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La classicisme francaise LA BIBLIOTHÈQUE ESSENTIELLE Le classicisme français au XVIIe siècle Voltaire appelait le siècle de Louis XIV le courant littéraire français qui se donnait comme idéal l ? imitation des auteurs gréco-latins surnommés pompeusement l

LA BIBLIOTHÈQUE ESSENTIELLE Le classicisme français au XVIIe siècle Voltaire appelait le siècle de Louis XIV le courant littéraire français qui se donnait comme idéal l ? imitation des auteurs gréco-latins surnommés pompeusement les Anciens Pour se souvenir de ces auteurs les vieux professeurs de français avaient coutume de réciter ce petit poème à leurs élèves La Racine de La Bruyère Boit-l ? eau de La Fontaine Molière sur laquelle est perchée une Corneille de Bossuet appartenant à Mme de Sévigné ? L ? idéal ?classique ? Au XVIIe siècle l ? honnête homme se doit de posséder la seule vraie noblesse celle du c ?ur L ? écrivain classique est un honnête homme qui doit remplir un double but plaire aux honnêtes gens et les instruire En e ?et il est interdit de di ?amer la religion les m ?urs ou les a ?aires d ? État Louis XIV protège les écrivains en leur distribuant des rentes ou des bourses mais les imprimeurs doivent recevoir une autorisation du chancelier du Roi avant de pouvoir éditer un livre À cette époque écrire de même que peindre dessiner ou sculpter s ? apprend par un enseignement strict qui respecte des règles dé nies par Nicolas Boileau les auteurs de l ? Antiquité Ainsi la tragédie classique doit respecter trois unités le lieu l ? action et le jour À cette cohésion s ? ajoute une composition formelle puisqu ? une tragédie comporte cinq actes écrits en alexandrins Une pièce ne représente obligatoirement que des événements qui se déroulent dans une journée et un roman sur un an Sur scène pas de fantaisie ni d ? excentricité tout doit para? tre vraisemblable et rien ne doit choquer le spectateur La ?tragédie ?et ?la ?comédie Toutefois ces règles strictes n ? empêchent pas les auteurs d ? af rmer leur di ?érence Ainsi bien loin des héros grecs Corneille dans le Cid transporte son lecteur en Espagne avec des envolées lyriques qui font oublier la régularité des phrases rédigées en alexandrins Racine dans Phèdre nous invite à la passion des sentiments o? les personnages sont toujours emportés par l ? amour qui bouscule tout et conduit à la n tragique des héros Molière dé- DR CLe classicisme français au XVIIe siècle sire dans ces comédies peindre d ? après nature les m ?urs contemporaines ? de la Cour de la bourgeoisie parisienne ou provinciale En il devient le fournisseur des divertissements royaux mais lorsqu ? il dénonce les excès des ligues religieuses dans Tartu ?e ou de la fausse dévotion dans Dom Juan et Le Misanthrope il s ? attire les foudres du clergé qui obtient du roi que ces pièces se jouent en privé Molière rédige alors des comédies d ? intrigue Les Fourberies de Scapin ou L ? Avare o? les situations cocasses s ? entremêlent et emportent le spectateur dans un magni que tourbillon La ?peinture ?des ?m ?urs Au XVIIe siècle la fable et la satire oubliées depuis les