Remarque : La maîtrise préalable de la fiche 1113 (La nécessité de construire d
Remarque : La maîtrise préalable de la fiche 1113 (La nécessité de construire de nouveaux indicateurs qui complètent ou remplacent le PIB) est un prérequis Vous êtes un économiste qui travaille pour l’organisme public France stratégie, Commissariat général à la stratégie et à la prospective, est un organisme de réflexion, d'expertise et de concertation placé auprès du premier ministre. Vous êtes chargé de rédiger un article à destination des lycéens qui s’intitulent : Les nouveaux indicateurs de richesse une alternative au PIB ? : Premier bilan et perspectives pour la France Vous disposez du dossier documentaire suivant qui vous fournit les éléments ayant pour objectif de vous aider à élaborer votre raisonnement Etape 1 : Analyse des données factuelles Travail à réaliser : sélectionnez des données précises et des relations qui relativisent l’utilité du PIB comme indicateur de bien-être, de développement et de bonheur Document 1 : Cliquez sur Gapminder World et comparez PIB/Hab et espérance de vie Document 2 : Evolution de la croissance du PIB par habitant et de l'IDH en Inde, base 100 en 1980 Source : Alternatives Economiques Hors-série n° 102 - octobre 2014 On constate certes que l’indice du PIB/hab et de l’IDH évoluent dans le même sens dans l’exemple de l’Inde : on note bien entre 1980 une relations de corrélation positive.Néanmoins celle est loin d’être parfaite fait : si entre 1980 et 2000 l’augmentation du PIB par habitant et celle de l’ IDH sont relativement proches entre 2000 et 2010, on constate que l’indice du PIB/hab passe de 168,6 à 522,4 soient une augmentation de 200 %. Or dans le même temps l’augmentation de l’IDH est très faible puisque Science économique I – Croissance, fluctuations et crises Acquis de première: production marchande et non marchande, valeur ajoutée 1- 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Thème 1113 –Tâche complexe : Les nouveaux indicateurs compléments ou substituts au PIB ? l’indice de l’IDH passe entre 2000 et 2010 de134,2 158,5 c’est-à-dire une hausse d’environ 20 %. Sur la période 2000 2010 l’indice du PIB par habitant augmente donc 10 fois plus vite que celui de l’IDH. La hausse du PIB par habitant ne conduit donc pas automatiquement à une hausse similaire de l’IDH. Croissance et développement ne sont donc pas parfaitement corrélés. Document 3 : Classement de quelques pays selon le PIB/hab et écart entre leur place dans ce classement et dans celui selon l'IDH. Source : PNUD Le graphique du PNUD nous montre de nombreux contre-exemples qui relativisent la relation croissance développement. On constate certes que globalement il existe une relation de corrélation positive entre le classement du pays pour l’IDH et celui du PIB par habitant. Mais celle-ci est loin d’être systématique : - ainsi si la Chine occupe la 104e place du point de vue du PIB par habitant elle occupe la 94e place du point de vue de l’IDH elle est donc mieux classée selon l’IDH que selon le PIB par habitant (+10). Par contre l’Afrique du Sud occupe la 68e place du point de vue du PIB par habitant, elle devance donc la Chine de 36 places. Mais en terme d’IDH si la Chine occupe la 94e place l’Afrique du Sud se Situe à la 117e place (-49) - On peut observer le même type d’écart pour les pays riches ainsi si les États-Unis occupent la huitième place pour le PIB par habitant, c’est-à-dire 15 places devant la France qui est 23e, ils occupent la 15e place (-7) du point de vue de l’IDH alors que la France se situe à la 11e place (+12) un bon classement en termes de PIB par habitant ne garantit pas bon classement en termes d’IDH Document 4 : On peut certes établir une relation de corrélation positive entre le PIB par habitant et l’indice de bonheur. On constate aussi que pour les pays pauvres une faible progression du PIB par habitant se traduit par une très forte augmentation de l’indice du bonheur (en bas à gauche dans le graphique). Mais cette relation est loin d’être systématique en particulier on constate qu’aux environs de 10 000 $ par habitant un surplus de croissance économique qui conduit à une hausse du PIB par habitant ne se traduit pas par une augmentation proportionnelle de l’indice de bonheur. On observe donc une relation positive mais qui décroît au fur et à mesure que le PIB par habitant augmente. on observe de nombreux contre-exemples ainsi le Costa Rica avec un PIB par habitant d’environ 10000 dollars obtient un indice de bonheur supérieur à sept alors que les États-Unis avec un PIB par habitant cinq fois plus fort obtiennent un indice de bonheur légèrement plus faible. Celui-ci est néanmoins plus fort que celui de Hong Kong qui avec 50 000 $ par habitant obtient un indice de bonheur de 5,5 c’est-à-dire approximativement. Document 5 : Si l’on étudie maintenant la relation, non plus entre le PIB par habitant et l’ indice de bonheur, mais celle entre croissance du PIB et indice de bonheur (longitudinale) on constate qu’ il s’avère impossible de tracer une droite de corrélation représentative du nuage de points. Prenons quelques contre-exemples qui relativisent la relation de corrélation positive entre croissance du PIB et indice de bonheur : le Qatar avec un taux de croissance du PIB de 14 % obtient un indice de bonheur de 6.5 c’est-à-dire autant que la France dont le taux de croissance du PIB entre 2002 et 2012 est environ de 1 % par an. Avec le même taux de croissance du PIB, Haïti tient un indice de bonheur de quatre c’est-à-dire pratiquement autant que l’Afghanistan dont le taux de croissance du PIB est supérieur à 9 % par an . La croissance du PIB n’est donc en rien une garantie d’augmentation du bonheur de la population Etape 2 : D’au-delà le PIB à le PIB et au-delà Document 6 : Les nouveaux indicateurs de prospérité se positionnent en complémentarité vis-à-vis du PIB plutôt qu’en substitution Toutes les initiatives étudiées ici optent pour une complémentarité des indicateurs vis-à-vis du PIB. Le PIB, aujourd’hui, pour les raisons mentionnées dans la section précédente reste un indicateur à la fois largement utilisé et qui garde un intérêt certain grâce à sa relative robustesse statistique et à sa capacité de représenter ce qui peut être partagé entre les différents acteurs économiques d’une même société. Les autres arguments invoqués pour conserver le PIB sont de nature méthodologique (infaisabilité statistique de rassembler en un seul indicateur «substitut du PIB» toute la complexité des enjeux) et d’ordre normatif (doute quant à la capacité d’un indicateur unique à refléter une pluralité de valeurs). Ainsi peut-on lire, à propos de la commission d’enquête allemande que, malgré ses désaccords internes, celle-ci s’est mise d’accord sur le fait que remplacer le PIB par un seul indicateur alternatif ne représentait pas une réponse souhaitable d’un point de vue méthodologique et n’était pas à même de refléter une pluralité de valeurs (Giesselmann et al., 2013). Le changement de nom de la conférence de la Commission intitulée en 2007 «Beyond GDP» («au-delà du PIB») et renommée deux ans plus tard «GDP and Beyond» («le PIB et au-delà») illustrerait ce changement de positionnement(…) L’influence de la crise économique n’est sans doute pas étrangère à ce recentrage sur le PIB. Si compléter le PIB relève d’une forme de pragmatisme, il importe toutefois de garder à l’esprit les implications normatives d’un tel positionnement. Alors que certains acteurs voient dans le mouvement «Beyond GDP» une révolution culturelle pouvant aboutir à une révision profonde de notre système économique et social, d’autres estiment que le PIB demeure un indicateur très robuste, peut-être le meilleur pour effectuer des comparaisons internationales. Source : Lucas Chancel,, Géraldine Thiry, Damien Demailly, Les nouveaux indicateurs de prospérité: pour quoi faire ? Enseignements de six expériences nationales. FMSH-WP-2014-78.(2014) Le titre de l’étape trois vise à réfléchir à l’élaboration de la problématique de ce thème. En effet nous venons de constater qu’il n’existe pas de relation de corrélation positive stricte et automatique entre le PIB par habitant, la croissance du PIB, l’IDH et le bonheur : Cela doit-il conduire les comptables à abandonner le PIB (expression : d’au-delà le PIB) Cela doit-il au contraire les obliger à rendre le PIB plus performant puisqu’ aucun indicateur de bien- être ou de bonheur s’appuyant sur des critères qualitatifs et subjectifs ne paraît crédible pour se substituer aux PIB. Finalement la solution qui paraît aujourd’hui envisager ne serait-elle pas de compléter un PIB enrichi par des indicateurs socio-économiques . Cette dernière solution présente de nombreux avantages : elle perpétue le PIB qui est un indicateur aujourd’hui indépassable pour mesurer la richesse, elle conduit à l’améliorer (confère thème précédent) et surtout elle propose en complément au PIB des indicateurs alternatifs qui mesurent le développement,le bien-être, la santé. Eléments que le PIB n’était pas capable de vraiment prendre en compte. Pour autant cette solution n’est pas sans poser de problèmes. : En uploads/s1/ correction-du-theme-1113-les-nouveaux-indicateurs-complements-ou-substituts-au-pib.pdf
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- Publié le Fev 11, 2021
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