Réalisé par Clovis Vaquier, Laura Prudhomme et Carole Delaugeas en classe de 1è

Réalisé par Clovis Vaquier, Laura Prudhomme et Carole Delaugeas en classe de 1ère S6. TPE : L’HIRUDOTHERAPIE Thème : Santé et Bien-être Lycée Gay-Lussac Année Scolaire 2011 - 2012 1 SOMMAIRE : Introduction page 3 I/ Caractéristiques des sangsues médicinales 1) Anatomie page 4 2) Mode de vie et reproduction page 6 II/ Origines et utilisations des sangsues durant les différentes époques 1- Pendant l’Antiquité (- 3000 av. JC - …) page 7 2- Au Moyen-âge (1000 – 1453) page 7 3- A la Renaissance (fin XVème – début XVIème) page 8 4- Au XIXème siècle page 9 III/ Utilisation des sangsues de nos jours 1- Obtention et conservation des sangsues médicinales par le CHU de Limoges page 10 2- Utilisation page 11 a) Expérience sur la coagulation du sang et la formation de caillots sanguins page 12 b) Mise en relation avec l’action des sangsues page 13 3- Précautions avant la pose de sangsues page 13 4- Après le traitement page 14 IV/ Sources page 15 2 COMMENT LES SANGSUES ONT-ELLES ETE UTILISEES DANS LA MEDECINE DEPUIS L’ANTIQUITE JUSQU'A NOS JOURS ? Introduction : Le traitement de maladie par l’utilisation de sangsues médicinales s’appelle l’Hirudothérapie. Etymologie : « hirudo » : du latin « haereo, haerere » qui signifie « «être attaché, adhérer », et de thérapie. Le mot sangsue vient du latin « sanguisuga, sanguis » qui signifie « le sang » et de « sugo, sugere » qui signifie « sucer ». Le mot grec désignant les sangsues est « bdella ». Alors que la sangsue fait un retour progressif chez les médecins et les pharmaciens, elle est, depuis une trentaine d’années, utilisée dans les services de chirurgie réparatrice et traumatologique. C’est donc plus de 100 ans après leur disparition de la médecine thérapeutique que la chirurgie en fait usage afin d’éviter la congestion veineuse ou lorsque des caillots sont susceptibles de se former dans des endroit ou la ponction est impossible. Les sangsues participent ainsi aux réimplantations d’organes (doigts, orteils, oreilles…) et aux greffes de lambeaux de peau. 3 I/ Caractéristiques des sangsues 1- Anatomie La sangsue « hirudo medicinalis » est un ver de la famille des annélides aplati dorso-ventralement. Elle est de couleur vert-marron avec des rayures jaunes sur le dos. Hirudo medicinalis Une sangsue peut mesurer jusqu'à douze centimètres et peut se contracter réduisant de 2/3 sa taille. Elle pèse entre 1g et 2g. Elle possède six paires d’yeux ce qui la rend sensible à lumière. Elle est constituée de deux ventouses (une antérieure dite buccale et une postéro-terminale), d’un système nerveux et d’un appareil digestif qui comporte quatre parties : - la bouche s’ouvrant au fond de la ventouse antérieure est munie de trois mâchoires contenant en tout 180 dents, formant un Y renversé et portant de très nombreuses dents assurant l’incision. 4 Bouche de sangsue - le pharynx, dotés de muscles puissants, permettant la succion et la déglutition du sang. Sa paroi contient des glandes salivaires ou est située l’hirudine. - l’estomac assurant le stockage du sang en quantité très importante. Il contient une bactérie symbiotique qui lui sert à digérer le sang absorbé et qui empêche la croissance d’autres bactéries - l’intestin moyen constituant la zone digestive active et l’intestin postérieur court se terminant par l’anus. Schéma du système digestif d’une sangsue 5 Sa respiration se fait par la peau. La sangsue est un animal hermaphrodite, elle possède neuf paires de testicules, disposées sur les côtés, un pénis mais aussi des ovaires et un utérus. La salive de la sangsue est composée de plusieurs substances qui vont faciliter son alimentation en fluidifiant le sang, les substances principales sont : • l'hirudine et la caline (responsables de la fluidification du sang) • la destabilase, la protéase (dissolution des caillots sanguins) • l'égline qui est un anti-inflammatoire puissant. 2- Mode de vie et reproduction Les sangsues vivent dans des bassins d’eau froide, douce et stagnante tel que les marais ou les étangs, mais elle peut aussi être présente dans les ruisseaux. Elles sont attirées par les sources de chaleur de 25°C environ. Elles se nourrissent très rarement et d’après certains auteurs, elles peuvent vivre 200 jours sans manger. Ce sont des vers hématophages qui se nourrissent principalement de mammifères au sang chaud (comme les vaches ou les cheveux), d’amphibiens et de poissons. Au cours d’un repas, elles restent en place vingt à quarante minutes et prélèvent entre 5 et 15 millilitres de sang soit cinq à dix fois leur poids. Pour cela de puissants muscles actionnent leurs mâchoires créant ainsi une incision en Y par laquelle sera injectée sa salive. Le sang prélevé est alors digéré dans l’intestin durant une centaine de jours, période durant laquelle elles ne se nourriront plus. 6 Mâchoire (dents) Pharynx Estomac Intestin postérieur court Ventouse postérieure La sangsue se déplace dans son milieu soit par la nage lorsqu’elle est dans l’eau, soit par déplacement à l’aide de ses ventouses. Sur terre, elle progresse en fixant sa ventouse postérieure puis en allongeant son corps pour fixer sa ventouse antérieure ensuite elle rapproche toute la partie postérieure du corps vers la ventouse antérieure et réapplique la ventouse arrière. Dans le milieu naturel, les sangsues sont alertées de la présence d’une proie potentielle par les vibrations de l’eau car elles possèdent des capteurs sensoriels. Elle nage alors vers la source principale des vibrations et puis se repère par rapport à la température de la proie. C’est pour cette raison qu’elle repère plus facilement les vertébrés à sang chaud. Elles sont hermaphrodites cependant l’autofécondation est impossible, il faut automatiquement deux sangsues pour que la fécondation ait lieu, ensuite, les sangsues pondent hors de l’eau. Elles libèrent un cocon (capsule ovoïde d’une consistance variable et dans lequel les œufs fécondés sont déposés) qui contient quinze à trente sangsues. Le cocon est rempli d’un liquide nutritif permettant l’alimentation des jeunes sangsues avant leur sortie dans le milieu extérieur. Au bout d’un minimum de trois semaines, les sangsues perforent une extrémité du cocon et gagnent l’eau le plus rapidement possible. Cocon de sangsue II/ Origine et premières utilisations des sangsues 1) Dans l’Antiquité L'utilisation thérapeutique de la sangsue fait partie des plus anciennes connaissances de l'humanité. Depuis l'Antiquité, son usage a été attesté dans plusieurs civilisations (Arabie, Chine, Inde, Égypte et Occident). Les effets thérapeutiques des sangsues ont été décrits par un grand nombre de médecins grecs, latins et arabes de cette époque. Elles avaient notamment une grande importance dans le monde arabe. Le premier usage rapporté de la sangsue date de l’ancienne Egypte avec la naissance de la civilisation. Des esquisses représentant un secouriste appliquant une sangsue sur le front d'un malade ont été retrouvées à 7 Thèbes en Egypte sur des peintures murales de sépultures datant de la XVIIIème dynastie de pharaons (1567- 1308 avant J-C). On attribue la première trace écrite se rapportant à leur utilisation médicinale au Grec Nicandre de Colophain (200-130 av. J.C) dans son poème « médical » intitulé Alexipharmaca Son utilisation est née avec la pratique de la saignée (cela consiste à prélever du sang sur un malade afin d’améliorer son état), à une époque où l'on croyait qu'un excès de sang était la cause de certaines maladies. Vers 100 av. J.-C. on a retrouvé des traces de l’utilisation des sangsues médicinales par des médecins Syriens afin de faire aspirer le « mauvais sang » des patients. Les sangsues n'étaient d’ailleurs pas seulement utilisées pour soigner mais aussi par les dames romaines pour colorer leurs cheveux en brun (avec un liquide à base de graines de sureau et d'une décoction de sangsues macérées soixante jours dans un vase de plomb avec du vin rouge et du vinaigre). 2) Au Moyen-âge Au Moyen-âge, les barbiers, qui jusqu’alors se chargeaient de raser le poil et d’éclaircir les barbes, deviennent peu à peu responsables de l’incision des veines et de l’application de sangsues médicinales. Ils traitent de nombreuses maladies de cette manière. A cette époque, des moines occidentaux bien portants avaient recours à des saignées de manière préventive jusqu’à quatre fois par an. Elles étaient pratiquées dans des « maisons de saignée » à l’intérieur des cloîtres et des monastères. Les européens ont découvert que toutes les sociétés " primitives " en Afrique, en Océanie ou dans des îles d'Asie connaissaient l'usage thérapeutique des sangsues. En Australie, les indigènes avaient un rite de purification à l’aide de sangsues qui était le même que celui effectué par les moines occidentaux. Les indigènes accomplissaient ce rite une fois l’an afin, là aussi, de prévenir les maladies. 8 Saignée, gravure sur bois coloriée, Allemagne, 1500, conservée à la Badhaus (Maison de bains) Kulmbach. 3) A la Renaissance Vers le XVIème siècle, on retrouve une description détaillée de la sangsue médicinale. Par exemple le néerlandais Van den Bossche prône leur utilisation. De plus, dans certains cas comme la rage, la sangsue complète l'effet de la saignée. Mais durant cette période, en Europe, les facultés de médecines ne pratiquent pas la médecine à l’aide des uploads/Sante/ tpe-hirudotherapie 1 .pdf

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  • Publié le Apv 29, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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