1 UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI DEPARTEMENT DE

1 UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE ET ENERGETIQUE Machinisme Agricole 3ème Année COURS DE SECURITE AU TRAVAIL PAR SANDAH A. Michel SOMMAIRE I-DEFINITION ET HISTORIQUE DE LA SECURITE AU TRAVAIL 1-Définition 2-Historique 3-La sécurité au travail au Bénin : cadre réglementaire et niveau II-LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) :2h 1-Définition 2-Types d’EPI 3-Pictogrammes 4-Les EPI obligatoires 5-Les EPI spécifiques III-LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION COLLECTIVES 2 IV-LES INDICATEURS-CLES DE LA PERFORMANCE DE LA SECURITE(KPI) : 1-Les accidents de travail : a-Accidents mortels b-Accidents avec arrêt c- Accidents sans arrêts d- Premiers soins e- Presque-accidents 2- Les taux de fréquence a- TF accidents avec arrêt b- TF accidents sans arrêt c- TF global ou total 3- Le taux de gravité V- L’EVALUATION DES RISQUES (avec exercices pratiques) VI- LA PROCEDURE D’INTERVENTION (avec exercices pratiques) VII- LA CONSIGNATION VIII-LA SECURITE DES TRAVAUX EN HAUTEUR IX- LA SECURITE DANS LES ESPACES CONFINES X- LE BALISAGE XI- LE HOUSEKEEPING (avec exercices pratiques dans un garage ou un chantier) 3 XII- LA SIGNALETIQUE XIII-LES MOYENS DE LUTTE CONTRE LES INCENDIES XIV- L’ACCUEIL SECURITE I-DEFINITION ET HISTORIQUE DE LA SECURITE AU TRAVAIL 1-Définition La sécurité est un état où les dangers et les conditions pouvant provoquer des dommages d'ordre physique, psychologique ou matériel sont contrôlés de manière à préserver la santé et le bien- être des individus et de la communauté. C'est une ressource indispensable à la vie quotidienne qui permet à l'individu et à la communauté de réaliser ses aspirations. L'atteinte d'un niveau de sécurité optimal nécessite que les individus, communautés, gouvernements et autres intervenants, créent et maintiennent les conditions suivantes, et ce, quel que soit le milieu de vie considéré :  Un climat de cohésion et de paix sociale ainsi que d'équité protégeant les droits et libertés, tant au niveau familial, local, national qu'international;  La prévention et le contrôle des blessures et autres conséquences ou dommages causés par des accidents;  Le respect des valeurs et de l'intégrité physique, matérielle ou psychologique des personnes; 4  L'accès à des moyens efficaces de prévention, de contrôle et de réhabilitation pour assurer la présence des trois premières conditions. Ces conditions peuvent être garanties par des actions sur l'environnement (physique, social, technologique, politique et économique, organisationnel, etc.) et sur les comportements. Aujourd’hui, le concept a beaucoup évolué et on parle plutôt de santé et sécurité au travail parce que les deux sont intimement liés. Le volet santé au travail vous sera donné par un médecin du travail 2-Historique Depuis que le monde occidental a délaissé le mode de production féodal pour se lancer à outrance dans une production capitaliste où la main invisible du marché règlemente et dicte le prix des denrées et de la force de travail, les choses sont assez claires. D’un côté, le travailleur ou la travailleuse vend sa force de travail contre un salaire afin de se payer les incontournables pour survivre : logement, nourriture, vêtement, moyen de déplacement, etc. De l’autre, un patron ou un boss, qui achète la force de travail afin de produire un article, un service qu’il va vendre pour faire du profit. Le profit, ou plus-value, est la différence entre ce que l’item coûte et ce que le patron peut obtenir en le vendant. Avec cette équation, il est facile de comprendre que plus on baisse les coûts de production, plus la marge de profit pourra être importante. C’est selon ce modèle que se développe les manufactures de la fin du 19e siècle dans l’ensemble du monde occidental ainsi qu’au Québec. Cohérents avec la doctrine capitaliste, les patrons 5 minimisent les coûts de production : On ne fait pas le ménage des ateliers de production ou les manufactures, on économise sur l’éclairage, on ne rénove pas les bâtiments insalubres ou dangereux ; on embauche même des enfants et des femmes pour économiser sur les salaires, toutes choses qui favorisent la survenance des accidents de travail et augmentent leur fréquence. Face à de telles conditions de travail, la classe ouvrière s’organise et met de la pression sur les dirigeants politiques des différents pays où règne ce capitalisme sauvage. Au Québec, la lutte pour améliorer les conditions de travail prendra forme à la fin du 19è siècle. La loi de 1885 visait d’une part à protéger la vie et la santé des personnes employées dans les manufactures, par la fixation de certaines balises destinées à assurer un minimum de salubrité et de sécurité dans les manufactures. D’autre part, le législateur s’attaquait à l’exploitation du travail des femmes et des enfants. En 1909, le Québec adoptait la Loi concernant les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail et la réparation des dommages qui en résultent. Il s’agit là de la première loi régissant les accidents du travail au Québec. Dans les faits, le seul effet concret de cette loi était d’alléger le fardeau de preuve des accidentés, qui devait toutefois continuer de poursuivre leur employeur devant les tribunaux, aux mêmes coûts, et avec les mêmes problèmes de solvabilité. En 1931, la Loi des accidents du travail (LAT) était sanctionnée et marquait l’apparition d’un nouveau régime d’indemnisation et la fin des poursuites devant les tribunaux de droits communs. En 6 effet, c’est à ce moment que les employeurs se sont « engagés » à financer entièrement un régime d’indemnisation des victimes du travail en bénéficiant en retour d’un régime collectif d’assurance- responsabilité. Les employeurs y trouvaient une protection puisque, en échange d’un régime d’indemnisation, les victimes renonçaient à leur droit de les poursuivre en responsabilité civile. Il s’agit là du « contrat social » entre les forces ouvrières et le patronat. Ce régime perdura jusqu’en 1985. En 1979, avec l’adoption de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, le Québec devenait un acteur de premier plan dans la prévention des lésions professionnelles. On y retrouvait le principe de précaution par l’introduction du retrait préventif que pouvait demander une travailleuse enceinte ou qui allaite ou tout autre travailleur dont la santé nécessitait ce retrait. De plus, on y retrouve le principe de droit de refus de travailler dans un travail mettant en danger notre santé et notre sécurité. Par cette loi, on instaure quatre mécanismes de prévention que sont : le programme de prévention, les services de santé au travail, les comités SST et le représentant à la prévention. Bien que cette loi ne fut pas étendue à l’ensemble des champs d’activités économiques de la province à cause de l’obstruction du patronat, il s’agissait à l’époque d’une avancée majeure pour tous les travailleurs et travailleuses car on y retrouvait plusieurs mécanismes de prévention dont le représentant à la prévention, mécanisme complètement à contrôle ouvrier. Depuis ce temps, les demandes du mouvement ouvrier sont les mêmes, c’est-à-dire, appliquer la loi à tous les secteurs d’activités et obtenir une réparation pleine et entière des lésions professionnelles et que tous les travailleurs et 7 toutes les travailleuses puissent bénéficier de tous les mécanismes de prévention qui y sont prévus. Voilà un très bref survol de l’histoire de la santé et de la sécurité du travail au Québec .Le concept de santé et sécurité au travail a évolué de la même manière en France et des lois ont été mises en place pour améliorer la santé et la sécurité des travailleurs avec la pression de plus en plus forte des organisations des travailleurs. Enfin, au plan international, l’Organisation international du travail(OIT) a joué un grand rôle en faisant signer par les états, sa convention 187 sur la santé et la sécurité au travail. 3-La sécurité au travail au Bénin : cadre réglementaire et niveau Au Bénin aussi, la santé et la sécurité des travailleurs se sont améliorés avec la promulgation du nouveau code de travail qui est la loi n°98-004 du 27 janvier 1998 Tout le chapitre 4 du titre 4 de cette loi parle de santé et sécurité au travail Le paragraphe 1, parle des dispositions générales et indiquent les obligations des employeurs et celle des travailleurs (article 182 à 186) Le paragraphe 2 parle de la nécessité pour chaque entreprise de disposer d’un comité d’hygiène et de sécurité (article 187 à 191) Le paragraphe 3 parle du système de contrôle (article 192 à 206) A ce jour, on constate une légère amélioration de la santé et de la sécurité au travail mais compte tenu du fait que c’est un centre de 8 coûts et non de profits, nombreux sont les entreprises qui traînent encore le pas. Sans vouloir faire de la publicité, SCB-LAFARGE est en tête de peloton des entreprises qui font de la santé et de la sécurité au travail, leur priorité; je n’en veux pour preuve que les innombrables prix qu’elle a obtenus dans ce domaine. II-LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) 1-Qu’est-ce qu’un équipement de protection individuelle(EPI) ? Un équipement de protection individuelle (EPI) est tout équipement destiné à être porté ou tenu par le travailleur pour le protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de mettre en péril uploads/Sante/ cours-de-securite-au-travail.pdf

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  • Publié le Jui 06, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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