des problèmes et une approche « médicale » des problèmes. De plus, par leurs observations, ils ont aussi noté que souvent un traitement externe peut être insuffisant et être complété par la prise par voie orale d’extraits végétaux qui agissent uploads/Sante/ 2287685243.pdf

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  • Publié le Oct 01, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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