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Référentiel Diversification – 2005 P I S C I C U L T U R E P I S C I C U L T U

Référentiel Diversification – 2005 P I S C I C U L T U R E P I S C I C U L T U R E P I S C I C U L T U R E P I S C I C U L T U R E D ' E T A N G D ' E T A N G D ' E T A N G D ' E T A N G Temps de travail Facilement compatible avec toutes les autres activités (souplesse dans l’organisation du travail) Investissement Investissement 15 000 à 20 000 € pour 1 ha d’étang Compétences Sens de l’observation Comme la plupart des régions éloignées de la mer, la Lorraine a créé des étangs dès le Xème siècle pour nourrir de poissons la population pendant le Carême. Aujourd’hui, la Lorraine est la troisième région française de production de poissons d’étang avec 7000 ha de plans d’eau vidangeables (soit 500 exploitants) qui produisent environ 1100 tonnes de poissons. Ces étangs se situent essentiellement dans deux secteurs : sur le sud mosellan et la Woëvre. Marchés Le marché est stable. La vente de poissons vivants pour le repeuplement d’étang n’a pas évolué depuis une dizaine d’années. La vente sur digue en direct qui avait baissé ces dernières années commence à reprendre. Le marché d’alevins et celui du poisson vendu en direct au consommateur sont à développer. Débouchés Le débouché principal est la vente sur digue de poissons vivants à un pisciculteur-négociant. Il en existe 10 en Lorraine, dont une CUMA. Ces négociants revendent aux associations locales de pêche. Certains producteurs vendent en direct aux associations de pêche, mais ils sont assez peu nombreux. Un deuxième débouché (env. 7 % des ventes en Lorraine) est la vente directe au détail aux consommateurs. Types de produits Poissons frais entiers, vivants (90 % de la production) ou vidés. Les carpes, tanches, gardons, rotengles, brochets, perches sont les plus courants. Sandres, silures et écrevisses peuvent aussi être produits. CONTEXTE LORRAIN MARCHÉS et DÉBOUCHÉS CONDITION DE RÉUSSITE DU PROJET CHAMBRES D'AGRICULTURE LORRAINE Projet financé par Brochet Carpe Perche Sandre La pisciculture d’étang s’apparente plus à une culture qu’à un élevage. On dit que c’est une polyculture, car toutes les espèces de poissons élevées ensemble permettent une utilisation optimum du milieu. Ensemencer l'étang L’alevinage a lieu trois semaines environ après la mise en eau. Il existe deux périodes d’alevinage : l’automne et le printemps. L’alevinage se fait à partir d’alevins (grande disponibilité sur le marché en automne), de vésicules résorbées (alevins éclos depuis quelques jours) ou de fingerlings (plutôt au printemps). Le fond de pêche (invendu) est aussi remis dans l’étang pour le réensemencer. Fertiliser Pour améliorer la fertilité de l’étang, le pisciculteur peut le fertiliser par des engrais minéraux ou des fumures organiques (lisiers, fumiers). Pour cela, il peut réaliser une analyse d’eau qui lui indiquera la dureté carbonée, l’azote et le phosphore présents dans son milieu. Les quantités à apporter vont dépendre de la richesse de l’eau. Il faut veiller en particulier à ce que la quantité de calcium soit suffisante. On peut par exemple amener de la chaux sur l’étang à sec (+ effet désinfectant pour le fond). La fumure organique se met de Mars à Avril (3 t/ha en moyenne). Nourrir Le pisciculteur peut nourrir ses poissons par apport de nourriture tous les deux ou trois jours ou toutes les semaines pendant la période d’été. (Le poisson ne se nourrit pas en hiver). La nourriture apportée est soit des céréales concassées (blé, maïs, orge) ou un aliment formulé contenant des vitamines notamment pour les périodes critiques (au printemps au moment de la reproduction et alors que la température de l’eau augmente, ou le mois avant la pêche). L’aliment peut être distribué manuellement tous les deux ou trois jours, ou par un distributeur automatique. Entretenir Le faucardage consiste à couper les herbes et roseaux quand l’étang est en eau au début de l’été pour améliorer la circulation des poissons. Une autre solution est de faire des chenaux dans le fond de l’étang. Après une longue période de mise en eau, l’étang peut être mis à sec, et curé au bulldozer ou cultivé pendant une année de façon à re-minéraliser les vases. Vidanger La vidange a lieu tous les ans, ou tous les deux ou trois ans. Au delà de trois ans, on considère qu’il ne s’agit plus de pisciculture. Un intervalle de deux ans permet d’amortir les frais de pêche sur un plus long terme, ce qui est intéressant pour les petits étangs. Pêcher Pour vidanger, on ouvre la bonde : l’eau s’écoule à l’extérieur dans un ruisseau et des grilles retiennent le poisson. Un fossé creusé au milieu de l’étang (dit fossé de pêche) récupère les poissons : il suffit alors d’y passer manuellement un filet et d’évacuer le poisson au fur et à mesure dans des bassines. Trier le poisson et le transporter Le poisson peut être chargé directement dans des camions de transport ou peut être trié par espèces et par taille. Le poisson est pesé à la sortie de la table de tri dans des bassines de 25 à 30 kg. Les poissons peuvent alors être stockés dans des bassins de stockage. Le poisson peut être livré "sorti étang" ou "sorti réservoir", c’est-à-dire trié, stocké et dégorgé (minimum 48 h pour le dégorgeage). La deuxième solution offre moins de problèmes au transport et offre un prix plus intéressant. Cependant, le poisson perd jusqu’à 10 % de son poids lorsqu’il est dégorgé. Matériel nécessaire Filet, épuisette, bassines, éventuellement table de tri et bassins de stockage. La CUMA fournit le matériel et une partie de la main d’œuvre. Certains négociants peuvent fournir le matériel. INDICATEURS TECHNIQUES Référentiel Diversification : "Pisciculture d'étang" Chambres d'Agriculture de Lorraine 2005 – page 2 - Pour pouvoir vendre du poisson directement pour le repeuplement il faut être "établissement de pisciculture agréé pour le repeuplement". La demande de numéro d’agrément est à faire auprès des services vétérinaires de chaque département. (Idem pour faire soi-même le transport, en cas de livraison directe aux sociétés de pêche). Même si ce n’est pas obligatoire dans ce cas, certains négociants préfèrent acheter à ceux qui possèdent cet agrément. Pour la vente directe au consommateur, le producteur n’a pas besoin d’agrément particulier. - Pour tous les étangs créés après le 15 Avril 1829, la DDAF doit être destinataire d’une lettre d’information 15 jours avant la vidange. - Pour la création d’un étang, il faut adresser une demande à la DDAF, au service "Police de l’eau et de la pêche". En fonction des caractéristiques de l’étang (superficie, alimentation en eau, capacité de production, quantité commercialisée,…), la création est soumise à déclaration ou autorisation préfectorale. La FLAC peut vous aider à monter votre dossier de demande. - Pour ceux qui font de la découpe (éviscération) et de la transformation, un atelier aux normes est indispensable. - La TVA est de 5,5 % sur la vente. - Au bénéfice forfaitaire, le forfait diffère entre zones de plaine et de bois : environ 75 €/ha en zone de bois et 90 € /ha en zone de plaine. - Pour obtenir l'autorisation de tirer les cormorans, une demande nominative doit être faite au Préfet tous les ans. Main d'œuvre nécessaire Il est à noter que la pêche ne peut se faire qu’à plusieurs. On compte quatre personnes minimum en même temps pour être efficace. Aucune qualification spécifique n’est nécessaire, mais il faut avoir un minimum de force physique pour tirer le filet et porter les bassines de plus de 20 à 30 kg. La CUMA peut fournir de la main d’œuvre. Souvent, il est fait appel à de la main d’œuvre familiale. Répartition annuelle du temps de travail Pêche : se fait généralement à l’automne. (Peut avoir lieu au printemps.) 1/2 journée par hectare à plusieurs. Entretien : Si le pisciculteur fait des travaux suite à la pêche, il faut ajouter le temps de chaulage, d’entretien des digues, de tonte,… 1 à quelques jours. Nourrissage : 1 à 2 heures par semaine. Fertilisation : S’il y a épandage, il faut ajouter un temps de travail très variable en fonction de l’étang (configuration, profondeur, accès, mode d’épandage,…). Commercialisation : Si le pisciculteur fait de la vente au détail sur digue, il faut ajouter le temps de commercialisation : vente et publicité. 1 à 3 jours RÉGLEMENTATION MAIN D'OEUVRE Ré Référentiel Diversification : "Pisciculture d'étang" Chambres d'Agriculture de Lorraine 2005 – page 3 L'étang Son coût dépend du terrassement. A titre d’exemple, pour un étang de 70 ha, avec deux digues de 200 m. de long et le moine (organe de vidange = bonde + grilles + vannes), le coût était en 2002 de 21 000 €. Le moine seul coûte de 1 500 à 3 000 €. Le matériel Est d’un coût négligeable, d’environ 800 € (cuissardes, filet, bassines, épuisette,…) Le bassin de stockage En béton si le stockage dure moins d’une semaine, ou en terre sinon, son uploads/Societe et culture/ pisciculture 1 .pdf