Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

A c t e s d e s Assises nationales de la culture P o r t - a u - P r i n c e (2

A c t e s d e s Assises nationales de la culture P o r t - a u - P r i n c e (28, 29, 30 juillet 2011) T able des matières 1 Synthèse générale des Assises nationales de la culture 5 A. Introduction v v v v v v v v v v v v v v v 7 B. Synthèse générale v v v v v v v v v v v v v 8 C. Recommandations particulières par secteur v v v v v v 15 2 Discours d’ouverture 25 A. Le ministère de Culture et de la Communication v v v v v 27 B. L’Organisation Internationale de la Francophonie v v v v v 31 C. La Présidence v v v v v v v v v v v v v v 33 3 Les communications 35 A. Rèpriz : inventaire, protection et promotion du patrimoine musical et chorégraphique en Guadeloupe v v v v v v v v v 37 B. Financement des politiques et des industries culturelles dans l’espace francophone – le cas des fonds de garantie v v v v v v 42 C. Financement du cinéma au Québec v v v v v v v v 48 D. La dimension légale de la sauvegarde du patrimoine culturel v v 53 E. L’action du MICT en faveur du développement socioculturel dans les collectivités locales v v v v v v v v v v 62 F. L’intégration de la culture dans le système éducatif haïtien v v v 67 G. La problématique du livre et de la lecture en Haïti v v v v v 80 H. Les principaux projets de coopération v v v v v v v v 90 H.1 Coopération espagnole en Haïti (aecid), programme « Patrimoine et Développement » v v v v v 90 H.2 Les projets de la Coopération française v v v v v v 105 H.3 La coopération de l’ Union européenne / ARCADES (programme d’appui au renforcement de la culture et de l’art pour le développement économique et social) v v v v v v 116 I. Aménagement culturel du territoire : état des lieux v v v v 118 J. Programme d’investissement public 2010 – 2011 Axe : Le renforcement de l’identité nationale v v v v v v 124 v 3 v 4 Les rapports des tables de concertation 127 A. Le spectacle vivant v v v v v v v v v v v v 129 B. Les arts plastiques v v v v v v v v v v v v 135 C. La mode, le design et l'artisanat v v v v v v v v v 138 D. Les médias et l’audiovisuel v v v v v v v v v v 141 E. Le patrimoine immatériel v v v v v v v v v v v 145 F. Les organisations médiatrices de la culture v v v v v v 156 G. L’éducation culturelle et la formation des professionnels de la culture v v v v v 158 H. Le cadre légal de la culture v v v v v v v v v v 160 I. Les industries créatives – Le financement de la culture v v v 163 J. Le numérique v v v v v v v v v v v v v 166 5 Conclusion 173 6 Discours de clôture de la Ministre 180 7 Remerciements 183 8 Annexes 185 A. Rapports d’expertise non pris en compte dans le Document d’orientation v v v v v v v v v 187 A.1 Réflexion sur le cadre légal en vigueur dans le domaine de la culture en Haïti v v v v v v 187 A.2 L'Éducation artistique et culturelle v v v v v v v 193 B. Rapports, études et documents de référence sur la culture en Haïti 199 C. Document d’orientation en vue des Assises nationales de la culture v v v v v v v 201 1 Synthèse générale des Assises nationales de la culture v 6 v v 7 v A. Introduction L es 1es Assises nationales de la culture en Haïti ont eu lieu du 28 au 30 juillet 2011, au Karibe convention center à Pétion-Ville, à l’initiative du minis- tère de la Culture et de la Communication, sous la présidence de son titulaire Mme Josselyne Colimon Fethière, ministre a. i. de la Culture et de la Communication. Ce rendez-vous historique avait pour but d’impliquer l’ensemble des secteurs et des personnes concernées par les questions relatives au développement culturel et à la culture comme facteur, levier et dimension du développement économique et social, dans le cadre du PDNA, et plus généralement de la reconstruction du pays, afin de : v v identifier ce que devraient être les axes stratégiques prioritaires de la politique culturelle de l’État, et plus largement du service public de la culture ; v v obtenir un consensus collectif, en premier lieu, des artistes, professionnels et autres acteurs de la culture, sur les orientations, valeurs et principes du service public de la culture ; v v proposer des modalités d’intervention de l’État et du secteur privé les plus adaptées à une relance rapide et durable de l’éco- nomie de la culture. L’intérêt suscité par ces assises s’est avéré exceptionnel. Chaque jour, plus de 400 per- sonnes représentant les ministères concernés (Culture, Éducation nationale, Intérieur et Collectivités territoriales…), les institutions culturelles autonomes (ispan, DNL), les États et ONG partenaires du mcc (fondations [fokal, Culture et création, etc.], UE/Arcades, services culturels de coopération française, espagnole, Organisation Internationale de la Francophonie, Société de développement des entreprises culturelles du Québec), les structures culturelles et mouvements as- sociatifs des principales villes du pays (Cap, Gonaïves, Jérémie, Jacmel, Léogâne, etc.), les centres de ressources professionnels, les artistes, professionnels, pratiquants en amateurs, enseignants et étudiants, ont par- ticipé à 14 conférences et 10 tables rondes thématiques (spectacle vivant ; médias et audiovisuel ; arts plastiques ; patrimoine v 8 v immatériel ; mode, design et artisanat ; industries créatives et financement de la culture ; éducation culturelle et formation des professionnels de la culture ; cadre légal ; numérique ; organisations médiatrices de la culture) centrées sur les enjeux fonctionnels de la culture (conservation, création, produc- tion, diffusion, médiation, formation). Les débats extrêmement riches ont fait ressortir de très nombreuses idées qui ne sont pas toutes mentionnées dans la pré- sente synthèse mais figurent dans les actes des assises. La synthèse ne rend pas non plus compte des divergences de vues qui ont pu apparaître lors des débats et qui ont largement contribué à l’enrichir et à le faire avancer. Il s’agit plutôt de mettre en avant les préoccupations les plus significatives exprimées par les participants ainsi que les idées ou recommandations avancées pour mettre en place une politique et un système de la culture qui soient pertinents et viables. Il convient enfin de souligner l’exceptionnelle qualité de l’écoute, du partage, de la transpa- rence et du dialogue constructif qui a prévalu tout au long de ces journées et qui augure, de façon extrêmement convaincante, l’aptitude de la culture à induire de nouveaux rapports humains et sociaux en Haïti. B. Synthèse générale La culture comme vecteur de la cohésion sociale et de l’identité nationale, levier et dimension du développement économique et social L’ensemble des participants affirme avec force la place centrale de la culture dans la refondation de la société haïtienne et souhaite avec insistance que les valeurs culturelles, morales et spirituelles, à la fois universelles, et propres à la nation haïtienne comme la solidarité, le sens du travail, l’amour de la patrie et de la famille, soient véritablement reconnues comme autant de principes devant guider toute politique culturelle publique. En ce sens, la culture haïtienne dans toute la richesse et la diversité de ses composantes, manifestations et expressions artistiques, matérielles et immatérielles, doit être re- connue et considérée par tous et sa place réaffirmée concrètement dans l’ensemble du corps social haïtien, et plus singulièrement dans les divers domaines des arts et de la société. De manière générale, la culture doit être considérée à la fois comme un levier et une dimension du développement économique et social qui ne peut être soutenu durable- ment que par une nation de citoyens et citoyennes éduqués et cultivés, donc mieux armés pour répondre aux nombreux défis auxquels est confronté le pays. v 9 v Les participants insistent particulièrement sur le fait qu’une conscience culturelle et civique nouvelle doit pouvoir être forgée par la promotion et la démocratisation systématique de l’éducation artistique et culturelle non seulement au sein de l’École fondamentale, mais encore dans tous les sec- teurs professionnels, lieux d’apprentissage et de vie sociale et communautaire (monde rural, santé, tourisme, jeunesse et éducation populaire, lakou, milieu carcéral…). À cet égard, il convient d’accorder la plus haute considération aux pratiques culturelles tradi- tionnelles et populaires (patrimoine culturel immatériel), en ce qu’elles contribuent à la préservation de la mémoire, de la uploads/Societe et culture/actes-des-assises-nationales-de-la-culture-version-electronique-pdf.pdf