Arrêt cardiaque : les gestes qui sauvent Chaque année, 50.000 personnes décèden

Arrêt cardiaque : les gestes qui sauvent Chaque année, 50.000 personnes décèdent prématurément à la suite d'un arrêt cardiaque. La survie dépend de la rapidité de la prise en charge. Les trois gestes d’urgence essentiels : appeler les secours, pratiquer un massage cardiaque, utiliser un défibrillateur. L'arrêt cardiaque (ou cardiorespiratoire) fait, dans une grande majorité de cas, suite à un infarctus, mais il peut aussi être provoqué par d'autres anomalies cardiaques plus rares, par une intoxication, par une électrisation ou par une noyade. Si aucun soin n’est pratiqué, la mort est rapide et quasi inéluctable. Qu’il survienne après un infarctus ou en raison d’une autre anomalie cardiaque, l’arrêt cardiaque est causé par un dérèglement de l’activité électrique du cœur : les ventricules se contractent alors de façon anarchique (on parle de fibrillation ventriculaire), rendant les contractions du cœur inefficaces. La moitié des infarctus est suivie d’un arrêt cardiaque lorsque le patient n’est pas hospitalisé à temps. Les populations à risque cardiovasculaire Les hommes de plus de 50 ans et les femmes à partir de 60 ans ont un risque plus élevé de survenue d’un infarctus, et par conséquence d’un arrêt cardiaque. Ce risque est plus élevé chez les hommes. Les autres facteurs de risques sont : les antécédents familiaux d’infarctus du myocarde, de maladies cardiovasculaires précoces ou de mort subite ; le tabagisme ; l’augmentation de la mauvaise fraction du cholestérol ; l’hypertension artérielle ; le stress ; une alimentation déséquilibrée ; l’alcool ; la sédentarité ; le diabète et l’obésité. Réagir vite si vous êtes témoin d'un arrêt du cœur L’arrêt cardiaque survient sans crier gare, même si une douleur à la poitrine, une sensation d’oppression, l’annonce parfois. « La personne en arrêt cardiaque s’effondre soudainement, inconsciente. Le pouls n’est plus perceptible », décrit le cardiologue Jacques Mansourati. Le plus important est de ne pas paniquer et d’appeler les secours : le 18 (pompiers), le 15 (Samu), ou le 112 (numéro valable dans toute la CEE). Le message d'alerte doit être le plus précis possible : lieu et circonstances de l'accident, nombre de victimes, état apparent des blessés, gestes de secours déjà effectués… Puis, pratiquer un massage cardiaque. Enfin, utiliser un défibrillateur, à condition qu'il s'en trouve un à proximité. « Après un arrêt cardiaque, si aucun soin n’est prodigué en attendant les secours, le taux de survie est de 1 à 3 %, contre 30 % dans le cas contraire. » Ainsi, quatre victimes sur cinq ayant survécu à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes qui sauvent. Pratiquer un massage cardiaque Une fois le Samu prévenu, le massage cardiaque doit être entrepris sans attendre. En cas d’urgence, ce geste qui sauve permet de maintenir les fonctions vitales jusqu'à l'arrivée des secours spécialisés : « Un massage cardiaque efficace permet d’aider le ventricule à éjecter le sang vers les organes périphériques. Le cerveau continue donc à être alimenté, ce qui limite les séquelles neurologiques », explique le Pr Jacques Mansourati, vice-président de la fédération française de cardiologie.  Allonger la victime sur une surface dure.  Basculer sa tête en arrière, lever son menton vers le haut (pour libérer les voies aériennes).  Poser vos mains l'une sur l'autre, au milieu du thorax, entre les deux seins. Les bras tendus, appuyer de tout votre poids, très fort, 100 fois par minute, par série de 30 compressions. La cage thoracique doit s’enfoncer de 3 à 4 centimètres. Veiller à bien relâcher entièrement entre chaque compression : la poitrine de la victime doit reprendre sa position initiale.  Après chaque série de 30 compressions, faire 2 insufflations très courtes (bouche-à-bouche).  Continuer la réanimation jusqu'à l'arrivée des secours, en alternant les séquences de 30 compressions et de 2 insufflations. Utiliser un défibrillateur Dans de nombreux cas d'arrêt cardiaque, le muscle cardiaque continue de fonctionner, mais il est en souffrance, ses contractions sont désordonnées, et le cœur ne peut plus assurer sa fonction de pompe : c'est la fibrillation. Pour la corriger, il faut effectuer une défibrillation à l'aide d'un défibrillateur automatisé externe. De plus en plus fréquents dans les lieux publics, ces appareils analysent le rythme cardiaque de la victime et délivrent, si nécessaire, un choc électrique afin de régulariser le fonctionnement du cœur.  Placer les électrodes sur la peau nue de la victime, une sous l’aisselle gauche, l’autre sur la poitrine côté droit (schémas indicatifs sur l’appareil).  Ensuite, laisser faire l’appareil, qui établit le diagnostic et délivre l’impulsion électrique si besoin (avec un défibrillateur semi-automatique, il faut appuyer sur un bouton). Suivre les consignes données par des messages sonores. Le défibrillateur peut vous inviter à reprendre le massage cardiaque. Alterner de nouveau 30 compressions et 2 insufflations. Laisser les électrodes en place : l'appareil continuera à analyser le rythme cardiaque de la victime. Poursuivre la réanimation jusqu'à l'arrivée des secours. Quelle prise en charge ensuite ? Une fois la victime transportée à l’hôpital, la prise en charge varie selon les causes de l’arrêt cardiaque. S’il est la conséquence d’un infarctus du myocarde, une coronarographie est généralement pratiquée afin d'évaluer les lésions coronaires et de les traiter. Dans les autres cas, la pose d’un défibrillateur interne, pour éviter les récidives, peut être nécessaire. uploads/Sante/ arret-cardiaque.pdf

  • 5
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jui 04, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.0477MB