Devoir de controle n01 francais 3eme math 2011 2012 mme taieb fatma 1

Texte VOYAGE AU CONGO Bangassou octobre Je n'ai pu trouver le temps de rien noter ces derniers jours Le pays a changé d'aspect De très étranges mamelons mouvementent la plaine sortes de collines basses régulièrement arrondies dômes que M Bouvet nous dit formés par d'anciennes termitières Et je ne vois point quelle autre explication donner à ces soulèvements du sol Mais ce qui me surprend c'est de ne voir dans toute la contrée aucune termitière monumentale récente celles immenses dont ont pu se former ces tumulus doivent désertées depuis longtemps vraisemblablement être vieilles de plusieurs siècles l'action des pluies n'a pu que très lentement désagréger ces sortes de ch? teaux forts ou de cathédrales aux murs quasi verticaux et durs comme de la brique que j'admirais dans la forêt des environs d'Eala Ou bien est-ce là l' ?uvre de termites d'une race di ?érente Et ces termitières ont-elles été de tout temps arrondies Toutes pourtant semblent déshabitées depuis longtemps Pourquoi Il semble qu'une autre race de termites à petites constructions soit ici venue occuper le sol à la place des termites monumentaux Tout le long de la route sur un parcours de cinquante kilomètres suite presque ininterrompue de villages et de cultures des plus variées céaras riz mil ma? s ricin manioc coton sésame café taro grand arum aux rhizomes comestibles palmiers à huile et bananiers Des deux côtés bordée de citronnelles la route semble une allée de parc Et cachée à demi dans le feuillage tous les trente mètres environ une hutte de roseaux en forme de casque à pointe Ces citésjardins étalées le long de la route forment un décor sans épaisseur La race qui les habite et les surpeuple n'est pas très belle soumise depuis deux ans seulement elle vivait éparse dans la brousse les vieux demeurent farouches accroupis à la manière des macaques c'est à peine s'ils regardent passer la voiture l'on n'obtient d'eux aucun salut Par contre les femmes accourent secouant et brinquebalant leurs balloches ? Le nous avons couché à vingt kilomètres de Mobaye o? nous préférions ne pas arriver à la nuit Devant le g? te d'étape de Moussareu ahurissant tam- tam d'abord à la clarté de photophores tenus à bras tendus par nos boys puis au clair de la pleine lune D'admirables chants alternés rythment soutiennent et tempèrent l'enthousiasme et la frénésie du pandémonium Je n'ai rien vu de plus déconcertant de plus sauvage Une sorte de symphonie s'organise ch ?ur d'enfants et soliste la ?n de chaque phrase du soliste se fond dans la reprise du ch ?ur Hélas Notre temps est compté Nous devrons repartir avant le jour Le au petit matin nous ne quittons ce poste qu'avec l'espoir d'y revenir dans quelques mois à notre retour d'Archambault L'aube argentée se mêle au clair de lune Le pays devient accidenté collines rocheuses de cent à cent cinquante mètres de haut que contourne la route Nous arrivons à Mobaye vers dix heures André Gide Voyage au Congo dans Journal souvenirs -

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