Pierre Dausset (faux) Anésthésiste Laboratoires Genima Courte biographie Bon, v
Pierre Dausset (faux) Anésthésiste Laboratoires Genima Courte biographie Bon, va falloir la jouer fine là. C’est mon premier jour à l’hôpital Louis Pasteur en tant qu’anesthésiste dans l’équipe du Dr. Charcot et j’ai une mission à remplir. Ca fait tout drôle quand même : depuis les années que je fais l’espion dans les cliniques pour récupérer les secrets de leurs dernières recherches, j’ai toujours un peu le trac. Engagé par le laboratoire Genima, je dois récupérer des échantillons en laboratoire de recherche mais aussi faire tenir ma couverture. Car c’est assez embêtant : je ne suis pas vraiment médecin de formation. Oh, j’ai bien suivi des cours accélérés de médecine, et depuis le temps que j’espionne les docteurs, j’en ai appris des choses. Mais je ne suis pas à l’abri d’une erreur. Et il est hors de question de faire une bêtise qui puisse me coûter la prison ! Comment pourrais-je alors retrouver ma femme et mon fils, que j’affectionne tellement ? C’est pour eux que je fais ça. Ma pauvre femme est handicapée moteur et ne peux travailler, quand à mon fils les études coûtent chères. Donc je fais ce qui rapporte le plus. Même si je n’aime pas vraiment ça, je ne veux pas les décevoir. Leur bonheur est le mien. Ma morale me tortille vraiment ces derniers temps. Il serait peut être intelligent de prendre quelques vacances, loin de tout, et de profiter d’eux ? Mais ce n’est pas possible pour l’heure. Malgré tout ce que j’en pense, je reste un criminel et je dois être discret pour réussir ma mission. Je vais faire comme toujours : rester calme, neutre et avenant avec les personnes, faire en sorte qu’elles m’acceptent dans leurs rangs et ainsi me frayer un passage vers mon but. Par contre, il faut vraiment que j’évite que l’on me demande de faire une anesthésie ; le pauvre gars risquerait de ne pas s’en remettre ! Une journée ordinaire à l’hôpital Pasteur Après avoir passé une nuit un peu perturbée à cause de ma nouvelle mission, je me suis réveillé à l’aube, bien avant ma petite famille. J’ai embrassé ma femme puis suis allé préparer du café et presser quelques oranges. Tartines, beurre, confiture, un petit déjeuner royal. J’en ai profité pour relire mes notes sur l’hôpital Pasteur, sur le médecin chef, le Dr Charcot, et son équipe. J’ai vérifié que j’avais tout le nécessaire pour accomplir ma mission puis suis allé vérifier que mon gosse dormait toujours avant de partir. Arrivé tôt, j’ai garé ma voiture sur le parking de la clinique et, par acquis de conscience, ai glissé mon arme à feu règlementaire dans ma blouse. Juste au cas où. Et je suis rentré. La première personne que j’ai croisée m’a fait un drôle d’effet : c’était un médecin assez pâle, à l’air lugubre, qui m’a regardé en coin comme si je sentais mauvais. Ca commençait bien ! Mais, plein d’entrain à me faire vite accepter et apprécier de tous, je lui ai serré la main. Il s’agissait du Dr. Semmelweis, le médecin légiste de l’équipe que j’infiltrais. Je dois dire qu’il m’a fait une drôle d’impression : il est aussi chaleureux que les cadavres dont il s’occupe. Notre conversation a été coupée lorsqu’une jeune et resplendissante jeune femme est passée près de nous. Le Dr. Semmelweis l’a appelé et m’a présenté le Dr. Montagnier, la radiologue du coin. Une femme avec un sourire aussi large que son décolleté. Une arriviste, c’est certain. Elle a vaguement énoncé quelques banalités avant de repartir, visiblement peu à l’aise avec le légiste. J’ai moi-même pris congé de lui rapidement pour me rendre à mon objectif, le laboratoire de recherche. Après avoir erré un moment, j’ai enfin mis la main dessus. Mais au moment où j’inspectais la porte, j’ai entendu des bruits. Me cachant, j’ai vu sortir cette bonne Dr. Montagnier, les cheveux en désordre, avec un homme plus vieux que j’ai immédiatement reconnu d’après mon dossier : le Dr. Charcot. Tiens, tiens, intéressant. Mais comme les lieux étaient bien fréquentés, je suis reparti à la découverte de mon bureau. On m’a affecté au service d’anesthésie. Mais j’ai simulé tellement d’autres professions dans d’autres hôpitaux du pays que j’aurais pu me faire passer pour n’importe quoi. J’en ai même perdu le fil et le compte. Je me suis installé et j’ai relu la liste d’échantillons que je devais voler : les projets marqué « Type-1 », « Souche virale 4 » et « Anti-mutagène Z ». J’ai toujours aimé ces chercheurs … aucune imagination pour les noms de leurs expériences. Enfin bon. J’ai regardé un peu autour de moi ce qu’il y avait, tripoté le matériel d’anesthésie et me suis occupé tout le matin. Mais j’ai bien failli faire une bourde en laissant ouvert l’une des bonbonnes d’anesthésiant gazeux ! Après un solide déjeuner fait de saucisses et de frites au ketchup, j’ai eu mon premier coup de stress. J’ai été bipé par l’infirmière, le Dr. Montessori, pour un cas de crise grave. J’ai chargé mes seringues et mes ampoules de tranquillisant sur un petit charriot et me suis précipité à vitesse modérée, en espérant que quelqu’un d’autre s’occupe du cas avant moi. Mais pas de bol, nous n’étions que deux. J’étais tétanisé à la vue de ce patient qui tremblait violement. Impossible de lui injecter quoique ce soit sans risquer de le tuer, je ne suis pas assez qualifié ! C’est alors que l’infirmière, furieuse, s’est emparée de la seringue et a fait l’anesthésie elle-même. Furieuse, elle m’a fichu dehors avec le patient, avec consigne de l’emmener en radiologie. Heureux de pouvoir m’éclipser, j’ai déposé ce pauvre homme dans la chambre à rayonnement du Dr. Montagnier puis suis reparti. En sortant, je suis tombé sur un charriot contenant un bac de nettoyage pour équipement de plomb qui trainait dans le couloir. Alors, pour faire semblant de m’occuper, et comme j’avais déjà été embauché comme « Décontaminateur » lors de l’une de mes précédentes missions, j’ai récuré le petit pot de plomb à une distance proche du laboratoire que je devais infiltrer, histoire de noter les allées et venues. Mais une fois fini mon nettoyage et mon séchage, je me suis rendu compte que le laboratoire était trop visité en journée ; il me faudrait revenir le soir. J’ai décidé de tuer le reste de la journée en buvant café sur café au comptoir des infirmières et à imaginer différents plans pour m’infiltrer de nuit. J’ai été interrompu dans mes réflexions par un appel du chef de service qui voulait voir toute son équipe au complet. Alors que je posais mon énième tasse de café près de la machine à moudre les grains, l’alarme du laboratoire a sonnée. Nom de nom ! J’ai tout abandonné et j’ai filé sur place, le cœur battant. Mais heureusement, rien n’était arrivé. Seul un homme de ménage à l’air un peu hagard se tenait là, passant sa serpillère au milieu des autres médecins venus voir ce qu’il se passait. Comme nous étions tous réunis, le Dr. Charcot a donc décidé de faire sa petite réunion sur place. Parfait, ça m’ouvre de nouvelles perspectives ! Dernières choses à faire avant de rentrer chez moi - Garder ma couverture intacte - Dérober les trois échantillons le plus discrètement possible - Repartir au siège de Genima, déposer mes larcins et rentrer auprès de ma famille Les autres médecins Dr. Charcot : le chef de notre section, mon supérieur direct. Il est aussi le responsable du laboratoire que je dois piller. On m’a dit qu’il était froid et sévère, mais il a l’air d’aimer la chair fraiche aussi. Dr. Montessori : l’infirmière du service. Elle a bien failli m’avoir aujourd’hui en me bipant pour une urgence. Afin de préserver ma couverture, je devrais peut être tenter de lui fournir une fausse explication assez convaincante ? Dr. Carrel : d’après mes notes, c’est l’urgentiste de l’équipe, mais je ne l’ai pas rencontré. Je ne sais rien de lui, si ce n’est qu’il est assez jeune. Dr. Montagnier : la radiologue, et accessoirement le passe-temps lubrique du chef de service. Un levier qui peut toujours servir. Au premier coup d’œil j’ai su que c’était une arriviste aux idées aussi courtes que ses blouses. Dr. Semmelweis : je suis tombé sur le médecin légiste par hasard et j’ai cru que je n’allais pas réussir à m’en dégager. Il a l’air gentil mais un peu bizarre comme bonhomme. Mon savoir médical Connaissance Afin de parfaire ma couverture, j’ai eu une formation accélérée sur les réactions typiques que l’on peut attendre après une injection d’anesthésiants. J’ai donc une connaissance approximative des réactions mutagènes que peuvent avoir certaines molécules en présence d’un analgésique. Démarche scientifique : si on me parle d’une molécule précise, je peux prendre quelques minutes de réflexion pour me souvenir de ses propriétés (je peux même simuler quelques tests cliniques ou une recherche dans un livre médical). J’irai alors ensuite piocher dans le bac portant la mention « uploads/Sante/ pierre-dausset 1 .pdf
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- Publié le Mar 27, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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