LE RECUEIL GENERAL DES INSCRIPTIONS LATINES Digitized by the Internet Archive i

LE RECUEIL GENERAL DES INSCRIPTIONS LATINES Digitized by the Internet Archive in 2011 witii funding from University of Toronto http://www.arcliive.org/details/lerecueilgnrOOwalt ^1. LE RECUEIL GENERAL DES INSCRIPTIONS LATINES (corpus inscriptionum latinarum) L'ÉPIGRAPHIE LATINE DEPUIS 50 ANS PAR J. P. WALTZING ROFESSEUR DE RHETORIQUE LATINE A l'aTHÉNÉE ROYAL DE LIEGE Summa sequar fastigia rerum. Lapides docebunt vos quod a magistris vestris non discetis. ^ # ^ u Ottawa LOUVAIN, CHARLES PEETERS, libraire-éditeur, 20, rue de Namur, 20. n/ 1892. ,^^UVB1B c/^^^/S- TABLE DES MATIÈRES. Avant-propos........ Chapitre I. Nécessité d'un Corpus inscr. latinarum . § 1. Utilité de l'épigraphie latine § 2. Etat de l'épigraphie latine avant le Corpus . Chapitre II. Projets antérieurs au Corpus de Berlin Séguier, Carcano, Krllermann et Sarti ; projet Chapitre III. Le Corpus I. L. de l'Académie de Berlin § 1 . Période préparatoire . § 2. Les collaborateurs de Th. Mommsen § 3. Economie générale du Corpus . a) Inscriptions admises b) Recherche des inscriptions c) Critique et constitution du texte d) Classement des inscriptions et Notices Chapitre IV. Histoire et analyse des différents volumes Etat de la publication VOLUMEN I , . . II . . . III . IV . . . » V . . . 6 V VI . . . VII . VIII . IX . . . X . . . XI . . . XII . XIII . XIV . XV . Suppléments et Compléments du Conclusion .... Liste des auteurs cités Corpus du Corpus et Maffei français 7 9 10 16 32 49 49 55 77 77 82 84 98 103 103 108 110 114 116 117 122 124 129 129 132 132 135 141 142 145 148 150 AVANT-PROPOS. Les gens du métier ne trouveront dans ces pages rien qu'ils ne connaissent déjà. Ce n'est pas à eux que nous nous adres- sons, mais bien aux profanes désireux de connaître l'une des plus grandioses entreprises scientifiques du xix® siècle, et à tous ceux qui voudraient s'orienter dans un domaine encore peu connu, du moins en notre pays. Les notes bibliographiques et autres, qui do visent du reste nullement à épuiser la matière, sont uniquement destinées à ces derniers. Nous n'avons pas la prétention de donner une suite à l'inté- ressante Histoire de tépigraphie latine depuis les origines jusquà la publication du Corpus, rédigée dapy^ès les notes de M. Renier, " que M. René De la Blanchère a fait paraître en 1887 (Paris, Leroux, 63 pp.). Quoique nous reprenions le sujet là où M. De la Blanchère l'a laissé, nous n'écrivons pas, comme lui, l'histoire générale de Tépigraphie dans tous les pays de l'Europe. Nous ne sortons pas de notre cadre, qui est l'histoire et la description du Corpus Liscriptionum latinarum : les savants dont nous parlons ont été les précurseurs ou les collaborateurs de MM. Mommsen, Henzen et de Rossi ; les travaux épigraphiques que nous citons ont préparé ou com- plètent leur œuvre. Cependant nous avons cru pouvoir ajouter ce sous-titre : Uépigraphie latine depuis cinquante ans. On ne saurait, en — 8 — effet, raconter l'origine et l'histoire du Corpus, en exposer l'économie et décrire les matériaux qu'il renferme, sans donner au moins une idée générale des progrès immenses que l'épigra- phie latine a faits, depuis que l'Académie de Berlin a commencé la publication de ce monument gigantesque : c'est le Corpus qui a rendu l'épigraphie accessible à tous, c'est autour de l'^' que vient se grouper tout ce que cette science a produit dans ces dernières années. Au chapitre IV, nous nous proposons un but essentiellement pratique, en nous attachant à montrer où l'on peut trouver les matériaux épigraphiques aujourd'hui existants, soit dans le Corpus, soit ailleurs. Nous n'avons pu songer, du reste, à être tout à fait complet en traitant un si vaste sujet en quelques pages. Liège, Septembre 1891. LE CORPUS mSCRlPTlONUM LATIMRUM CHAPITRE I. NÉCESSITÉ d'un CORPUS INSCRIPTIONUM LATINARUM. § 1. Utilité de Vépigraphie. Tandis que les sciences naturelles poursuivent leurs mer- veilleuses découvertes et marchent de nouveauté en nouveauté, l'archéologie et l'histoire, tournant leurs regards en arrière, dressent l'inventaire des siècles écoulés. De nombreux et infa- tigables savants recherchent ce que les générations éteintes ont fait sur la terre et comment elles l'ont peu à peu transfor- mée : par leurs efforts unis, ils ont entrepris de reconstruire lentement le passé de l'humanité. Mais pour élever un édifice durable, il faut des matériaux à toute épreuve ; aussi ont-ils commencé par rassembler patiemment tous les témoignages dignes de foi, tous les indices, si infimes qu'ils soient; et, avec cet esprit critique qui distingue notre temps, ils séparent le vrai du faux, ils préparent pour d'autres les matériaux de cette reconstruction et ils les amènent à pied d'oeuvre. Ils les mettent en ordre et les réunissent dans de vastes chantiers, où les ouvriers habiles pourront les employer, sans danger pour la solidité de l'édifice. Ces vastes chantiers ne sont autre chose que ces immenses collections de documents soigneuse- ment triés et contrôlés, que notre siècle a commencées ou conti- nuées, et dont la plus admirable est peut-être le Corpus 1 — 10 — inscriptionum latinarum, ou Recueil général des inscriptions latines. On chercherait en vain une source plus abondante de renseignements authentiques pour l'étude de l'antiquité romaine. Cette œuvre colossale compte actuellement vingt volumes in-folio, et renfermera 125,000 inscriptions. Nous croyons le moment venu d'en faire l'histoire et d'en expliquer l'économie. La publication du Corpus I. L. a eu pour premier effet d'attirer l'attention des philologues sur les trésors que recèlent tous ces textes précieux et de remettre l'épigraphie latine en faveur. Il n'est plus besoin aujourd'hui de montrer l'utilité de cette science , qui apprend à déchiffrer et à expliquer les inscriptions latines, pour en tirer tous les renseignements historiques et littéraires quelles contiennent. Si tous les savants, qui se vouent à l'antiquité classique, ne font pas encore de l'épigraphie une étude spéciale et approfondie, il n'en est pas moins vrai que tout le monde la regarde comme un auxiliaire utile, sinon indispensable (i). En effet, il y a toute une catégorie de laits, il y a toute une face de la vie romaine que les historiens et les jurisconsultes ont négligée, parce qu'ils n'y prenaient pas le même intérêt (1) Sur l'utilité de l'épigraphie, en général, voyez : A. Noël des Vergers, Lettre adressée à M. Firmin Didot sur l'usage et l'utilité des inscr. lat. (Nouv. Revue encycl.. Juillet 1847, vol. 4, p. 462-476). L. Renier, Art. Inscriptions, dans l'Encyclopédie moderne (Didot 1849). G. Boissier, Progrés de l'archéologie (Revue des deux Mondes, l®' mai 1864, p. 118-20). A. Lebègue, Les études archéologiques {Rev, pol. et litt. XIX, 1877, p. 797). G. Bloch, L'archéologie et lépigraphie {Ibid. XIX, 1877, p. 912 et suiv,). P. J. Rossignol, Des services que peut rendre l'archéologie aux études clas- siques (Paris, Labitte, 1878). E. Desjardins, L'épigr. et l'histoire (Rev.pol. et litt., 8 mars 1879, p. 847). René Gagnât, L'épigraphie, Rapports des études épigraphiques avec les diverses branches de l'enseignement classique. Leçon d'ouverture du cours d'épigr. professé à Douai, 1883-1884 (Paris, Thorin). Le même, Leçon d'ourer- ture du cours d'épigr. au Collège de France, Thorin, 1887. J, Kp:elhoff, L'épigraphie, Bruxelles, 1887, 25 pp. On peut voir aussi la classification des inscr. par E. Hubnkr (Encycl. britan- nica. Art. Inscriptions, et Handbuch d'I. Muller, I, p. 527-548), par S. Rei- nacu (Manuel do Philologie, II, p. 43-49), et par R. Gagnât (Cours d'épigr., p. 2:^0-332), qui citent les plus remarquables. — 11 — que nous, ou parce qu'ils jugeaient superflu d'expliquer à leurs contemporains ce que tout le monde avait sous les yeux. Où trouvons-nous, par exemple, sur la vie des classes populaires, les détails dont nous sommes si avides aujourd'hui ? L'artisan, l'ouvrier était méprisé presque à l'égal de l'esclave : sa misé- rable existence, les efforts qu'il faisait pour y échapper, les corporations qu'il fondait pour rendre sa vie plus facile et plus agréable, le rôle même qu'il parvenait à jouer grâce à l'asso- ciation, tout cela serait un mystère pour nous sans les inscrip- tions, (i). Il en est de même des mœurs, de mille détails de la vie privée, en particulier de ce qui a rapport aux funérailles. Les mesures que prenaient les riches et les humbles pour assu- rer à leurs Mânes une demeure décente, les colombaires si nombreux, bâtis par d'opulentes familles pour leur domesticité ou par des sociétés de pauvres gens, ne sont guère connus que par les monuments épigraphiques (2). Et où donc les auteurs décrivent-ils la hiérarchie, les rouages si compliqués de l'administration impériale aux trois premiers siècles, l'administration financière, militaire, religieuse, et la constitution des municipes et des colonies? C'étaient choses trop famiUères à leurs lecteurs. Et pourtant nous tenons à connaître dans tous ses détails l'organisation de ce vaste empire, pour comprendre ce que nous lui devons. Or, tandis qu'aujourd'hui les lois et les actes publics sont répandus par l'imprimerie, les Romains les gravaient sur la pierre, sur le marbre, sur l'airain ; tandis que uploads/s1/ corpus-inscriptionum-latinarum.pdf

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  • Publié le Mar 19, 2021
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