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*1 COv_. - 22101454136 Med Kl 0706 LË Manuel de culture physique militaire I K "l'tt t Ce modeste travail n’a d’autre ambition que d’aider les chefs de notre armée à donner au pays de vigoureux défenseurs. WELLCOME INSTITUTE LIBRARY Coll. welMOmec Call No. ÙT 1 S POUIt NOS SOLDA TS Culture physique militaire Par Albert SURIER Collaboration technique du professeur DESBONNET Préface du Général TOUTÉE Chef de cabinet des Généraux Picquart et Brun, Ministres de la guerre Henri CHARLES-LAVAUZELLE Editeur militaire 10, Rue Danton. Boulevard Saint-Germain, 118 MANUEL DE PARIS (Même Maison à Limoges) Tout officier et sous^officier soucieux d'entraîner ses hommes de façon ration- nelle et efficace doit lire LA CULTURE PHYSIQUE Tous ceux qui s’intéressent à la force de /'Armée, conséquemment à la gran- deur de notre pays, doivent lire, faire lire, répandre autour d'eux LA CULTURE PHYSIQUE La rubrique militaire de LA CULTURE PHYSIQUE est ouverte à quiconque s'intéresse à l’Armée. Demander un numéro spécimen. En vente partout. 48, faubourg Poissonnière, Paris. — Téléphone 125-03 PRÉFACE Mon cher Directeur, Vous avez bien raison de ne pas douter de tout l’intérêt que je porte aux questions se rattachant à la pré- paration militaire de la jeunesse fran- çaise, et, plus particulièrement, à cel- les qui concernent l’éducation physi- que. C’est vous dire tout le plaisir que m’a causé la lecture de votre petit li- vre, dans lequel, sous la forme la plus heureuse, vous avez su condenser un grand nombre d’observations intéres- santes, et formuler, en matière de con- clusion pratique, une série de leçons rationnellement composées et métho- diquement graduées. Je suis de ceux qui pensent, avec vous, que la meilleure préparation à la vie militaire consiste à développer ou à améliorer les qualités physiques de nos futurs soldats. — G — On ne saurait trop s’engager dans cette voie, alors que notre faible na- talité nous oblige à nous montrer moins sévères que nos voisins de l’Est, dans le choix de nos jeunes appelés. Si le paysan de France a gardé les précieuses qualités de la race, endu- rance et vigueur, il faut bien recon- naître que le développement industriel du pays a attiré dans les villes de nom- breux jeunes gens que la mine ou l’u- sine étiolent souvent, et qui arrivent à la caserne dans un véritable état d’infériorité physique. De toutes parts déjà, de nombreuses sociétés de préparation militaire se sont imposé la noble tâche de revivi- fier ces énergies anémiées, de regéné- rer notre race, et de fournir à l’armée des hommes souples, vigoureux et forts. Leur œuvre se poursuit, se complète et se précise à la caserne, sous l’œil vigilant de l’officier, dont la mission grandit en même temps que s’accrois- sent les exigences de la guerre mo- derne, et qui, tout en développant chez ses camarades de demain fapti- — 7 — tude à supporter les fatigues, cherche à élever leur moral à hauteur de tous les sacrifices. Le secret du succès, comme on l’a dit en effet, ne réside pas seulement dans les engins de destruction, mais surtout dans la valeur de l’armée qui constitue, au moment décisif, un fac- teur d’importance capitale. Et cette valeur est avant tout fonc- tion de l’énergie morale, faite de vo- lonté et de courage. Ces hautes facultés morales, indices des âmes bien trempées, ne trouveront, en général, leur plein épanouissement que chez le soldat robuste et vigou- reux : Mens sana in corpore sano I Donner à l’armée des corps sains et des âmes viriles doit donc être le but de ceux qui se proposent le maintien de la grandeur du pays! Vous avez apporté une pierre à l’é- difice ; à tous ceux qu’intéresse ce grave problème, vous faites part des résultats de vos recherches et de voire expérience. — 8 — Votre œuvre, j’en suis sûr, ne sera pas inutile. Veuillez agréer, mon cher Direc- teur, avec tous les vœux que je forme pour le succès de votre petit livre, ' l’expression de mes sentiments bien cordialement dévoués. Général G. Toutée, chel de cabinet des généraux Picquarl et Brun, ministres de la guerre. 1*E Manuel de culture physique militaire i EXPOSÉ DE PRINCIPES La meilleure forteresse d’un pays, c’est la poitrine de ses enfants. La première phase de la vie d’un ci- toyen français se déroule à l’école. Le but de celle-ci est de préparer un homme apte aux devoirs civiques et sociaux. L’adolescent est à peine échappé à la tutelle bienfaisante des maîtres de son en- fance que le plus sacré de tous ses devoirs s’impose à lui : le service militaire, c’est- à-dire l’obligation d’acquérir les connais- sances nécessaires à une défense efficace de la patrie. — 10 — La vie militaire est, dans l’existence nationale, une spécialisation ayant un ob- jectif nettement déterminé. Le rôle des chefs, officiers et sous-officiers, est plus restreint que celui de l’instituteur ou du professeur. Ils ne doivent avoir qu’un seul idéal : former un soldat. Considérer l’offi- cier et le sous-officier comme les continua- teurs intellectuels de l’œuvre de l’école, c est commettre une grossière erreur dans laquelle on est tombé lorsqu’on a introduit 'à la caserne des enseignements scolaires qui n’avaient rien à y faire. Le rôle du chef militaire est plus sim- ple : il doit apprendre à la recrue la tech- nique élémentaire d’un métier ; mais il doit aussi lui donner la conscience de la no- blesse du devoir qu’il remplit, grandir son esprit et son cœur jusqu’au sacrifice pos- sible. Les chefs ne doivent jamais oublier que la meilleure forteresse d’un pays, c’est la poitrine de ses enfants, à condition, na- turellement, que cette poitrine soit robuste. Les vieux grognards de la Grande Armée,' parlant de leurs randonnées épiques à tra- — 11 — vers l’Europe, disaient : « L’Empereur ga- gne les batailles avec nos jambes. » La vi- gueur physique des soldats est, dans une armée, le gage le plus sûr de sa valeur. Malheureusement, le recrutement en masse, auquel nous oblige la pénurie de notre natalité, déverse chaque année dans nos cadres des milliers de pauvres petits conscrits sans vitalité, sans vigueur pour résister aux dures exigences de l’entraîne- ment intensif, qui sont consécutives à la réduction du temps de l’incorporation. Ce n’est pas ici le lieu d’examiner si la plus grande partie de la responsabilité de cet état de choses, qui serait si gros de con- séquences au jour du danger, ne doit pas retomber sur l’école qui, en négligeant la culture physique de l’enfance, a manqué ainsi à la moitié de sa tâche. L’œuvre sco- laire de la République, satisfaisante dans le domaine intellectuel, a complètement échoué dans le domaine physique de l’édu- cation. Il en résulte que la lâche des chefs mili- taires, qui ne devrait que viser à continuer, en la spécialisant, la culture physique des — 12 — adolescents envoyés par les conseils de re- vlsion se trouve considérablement accrue en difficultés. A vrai dire, la mainmise de l’armée sur a recrue commence le jour du conseil de révision, et il est avéré que les opérations , CG conse ‘ 1 > trop hâtées, ne permettent qu un examen superficiel du conscrit. Le medecin-major devrait pousser plus avant ses investigations, et un premier classe- ment des hommes d’après leurs aptitudes physiques devrait répartir les conscrits dans les différentes armes. Chacun sait que les jambes du cavalier ne doivent pas avoir exactement la même conformation musculaire et ostéologique que celles du fantassin ; que l’artillerie, constituant le service le plus pénible de l’armée, demande des soldats plus vigoureux. Il est tout à lait absurde d’envoyer dans l’infanterie des jeunes, gens qui ne feront jamais que de mauvais marcheurs et dans la cavalerie des jeunes gens qui ne pourront jamais se te- nir convenablement à cheval. C’est impo- ser aux uns et autres, par défaut d’adap- tation au service qu’on en exige, une fatigue qui peut être extrêmement préju- diciable à leur état physiologique général. — 13 — Si l’on suivait scrupuleusement ces principes, le travail des officiers et des sous-officiers instructeurs se trouverait d’abord considérablement simplifié a 1 ar- rivée au corps. II LA SÉLECTION S’IMPOSE Mais pêle-mêle, venant souvent des points les plus différents du territoire, avec des hérédités, des tares, des qualités, des mentalités, des musculatures différentes, les i'ecrues arrivent à la caserne. De quoi va-t-il s’agir ? D’apprendre à ces jeunes gens la technique élémentaire du métier militaire ? Sans doute. C’est-à-dire de leur enseigner à évoluer selon la taclique des armées modernes et de les mettre à même de savoir se servir de leurs armes. Est-ce tout ? Ce n’est pas même la moi- tié du devoir qui s’impose à l’armée : parce que tout l’art militaire n’aura d’efficacité et de valeur qu’ autant que le jeune conscrit sera en mesure d’affronter les dures fati- gues physiques des armées en campagne. Et j’ajoute encore que sa résistance mo- rale sera intimement liée à sa robustesse, parce que la valeur morale s’alimente aux sources mêmes uploads/Sante/albert-surier-culture-physique-pdf.pdf

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  • Publié le Mai 13, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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