Guy Rocher définit la socialisation comme : « étant le processus par lequel la

Guy Rocher définit la socialisation comme : « étant le processus par lequel la personne humaine apprend et intériorise tout au cours de sa vie les éléments socio-culturels de son milieu, les intègre à la structure de sa personnalité sous l’influence d’expérience et d’agents sociaux significatifs et par là s’adapte à l’environnement social où elle doit vivre » Guy Rocher peut alors distinguer trois aspects essentiels de la socialisation : • La socialisation est un processus d’acquisition : - de modèles de comportements, de normes et de valeurs c’est à dire d’éléments composant une culture. - Il est donc spécifique et fonction de la société, du groupe auquel l’individu appartient - C’est un processus ininterrompu puisqu’il débute à la naissance et ne se termine qu’à la mort de l’individu. • la socialisation intègre la culture et la structure sociale de la société à la personnalité psychique de l’individu : - de telle façon que les règles, les obligations définies par la société paraissent naturelles et influencent les manières de penser, d’agir et de sentir. - C’est grâce à cette intégration des éléments socio-culturels que le poids du contrôle social n’est en définitif que peu ressenti consciemment. L’individu n’a pas le sentiment d’obéir à la pression d’une autorité extérieure, c’est de sa propre conscience que jaillit la source de sa conformité. • L’individu est ainsi adapté à son environnement social et peut communiquer avec les autres membres de la société dont-il partage avec les idées, les goûts et les aspirations qui lui permettent de s’identifier au nous collectif. Un diaporama résumant tout le chapitre: La socialisation - Présentation PowerPoint Sur la vie des idées: La fabrique des footballeurs Le sociologue Julien Bertrand a mené l’enquête dans le centre de formation d’un grand club de football français. Son étude déconstruit l’image du talent sportif comme don, et celle du football comme voie privilégiée d’ascension sociale pour les jeunes issus des milieux populaires. Chapitre 2 – La socialisation Notions fondamentales : valeur, norme, statut, rôle, reproduction Fiche 1 – Définition de la socialisation Partie 1 – Les activités économiques et sociales Sous-partie 1 – L’organisation sociale I - Les méthodes traditionnelles de socialisation (doc7 p123 jusqu’à prescriptions) Le point commun à toutes les méthodes traditionnelles de socialisation est qu’elles considèrent que : • l’enfant est un être imparfait • qui doit donc être réformé et subir un conditionnement • qui lui est imposé ( l’enfant est considéré comme passif) • afin de pouvoir être intégré à la société A - La socialisation par l’application de récompenses et de punitions Traditionnellement, les parents recourent : • à l’application de sanctions ou de punitions quand leur enfant ne se conforme pas aux comportements souhaités. • Par contre dès lors que l’enfant respecte les attentes des parents ceux ci vont le récompenser afin de lui démontrer leur satisfaction. B – La socialisation par la répétition L’enfant que ses parents entraînent à la propreté, aux bonnes manières subit un apprentissage par la répétition des mêmes gestes qui est destinée à développer en lui des réflexes conditionnés et des habitudes qui se perpétueront tout au long de sa vie. II - Les orientations contemporaines : une vision moins dirigiste des processus de socialisation . Les points communs à toutes les modes modernes de socialisation est qu’ils : • n’ont plus une vision aussi négative de l’enfant ( au contraire sa pureté et son innocence sont valorisées) • la socialisation ne doit plus être imposé à l’individu qui n’est pas passif • mais qui au contraire est considéré comme étant un acteur social qui, par les relations qu’il va entretenir avec son environnement, va participer au processus de socialisation A - La socialisation par l’observation et l’imitation • L’enfant apprend en observant les conduites des adultes, en les imitant et en les reproduisant. • Mais l’enfant ne reproduit pas systématiquement le comportement observé : on ne peut postuler que l’enfant va imiter tous les modèles qui lui sont présentés • Car l’enfant ne fait pas qu’assimiler bêtement ce qu’il reçoit de son environnement, il réfléchit, il intègre, il donne un sens à ce qu’il perçoit de la vie adulte. • L’enfant à d’autant plus de chances de s’identifier à l’adulte et à reproduire les comportements souhaités qu’il s’est établi une relation affective avec la personne de référence (le père, la mère, l’éducateur, etc .), que le socialisé l’admire. • Dans le cas contraire le risque de rejet est important. On voit donc que les conceptions traditionnelles, qui préconisaient l’imposition de modèles par des adultes devant garder leurs distances et imposer leur autorité, ne sont pas sans accroître le risque d’échec de la socialisation par l’imitation. B – La socialisation par l’expérimentation (doc 13 p128 à partir de le modèle ancien et 7 p 123 à partir de il faut rappeler) L’enfant qui est confronté à une nouvelle situation ( par exemple un jeu) va : • opérer une série d’essais qui vont lui permettre de tester son comportement • et en fonction des erreurs qu’il aura commis, il se corrigera et progressera. • La socialisation par essai et erreurs est d’autant plus valorisé aujourd’hui qu’elle donne un rôle actif à l’individu qui n’assimile plus bêtement des règles dont il ne comprend pas forcément l’utilité Un dossier de l’ENS Lyon sur la socialisation : ici Chapitre 2 – La socialisation Notions fondamentales : méthodes traditionnelles, méthodes modernes Fiche 2 – Les processus de socialisation I – Les étapes de la socialisation (11 p126) P Berger et T Luckmann différencient socialisation primaire et secondaire : • la socialisation primaire est la première socialisation que l’individu subit dans son enfance, et grâce à laquelle il devient un membre de la société • la socialisation secondaire consiste en tout processus postérieur qui permet d’incorporer un individu déjà socialisé dans de nouveaux secteurs de la société : Etapes Ages Principales acquisitions Agent de socialisation Socialisation primaire Enfance Langage , politesse , attributs identitaires de base ( prénom , nom , sexe , nationalité ) Famille Ecole Adolescence Formation aux engagements professionnels , civiques et familiaux Pairs Medias Socialisation secondaire Maturité Identité professionnelle et familiale, engagement citoyen Entreprise amis Source : Breal , 2001 R emarque : • Traditionnellement on considérait que la socialisation primaire exercée pendant l’enfance jouait un rôle essentiel puisque l’enfant étant plus malléable, intériorisait les modèles de comportement qui étaient souhaités. La socialisation secondaire occupait alors une place d’autant plus réduite que la mobilité sociale était faible et que les individus reproduisaient (par le mariage, par le travail) le modèle de leurs parents. • Aujourd’hui on accorde de plus en plus d’importance à la socialisation secondaire, en particulier car nous vivons dans une société plus complexe, en évolution rapide qui n’attend pas seulement des individus qu’ils reproduisent tout au long de leur vie des modèles appris durant l’enfance. Au contraire les individus doivent être capables de s’adapter. La socialisation dans l'entreprise L'incontournable socialisation des nouveaux recrutés | DRH Autrement Sur le site de l’ENS Lyon : Filles-garçons. Socialisation différenciée ? Quoi de neuf chez les filles ? Entre stéréotypes et libertés La socialisation de l’adolescent Notions fondamentales : socialisation primaire, secondaire, agent de socialisation Fiche 3 – Etapes et agents de socialisation es processus de socialisation Chapitre 2- La socialisation II – Les agents de socialisation Traditionnellement on distingue : • les agents de socialisation dont l’action est directe et dont c’est une des fonctions explicites : la famille, l’école. • des milieux de socialisation dont l’influence est indirecte et qui contribue à la formation de l’individu sans qu’une volonté explicite de socialisation soit mise en œuvre : le groupe des pairs ( 12 p 126), l’entreprise, les média, le milieu social. Alors que les premiers visent une socialisation de la totalité de la personne , les seconds s’intéressent essentiellement à une partie de la personne : celle qui est en rapport avec le groupe en question . Sur Sciences humaines : • Nicolas JournetLes enfants ont-ils une culture ? • Le jouet et ses usages sociaux Serge Lellouche • La transmission des identités religieuses Danièle Hervieu-Léger Une fiche de l'Etudiant SOCIALISATION ET MÉDIAS L'INJEP :La socialisatio n selon le milieu social Francis Lebon et Chantal de Linares: ici La socialisation entre l'école et la famille : La socialisation, entre famille et école. Observation d'une classe ... I - Les conceptions déterministes de la socialisation A -Un précurseur : Durkheim E Durkheim (comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents) inscrit son analyse dans une perspective holiste qui le conduit à poser que : - la culture est un tout relativement cohérent et homogène - qui préexiste aux individus qui composent la société - ceux ci ne peuvent s’intégrer que s’ils maîtrisent et appliquent le système de valeurs et de normes définies par la société - si les individus ne respectent pas la culture de la société parce qu’ils ne l’ont pas intériorisée, alors ils seront rejetés : « si nous y dérogeons—elle se venge sur nos enfants » Donc la uploads/Societe et culture/ chapitre-socialisation.pdf

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