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Apprentissage lecture et dyslexie apport de science cognitives sprenger

Apprentissage de la Lecture et Dyslexie L ? apport des Sciences Cognitives Liliane Sprenger-Charolles Liliane Sprenger-Charolles est directeur de recherche au CNRS Responsable de l ? équipe Aspects Cognitifs de la Litéracie du LEAPLE Laboratoire d ? Etudes sur l ? Acquisition et la Pathologie du Langage chez l ? Enfant CNRS -Université René Descartes elle dirige avec Willy Serniclaes plusieurs projets de recherche incluant des chercheurs de di ?érentes disciplines Linguistique Phonétique Psychologie et Neuro-sciences et a publié de nombreux ouvrages et articles sur ces questions On entend parfois dire mon enfant est dyslexique il fait des fautes d ? orthographe ou encore il inverse des lettres voire il ne parle pas bien Pour éviter que le terme dyslexie ne devienne le fourre-tout de l ? échec scolaire il faut tout d ? abord savoir de qui on parle c ? est-àdire quels sont les enfants dont on peut dire qu ? ils sont dyslexiques Il faut également savoir de quoi on parle en l ? occurrence avoir une idée précise de ce que savoir lire et apprendre à lire signi ?ent Il n ? y a pas de dyslexiques Souvent on parle de dyslexie dès qu ? un enfant présente des di ?cultés d ? apprentissage de la lecture Or ces di ?cultés peuvent avoir des origines diverses Elles peuvent être dues à une mauvaise ma? trise de la langue à un environnement social peu stimulant ou à une scolarisation non assidue De même si l ? enfant sou ?re de troubles psychologiques graves ou encore d ? un dé ?cit intellectuel il risque de ne pas bien apprendre à lire C ? est également le cas s ? il a de problèmes sévères de vision mais aussi d ? audition En e ?et les enfants sourds n ? apprennent pas bien à lire ce qui indique que contrairement à une idée reçue la lecture n ? est pas uniquement une activité visuelle C ? est seulement face à un dé ?cit sévère d ? apprentissage de la lecture et après avoir éliminé les causes potentielles d ? échec évoquées que l ? on peut parler de dyslexie Les enfants qui ont des di ?cultés de lecture ne sont donc pas tous des dyslexiques Dans la mesure o? on ne dispose d ? aucune enquête épidémiologique il est impossible de dire quel est exactement le pourcentage des dyslexiques On avance le plus souvent un chi ?re autour de c ? est-à- dire environ un enfant par classe dont de cas sévères Les automatismes de la lecture Pour parler de di ?cultés d ? apprentissage de la lecture il faut également savoir ce qui est spéci ?que à cet apprentissage et plus généralement à l ? acte de lire La compréhension d ? un texte ?nalité de la lecture dépend à la fois du niveau de compréhension orale et de la ma? trise de mécanismes spéci ?ques à la lecture Pour imaginer ce que sont ces mécanismes on peut