Mémoire de fin d’études 23/05/2022 17/10/2022 EVALUATION DE LA DOULEUR D’UN PAT
Mémoire de fin d’études 23/05/2022 17/10/2022 EVALUATION DE LA DOULEUR D’UN PATIENT PAR L’INFIRMIER & SUBJECTIVITE POUPPEVILLE Hadrien Promotion 2019/ 2022 Référentes mémoire : Mme GLON Catherine session 1 Mme RASSINIER Maggy session 2 NOTE AUX LECTEURS « Il s’agit d’un travail personnel et il ne peut faire l’objet d’une publication en tout ou partie sans l’accord de son auteur » REMERCIEMENTS Je remercie mes référentes Catherine Glon et Maggy Rassinier, les infirmiers Pierre et Céline pour leur cordialité et leur collaboration précieuse à ce mémoire. Je remercie également toutes les personnes de mon entourage qui m’ont soutenu pendant ce travail. GLOSSAIRE ECPA : Echelle Comportementale de la douleur chez la Personne Agée EN : Echelle Numérique EVS : Echelle Verbale Simple IASP : Association Internationale pour l’Etude de la Douleur IDE : Infirmier Diplômé d’Etat INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale OMS : Organisation Mondiale de la Santé SFETD : Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur, TABLE DES MATIERES INTRODUCTION…………………………...………………………………………………...1 I. La situation d’appel...............................................................................................2 1.1 Exposé de la situation d’appel ............................................................................. 2 1. 2 Analyse et questionnements ............................................................................. 4 1.3 Question de départ…………………………………..……………………………….. 6 1.4 Intéréts personnels et professionnels ……………………..……………………….. 6 II. Le cadre référentiel de la douleur.......................................................................7 2.1 La douleur ............................................................................................................ 7 2.1.1 Douleur aigüe et douleur chronique………………………………………..……..8 2.2 Le rôle infirmier dans la prise en charge de la douleur ........................................ 9 2. 3 L’évaluation de la douleur ................................................................................... 11 2.3.1.l’auto-évaluation de la douleur .......................................................................11 2.3.2 L'hétéroévaluation de la douleur…………………………………………..……..12 2.4. La représentation de la douleur…………………………………………….……... 13 2.4.1 La représentation de la douleur chez le soignant……………………………...13 2.4.2 La représentation de la douleur chez le patient………………………………..15 2.5. Le soulagement de la douleur…………………………………………………….. 16 III. Le cadre exploratoire.......................................................................................18 3. 1 Méthodologie de l’enquête ................................................................................ 18 3.1.1 Choix de l'outil………………………………………………………….…………...18 3.1.2 Population ciblée et modalités d'enquête………………………………………..18 3.1.3 Elaboration et réalisation des entretiens .........................................................18 3.1.4 Ressources et facilités des entretiens ............................................................18 3.1.5 Limites et freins rencontrés..............................................................................19 IV.Résultats des entretiens........................................................................................20 4.1 Présentation des résultats bruts .......................................................................... 20 4.2 Analyse croisée .................................................................................................. 28 4.2.1 La douleur.........................................................................................................28 4.2.2 Le rôle infirmier dans la prise en charge de la douleur…………………………28 4.2.3 L’évalution de la douleur..................................................................................28 4.2.4 La représentation de la douleur chez le soignant et le patient……….………..29 4.2.5 Le soulagement de la douleur…………………………………………………….30 SYNTHESE………………………………………………………………….………………31 CONCLUSION……………………………………………………………………………...33 BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………. ANNEXES……………………………………………………………………………………. INTRODUCTION Ce mémoire de fin d’études s’inscrit dans l’UE 3.4 « Initiation à la recherche » et 5.6 « Analyse et traitement de la qualité des données scientifiques et professionnelles ». La thématique de mon travail de fin d’étude est liée à l’évaluation dans la prise en charge de la douleur du patient. La situation d’appel que j’ai choisie a eu lieu lors de mon stage du semestre 4 en chirurgie générale et digestive dans une clinique parisienne. Elle m’a interpellée dans ma posture de soignant en devenir et m’a permis de m’interroger sur la validité de l’évaluation de l’infirmier dans la prise en charge de la douleur compte tenu de la dimension subjective de la douleur éprouvée par le patient. Si la situation d’appel initiale concernait l’évaluation d’une douleur post opératoire, j’ai choisi pour mon mémoire de traiter le problème de l’évaluation de la douleur en général. En première partie de mon mémoire, j’exposerai, analyserai et questionnerai ma situation d’appel. En deuxième partie, je développerai dans mon cadre de référence les notions de douleur, d’évaluation de la douleur, le rôle infirmier, la représentation de la douleur chez le soignant et chez le patient et pour finir la notion de soulagement. Dans la troisième partie, je présenterai dans mon cadre exploratoire les résultats de mon enquête auprès de 2 infirmiers libéraux, puis en donnerai l’analyse en regard des notions étudiées dans le cadre de référence. I La situation d’appel 1.1 Exposé de la situation d’appel Ma situation d’appel s’est déroulée pendant mon stage du semestre 4 dans le service de chirurgie générale et digestive d’une clinique parisienne. Mme L. âgée de 76 ans se rend à la clinique pour un acte chirurgical consistant à remplacer l’articulation entre la tête du fémur et l’os iliaque droit par une prothèse totale de hanche. La coxarthrose est à l’origine de la destruction progressive de son cartilage articulaire. A son entrée en clinique, la veille de l’opération, Mme L. m’a semblé très anxieuse. Sa hanche malade la fait souffrir. Mme L. montre beaucoup de difficultés à se déplacer dans sa chambre. En échangeant avec elle, je comprends qu’elle souffre depuis longtemps et qu’elle espère que l’opération la soulagera. Elle m’avoue appréhender les douleurs post-opératoires ainsi que la persistance des douleurs à son retour à la maison. J’ai relaté cet échange à l’anesthésiste qui lui a prescrit un anxiolytique pour diminuer son anxiété afin qu’elle aborde l’intervention plus sereinement. Le lendemain, Mme L. a quitté sa chambre vers 8h30 et la rejoint vers 12h45. L’opération s’est bien passée. Vers 18h30, alors que j’étais dans le poste de soins à regarder la planification, j’entends la sonnette de la chambre de Mme L. Je m’y rends. Mme L. que je n’avais pas vue depuis son départ au bloc semble aller bien. Je l’interroge sur le motif de son appel. Elle me dit qu’elle a mal. Selon la définition officielle de l’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur, la douleur est « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée, ou ressemblant, à celle liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle. » Des textes du ministère des Solidarités et de la Santé précisent qu’« aucun examen n’est capable d’objectiver la douleur. La douleur se définit comme une expérience sensorielle réelle ou potentielle que seul celui qui le vit peut exprimer ce qu’il ressent. ». « Les patients sont les acteurs actifs de leur prise en charge, eux-seuls sont capables d’indiquer aux soignants ce qu’ils ressentent. Leur participation est essentielle pour évaluer l’intensité de la douleur et l’efficacité des traitements, médicamenteux ou non. Aucun examen, aucune prise de sang, aucun scanner ne permet d’objectiver la douleur : la parole peut être un signal pouvant faire évoluer la prise en charge. Ils doivent donc être informés et écoutés par les professionnels de santé. «. « La loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002 reconnaît le soulagement de la douleur comme un droit fondamental de toute personne. La lutte contre la douleur est également une priorité de santé publique inscrite dans la loi de santé publique de 2004. Du fait de la dimension subjective et problématique de la douleur, je cherche dans un premier temps avec le concours de la patiente à objectiver sa douleur en m’appuyant sur l’Echelle Numérique. Je lui demande d’attribuer une note de 0 à 10 pour évaluer sa douleur en lui expliquant que 0 correspond à aucune douleur, 5 à une douleur modérée et 10 à une douleur insupportable. Malgré son apparence très calme, elle évalue sa douleur à 9. Je suis surpris par son autoévaluation car j’ai appris au cours de ma formation qu’une telle intensité douloureuse s’accompagnait souvent d’agitation, de crispations dans le visage, de cris, de pleurs. Je lui demande alors de me confirmer son évaluation après avoir pris soin de lui réexpliquer ce que représente chacun des échelons. La patiente maintient son évaluation. J’en prends note et lui dis que je vais me renseigner auprès de l’infirmière responsable pour administrer un traitement qui la soulagera. J’expose à l’infirmière la valeur de l’auto-évaluation de Mme L. en lui décrivant l’absence de signes laissant supposer des douleurs insupportables. Je la questionne alors sur la conduite thérapeutique à tenir quand il y a comme ici divergence entre l’évaluation de la douleur faite par la patiente et celle faite par l’infirmier. Selon le protocole de soulagement de la douleur postopératoire établi par l’équipe pluridisciplinaire de la clinique, la morphine est préconisée à partir de 3 sur une échelle de 10. Je m’interroge sur cette médication appropriée car, en l’absence de signes physiques de douleur, cet antalgique morphinique de palier 3 me semble disproportionné. En effet, selon le cours « Douleurs et traitements », « Dépression respiratoire, bradypnée, rétention urinaire, constipation, nausées vomissement et prurit » de David Bouaziz, infirmier au GH des Diaconesses, nous sommes sensibilisés aux effets indésirables et aux risques potentiels de la morphine. Cet antalgique est souvent utilisé en dernier recours après avoir administré un antalgique de palier 1, puis un autre de palier 2 en fonction des autoévaluations du patient. Cette infirmière expérimentée m’explique qu’il est possible que Mme L., craignant de fortes douleurs, préfère les anticiper. Elle me conseille de ne pas « prendre à la lettre » cette évaluation à 9 en l’absence de signes physiques. Elle m’incite à la réévaluer en m’appuyant sur mes observations sans pour autant nier la douleur exprimée par la patiente. Craignant que la patiente ait surévalué sa douleur, je décide par prudence d’administrer en première intention un paracétamol avec un Acupan pour vérifier son efficacité sur la patiente avant d’utiliser des antalgiques de palier supérieur. L’Acupan n'a pas suffi et il a donc uploads/Sante/ mfe-final-1610.pdf
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- Publié le Mai 09, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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