Politique et corruption à l’OMS par Dr. Pascal Sacré Mondialisation.ca, Le 12 j
Politique et corruption à l’OMS par Dr. Pascal Sacré Mondialisation.ca, Le 12 janvier 2010 © IMAGEBROKER/IMAGO/SIPA L’OMS est l’organisation mondiale de la santé. WHO en anglais et c’est ma foi plus approprié. WHO : qui est-elle ? Le monde se porterait-il mieux sans cet outil, formidable sur le papier ? Serions-nous en meilleure santé ? Si la question est grave, elle est pertinente. Si une seule mort est encore de trop, au regard des prévisions alarmistes de cet organisme professionnel, répercuté sur tous les ministères de la santé du monde, on peut dire que la pandémie virale H1N1 version 2009, jusqu’ici, aura accouché d’une souris. Pourtant, quel show médiatique ! Quelle panique organisée ! Quels millions d’euros dépensés et surtout quelles rumeurs inquiétantes, sur les risques sanitaires en rapport cette fois avec cette vaccination peut-être inutile ! Une psychose qui aura presque ravi la vedette à une menace bien plus palpable, bien plus mortelle et aux conséquences déjà ressenties jusque dans leur chair par une large partie de la population humaine : les effets climatiques de la pollution et du mode de vie engendrés par l’idéologie actuelle dominante, à savoir le capitalisme inégalitaire et extrême, dérégulé comme disent sobrement et dignement les pillards en costumes et cravates. Néanmoins, les projecteurs médiatiques, délaissant un court moment les stars et les matchs de football, ont fait leur choix et orienté presque tous les regards des spectateurs dociles vers les représentants, experts et émissaires de cette organisation dont certains auront certainement découvert l’existence cette année, en tout cas l’importance : l’OMS. Nous avons découvert des personnes à l’aspect austère ; une apparence sérieuse, que l’être humain a tendance à mettre en rapport avec une compétence réelle et une intégrité évidente. Leur héraut, devenue pour certains leur héros, s’appelle Margaret Chan. Si son air engendre peu la sympathie, son curriculum vitae parle pour elle. OMS : PRECISIONS. L’OMS est, comme d’autres organisations mondiales nées sur les cendres de la guerre 40-45 (l’OMC, issue du GATT, le FMI, l’ONU issue de la SDN), une sorte de super ministère transnational, en l’occurrence de la santé. Son pouvoir surpasse celui de ses équivalents nationaux. Elle n’est pas l’objet de procédures électorales véritablement démocratiques, au sens de représenter le choix exprimé par les populations des pays membres. C’est le cas de toutes ces organisations qui pourtant contrôlent nos vies au quotidien, dans leurs spécialités respectives. Sa constitution entre en vigueur le 7 avril 1948. Toutes ces organisations sont un peu comme les bras, les tentacules d’une énorme pieuvre dont le but est de coordonner, améliorer, renforcer des actions importantes à l’échelle de la planète. Une précision cruciale est qu’il serait illusoire de penser que ces organismes entreprennent quoi que ce soit indépendamment l’un de l’autre. Ce serait comme imaginer que le foie peut s’occuper de ses affaires, sans rien à voir avec le cœur ou les reins. Ils œuvrent tous dans le même sens, chacun spécialisé dans un domaine précis, et rendent tous compte à l’ONU et à ceux qui les financent. L’OMS N’A RIEN À SE REPROCHER. Si vous allez sur le site officiel de l’OMS, vous aurez bien sûr l’impression que cette organisation est sans taches, et qu’elle devrait être louée pour ses actions humanitaires. C’est un peu comme pour Monsanto, cette multinationale dominant le marché de l’agroalimentaire et voulant imposer au monde entier ses OGM comme terminator (1), et qui vous ferait croire que le bien-être et le développement des pays pauvres est son principal souci. Toutefois, comme dans tout « procès », il est démocratique, évolué, moderne, de laisser la partie « accusée » s’exprimer. En ce qui concerne les accusations de corruption et de collusion avec les firmes pharmaceutiques, dans le cadre de cette vaste campagne de vaccination mondiale de 2009, c’est Margaret Chan en personne qui est montée au créneau pour défendre la réputation de l’OMS. Il faut savoir que les accusations sont graves, argumentées, et émanent d’institutions très sérieuses elles aussi, et de la bouche de scientifiques et de journalistes d’investigation crédibles et intègres. Il est difficile de réduire tout cela à quelques conspirationnistes comme cela est de pratique courante désormais, dès qu’un débat intéressant et contradictoire s’empare d’un sujet sensible (version officielle des attentats du 11 septembre 2001, théorie du réchauffement climatique du GIEC, projets nucléaires de l’Iran…). Il est vrai qu’un certain degré de collaboration entre l’OMS et les firmes pharmaceutiques, qui produisent les médicaments, est assez logique. Les questions légitimes portent sur le rôle précis de ces firmes dans les décisions finales prises par l’OMS, et sur leur influence réelle. Selon l’OMS, de nombreuses garanties sont en place pour gérer les éventuels conflits d'intérêts ainsi que leur perception, par l’opinion publique. Les experts externes qui conseillent l'OMS sont […] tenus de fournir une déclaration d'absence de conflit d’intérêts ainsi que tous détails professionnels ou financiers qui pourraient compromettre l'impartialité de leurs avis. Des procédures sont en place pour identifier, rechercher et évaluer les conflits d'intérêts potentiels, les divulguer et prendre les mesures appropriées, telles que l'exclusion d'un expert d’un organe consultatif, d’un groupe d’experts ou d’une réunion. Toujours selon l’OMS, Les membres du Comité d’urgence doivent s’engager sur l’absence de conflit d’intérêt : Les membres du Comité sont choisis sur une liste d'environ 160 experts couvrant une gamme de domaines de la santé publique. Le règlement sanitaire international (RSI) entré en vigueur en 2007, prévoit également une réglementation, sur la base d’un objectif de coordination de la réponse aux urgences de santé publique de portée internationale, telles que le virus pandémique H1N1. Mais le RSI comporte également des dispositions prévoyant, en cas de pandémie, un Comité d'urgence qui conseille le directeur général sur des questions telles que la nécessité d'élever le niveau d'alerte, de recommander des mesures temporaires… Tous les membres du Comité d'urgence ont signé un accord de confidentialité, fourni une déclaration de non conflit d'intérêts et ont convenu de consacrer à leur mission un temps de consultation, sans compensation. Compréhensibles, mais non fondées ! Une précision pour la France : Qui sont les experts français ? Pour la France, on retrouve, parmi les Conseillers de l’OMS et du Groupe SAGE, plusieurs membres de l’Agence de Médecine Préventive (AMP), […] agence dont le partenaire industriel indiqué est « Sanofi Pasteur, Sanofi Aventis ». Sont également présents, le Pr. Daniel Floret, Président du Comité Technique de Vaccination qui déclare de nombreuses collaborations avec l’Industrie pharmaceutique, plusieurs membres du laboratoire Sanofi Pasteur, indiqués comme tels, un membre du laboratoire Sanofi Pasteur MSD et quelques autres membres issus de l’industrie pharmaceutique basés en France. Merci au site Santé log pour avoir reproduit ces extraits (en italique) de ce document provenant de l’OMS. L’OMS DOIT RENDRE DES COMPTES. Contrairement à la plupart de gens qui s’arrêtent à la vitrine, si nous pénétrons dans le magasin, nous constatons deux choses : Si les paroles sont là pour endormir notre méfiance, il n’en reste pas moins que les liens tissés entre les experts de l’OMS et l’industrie pharmaceutique sont très dangereux et très opaques. Sans être conspirationniste pour le plaisir, comme si, à en croire les croisés des versions officielles, celles des sites web de présentation (la vitrine), c’était un sport ou un loisir, une chose est certaine dans mon esprit, l’opacité ne fait pas bon ménage avec la vérité. Si la complexité, qui caractérise toutes les institutions modernes, est déjà un facteur d’égarement en soi et met l’intérêt des gens ordinaires comme moi à rude épreuve, cette complexité est une conséquence involontaire de la modernité et de la multitude grandissante des tâches et des objectifs. L’opacité, c’est différent. Elle est là pour cacher quelque chose, égarer volontairement. Le financement de l’OMS. Avez-vous seulement entendu parler des partenariats publics-privés ? À l’origine, l’OMS était censée ne recevoir ses fonds que des gouvernements des Nations Unies, mais depuis quelques années, afin d’augmenter ses capitaux, l’OMS a mis en place ce qu’il appelle un « partenariat privé » qui lui permet de recevoir des aides financières d’industries privées. Mais quelles industries ? Depuis lors, sa crédibilité, sérieusement entamée, ne s’est guère améliorée, et son indépendance est plus que controversée à cause de son manque total de transparence sur les preuves scientifiques étayant ses recommandations et sa collusion avec les multinationales industrielles. Il est évident qu’au niveau mondial les affaires et la politique influencent fortement la santé.(2) La réputation sans taches de l’OMS avait déjà été entamée par un livre paru en 1997, L’OMS : Bateau ivre de la santé publique, Ed. L’Harmattan, de Bertrand Deveaud, journaliste, et Bertrand Lemennicier, professeur agrégé d’économie, qui avaient enquêté à travers le monde et consulté de nombreux rapports officiels et confidentiels pendant deux ans. Deux revues médicales générales sérieuses et réputées dans le milieu avaient déjà mis en doute l’intégrité et l’infaillibilité de l’OMS, le British Medical Journal, BMJ, à propos de la gestion de la grippe aviaire en 2005, et le Lancet (3) qui décrivait l’OMS comme une institution corrompue et à bout de souffle. Je vous laisse uploads/Sante/ politique-et-corruption-a-oms-dr-pascal-sacre.pdf
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- Publié le Oct 03, 2021
- Catégorie Health / Santé
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