La Maladie de Parkinson La maladie de Parkinson est une maladie neurologique ch
La Maladie de Parkinson La maladie de Parkinson est une maladie neurologique chronique dégénérative, découverte par James Parkinson. Pathologie dont les causes sont méconnues et qui débute usuellement entre 45 et 70 ans, la maladie de Parkinson se distingue des syndromes du même nom qui sont de différentes origines et ne répondent pas suffisamment aux traitements. Cette étude sera composée de plusieurs parties : -Les origines probables -Les symptômes -L’évolution -Le traitement -La recherche I) Les origines probables Les origines de la maladie restent encore incertaines même si plusieurs hypothèses ont été évoquées. Cette dernière serait multifactorielle, associant prédisposition génétique et facteurs de risque environnementaux. On suspecte une variante génétique pour la maladie de Parkinson, notamment pour ses formes rares, ainsi que pour les malades atteints de façon précoce, à savoir avant 60 ans. Une dizaine de gènes serait impliquée dans le développement de la maladie, mais on ignore où ont lieu les mutations et quels sont leurs impacts. D'autres recherches plus récentes montreraient le rôle des ions et notamment du fer dans le développement de la maladie. L'accumulation d'ions dans les neurones entraînerait un stress oxydatif qui détruirait les lipides et les protéines des cellules, causant ainsi la destruction du neurone. Certains chercheurs supposent également que ce sont des cellules immunitaires, les lymphocytes T plus précisément, qui seraient à l'origine de la dégénérescence neuronale. Ces cellules qui protègent l'organisme contre les attaques microbiennes, ne sont normalement pas présents dans le cerveau. Mais les scientifiques ont trouvé dans plusieurs malades décédés, des lymphocytes T entre les cellules neuronales. Ces dernières seraient alors attaquées et détruits par les cellules immunitaires. II) Les symptômes La maladie se caractérise par une combinaison, variable d’un patient à l’autre (en intensité, en nombre, en périodicité etc.), de trois types de symptômes : difficulté à initier un mouvement, une rigidité des membres et des tremblements caractéristiques. « Les symptômes n’apparaissent pas immédiatement. Ils surviennent, en général, lorsque les lésions cérébrales ont entrainées une chute de dopamine (substance chimique qui transmet et module l’information entre les cellules nerveuses. Elle intervient dans diverses fonctions notamment la motivation, le comportement, la mémorisation etc…), explique le Docteur Gilles Fénélon, neurologue à l’hôpital Henri Mondor (Créteil) et chercheur Inserm. Il s’agit au départ de symptômes non-moteurs, dépression, perte d’odorat, douleurs musculaires etc… Puis les premiers symptômes moteurs apparaissent. » Avec le temps, les patients, surtout les personnes âgées, présentent des symptômes d’ordre cognitifs : difficulté à gérer plusieurs tâches en même temps, troubles de la mémoire, de la parole… Le diagnostique de la maladie de Parkinson est avant tout clinique, il est établi en questionnant le patient ou ses proches si le patient ne peut répondre clairement. Lorsque les symptômes sont discrets (un seul sur les trois types) ou non spécifiques (perte d’odorat, constipation…), l’imagerie médicale peut alors être utile pour écarter d’autres maladies. III) L’évolution La maladie de Parkinson est chronique et évolutive. On distingue schématiquement trois stades : La "lune de miel" varie de 3 à 8 ans. C’est la période durant laquelle la vie quotidienne du patient est la moins affectée et le traitement est le plus efficace ; La période de fluctuations dans la motricité que le traitement ne permet plus de totalement éliminer. Après six ans, plus de la moitié des patients en sont victimes ; La période de la perte d’efficacité du traitement dopaminergique. En 1996, des chercheurs américains proposaient 5 différents stades. Schéma Di Rocco, 1996(4) Stade 0 : pas de signe de la maladie Stade 1 : maladie unilatérale Stade 2 : maladie bilatérale sans trouble de l’équilibre Stade 3 : malade bilatérale légère à modérée, une certaine instabilité posturale, physiquement autonome Stade 4 : handicap sévère : toujours capable de marcher ou de se tenir debout sans aide Stade 5 : malade en chaise roulante ou alité sauf s’il est aidé IV) Le traitement Il y a trois classes de traitement. Les inhibiteurs d’enzymes inactivent la dopamines afin de ralentir sa dégradation et prolonger son action. Ensuite les agonistes de la dopamine est un traitement réservés aux phases précoces de la maladie, il fait croire aux cellules cérébrales qu’elles possèdent une plus grande quantité de dopamine. Il possède néanmoins de nombreux effets secondaires (cauchemars, fatigue, conduite addictive…) Enfin le dernier traitement et le plus efficace est la L-dopa. On l’utilise quand la production de dopamine du patient à déjà chutée de 60 à 70 %. Il est en générale très efficace les premières années, le patient retrouve une motricité presque normale. La L-dopa se transforme en dopamine dans le cerveau en cherchant le plus à mimer sa production naturelle. Petit à petit on est obligé d’augmenter la dose pour augmenter les bénéfices. Puis la réponse au traitement devient irrégulière, on parle d’effets « on-off ». Durant les phases « Off » les symptômes ne sont pas maitrisés, durant les « On » ils le sont mais le traitement entraîne l’apparition de mouvements involontaires plus nombreux avec le temps. Après dix ans de maladie, tous les patients connaissent ces phases. V) La recherche Néanmoins difficile, la recherche est de nos jours en progrès. Aujourd’hui réservée aux formes avancées de la maladie de Parkinson, la neurostimulation démontre de réels bénéfices à des stades plus précoces de l’affection et constitue la première étape d'un futur traitement bien plus efficace. Ces résultats plaident en faveur d’une utilisation élargie de cette technique. Une évidence médicale mais un casse-tête économique et organisationnel… Ne convenant pas à tous les patients, donc un potentiel danger, cette technique est aujourd’hui indiquée durant la période intermédiaire à un stade avancé - en "dernier recours" - lorsque les patients sont très handicapés avec des mouvements incontrôlés et souffrant de la maladie depuis plus de 12 à 15 ans. Mais aujourd'hui, la publication de l'étude EARLYSTIM (Controlled Trial of Deep Brain Stimulation in Early Patients With Parkinson's Disease) suggère que la stimulation cérébrale profonde pourrait être envisagée à un stade plus précoce de la maladie, entre 4 et 10 ans après le début de l'affection. Restant très prudents, les responsables de l'étude ne plaident pas pour un élargissement massif de cette pratique. D'une part, les critères d’inclusion stricts restent d’actualité (uniquement des troubles liés au déficit en dopamine, pas de contre-indications médicales à la chirurgie, pas de dépression majeure…) et les résultats de cette étude portent sur les patients de moins de 60 ans (d’autres travaux devront démontrer si les mêmes bénéfices sont obtenus chez des patients plus âgés) ; d'autre part, cette prise en charge doit être faite par une équipe spécialisée. En France, 24 centres de référence peuvent la pratiquer. Et la liste des patients en attente est déjà longue… On peut néanmoins espérer des améliorations notables dans le futur. Pour conclure, on sait donc que cette maladie a un potentiel fort handicapant, une gravité certaine et le fait qu'elle soit dégénérative n'arrange pas les choses. C'est pourtant un chemin encourageant qui a été pris par les chercheurs et on peut espérer bien des améliorations dans les années à venir. uploads/Sante/ expose-svt-pdf.pdf
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- Publié le Oct 21, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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