Les theories de la connaissance

LES THÉORIES DE LA CONNAISSANCE C CQue sais-je LES THEORIES DE LA CON NAISSANCE Jean-Michel Besnier Troisième édition mise à jour ' mille CÀ lire également en Que sais-je H ervé Barreau L 'épistémologie n Sylvain Auroux L a philosophie du langage n D ominique Lecourt La philosophie des sciences n Michèle Kail L'acquisition du langage n Michel Fayol L 'acquisition du nombre n Michel Fayol L 'acquisition de l'écrit n ISBN - - - - ISSN - Dépôt légal - ' édition ? édition mise à jour août ? Presses U niversitaires de France avenue Reille Paris CAvant-propos Pour forger il faut un marteau et pour avoir un marteau il faut le fabriquer Ce pourquoi on a besoin d'un autre marteau ? Spinoza voulait réformer l'entendement pour qu'il comprenne les choses facilement sans erreur et le mieux possible ? mais il ne croyait pas dans les vertus d'une théorie de la connaissance se présentant comme l'inventaire raisonné des instruments nécessaires pour conna? tre La bonne méthode consistait pour lui en une autoré exion de la connaissance en acte comme on prouve le mouvement en marchant on édi ?e la science en connaissant en forgeant progressivement ses outils et non pas parce qu'on applique des méthodes qui supposeraient la connaissance déjà acquise Soucieuse d'éviter la recherche à l'in ?ni des moyens de conna? tre l'argumentation de Spinoza n'a cependant pas empêché que la connaissance soit apparue comme un problème exigeant des théories Aujourd'hui de nombreux philosophes et hommes de science considèrent même comme étant de première urgence la t? che d'élaborer une connaissance de la connaissance ? Leurs raisons méritent d'être brièvement examinées La première occurrence d'un mot dé ?ni dans le glossaire est suivie d'un astérisque CLe mobile le plus immédiat qui nourrit l'enquête épistémologique résulte de la prise de conscience accrue de nos ignorances Tout se passe comme si l'étendue de notre savoir jetait une ombre grandissante sur les objets auxquels s'appliquent nos facultés de conna? tre Plus nous savons et plus nous découvrons combien nous ignorons Personne ne croit plus comme lord Kelvin au XIXe siècle à l'achèvement prochain des sciences physiques et l'on tend même à se résigner à ce que nous demeurent voilées les - premières secondes de l'univers S'e ?or- pceorurdqeuocoi mnopuresnedrrreonpso uprqouuorqi unooi unsonsocuosnntraoi msspanocness semblent ainsi a ?ectées d'une indélébile tache aveugle ? telle est l'ambition initiale des théories de la connaissance contemporaines des grandes découvertes scienti ?ques Ignorance n'est pas innocence et les hommes de science le savent bien Les tiendrait-on autrement pour responsables des désordres que les applications de leurs travaux peuvent provoquer L'accusation qu'on leur porte d'être des apprentis sorciers ? traduit la conviction populaire qu'un savoir vrai et entier apporterait le bien tandis que leur demiscience serait grosse de tous les dég? ts En ce début de XXIe siècle la ré exion sur les mécanismes qui engendrent les connaissances prend parfois la forme d'une autocritique comment la science a-t-elle pu se rendre complice de tant d'horreurs Le XVIIIe

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