Master Audit et Gouvernance du Développement Humain Audit des Collectivités Loc

Master Audit et Gouvernance du Développement Humain Audit des Collectivités Locales Exposé sur : Le Contrôle de l’exécution budgétaire Réalisé par : Encadré par : Imane AANIBER Pr.ANWAR Naïma LHOUSSAINI Salah BOUFETASS Sanaa KHALIL Yousra JABAR Année universitaire : 2008 / 2009 1 Sommaire Introduction...........................................................................................................................................4 Partie I : Le contrôle de l’exécution budgétaire.....................................................................................6 Section I : Le contrôle de la régularité...................................................................................................6 Paragraphe I : Le contrôle administratif...............................................................................................6 I- Le contrôle des ordonnateurs et des receveurs par les organes de l’administration centrale :.......6 A- Le contrôle du ministère de l’intérieur :........................................................................................6 1- L’obligation d’équilibre :.............................................................................................................6 2- Inscription des dépenses obligatoires :....................................................................................6 3- Les contrôles des inspections du ministère d’intérieur : IGAT et IGFL......................................7 1-L’IGAT :........................................................................................................................................7 2- L’IGFL :........................................................................................................................................7 B- Le contrôle du Ministère des finances :........................................................................................8 1- L’Inspection Générale des Finances (IGF) :...............................................................................9 2- Le contrôle hiérarchique :........................................................................................................10 II- Le contrôle de la gestion des ordonnateurs par un organe déconcentré :.....................................11 A - Le contrôle de le régularité de la perception et de la créance :................................................11 B- Le contrôle des engagements de dépenses (le C.E.D) :...............................................................12 C- le contrôle du comptable public :...............................................................................................14 D-Le contrôle de gestion des ordonnateurs par les receveurs :......................................................15 Paragraphe II : Le contrôle juridictionnel............................................................................................17 I- Le contrôle de la Cour des comptes :................................................................................................17 II- Le contrôle des Cours régionales des comptes :..............................................................................19 III- L’institution du juge administratif :................................................................................................21 Partie II : Le contrôle politique et le contrôle de l’opportunité..........................................................22 Paragraphe I- Le contrôle politique.....................................................................................................22 a-Le contrôle par les citoyens :.......................................................................................................22 b-Le contrôle par les élus :...............................................................................................................22 Paragraphe II- Le contrôle de l’opportunité........................................................................................23 2 I - L’étendue du contrôle d’opportunité...............................................................................................23 1-Le veto budgétaire :......................................................................................................................24 2-Le pouvoir de substitution :..........................................................................................................24 II : La portée du contrôle d’opportunité...............................................................................................24 a-La portée économique et sociale du contrôle d’opportunité......................................................24 b-La portée politique du contrôle d’opportunité............................................................................25 Partie III : Les limites du contrôle de l’exécution budgétaire..............................................................25 I- Les limites du contrôle de l’exécution budgétaire:...........................................................................25 A- Inefficience d'un contrôle politique :...........................................................................................26 B- Un contrôle de tutelle largement critiqué:..................................................................................26 C- L'étendue des contrôles a priori :................................................................................................26 D- Un contrôle sur les personnes très limité :..................................................................................26 E- Le contrôle externe :....................................................................................................................27 II- Une nouvelle approche pour le système de contrôle.....................................................................27 A- de l'audit des C.L :........................................................................................................................27 B- La question de l'autonomie :.....................................................................................................28 Conclusion............................................................................................................................................29 Bibliographie........................................................................................................................................30 3 Introduction Le respect de la légalité est en effet, la base de l’Etat de droit qui régit les rapports des citoyens avec l’administration. Dans notre État décentralisé, il contribue également à garantir l’équilibre des pouvoirs entre l’État et les collectivités territoriales. Le contrôle systémique, l’un des objectifs de cette politique, vise à assurer le pilotage et la coordination d’ensembles hétérogènes, au sein desquels chaque élément ne jouit que d’une autonomie relative dans la mesure où il est en relation d’interdépendance avec les autres. L’hypothèse y est faite, pour être performant et cohérent un système doit être géré tant au niveau de chacune de ses composantes que dans la totalité formée par celles-ci. Les organes de contrôle doivent veiller à ce que l’institution concernée soit en mesure de fonctionner en harmonie avec son environnement, et qu’elle puisse s’adapter à tout moment aux fluctuations qui peuvent intervenir. Défini généralement comme un ensemble cohérent de systèmes et de procédures ayant pour objectif de garantir la bonne gestion des deniers publics, le contrôle revêt une importance primordiale dans un contexte de plus en plus caractérisé par une rareté des ressources ; cette rareté étant 4 particulièrement ressentie s’agissant des collectivités publiques locales. En effet, plusieurs d’entres elles n’arrivent pas encore à s’acquitter convenablement de leur mission. Confier la gestion ou le maniement des deniers publics ou des deniers réglementés à une personne ou à un organisme nécessite la mise en place de procédures de contrôle exercé par différents organes de nature administratives, juridictionnelles et parlementaires. Certes, si certains organes sont des institutions essentiellement de contrôle des finances publiques, pour d’autre cette tâche n’est qu’une des nombreuses missions confiées par les textes de création. De même que si certains organes de contrôle sont considérés comme des institutions supérieures de contrôle des finances publiques, d’autres, en raison du champ de leur intervention, n’ont pas cette caractéristique. L’exécution des budgets des collectivités locales « demeure le champ propice des irrégularités volontaires ou involontaires, directes ou indirectes sur les deniers publics ». Et « il faut une naïveté angélique pour supposer que les collectivités locales sont plus soucieuses de légalité et de bonne gestion en ce 5 domaine qu’en d’autres. La réalité est certainement plus nuancée et renvoie aux difficultés du contrôle de la matière ». Ce qui légitime le besoin d’un contrôle budgétaire tendant à enrayer ces irrégularités afin de prémunir les fonds publics. D’autant plus, que la réalisation d’une politique de développement à moyen ou long terme resterait illusoire sans un contrôle étroit de l’activité financière et économique de l’État. Il serait intéressent de distinguer les différents contrôles des finances locales, d’une part et les limites de ces contrôles d’une autre part. 6 Partie I : Le contrôle de l’exécution budgétaire Section I : Le contrôle de la régularité Paragraphe I : Le contrôle administratif I- Le contrôle des ordonnateurs et des receveurs par les organes de l’administration centrale : L’administration centrale est représentée sur le plan local ; par les organes qui relèvent du ministère de l’intérieur et ceux qui relèvent du ministère des finances. A- Le contrôle du ministère de l’intérieur : L’autorité de tutelle, exerce un contrôle de régularité budgétaire, qui vise à faire respecter les prescriptions budgétaires prévues par la loi, et à garantir une saine gestion financière évitant tout déficit et protégeant les droits des créanciers. Ce contrôle porte sur l’obligation d’équilibre d’une part et sur l’inscription des dépenses obligatoires d’autre part. 1- L’obligation d’équilibre : Le dahir relatif à l’organisation des finances locales ; précise dans son article n°5 que le budget communal doit être équilibré dans chacune de ses deux parties. Ainsi recettes et dépenses ; elles doivent être évaluées de manière sincère et équilibrée. En cas de défaillance ; l’autorité de tutelle veille au rétablissement de l’équilibre financier soit : * Par la réduction ou la suppression d’une dépense qui n’est pas obligatoire. * Par la création d’une recette supplémentaire. Ce pouvoir de redressement est un moyen puissant entre les mains de l’administration centrale. 2- Inscription des dépenses obligatoires : Une dépense obligatoire est une dépense que la loi impose de prévoir dans le budget. Ainsi l’article n°22 du dahir relatif à l’organisation financière des collectivités locales, énumère de manière limitative, 14 dépenses obligatoires pour les budgets communaux. 7 Ces dépenses obligatoires peuvent être classées en trois grandes catégories : * Des dépenses d’intérêt communal, * Des dépenses d’intérêt national, * Des dépenses dans l’intérêt des tiers. Cependant, la notion de dépenses obligatoires est intimement liée à la décentralisation. Elle est la « garantie du maintien du caractère étatique de la collectivité locale», qui se traduit par des dépenses beaucoup plus d’intérêt national, que local, mises à la charge de la collectivité locale. 3- Les contrôles des inspections du ministère d’intérieur : IGAT et IGFL 1-L’IGAT : Le corps de l’inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) fut institué au sein du ministère de l’intérieur par décret n°2-94-10 du 16 juin 1994. Sa mission consiste au contrôle et à la vérification de la gestion administrative, technique et comptable des services relevant du ministère de l’intérieur, des collectivités locales et de leurs groupements. Elle peut également, selon l’article 6 du décret de création, être chargée de tout mission d’étude ou de réflexion. Le ministre de l‘intérieur fixe son programme des travaux d’inspection, sur proposition de l’inspecteur général, qui assure la fonction de la gestion et de la coordination des services de l’inspection générale. Dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, les inspecteurs reçoivent des lettres de mission signées par le ministre de l’intérieur. A l’issue de celle-ci, ils rendent compte individuellement de leurs inspections ou de leurs missions, par des rapports écrits. 2- L’IGFL : Rattachée récemment à l’IGAT, l’IGFL effectue à la fois un contrôle de la régularité, un contrôle de l’opportunité et surtout un contrôle de la matérialité. Le champ d’intervention de l’inspection s’exerce sur toutes les collectivités locales et leurs groupements, et les organismes ou sociétés dont le capital appartient en totalité ou en partie aux collectivités locales ou à leurs groupements. 8 En outre, le contrôle doit englober toute entité bénéficiant d’un prêt, d’une garantie ou d’une subvention de la part des organismes susvisés. Autrement dit, l’inspection doit concerner tous les ordonnateurs, tous les comptables, tous les régisseurs des entités locales et leurs préposés. Le contrôle doit être au moins annuel pour chaque poste. Une liste mensuelle de ces postes à vérifier est arrêtée sur proposition de l’inspecteur générale des finances locales. L’inspection est effectuée par une brigade de vérification composée d’un chef de mission et de deux inspecteurs. L’inspection de chaque poste donne lieu à l’établissement d’un rapport de vérification, où sont consignés les errements décelés, les recommandations et les suggestions des inspecteurs. Au cas où des faits graves venaient à être découverts alors de uploads/s1/ controle-de-l-x27-execution-budgetaire.pdf

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  • Publié le Jul 19, 2021
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