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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/313315470 Bilan diagnostic kinésithérapique, une approche très contextuelle... Article · January 2015 CITATIONS 0 READS 4,574 1 author: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: Posturo-dynamical strategies according to plans movements in adolescents idiopathic scoliosis View project Safety in daily life: smartphone use during postural and locomotor tasks View project Anne-Violette Bruyneel Haute école de santé Genève 192 PUBLICATIONS 532 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Anne-Violette Bruyneel on 17 February 2020. The user has requested enhancement of the downloaded file. Bilan Diagnostic Kinésithérapique : une approche très contextuelle… Article tiré d’une présentation réalisée lors des Journée des formateurs IFMK Vichy 2013 (5 et 6 avril 2013) Violette Bruyneel Docteur en Sciences du Mouvement Humain Kinésithérapeute Cadre-formatrice IFMK Vichy Introduction Le bilan diagnostic kinésithérapique (BDK) est directement associé aux notions de démarche kinésithérapique, raisonnement clinique, réflexion hypothético-déductive et à la classification internationale du handicap. En questionnant les formateurs des différents IFMK, il nous est apparu que malgré un consensus sur ces différents pré-requis, l’approche du BDK dans l’enseignement était assez diversifiée. C’est pourquoi, nous proposons ici une recherche bibliographique francophone et anglophone afin de mieux comprendre les enjeux et l’aspect contextuel de cette démarche qui est fondamentale dans l’exercice kinésithérapique des futurs professionnels. Méthodologie de la recherche documentaire La démarche de recherche documentaire repose initialement sur trois questions : - Pourquoi cherchons-nous ? Pour obtenir une idée précise des différentes approches du BDK et pour les confronter avec la réalité de terrain. - Que cherchons-nous ? Des documents issus de la littérature scientifique, professionnelle et des instances de santé. - Pour en faire quoi ? Pour identifier les différences contextuelles de l’approche du BDK, ses avantages et ses limites. Pour construire la recherche bibliographique, nous avons utilisé le modèle de Martin Gomez [1] : Suite à l’identification des mots clés, nous avons interrogés les bases de données suivantes : PubMed, EMPremium, Alexandrie (base interne de l’IFMK) et Google Scholar. L’étendue temporelle des recherches était de 30 ans. Nous avons sélectionné les articles selon leur date de publication, la cohérence du contenu par rapport à la question initiale, la profession des auteurs (uniquement des kinésithérapeutes) et la pertinence de l’article. Nous avons finalement inclus 20 documents, 6 en anglais et 14 en français. Vision francophone du BDK En France, l’obligation de réaliser un bilan écrit figure dans l’article 2 du décret de compétence de 1996 : « Dans le cadre de la prescription médicale, le kinésithérapeute établit un bilan qui comprend le diagnostic kinésithérapique et les objectifs de soins, ainsi que le choix des actes et des techniques qui lui paraissent le plus appropriés » [2]. Cette approche est donc déjà évoquée dans le rôle du kinésithérapeute depuis fort longtemps, mais, elle reste relativement peu Diagnostic kinésithérapique Diagnostic Kinésithérapie Bilan (interprétation) Démarche de soin Pronostic Objectif Mots clés retenus: - Bilan (Assessment) - Kinésithérapie (Physical therapy) - Objectifs (Aims) - Diagnostique (Diagnostic) - Démarche (Process) Recherche bibliographique [Martin Gomez 2011] Equations de recherche : « diagnostic process » Diagnostic and physical therapy « diagnostic kinésithérapique » et objectifs Ce type de recherche est très contextuel, dès lors, il faut chercher en anglais ET en français appliquée en pratique. En effet, seuls 30% des confrères facturent le bilan en 2007 [3]. La nomenclature générale des actes professionnels des masseurs-kinésithérapeutes précise quant à elle le contenu du BDK, les modalités d’envoi aux médecins prescripteurs et enfin les modalités de rémunération [4]. Avant de définir précisément le BDK, il est nécessaire de s’intéresser à deux notions. Le « bilan » est la somme des observations, qualitatives ou quantitatives établissant l’état d’un patient déterminé, à un jour et une heure donnés, dans le but de préciser les actes à effectuer [5]. L’aspect quantitatif mais également qualitatif reste bien mis en évidence ainsi que le fait que le bilan correspond à une donnée temporelle précise et qu’il n’est donc valable que pour le moment où il a été réalisé. Le « diagnostic » est selon l’Afnor, la mise en évidence des points forts et des points faibles, d’éléments observables pour formuler des objectifs d’évolution. Le diagnostic est donc basé sur le bilan mais il permet d’interpréter la situation du patient au service de la mise en place d’objectifs cohérents. Le DK est basé sur une analyse kinésithérapique issue de nombreux paramètres associés aux connaissances du kinésithérapeute, au patient et enfin à l’équipe médicale. Ainsi, l’analyse doit prendre en considération les champs d’action du professionnel, les connaissances associées à la pathologie et à son pronostic, la connaissance des tests reconnus et l’examen clinique réalisé lors du bilan, le projet et les attentes du patient et la prescription médicale ainsi que les attentes de l’équipe médicale [6]. L’analyse permet ensuite de construite le DK et de planifier la stratégie thérapeutique. Le BDK est structuré selon 4 niveaux : l’anamnèse, le bilan, l’interprétation et le diagnostic kinésithérapique [7]. Il peut être défini comme un processus d’analyse des déficiences, et incapacités observées et/ou mesurées [8]. C’est un processus d’évaluation du pronostic fonctionnel dont les déductions permettent d’établir un programme de traitement et de choisir les actes de kinésithérapie. Cette définition, reprise par l’AFREK montre la relation importante entre le BDK et la pratique du kinésithérapeute. Toutefois, il est notable que la reconnaissance des dysfonctionnements permet de justifier des objectifs réalistes dans le cadre d’un projet thérapeutique [9] ce qui montre l’importance de l’individualisation du BDK au patient et au contexte de soins. La définition de Orly [10] ajoute un objectif fonctionnel du BDK pour le soignant mais également pour le soigné ce qui signifie que le choix des termes utilisés est primordial pour obtenir une bonne compréhension du BDK. Cette approche souligne l’importance de la relation soignant / soigné et de la coopération entre les différents acteurs de soins. Concernant les informations attendues dans le BDK, une étude [11] montre que ce sont les indicateurs d’état initial, les indicateurs d’évolution, les objectifs de rééducation et la compliance du patient qui correspondent aux critères espérés par les kinésithérapeutes mais également par les médecins. Il faut toutefois préciser que 85% des médecins attendent des informations sur les techniques de kinésithérapie utilisées alors que 69% des kinésithérapeutes ont cette même demande. La nomenclature précise également que le BDK est le reflet des examens successifs réalisés par le masseur-kinésithérapeute et qu’il est enrichi au fil des traitements (techniques, nombre de séances, événements, résultats du traitement, conseils et propositions consécutives). Outre ces aspects de communication, le BDK qui s’inscrit dans l’Evidence Based Practice permet d’améliorer les soins dispensés, d’harmoniser les pratiques, de responsabiliser les kinésithérapeutes tout en assurant une traçabilité des actions [12]. C’est certainement une démarche nécessaire à l’évolution de notre profession dans un objectif d’autonomisation de la profession. Cependant, depuis la mise en place du BDK, cette approche est encore relativement peu suivie par les professionnels [3]. C’est pourquoi une sensibilisation précoce auprès des étudiants devrait progressivement permettre de changer les pratiques. Vision anglo-saxonne du BDK Le BDK a initialement été défini à la fin des années 80 [13, 14]. La démarche est plus ancienne qu’en France et est directement liée à la prise en charge des soins par les assurances. Très tôt, il était nécessaire d’avoir un BDK et des écrits pour statuer de l’évolution des patients et argumenter l’approche kinésithérapique. En Angleterre, l’accès direct a nécessité la mise en place du BDK dès 1979 [15]. Les travaux initiaux de Sahrmann désignaient le BDK comme « le terme qui nomme le dysfonctionnement principal vers lequel le kinésithérapeute dirige son traitement » [13]. Les auteurs dissocient « l’évaluation » qui détermine la valeur de la situation, et « le diagnostic » qui est réalisé à partir des valeurs obtenues par l’évaluation dans un contexte spécifique. Il y a donc un lien fort qui est établi entre le diagnostic et l’organisation du traitement. La définition actuelle du BDK issue du Guide og Physical Thérapy désigne « un processus et le résultat final de l’évaluation par lequel le kinésithérapeute organise des groupes définis, de syndromes ou catégories pour l’aider à déterminer le pronostic et la stratégie d’intervention la plus appropriée » [16]. L’évaluation permet de recueillir des données qui doivent être organisées avant de pouvoir établir un pronostic et une stratégie thérapeutique. Cette approche est en relation directe avec la modélisation de la prise en charge établie par Fritz où le patient est au centre de l’action [15]. Il est tout d’abord examiné avant d’être évalué. Le kinésithérapeute pourra ensuite établir un diagnostic et un plan de soins qui incluent le pronostic dans les stratégies de prises en charge. Les résultats de ces dernières sont testés grâce à une nouvelle examination et évaluation. Le BDK a donc un rôle d’aide au diagnostic médical, de communication, de classification pour identifier l’efficacité du traitement et le pronostic et enfin il a un rôle de groupement des conditions vers lesquelles la recherche peut être adressée. La uploads/Sante/ bdk-institulien-v2.pdf

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  • Publié le Fev 02, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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