Jean Jamin Anthropologue et ethnologue français XXe-XXIe siècles Université de

Jean Jamin Anthropologue et ethnologue français XXe-XXIe siècles Université de Rome, La Sapienza,, 20 avril 2009 Naissance 26 avril 1945 Charleville-Mézières (Ardennes) Nationalité France École/tradition Phénoménologie – Épistémologie – Européanisme – Africanisme Principaux intérêts Initiation – Systèmes symboliques – Parenté – Histoire de l'anthropologie Idées remarquables Ethnologie du secret – Anthropologie de la fiction – Anthropologie du jazz Œuvres principales Les Lois du silence ; Aux origines de l'anthropologie française ; Une anthropologie du jazz ; Faulkner : le nom, le sol et le sang Influencé par Michel Leiris – Denise Paulme – André Schaeffner – Marc Augé Jean Jamin Jean Jamin est un ethnologue et anthropologue français né le 26 avril 1945 à Charleville-Mézières dans une famille ouvrière ardennaise . Il est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) où il enseigne la méthodologie, l'épistémologie et l'histoire de l'anthropologie sociale et culturelle. Depuis la fin des années 1990, il s'est spécialisé dans l'anthropologie de la littérature et de la musique, notamment du jazz. Sommaire 1 Carrière et thèmes de recherche 2 Bibliographie indicative 2.1 Ouvrages 2.2 Éditions critiques, direction d'ouvrages ou de numéros de revues 2.3 Principaux articles scientifiques 2.4 Filmographie 3 Notes et références 4 Liens internes 5 Liens externes Carrière et thèmes de recherche Après des études de philosophie, de sociologie et d'ethnologie à la Sorbonne (devenue Université Paris V en 1969) ainsi qu'à la VIe section (sciences économiques et sociales) de l'École pratique des hautes études (EPHE) sous la direction de Denise Paulme et de Marc Augé, puis dans le cadre de l'ORSTOM (IRD actuel) dont il est ancien élève, il a effectué des recherches ethno-historiques sur la révolte des Mau Mau (Kenya), des enquêtes ethnographiques sur l'initiation chez les Sénoufos (nord de la Côte d'Ivoire) et, dans le nord-est de la France et en Belgique, sur des groupes de chasseurs et de piégeurs. Sur tous ces terrains, proches ou lointains, il s'est attaché à analyser les formes d'apprentissage des pratiques sociales, les rites de passage à « l'âge d'homme », les processus de symbolisation et les modes de transmission des savoirs dits populaires ou traditionnels, tout en s'interrogeant à l'opposé sur les mécanismes de rétention de ces savoirs et sur la fonction sociale du secret (et des sociétés secrètes, en particulier « initiatiques »), dont, en France, il est un des premiers à avoir proposé une anthropologie . 1 2 3 Jean Jamin - Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Jamin 1 di 7 24/07/2012 10:16 Entré au Département d'Afrique noire du Musée de l'Homme en mars 1977, après un long séjour en Côte d'Ivoire, il a notamment participé aux expositions Rites de la mort (1979), Voyages et découvertes (1981), Côté femmes. Approches ethnologiques (1986), et, dès 1982, il est devenu l'un des principaux conseillers scientifiques des expositions temporaires du Musée d'ethnographie de Neuchâtel (Suisse), conçues et montées par Jacques Hainard (Collections Passions, 1982 ; Le Corps enjeu, 1983 ; Temps perdu/temps retrouvé, 1985 ; Le Mal et la douleur, 1986 ; Le Trou, 1990 ; Le Musée cannibale, 2002) . C'est au Musée de l'Homme qu'il a créé en 1984 un Département d'archives de l'ethnologie, dirigé de 1986 à 1992 une équipe de recherche associée au Centre national de la recherche scientifique (RCP puis GDR n° 847 : « Épistémologie et histoire du savoir ethnographique »), et fondé en 1986, avec Michel Leiris dont il est devenu, après la mort de celui-ci en 1990, l'exécuteur testamentaire, la revue Gradhiva – actuellement publiée par le musée du quai Branly – et la collection d'ouvrages anthropologiques « Les cahiers de Gradhiva » aux Éditions Jean-Michel Place. En 1988, il a fait partie du comité d'édition du Dictionnaire d'ethnologie et d'anthropologie, publié en 1991 aux Presses universitaires de France sous la direction de Pierre Bonte et Michel Izard ; et, en 1993, il a été, avec Jean Bazin (ethnologue) et Emmanuel Terray, l'un des membres fondateurs du Centre d'anthropologie des mondes contemporains de l'École des hautes études en sciences sociales, initié par Marc Augé . Il s'est occupé, dès 1991, de la publication des œuvres inédites de Michel Leiris, du regroupement et de l'édition de ses travaux ethnologiques, du tri et de l'organisation de ses archives littéraires. En 1995, avec Christophe Barreyre, il a réalisé le film Michel Leiris ou l'homme sans honneur, sur une musique de Michel Portal, dans la série Écrivains du XXe siècle diffusée sur France 3. Ces travaux d'éditions critiques l'ont amené a réorienté ses propres recherches vers une anthropologie de la littérature, du cinéma et de la musique, et en particulier du jazz, animant de 2001 à 2009, avec l'ethnologue Patrick Williams, un séminaire d'« anthropologie du jazz » à l'EHESS, dirigeant des mémoires et thèses sur ce thème , tout en continuant de s'intéresser, d'un point de vue anthropologique et historique, aux phénomènes d'« oralité seconde » (Walter J. Ong) aussi bien qu'aux relations entre textes, images et sons. C'est dans cette perspective qu'il a notamment réalisé deux montages numériques audiovisuels, l'un de 63 minutes en mai 2008 sur le ballet La Création du monde qui fut créé à Paris en 1923, à partir d'un fonds mythologique africain, par Blaise Cendrars (pour l'argument), Fernand Léger (pour les décors et costumes) et Darius Milhaud (pour la musique) ; l'autre de 67 minutes en avril 2009 sur l'univers romanesque de William Faulkner et son comté imaginaire de Yoknapatawpha (Mississippi), intitulé Le nom, le sol et le sang, mettant l'accent sur les rapports de parenté, d'alliance et d'appartenance au sein d'une « société multiraciale », tels qu'ils peuvent être appréhendés à travers une œuvre de fiction qui n'en demeure pas moins vraie et heuristique en ce qui concerne la théorie de « l'inceste du deuxième type » et la « circulation des humeurs », sang, sperme et lait (Françoise Héritier). Ces deux montages ont été présentés en France (EHESS, Collège de France, Université Paris VII, Université Paul-Valéry-Montpellier III, Université d'Aix-Marseille, Résidence Lucien-Paye, Cité universitaire internationale), et, traduits en italien, aux Universités de Rome, « Tor Vergata » et la « Sapienza », ainsi qu'au Centre culturel français de Rome. Élu en 1993 à l'École des hautes études en sciences sociales, il a succédé en janvier 1996 à Jean Pouillon à la tête de la revue d'anthropologie L'Homme, fondée en 1961 par Émile Benveniste, Pierre Gourou et Claude Lévi-Strauss, et publiée par les Éditions de l'EHESS. Depuis 2006, il anime en outre à l'EHESS, avec le philosophe François Flahault, un séminaire de recherche sur le thème « Anthropologie générale et philosophie » qui l'a amené à préciser et développer ses réflexions sur la fiction et la « prose du monde » (Maurice Merleau-Ponty), dont son ouvrage récent, Faulkner. Le nom, le sol et le sang (Paris, CNRS Éditions, 2011), présente une première synthèse, s'interrogeant notamment sur la manière dont logique discursive et logique narrative s'interpénètrent ou, au contraire, se disjoignent, et proposant, à la suite de Michel Leiris ou de Pierre Bourdieu – et ce à partir des rapports entre la vie et l'œuvre de William Faulkner – la notion de « désillusion biographique ». Il est actuellement membre du Laboratoire d'anthropologie et d'histoire de l'institution de la culture (LAHIC), unité mixte de recherches du CNRS, de l'EHESS et du Ministère de la Culture, fondée et dirigée 4 5 6 7 8 Jean Jamin - Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Jamin 2 di 7 24/07/2012 10:16 par Daniel Fabre, et avec qui il anime depuis 2011 un séminaire sur « Chant, poésie et mythe populaires », prolongeant celui sur le jazz. Le LAHIC fait partie de l'Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain (IIAC). Bibliographie indicative Ouvrages Contacts et antagonismes culturels en pays kikuyu (Kenya), Paris, Éditions de l'Institut d'ethnologie, 1973. Les Lois du silence. Essai sur la fonction sociale du secret, Paris, Édtions François Maspéro, 1977. Aux origines de l'anthropologie française. Les Mémoires de la Société des observateurs de l'Homme en l'an VIII, Paris, Éditions Le Sycomore, 1978, (en collaboration avec Jean Copans), 2e édition revue et augmentée : Paris, Éditions Jean-Michel Place, 1994. Ouvrage accessible en ligne, et gratuitement, à l'adresse suivante : http://classiques.uqac.ca/contemporains/copans_jean/origines_anthro_fr/origines_anthro_fr.html La Tenderie aux grives chez les Ardennais du plateau, Paris, Éditions de l'Institut d'ethnologie, 1979. Exotismus und Dichtung, Francfort/Main, Qumran Verlag, 1982. Une anthropologie du jazz, Paris, CNRS Éditions, 2010, (en collaboration avec Patrick Williams). Faulkner. Le nom, le sol et le sang, Paris, CNRS Éditions, 2011. Éditions critiques, direction d'ouvrages ou de numéros de revues (éd.) Îles-Paradis, îles d'illusions. Lettres des mers du sud, de Robert James Fletcher, Paris, Éditions Le Sycomore, 1979. (éd.) « Ethnographie de la violence », Études rurales, n° 95-96, 1984, (en collaboration avec Élisabeth Claverie et Gérard Lenclud). (éd.) « Le Texte ethnographique », Études rurales, n° 97-98, 1985, (en collaboration avec Françoise Zonabend). (éd.) Côté femmes. Approches ethnologiques, Paris, L'Harmattan et Musée de l'Homme, 1986, (en collaboration avec Dominique Champault). (éd., présentation et annotation), Le Bulletin du Musée d'ethnographie du Trocadéro (1931-1934), Paris, Éditions Jean-Michel Place, 1988. (éd., présentation et annotation), Robert Hertz, Le Péché et l'expiation dans uploads/Societe et culture/ jean-jamin.pdf

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