Thèse: La tolérance zéro chez les jeunes permet de sauver des vies 1. La toléra

Thèse: La tolérance zéro chez les jeunes permet de sauver des vies 1. La tolérance zéro pour l’alcool chez les jeunes conducteurs n’est pas une question de politique mais une question de science et de statistique : conduire sous influence reste l’une des causes mortelles les plus importantes dans la circulation. Les projets du Ministre de la mobilité, François Bellot (MR), visant l’introduction de la tolérance zéro pour l’alcool chez les conducteurs inexpérimentés provoque une véritable levée de boucliers. La mesure est considérée comme stigmatisante et non fondée et enverrait un mauvais message. Pourtant, il existe suffisamment de preuves pour montrer que cette règle est sensée. Qu’elle est même nécessaire. Il est plutôt décourageant de constater qu’à chaque fois, nous devons le prouver. J’ai vraiment dû me retenir lorsque j’ai entendu les critiques formulées au sein de la commission de l’Infrastructure. C’est toujours le même refrain : le Ministre stigmatise les jeunes. Et de résumer la proposition par une seule phrase : « Vous êtes jeune, donc vous ne connaissez pas vos limites ». Mais de tels raisonnements ne tiennent pas la route : il ne s’agit pas d’une mesure visant à stigmatiser les jeunes mais bien d’une mesure visant à les protéger et à protéger les autres. Il ne s’agit pas non plus d’une mesure visant les jeunes au sens strict du mot, mais d’une mesure visant les conducteurs sans expérience de conduite. Ce sont effectivement souvent les jeunes, mais pas toujours. Les chiffres ne mentent pas : en 2014, quelque 117 jeunes âgés de 18 à 24 ans sont décédés dans un accident de la route. Par rapport au nombre de kilomètres parcourus, le nombre de morts parmi les jeunes est deux fois plus élevé que dans les autres catégories d’âge. C’est surtout la nuit et le week-end que de nombreux jeunes perdent la vie dans un accident de la circulation. Aussi ne rien entreprendre à ce niveau-là en matière de sécurité routière s’apparente à une grave négligence. Comportements à risques L’alcool est l’une des causes mortelles les plus importantes dans la circulation. L’alcool augmente considérablement le risque d’accident. Et chez les jeunes conducteurs inexpérimentés, l’alcool a un effet encore plus grand car ceux-ci réfléchissent encore trop souvent à leurs gestes et à leurs manœuvres lorsqu’ils sont au volant. Et même s’ils sont convaincus du contraire, la conduite n’est pas encore un automatisme chez eux. Les conducteurs expérimentés doivent moins réfléchir et agissent plus par réflexe dans des situations à risques. L’alcool et le manque d’expérience ne font pas bon ménage. En outre, la boisson fait que les jeunes ont plus tendance à adopter des comportements à risques. Un autre mythe à balayer est que « la mesure vise le mauvais groupe cible car ce sont les personnes âgées de plus de 40 et 50 ans qui souvent conduisent sous l’influence de l’alcool. » Tous les conducteurs, quelle que soit la catégorie d’âge à laquelle ils appartiennent, boivent plus ou moins de la même façon ; c’est ce qui ressort d’une mesure du comportement effectuée l’année dernière par l’IBSR lors de contrôles de la conduite sous l’influence de l’alcool, auprès de 10.000 conducteurs. Nécessité d’un plafond strict Raison de plus pour introduire rapidement cette mesure. Et de préférence aujourd’hui plutôt que demain. A l’échelle européenne, la Belgique est l’un des seuls pays à n’avoir aucune réglementation plus stricte pour les conducteurs inexpérimentés. Parmi les 28 pays européens, seule une poignée d’entre eux permettent encore aux conducteurs inexpérimentés de s’en tirer avec 0,5 pour mille. Or, il est prouvé scientifiquement que l’introduction d’un plafond plus strict pour les conducteurs inexpérimentés permet de réduire le nombre d’accidents, raison pour laquelle la plupart des pays ont introduit de telles mesures. Cette mesure devrait aussi s’inscrire dans le cadre d’un changement de mentalités qui est impératif dans notre pays. En Scandinavie, prendre le volant après avoir bu un verre d’alcool est vite considéré comme un délit par les proches. Il est donc essentiel de recadrer les normes sociales dans notre pays. Les conducteurs doivent prendre conscience que boire ou conduire, il faut choisir. Et vous donneriez la permission à ces jeunes conducteurs de s’installer trois ans plus tard au volant sous l’influence de l’alcool ? Sûrement pas. C’est pourtant ce que nous faisons avec le groupe qui présente le plus grand risque… pour eux et pour les autres. Pourtant, ce que l’on apprend quand on est jeune, on ne l’oublie jamais. Pourquoi ne pas introduire dès lors la tolérance zéro pour tous ? Idéalement, la tolérance zéro pour l’alcool pour tous les conducteurs devrait être adoptée. Mais en pratique, cette mesure n’est hélas pas réalisable actuellement. Pour la faire respecter, il faudrait que la police dispose de plus de ressources humaines et de moyens pour effectuer les contrôles car il y aurait effectivement beaucoup plus d’infractions que maintenant. Sans cette possibilité d’effectuer davantage de contrôle d’alcoolémie, l’introduction de la tolérance zéro pour tous n’a que peu de sens et pourrait même pâtir du fait qu’il y aurait moins de gros buveurs exclus de la circulation. La mesure proposée hier par le ministre Bellot avait déjà été annoncée lors des Etats généraux pour la sécurité routière en décembre dernier. Il ne s’agissait pas d’une question de politique mais d’une question scientifique et statistique. Il existe suffisamment de preuves pour dire que cette mesure aurait un effet bénéfique. Et le nombre de décès de jeunes dans un accident de la circulation nous oblige à agir rapidement. Si nous voulons limiter les risques, il n’y a aucune raison de ne pas introduire cette mesure. Situation-cause de passer à l’acte-mesures à prendre Il faut sauver le sport Jacques Vanhee, ancien président de la Ligue Royale Belge d’Athlétisme, ancien athlète international. Mis en ligne lundi 23 mai 2016, 12h21 2. Il est temps que les athlètes eux-mêmes se réveillent et se révoltent s’ils ne veulent pas voir le sport sombrer définitivement dans une anarchie où tous les coups sont permis en matière de dopage et de tricherie. Femke Van den Driessche et son « vélo dopé » é démasqués lors du dernier championnat du monde espoirs de cylo-cross. Raoul Mollet, ancien président du Comité Olympique Belge, me disait fin des années 60 : l’argent tue le sport, mais sans argent on ne fait malheureusement plus rien. Aujourd’hui, n’a-t-on pas atteint et dépassé déjà les limites du raisonnable sportif ? Le sport est un pur reflet de la société actuelle dont il décline toutes les outrances : salaires mirobolants de certains sportifs, corruption généralisée des dirigeants de plusieurs Fédérations sportives, tricherie à tous les niveaux de compétition, violence verbale et physique et enfin dopage d’Etat accepté et même autorisé. On croyait ce dernier freiné et certainement pas organisé systématiquement au niveau d’un pays, qui plus est la Russie. On croyait le phénomène noyé et rejeté dans les oubliettes de la chute du Mur de Berlin et la déchéance des ex-républiques soviétiques. Et voilà que surgit un espion venu du froid, Grégory Rodschenkov, ex-directeur du laboratoire d’analyses aux Jeux d’Hiver de Sotchi et maintenant installé bien au chaud en Californie. Le processus est tellement gros qu’on peut à peine y croire : forer un (petit ?) trou dans la paroi du laboratoire officiel des Jeux pour échanger, le soir venu, les échantillons d’urine prélevés dans la journée et les remplacer par des échantillons propres. La poire du coureur belge Michel Pollentier à l’étape mythique de l’Alpe d’Huez en 1978 est ainsi reléguée au rang de joyeuse blague belge. Le Kenya et la Russie étaient déjà pointés du doigt en 2015 dans un célèbre reportage de l’ARD (télévision allemande) pour les performances hors normes de leurs athlètes masculins et féminins en athlétisme. Par ailleurs, 31 nouveaux cas de dopage viennent d’être mis à jour grâce aux récentes techniques de contrôle sur les échantillons d’urine conservés depuis les Jeux de Pékin 2008. Certaines études démontreraient en outre que même pour des « repentis » la pratique passée du dopage continuerait à propulser leurs performances vers les sommets. En clair, l’accoutumance plus forte à l’effort resterait privilégiée longtemps après la prise de produits dopants. Justin Gatlin, plusieurs fois condamné, et LaShawn Merritt (concurrent régulier des Borlée) en seraient les parfaits exemples. Dopés un jour, dopés toujours. Alors, quand le président fraîchement élu de l’AEA (Association Européenne d’Athlétisme) Sven Arne Hansen décrète qu’il veut étudier attentivement tous les cas suspects de records même en remontant longtemps en arrière, il faut certainement approuver son idée. La mettre en pratique, c’est encore autre chose ! Mais à quoi servirait-il de conserver pendant 10 ans les échantillons de divers athlètes si l’on ne peut pas punir rétroactivement et durement ces mêmes athlètes une fois incriminés ? Ce ne serait que le juste début d’une véritable criminalisation du dopage. Avec comme pour Lance Armstrong la possibilité d’y ajouter des pénalisations financières. Car ce dopage endémique conduit également à toujours vouloir repousser les limites physiques du corps humain. Qui peut prétendre aujourd’hui que le sport professionnel pratiqué à uploads/Sports/ corpus-carte-blanche.pdf

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  • Publié le Jan 26, 2021
  • Catégorie Sports
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