Arsonor Version 1.0 2 1) La clé est dans le contraste Si tout sonne fort, aucun
Arsonor Version 1.0 2 1) La clé est dans le contraste Si tout sonne fort, aucun élément particulier ne semblera fort; si tout est devant, aucun élément en particulier apparaîtra devant... Tu l'as compris, pour faire ressortir les meilleures caractéristiques d'un son important, cela implique systématiquement de contre-balancer sur d'autres sons moins importants. Donc pour obtenir par exemple un élément "dans ta face", il te faudra certainement travailler sur d'autres éléments dans la profondeur. Une conséquence directe est de toujours vérifier un traitement effectué dans le contexte du morceau entier et pas seulement en solo sur l'instrument traité. 2) Peaufiner la balance (ou mise à plat) avant un mixage Là où un débutant va d'emblée se précipiter sur un premier EQ ou compresseur pour aborder un mixage, l'ingénieur du son expérimenté sait l'importance d'une bonne mise à plat (c'est ce qu'on appelle aussi faire la balance1 du mix), la plus fine et précise, avant de s'atteler à tout autre traitement audio. La balance consiste à régler la position du fader de volume et du potard de panoramique pour chacune des pistes, et seulement ça. Elle représente l'ossature sur laquelle se reposer pour effectuer un bon mixage. Négliger cette étape revient à commencer un mixage sur de mauvaises bases. Pas de doute que tu auras déjà grossièrement effectué ce travail lors des phases de compo et d'arrangement, au sein d'un processus ininterrompu de création. Mais la phase de mixage appelle à plus d'attention portée aux détails d'équilibre entre les différentes pistes. La relation entre les instruments et comment ils jouent ensemble dans le mix est crucial pour que ton morceau atteigne son plein potentiel. 1 Vient en fait de l'anglais "to balance" qui veut dire "équilibrer" Arsonor Version 1.0 3 3) Gérer les niveaux E/S pour chaque traitement Le moindre traitement audio apporte des modifications de volume (loudness). Il est alors impératif de bien gérer les niveaux à chaque entrée et sortie d'un plugin afin de ne pas se retrouver dans une bouillie sonore en fin de chaîne. Un mixeur expérimenté veillera à rajouter/soustraire manuellement le volume qui est perdu/gagné par l'effet du traitement en question (sauf si évidemment le but est de gagner en loudness). C'est ce qu'on appelle aussi faire un "A/B ou bypass level match" car le volume ressenti est le même, que le plugin soit actif ou en "bypass". Certains plugins ont une fonction de gain automatique ("Autogain") qui fera cela automatiquement. Cela aidera tes oreilles à faire le distingo entre les changements de coloration réels apportés par le traitement des changements de volume. Pour des plugins à émulation analogique, les réglages d'entrée (Input) et sortie (Output) sont très importants à bien régler pour ne pas voir le son partir dans le rouge. 4) Laisser du "headroom" au Master en fin de mixage Ce que l'on nomme "headroom" en numérique est l'espace entre le niveau 0 dB "Full Scale" à ne jamais dépasser et le niveau pic ("Peak") le plus haut atteint par l'audio de ton morceau. Si on prend en compte le fait que ton mixage est destiné à suivre l'étape finale du mastering, une bonne pratique est de laisser un "headroom" d'au moins 6 dB sur la piste Master (avec les faders du Master et de l'Output positionnés à 0 dB). C'est une bonne marge de sécurité qui permettra d'aborder sereinement les traitements en Mastering (avec une éventuelle compression finale et surtout le limiteur brickwall). Arsonor Version 1.0 4 5) La technique de la compression en série Le principe de cette technique est d'utiliser deux compresseurs l'un à la suite de l'autre, plutôt qu'un seul. Mais pourquoi faire cela? L'idée sous-jacente est la suivante: si tu as deux tâches à accomplir, pourquoi ne pas répartir chaque tâche sur un compresseur différent et définir les réglages optimaux pour chaque compresseur? Par exemple, si tu veux ajouter du punch à une caisse claire, mais que tous les coups de caisse claire ne sont pas au même niveau, tu peux utiliser le premier compresseur pour équilibrer le niveau de la performance et le second pour ajouter du punch. Un autre exemple sur une performance de bassiste est de d'abord contenir les pics de volume pour ensuite travailler sur le grain du son de basse. Cette approche est d'autant plus bénéfique que certains compresseurs conviennent mieux à des tâches spécifiques: un compresseur peut être plus performant en équilibrage des niveaux, alors qu'un autre en ajout de punch. Il est à noter que cette technique, aussi vieille que du temps des débuts des grandes consoles analogiques, nécessitait un routing fastidieux. Alors qu'aujourd'hui, sur n'importe quelle DAW, il est extrêmement simple d'insérer deux plugins (et même beaucoup plus) les uns à la suite des autres. 6) La technique de compression parallèle ou NYC Cette technique, au moins aussi ancienne que la précédente, est un classique absolu (surtout quand elle est appliquée sur le bus de batterie). Elle est aussi appelée "compression NYC" car les ingénieurs du son de New-York étaient connus pour en faire un usage systématique. Mais de quoi s'agit-il? La configuration est assez simple: Envoyer le signal à traiter dans un bus vers une piste auxiliaire; Appliquer un compresseur sur cette piste auxiliaire; Mélanger la version compressée avec l'original non compressé en réglant le fader de volume de la piste auxiliaire (avec le bus d'envoi au réglage unitaire). Arsonor Version 1.0 5 Il s'agit de la même config en parallèle que l'on ferait pour un envoi dans un effet comme la reverb, sauf que là c'est un traitement de la dynamique. A noter que si le plugin de compression possède un réglage dry/wet, il suffit d'utiliser ce réglage (avec le compresseur en insert sur la piste) pour appliquer en théorie une compression parallèle. Quant au réglage du compresseur (et c'est là l'intérêt), il ne faut pas hésiter à y aller fort, jusqu'à obtenir un gros effet de pompage! Seuil très bas, Ratio élevé, Attack très rapide, Release long. L'avantage de cette technique est qu'elle permet de grossir le son et d'apporter un maximum de punch, tout en conservant la dynamique. 7) Utiliser un EQ en mode soustractif Si tu veux améliorer la séparation et la définition des instruments, rien de mieux qu'un EQ pour creuser dans les zones de fréquence chargées. Par exemple: si ça sonne trop flou et "boueux", essaie de creuser un peu le "low mid", dans la zone 100 à 500 Hz: quasiment tous les sons ont des fréquences dans cet intervalle! si tu veux faire ressortir une voix, creuse dans la zone de fréquence 1000 à 2500 Hz pour tous les autres éléments. 8) La technique du "ghost kick" en side-chain externe Un grand classique et une technique infaillible pour éclaircir un mixage et mieux définir le Kick est de le placer dans le circuit "sidechain" d'un compresseur (ou d'un gate). Ainsi, l'action du compresseur, inséré sur la piste d'un autre instrument (typiquement la basse), est active seulement lorsque le Kick joue. Les paramètres d'Attack et de Release sont particulièrement importants à régler pour affiner l'enveloppe du Kick qui déclenche le compresseur. Une astuce complémentaire est de dupliquer la piste du Kick pour en faire une piste spécialement dédiée au sidechain par le Kick (l'appeler "SC Kick" ou "Ghost Kick"). Arsonor Version 1.0 6 Bien sûr, elle n'est pas destinée à être entendue (il ne faut pas router sa sortie vers le Master mais par exemple vers un bus inutilisé, ce qu'on appelle un "dummy bus"). La création d'une telle piste a plusieurs avantages: Cela permet de "sculpter" l'enveloppe du Kick à l'envie, pendant que le "vrai" Kick reste intact; En plaçant le "ghost kick" sur tous les temps (même quand le vrai kick ne joue pas), l'effet du sidechain reste actif et permet donc une meilleure cohérence sonore. 9) Alternatives à la compression en side-chain externe Pour plus de contrôle sur le "release" des sons Lead, essaie d'utiliser un Gate "sidechainé" par le Kick. Règle un temps d'attaque court et joue avec le Release. Si la relation kick-sub n’est toujours pas satisfaisante, essaie de créer manuellement des "fades" (fondus) sur le sub au lieu du traditionnel side- chain. Tu peux alors sculpter exactement combien de temps tu veux que le sub soit "atténué" lorsque le kick joue. Des outils comme un "enveloppe Shaper" ou "LFO Tool" te donnent un niveau de contrôle que tu n’avais tout simplement pas quand tu travaillais avec le sidechain classique d'un compresseur. L'utilisation du plugin Trackspacer de Wavesfactory se révèle redoutable pour résoudre les fameux conflits d'instruments, non seulement entre un Kick et une basse mais aussi beaucoup d'autres comme des sons de synthés ou des voix. 10) La technique du side-chain externe n'est pas réservé qu'au Kick! Tu n'es bien évidemment pas limité au Kick comme source sonore du sidechain externe. Une snare, des toms, une voix, un lead, un synthé, bref tout instrument nécessitant plus d'attention s'il a du mal à se faire de l'espace peut servir uploads/Sante/ 50-secrets-de-production-et-mixage-version-1-0.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 21, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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