248. Avignon 73 : Pour un front culturel révolutionnaire. Cinéma militant, anim
248. Avignon 73 : Pour un front culturel révolutionnaire. Cinéma militant, animation culturelle. La Résistance palestinienne et le cinéma. Sur La Chine, sur Avanti. Réflexions sur le cinéma algérien. Pratique artistique et ■ lutte idéologique. 7 francs. Sommaire N° 248 Avignon : 73 Pour un front culturel révolutionnaire, p. 5 Bilan de la commission “ cinéma militant” , p. 13 Bilan de la commission “ animation culturelle” , p. 17 La Résistance palestinienne et le cinéma : Manifeste de l’Association du cinéma palestinien, p . 29 Entretien avec l’Association du cinéma palestinien, p. 28 Fonction critique, p. 39 Sur La Chine, p. 41 Sur Avanti, p. 45 Réflexions sur le cinéma algérien, p. 49 Pratique artistique et lutte idéologique, p. 53 Rédaction : Jacques Aumoni, Pascal Bonitzer, Jean - Louis Comolli, Serge Daney, Pascal Kané, Jean Narboni, Jean- Pierre Oudart, Philippe Pakra- douni, Serge Toubiana. Admi nistration Jacques Aumont, Claude Bourdin. Les manus crits ne sont pas rendus. Tous droits réservés. Copyright by Les Editions de ('Etoile. Revue mensuelle de Cinéma. 13, rue des Petits-Champs, Paris-l'r - Administration- Abonnements, rédaction 742-37-07. Mise en page et fabrication : Daniel et C ‘\ Ancienne série c t t h n ’r s f /n CINEMA Les numéros suivants sont disponibles : (5 F) : 110 - 124 - 129 - 140 à 142 - 146 ■ 147 - 149 - 152 à 155 ■ 158 - 159. Nouvelle série (6 F) : 177 - 187 à 190 - 192 à 196 - 198 - 199 - 202 à 206 - 208 à 219 ■ 222 à 225 - 228 à 239. Numéros spéciaux (12 F) : 166/67 - 207 (Dreyer) - 220-221 (Russie Années vingt) - 226 227 (Eisenstein). Port : Pour la France, 0,10 F par numéro; pour l’étranger, 0,50 F. Les commandes sont servies dès réception des chèques, chèques postaux ou mandats aux CAHIERS DU CINÉMA, 13, rue des Petits-Champs, 75001 Paris. (Tél. 742-37.07.) C.C.P. 7890-76 PARIS. Les anciens numéros sont également en vente dans certaines librairies (voir p. 65). 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Le texte ci- dessous représente le bilan des cinq journées de débats et propose une base d’accord à la discussion de tous ceux qui, professionnels ou amateurs, travaillent dans un secteur de la culture en tant que producteurs (cinéma, musique, théâtre, arts plastiques, etc.) ou en tant que diffuseurs (animation culturelle, journalisme, enseignement, etc.). 1. Pourquoi un Front culturel aujourd'hui ? Cinq ans après Mai 68, si l’on veut définir une politique culturelle révolutionnaire et s’organiser pour la mettre en œuvre, il faut partir d'une double constatation : — 10 A mesure que se développe la lutte révolutionnaire du peuple, le besoin se fait plus pressant de s’emparer des armes culturelles. La lutte crée un formidable appel d’air en faveur d’un art au service de la révolution. — 2° Depuis une dizaine d’années, parmi les producteurs et diffuseurs de culture (P.D.C.) sur lesquels la bourgeoisie compte pour endormir le peuple, nombreux sont ceux qui remettent en question leur fonction sociale et choisissent le camp révolutionnaire. Répondre aux nouveaux besoins culturels des masses en lutte et définir la place des P.D.C. dans la révolution, voilà deux tâches très importantes pour la révolu tion. Pour les mener à bien, une organisation de masse luttant sur le front spéci fique de la culture est une nécessité. Pour construire cette organisation, nous ne partons pas de zéro. L’idée d’ouvrir dans la lutte de classe un Front de la culture n’est pas nouvelle. Déjà dans les années 60 apparaissait chez les P.D.C. un mouvement de contestation, dont nous devons mesurer les apports. Prenons un exemple : vers 1966-1967, un groupe d’artistes plasticiens parvenait à faire du Salon de la Jeune Peinture une tribune au service de la lutte du peuple vietnamien en imposant la Salle rouge pour le Viet nam. Cette initiative était en rupture avec les formes de révolte purement négative longtemps dominantes chez les artistes : la dérision, la subversion, le sabordage. C ’était aussi une rupture avec l’attentisme révisionniste (pas toi ! pas ici ! pas maintenant !), rupture avec l’idée selon laquelle les luttes révolutionnaires déci sives se déroulent toujours ailleurs que là où Ton est. En 1968, bon nombre de ces artistes allaient participer à l’Atelier populaire des Beaux-Arts qui devait produire 6 Avignon. la plupart des affiches de Mai. Pendant une courte période se trouvèrent réunies les conditions d’une rencontre entre les nouveaux besoins culturels des masses et les aspirations révolutionnaires des P.D.C Au lendemain de Mai 68, faute de réaliser un minimum d’unité politique sur la place du combat culturel dans la révolution, sur le rôle spécifique des P.D.C., le groupe de la Jeune Peinture ne put survivre longtemps. Dans le domaine du cinéma, les Etats généraux issus de Mai 68, pour les mêmes raisons, devaient connaître un sort analogue. Depuis, des groupes divers ont continué à mener des expériences souvent intéressantes, mais aucune tentative d’unification n*a connu de succès. Il est bien évident que l’absence d’unité sur la question de la culture reflète les insuffisances du mouvement révolutionnaire, et ses divisions. Mais devons-nous en conclure qu’il faudra attendre l’unification du mouvement pour entreprendre l’édification d’un Front culturel ? Ne pourrait-on pas alors laisser de côté les dif ficultés politiques et se contenter d’une « coopérative » offrant des services pure ment techniques? Ces deux orientations sont le reflet d’une vision étroite de la culture révolutionnaire. En effet, il y a une façon de limiter la culture au rôle d’un simple instrument technique. Certes la culture n’est pas une fin en soi. Elle est subordonnée à la lutte politique, mais la manière dont on la pratique a une signifi cation politique. Les pratiques culturelles ne sont pas de simples procédés de mobilisation des masses dans la perspective de la révolution. La culture révolu tionnaire est bien une' arme au service de l’émancipation du peuple, mais elle fait également partie du but final pour lequel il se dresse et combat. La façon dont on conçoit les pratiques culturelles aujourd’hui donne une certaine idée de la société que l’on veut construire. C’est pourquoi les luttes qui se déroulent sur le terrain culturel concernent le contenu même de la révolution : on y voit apparaître les germes de nouveaux rap ports sociaux. Or, pour faire le bilan de ces luttes culturelles, il faut y participer directement ; il faut que tous ceux dont les pratiques spécifiques concernent le culturel s’organisent pour mener des enquêtes et en tirer des leçons générales. Bref, le besoin d’un Front culturel se fait sentir dès aujourd’hui. Si nous ne voulons pas soumettre tout travail de masse culturel au préalable d’une clarification politique générale, c’est parce que nous pensons que le Front culturel peut contribuer à cette clarification. 2. Comment poser le problème du contenu ? Pour poser correctement la question du contenu de la culture révolutionnaire, il faut partir de la position qu’occupent producteurs et diffuseurs vis-à-vis des masses ; être partie prenante de leurs luttes est la condition nécessaire de tout tra vail culturel progressiste. C’est de cette façon, par exemple, que des cinéastes révo lutionnaires peuvent apparaître dans une grève différents de L ’O.R.T.F. ou même d’une O.R.T.F. < de gauche ». Si les cinéastes du groupe TORR E BENN, en Bretagne, ont pu filmer les épisodes les plus uploads/Societe et culture/ cahiers-du-cinema-no-248.pdf
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- Publié le Apv 04, 2021
- Catégorie Society and Cultur...
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