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EFFETS DU FATALISME ET DE L'EXPÉRIENCE D'ACCIDENTS SUR LA PERCEPTION DU RISQUE

EFFETS DU FATALISME ET DE L'EXPÉRIENCE D'ACCIDENTS SUR LA PERCEPTION DU RISQUE ET SUR LES COMPORTEMENTS DE SÉCURITÉ December 2013 Robert NGUEUTSA' et Dongo Rémi KOUABENAN Université de Grenoble 2, Laboratoire LIP/PC2S, Présentation par : Rebhi Amira Samaali Nour M2 Psychologie du Travail et GRH 1. FONDEMENTS THÉORIQUES ET PROBLÉMATIQUE 2. MÉTHODE 3. RÉSULTATS 4. DISCUSSION ET CONCLUSION Présentation L' étude examine le rôle des croyances fatalistes et de l'expérience d'accidents sur la perception des risques et sur les comportements de sécurité. Les résultats sont discutés à la lumière de l'approche de l'explication causale naïve de l'accident et confirme la nécessité de prendre en compte le point de vue des populations cibles, lors de la conception des mesures de prévention, afin de mieux susciter leur adhésion et de favoriser des comportements de sécurité durables. 1. Fondements théoriques et problématique L'approche de l'explication causale naïve de l'accident place les croyances de l'individu au centre de ces préoccupations. Les croyances fatalistes (Kouabenan, 1998 ; Norenzayan & Lee, 2010), les croyances de contrôle (White, Lehman, Hemphill, Mandel & Lehman, 2006), et les croyances au contrôle divin (Howsepian & Merluzzi, 2009) figurent parmi les formes de croyances les plus étudiées. Une étude sur les croyances fatalistes dans le domaine de la circulation routière (Kouabenan, 1998) montre que les individus fatalistes prennent des risques importants, soit parce qu'ils se disent qu'ils ne peuvent pas empêcher l'inévitable de se produire, soit parce qu'ils espèrent qu'en respectant certains rites, le danger sera écarté. Une autre étude, plus récente (Gonçalves, Da Silva, Lima & Melia, 2008), révèle que le nombre d'accidents subis par le passé est un bon prédicteur des comportements insécuritaires, mais prédit aussi des comportements sécuritaires. H1 : Les individus fatalistes aient une faible perception du risque, et des comportements moins sécuritaires comparés aux non fatalistes . H2 : Les individus qui ont une forte perception du risque auront des comportements plus sécuritaires que ceux qui ont une faible perception du risque . H3 : Un risque perçu faible et à des comportements moins sécuritaires chez les personnes qui ont subi plusieurs accidents comparés à ceux qui n'ont subi que quelques accidents. H4: le risque perçu sera faible, et les comportements moins sécuritaires, chez des personnes qui ont survécu à des accidents graves (ayant occasionné des blessures graves ou des morts) comparativement à celles qui ont subi des accidents moins graves (ayant fait des blessures légères ou n'ayant pas fait de mort) . Les Hypothèses L'échantillon de 525 usagers 53.3% de participants sont des victimes d'accidents de la circulation parmi lesquels 18.5% en ont vécu plusieurs, 26.4% qui ont occasionné des blessures graves et 28% sont des survivants d'accidents mortels. L'étude est réalisée au Cameroun, par un questionnaire avec trois échelles qui mesurent les croyances fatalistes , le risque perçu pour des situations de trafic dangereuses les comportements de sécurité , et des questions portant sur l'expérience d'accidents en tant que victime, le nombre d'accidents subis, la gravité des blessures et le nombre de morts dans les accidents subis La méthode 1. Variabilité du risque perçu et des comportements de sécurité en fonction des croyances fatalistes Nous voulons vérifier si le risque perçu et les comportements de sécurité varient en fonction des croyances fatalistes. L'analyse révèle que le risque perçu est significativement plus élevé chez les participants non fatalistes qu'il ne l'est chez les fatalistes. En outre, les comportements sont significativement plus sécuritaires chez les non fatalistes qu'ils ne le sont chez les fatalistes Conformément à nos attentes, les participants fatalistes ont une faible perception du risque et des comportements moins sécuritaires que les non fatalistes (H1). Résultats 2.Effet du risque perçu sur les comportements de sécurité 3. Variabilité du risque perçu et des comportements de sécurité suivant l'expérience d'accidents : Les résultats montrent que les comportements de sécurité varient avec le risque perçu donc les participants qui ont une forte perception du risque ont des comportements significativement plus sécuritaires que ceux qui ont une faible perception du risque . Les résultats révèlent que le risque perçu est significativement plus élevé chez les participants qui n'ont jamais été victimes d'un accident de la circulation qu'il ne l'est chez ceux qui en ont déjà été victimes. Mais les comportements de sécurité des deux groupes ne varient pas significativement. Résultats 4.Variabilité du risque perçu et des comportements de sécurité en fonction du nombre d'accidents subis risque perçu est élevé chez les participants ayant subi un seul accident et l'est plus chez les victimes de deux accidents , puis diminue chez les victimes de trois accidents pour devenir faible chez les victimes de plus de trois accidents .Par ailleurs,. Les comportements sont plus sécuritaires chez les victimes d'un seul accident Ils le sont un peu moins chez ceux qui ont subi deux accidents ou trois accidents et deviennent de moins en moins sécuritaires chez les victimes de plus de trois accidents le risque perçu et les comportements sécuritaires baissent chez les poly-accidentés comparés aux victimes d'un, de deux ou de trois accidents. Résultats On note une variation significative du risque perçu en fonction de la gravité des blessures dans les accidents subis: De même, le risque perçu varie très significativement suivant le nombre de morts enregistrés dans les accidents vécus. 5. Variabilité du risque perçu et des comportements de sécurité en fonction de la gravité des accidents subis. Le risque perçu est plus élevé chez les participants dont les accidents n'ont pas fait de blessures qu'il ne l'est chez ceux dont les accidents ont occasionné des blessures légères ou graves . Ainsi, le risque perçu est élevé chez les victimes d'accidents n'ayant pas fait de morts et l'est plus chez les survivants d'accidents ayant fait un mort , mais devient très faible chez les survivants d'accidents ayant fait plusieurs morts . Résultats Par ailleurs, la gravité des blessures dans les accidents subis affecte significativement les comportements de sécurité: En l'occurrence, les comportements sont sécuritaires chez les victimes d'accidents n'ayant pas fait de blessures et le sont plus chez les victimes d'accidents ayant fait de légères blessures . Mais les comportements sont de moins en moins sécuritaires chez les participants dont les accidents subis ont occasionné des blessures graves . De plus, les comportements de sécurité diminuent très significativement avec le nombre de morts dans les accidents vécus. Spécifiquement, les comportements sont sécuritaires chez les victimes d'accidents n'ayant pas fait de morts et le sont de moins en moins lorsque ces accidents ont fait un mort) ou plusieurs morts. Conformément à notre hypothèse (H4), le risque perçu est faible et les comportements sont moins sécuritaires chez des personnes qui ont survécu à des accidents graves (ayant occasionné des blessures graves ou des morts) comparativement à celles qui ont subi des accidents moins graves (ayant fait des blessures légères ou n'ayant pas fait de mort). Résultats L'individu recourt au fatalisme pour faire face au manque de connaissance et à la complexité de la situation à risque. Il se dispense ainsi des efforts cognitifs coûteux pour essayer d'analyser une situation à risque qui, selon la vision fataliste, finira par produire un accident Ce résultat va dans le sens des travaux qui montrent qu'un niveau de risque perçu élevé suscite des comportements sécuritaires (Van der Pligt, 1996) Conclusion et discussion Merci pour votre attention uploads/Societe et culture/effets-du-fatalisme-et-de-lexperience-daccidents-sur-la-perception-du-risque-et-sur-les-comportements-de-securite.pdf