Culture et éducation en langue étrangère Michael Byram Les finalités de l'appre

Culture et éducation en langue étrangère Michael Byram Les finalités de l'apprentissage des langues étrangères sont surtout, dans le monde moderne, d'ordre pratique. D'où l'importance que l'on accorde, dans les méthodes d'enseignement, à la communication. Mais ces méthodes restent focalisées sur l'acquisition du système linguistique, de la grammaire et des fonctions communicatives de la langue, sans prêter une attention suffisante au lien étroit et nécessaire qui existe entre une langue et sa culture, les façons de vivre et de penser d'une société. Pour communiquer avec une personne venant d'un autre pays, appartenant à une autre culture, il faut acquérir une compétence interculturelle, une capacité de comprendre le point de vue de l'autre. Cette compétence s'inscrit dans une finalité pratique et constitue une part essentielle de l'éducation générale de l'individu durant sa scolarité. L'ouvrage propose un modèle intégré de l'enseignement de la langue et de la culture à même de conduire l'apprenant à une compétence à la fois linguistique et interculturelle. Le concept de civilisation est complexe. Dans le cadre de cette réflexion, je l’identifie à la Landeskunde2 : M. Byram ( 1992) pour signifier la notion française de civilisation. Il l’identifie également au terme anglais de background studies. Précisons que M. Byram ne dissocie pas culture et civilisation. Il aime utiliser l’expression « culture et civilisation » qu’il entend par « ensemble du mode de vie du pays étranger ; y compris [...] sa production artistique, la philosophie et la « culture noble » en général » (Byram, 1992 : 33). par l’explication de texte et en échange avec d’autres lecteurs en situation d’apprentissage et de lecture, dégager sa propre perspective et la délimiter par rapport aux autres de sorte que les apprenants prennent conscience de leurs propres caractères culturels. 3En effet, la lecture des textes littéraires permet d’avoir des informations sur la culture étrangère et de mieux connaître la nôtre. Il est souvent nécessaire d’avoir recours à la civilisation pour mieux appréhender les textes littéraires ou pour approfondir certaines informations transmises par ceux-ci. Cela permet de mieux percevoir l’Autre et de mieux le comprendre. La compréhension et la perception de soi et de l’Autre, à travers la littérature, peuvent être liées à la compréhension et à la compétence en interprétation des textes littéraires. Autrement dit, plus un élève est apte à comprendre et à interpréter des textes littéraires, mieux il développe des aptitudes en perception de soi et de l’Autre (Schinschke, 1995). Selon Andréa Schinschke ( 1995), la lecture de textes littéraires permet d’avoir des expériences avec l’Autre pour la didactique de la littérature, tout comme la didactique de la civilisation informe sur la perception de l’Autre. Elle en conclut que la compréhension de l’Autre est un objectif d’apprentissage important. Cette conception me semble plus forte chez Amor Séoud (1997) qui explique que la connaissance de soi se fait mieux par celle de l’Autre. L’Autre est donc nécessaire pour mieux s’apercevoir et mieux se comprendre ; il conclut que l’interculturel est incontournable, non pas seulement en cours de français langue étrangère, mais aussi en cours de français langue maternelle. Il approfondit sa réflexion en expliquant que la part importante de la littérature dans l’acquisition de la compétence culturelle et de la connaissance de soi et de l’Autre réside dans le fait que la littérature est polysémique. En outre, la lecture d’un texte littéraire selon lui est « un regard sur (ou à travers) un autre regard » (Séoud, 1997 : 143), d’où le caractère pluriel voire polysémique de la lecture. En ce sens, Amor Séoud (ibid. : 143-144) souligne que les connaissances civilisationnelles peuvent être mieux acquises par le biais des textes littéraires que par les autres textes authentiques. Ce terme allemand a déjà été employé par M. Byram ( 1992) pour signifier la notion française de civilisation. Il l’identifie également au terme anglais de background studies. Précisons que M. Byram ne dissocie pas culture et civilisation. Il aime utiliser l’expression « culture et civilisation » qu’il entend par « ensemble du mode de vie du pays étranger ; y compris [...] sa production artistique, la philosophie et la « culture noble » en général » (Byram, 1992 : 33). Contrairement à ce dernier ; et surtout dans le cadre de cette contribution, j’identifie la civilisation à la Landeskunde parce que la définition du concept allemand englobe la culture comme son explication, selon M. Bischof (1999 :7), en atteste. uploads/Societe et culture/ culture-et-education-en-langue-etrangere 1 .pdf

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