CHARLOTTE LAMB Les blessures de la passion résumé A cause d'Antonia Livern, Dan

CHARLOTTE LAMB Les blessures de la passion résumé A cause d'Antonia Livern, Daniel a failli être condamné à plusieurs années de prison ; il a perdu la plupart de ses amis, et s'est retrouvé sans emploi. Difficile, en effet, de faire oublier que l'on a été accusé de tentative de viol, même lorsqu'on a, par la suite, été reconnu innocent... Depuis, Daniel n'a cessé d'en vouloir à Antonia. N'aurait- elle pu se montrer plus nuancée dans ses accusations, avouer qu'elle avait à peine vu son agresseur ? Certes, elle avait de bonnes raisons de penser qu'il s'agissait de lui - mais de là à l'affirmer! Cependant, lorsque, deux ans plus tard, il tombe par hasard nez à nez avec la jeune femme, la légitime rancœur de Daniel s'évanouit comme par enchantement. Et, tout comme le soir funeste de leur première rencontre, il se retrouve en proie à un désir foudroyant... chapitre 1 Daniel ! Eh, Daniel ! Stupéfait, Daniel Sullivan se retourna, cherchant d'où pouvait provenir l'appel; aveuglé par le soleil d'août, il scruta un moment la foule qui, comme lui, sortait de l'aéroport de Nice. Personne. La fatigue du voyage lui faisait entendre des voix... Il serra plus fort la poignée de sa valise, et reprit sa marche vers la station de taxis. — Daniel, attends-moi ! Cette fois, plus de doute possible. Il s'arrêta, posa sa valise ; quelqu'un courait derrière lui, une jeune femme vêtue à la garçonne, dont la silhouette élancée ne lui était pas inconnue. — Sarah ! Mais que fais-tu là, par exemple ! s'exclama-t-il en fronçant les sourcils. La jeune femme se jeta dans ses bras. — Tu pourrais m'embrasser, au moins ! On dirait que tu n'es pas content de me voir! — Si, mais... je m'attendais si peu à te trouver ici ! — Matthew m'a appelée ce matin pour me dire que tu arrivais par cet avion, expliqua Sarah, essoufflée, en levant vers lui son regard rieur. J'ai eu de la chance de t'apercevoir ! Je pensais arriver en retard, avec l'embouteillage monstre qu'il y avait sur l'autoroute ! Très raide, le visage sombre, Daniel se dégagea de l'étreinte de la jeune femme. Quelle erreur d'avoir parlé à leur éditeur commun, Matthew Clive, de son voyage à Nice... Et de lui avoir donné en plus l'heure de son arrivée ! — Tu m'aurais sûrement raté si mon avion n'était pas parti d'Heathrow avec une demi-heure de retard. Mais tu es à Nice, maintenant? Je te croyais sur la Riviera italienne ! — Oui, mais tout près de la frontière française. Je suis à Bordighera avec mes amis américains, Alex et Susan Holtner. Alex, tu sais, celui qui fait cette bande dessinée marrante sur les Indiens à New York... Le tipi au sommet du gratte-ciel, tu te souviens? Daniel fit la moue. — Moui. On ne peut pas dire que ça me fasse hurler de rire. — Moi, en tout cas, j'adore. Bref, ils ont une villa splendide à Bordighera, face à la mer, où ils viennent chaque été passer deux mois. Cela faisait des années qu'ils me proposaient de les rejoindre, mais j'avais toujours trop de travail. Ce coup-ci, je me suis quand même décidée. — Il fallait bien t'arrêter un peu. Tu as trop travaillé ces derniers temps. — T oi aussi, Daniel. Quelques semaines au soleil, tu vas voir, c'est le remède idéal à tous les maux. — Je sais. C'est pour cela que je suis ici. Comme il reprenait la direction de la station de taxis, elle glissa la main sous son bras, et lui emboîta le pas. Aussitôt, Daniel se libéra et plongea la main dans la poche de sa veste où il pécha une paire de lunettes noires. Simple prétexte pour se dégager de cette présence envahissante ; pourvu qu'elle comprenne ! Mais Sarah était du genre accrocheuse. — Jamais tu ne te détendras vraiment, dans un hôtel de Nice. Il y a un monde fou, un bruit incessant... Viens avec moi à Bordighera ! C'est Alex et Susan qui le proposent : depuis que je leur ai parlé de toi, ils meurent d'envie de te rencontrer. — Très gentil de leur part, répondit Daniel entre ses dents. Mais c'est impossible : j'ai réservé une chambre, je ne peux pas annuler comme ça. — Ne sois pas bête, voyons ! Elle sera relouée en cinq minutes, ta chambre, avec le monde qui cherche à se loger ici ! Et la villa de Bordighera est tellement plus confortable que n'importe quel hôtel... Par l'autoroute, on y est en moins de trois heures. Viens, je te dis, nous téléphonerons de là- bas pour annuler ta réservation, c'est tout simple. Et voilà qu'elle recommençait! Typique! Une femme autoritaire ne pouvait pas s'empêcher de régenter le monde. Depuis qu'ils avaient commencé à travailler ensemble, elle se comportait ainsi avec lui, ordonnant, décidant, organisant tout à sa place. A croire qu'elle se sentait investie d'une mission auprès de lui. D'accord, il s'était laissé faire. Il admirait trop Sarah Cunningham pour oser lui résister. A vingt-huit ans, elle était déjà l'auteur de plusieurs romans à succès, et depuis le début, fan inconditionnel, Daniel suivait avec passion sa carrière flamboyante. Quel émoi, lorsque, s'étant mise à écrire pour les enfants, elle l'avait choisi pour illustrateur ! Ses livres lui ressemblaient : originaux, pleins de sensibilité, intelligents. C'était vraiment un personnage fascinant, débordant d'enthousiasme et d'énergie. Mais une énergie qui, à la longue, se révélait envahissante ; or Daniel n'avait plus envie qu'une femme se mêle de ses affaires. — Tu m'excuseras auprès de tes amis, dit-il après quelques secondes de silence, mais je me reposerai mieux à l'hôtel. Rien qu'à l'idée de parler de la pluie et du beau temps avec des gens que je ne connais pas, j'ai envie de bâiller. — Tu as tort, commença Sarah d'un ton convaincu. Tu devrais... — « Tu devrais, tu devrais», tu n'as que ce mot à la bouche ! tonna soudain Daniel, perdant définitivement patience. Par pitié, cesse de vouloir régenter mon existence ! Sarah s'arrêta, stupéfaite, et leva vers lui ce visage qu'on ne pouvait oublier; elle n'était pas d'une très grande beauté, mais ses traits possédaient une mobilité, une expressivité extraordinaires. — Excuse-moi, murmura-t-elle. Je ne cherchais pas à te forcer la main... — C'est bien l'impression que tu donnais, pourtant! J'ai besoin d'être tranquille, tu comprends? Ils avaient atteint la station de taxis, et Daniel prit sa place dans la longue file des voyageurs qui attendaient avec leurs bagages. Quand Sarah se déciderait-elle enfin à le laisser? Elle le regardait gravement, et il réprima à grand- peine un soupir exaspéré. — Daniel... Matthew m'a dit, pour Cécilia. Je suis vraiment désolée. Il ne manquait plus que ça ! Daniel tourna vers son interlocutrice un regard furibond. — De quoi se mêle Matthew ? Ils avaient déjeuné ensemble le lendemain du jour où Cécilia avait rompu leurs fiançailles, et, malheureux, incapable de penser à autre chose, Daniel s'était longuement confié à l'oreille attentive de son éditeur. Malgré le réconfort qu'il en avait éprouvé sur le coup, il regrettait à présent de s'être laissé aller ainsi. — J'imagine que tes copains sont au courant, et que c'est à mon infortune que je dois leur gentillesse? Qu'ils gardent leur sympathie, et toi la tienne. Je ne suis pas le premier qu'une femme abandonne, pas le dernier non plus, et je n'en mourrai pas. — Je le sais bien, Daniel, répliqua Sarah d'une voix apaisante qui lui porta immédiatement sur les nerfs. Je voulais simplement te dire que, si tu avais envie d'en parler... — Non. Tu comprendras, j'espère, que je préfère éviter ce sujet. Il pensait sans cesse à Cécilia, mais ne supportait pas de parler d'elle. Combien de temps encore durerait cette souffrance qui ne le quittait pas, l'empêchait de dormir? Impossible à dire. Il n'y avait aucun remède pour ce genre de douleur, hélas... — Ça va durer trois heures, avec ce monde, remarqua soudain Sarah en désignant du menton la file des gens qui attendaient un taxi. Laisse-moi au moins t'accompagner à ton hôtel. Il eut une seconde d'hésitation; avec Sarah, c'était l'erreur à ne pas commettre. — Allez, viens ! Glissant une main sous son bras, elle l'entraîna vers le parking où attendait sa Fiat rouge. — D'accord. A une condition : que tu ne poses pas de questions. — Je te jure que je ne prononcerai même pas le nom de Cécilia. Il la foudroya du regard. Entendre ces trois syllabes lui faisait l'effet d'un coup de couteau en plein cœur. Cécilia. Comment avait-elle pu lui faire une chose pareille ? Lorsqu'il était plus jeune, il n'avait jamais eu le moindre problème pour séduire les femmes. Sportif, élégant, doté d'un visage avenant, il était souvent qualifié d'irrésistible. Comme, de surcroît, il était gai, plein d'humour, et prenait toujours le bon côté des choses, l'existence n'avait été qu'un jeu pour lui; jusqu'à ce qu'il rencontre Cécilia Friedland, et tombe uploads/Voyage/ les-blessures-de-la-passion-by-lamb-charlotte.pdf

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  • Publié le Jui 11, 2022
  • Catégorie Travel / Voayage
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