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MccJ^ ^^ R. DOOGAN, puintev, Xavv Statioiicr anC» 3i3oohblní>ci, North Road, Monagham i'lease Qnote No when Re-ordering mo fXS %oî%' LA BRETAGNE ET LES PAYS CELTIQUES MANUEL D'IRLANDAIS MOYEN G. DOTTIN PROFESSEUR A l'uNIVERSITÉ DE RENNES TEXTES ET GLOSSAIRE PARIS LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR EDOUARD CHAMPION 5, QUAI MALAQUAIS, 5 1913 .^'o. •^tr/y <;^ PREFACE Ces textes servent d'application à la Grammaire publiée antérieurement. Tous s >iit tirés du Leabhar Breac*. et tous appartiennent à ia iiilérature chré- tienne. La langue en est assez homogène et est iden- tique à la langue étudiée dans la Grammaire. 11 est vraisemblable que l'étudiant qui aura traduit avec soin les morceaux choisis contenus dans ce livre pourra aborder sans crainte les textes épiques, qu'il aurait eu peine à lire sans cette étude préparatoire. L'intérêt de ce recueil, pris dans son ensemble, est donc plutôt pédagogique qu'historique ou esthétique. Sans être aussi originale que la littérature profane, qui lui est antérieure, la littérature religieuse de l'Ir- lande ne manque pourtant pas de variété ni d'inté- rêt 2. Les genres littéraires qui ont subsisté dans la lit- I. Whitley Stokes, dans ses critiques aux Passions and homilies de R. Atkinson, trouve que les scribes du Leabhar Breac sont igno- rants et souvent sans soin. Il ne faut pas exagérer leur étourde- rie et leur manque de science. Ils ne sont pas plus incorrects que les scribes des autres manuscrits de la même époque. a. Voir le catalogue de cette littérature dans la Revue d'histoire et de littérature religieuses, t. V, p. 162-167 ; Revue de synthèse /lis- térature chrétienne ont souvent changé de nom. Les Visions, qui le plus souvent étaient nommées Aislinge, s'appellent désormais Fis, d'un mot savant emprunté au latin ; on a conservé les mots : Accallam pour les Dialogues et Débats ; Immram pour les Navigations, Echlra pour les Expéditions, Genemain pour les Nais- sances, Sccl pour les histoires. Mais des genres nou- veaux apparaissent : les Betha ou Vies qui remplacent l'ancienne épopée et qui lui empruntent leur forme en prose mélangée de vers lyriques i ; les Amra ou Eloges ; les Pais ou Passions qui ont succédé aux Aided; les Félire ou Calendriers en vers, les Procept ou Homélies, les Pennait ou Pénitences, les Immun ou Hymnes, les Faits ine ou Prophéties; enfin, de nom- breuses histoires d'édification, dont le personnage principal est quelquefois anonyme, plus souvent un saint connu. Certaines de ces histoires ont une tour- nure libre qui rappelle nos fableaux ; de plus, il semble que les écrivains irlandais ne se soient pas abstenus de parodier même les récits les plus pathé- tiques et les plus originaux delà littérature religieuse : les Visions de l'autre monde 2. Outre l'intérêt qu'elle offre pour l'étude de la littérature européenne du moyen âge, la littérature religieuse et, en particulier, les vies de saints irlandais, fournissent à ceux qui étu- torique, t. III, p. 89-91, et surtout chez J. Dunn, The Gaclic litera- lure of Ireland, p. ko-hb. Sur le Gtiristianisrae en Irlande, voir L. Gougaud, Les chrétientés celtiques, Paris, 191 1, in-iC, xjcxv-^iop. et :} pi. I. Voir par exemple ci-dessous les pièces XXV, XXVI. La pièce XXX a exactement le ton de l'ancienne épopée irlandaise. 1. Voir par exemple, ci-dessous, la Vision de Mac ConRlinno (XXIII). dient la civilisation et le folklore de l'ancienne Irlande de précieux documents. Un certain nombre des textes de la littérature chré- tienne sont imités ou traduits du latin ; plusieurs sont un mélange de latin 1 et d'irlandais; mais la traduction n'est pas toujours si littérale, ni l'imitation si servile que l'on ne puisse se rendre compte des qualités litté- raires des écrivains irlandais. Ces qualités sont réelles et aussi originales dans la littérature chrétienne que dans la littérature païenne : elles consistent en vigueur plutôt qu'en nuances, en éclat plutôt qu'en lumière; les détails sont plus remarquables par l'accumulation que par le choix ; le goût cède parfois trop à l'abon- dance. Le fond, qui est un mélange de simplicité 2, de pathétique et de truculence, est singulièrement re- haussé par le style, par cette phrase irlandaise, com- posée de brèves incidentes, tantôt rude et heurtée, tantôt pleine d'antithèses et d'allitérations ^, mais qui s'applique exactement sur la pensée, en en calquant le mouvement et les formes au moyen des plus simples artifices grammaticaux. Les morceaux qui composent ce recueil ont été choi- sis parmi les plus intéressants et les plus originaux. Ils ne sont point classés dans l'ordre de difficulté *. Des notes explicatives permettent aux commençants de traduire même les textes les moins clairs. Pour 1. Les mots latins sont en italique dans nos textes. 2. Voir par exemple le texte XX. VIII, d'une si émouvante sim- plicité. 3. Voir par exemple le Dt'bat du corps et de l'âme (ci-dessous X). It. Les pièces les plus archaïques sont la Vision d'Adamnán (\Xll) et la Vision de Mac Conglinne (XXIII). faciliter encore la tâche, toutes les formes des noms et des verbes sont relevées dans le glossaire à leur ordre alphabétique ^ L'étudiant n'aura pas besoin de savoir à fond la langue avant d'aborder la traduction à l'aide du glossaire. Grâce aux nombreuses références à la grammaire" il pourra tenter tout d'abord l'étude directe des textes, s'il préfère cette méthode. J'espère qu'ainsi l'irlandais moyen ne restera pas cette langue presque inaccessible, dont l'étude semblait réservée, faute d'instruments de travail élémentaire, aux seuls linguistes. A titre de comparaison, et pour habituer les étu- diants aux caprices de l'orthographe irlandaise, j'ai fait suivre quelques textes de variantes provenant de manuscrits plus récents '^ ; quelques passages de la Bible sont accompagnés de leur traduction en irlan- dais moderne. Je n'ai pas jugé utile de distinguer par des italiques le développement des abréviations des manuscrits. Mais j'ai employé souvent la division (-) pour séparer les divers éléments des mots et empê- cher de confondre des homonymes. La séparation des I. Je n'ai pas toujours rectifie les graphies défestueuses, afin de laisser l'étudiant le plus possible en contact avec la pratique des textes, et j'ai, en général, conservé la notation du manuscrit pour les voyelles longues. 3. Ces références ont été omises quand le mot figure déjà à l'index de la Grammaire. 3. Un de ces manuscrits, le Livre de Lismore, est du xv° siècle ; un autre, le manuscrit de Paris, est Je la fin du même siècle ; le manuscrit de Bruxelles a été transcrit vers iG3o ; le manuscrit de Rennes, dès la fin du iv" siècle; le Livre Jaune de Lecan (H. 2. i6 Trinily Collège, Dublin) est, en partie, du xiV siècle ; le manuscrit H. 3. i8 (Trinity Collège Dublin) est du xvi' siècle. Mais les dates des manuscrits ne sont pas celles des textes qu'ils conservent. Voir Grammaire, Introduction, p. x-ïviii. mots n'est pas exactement la même que dans le ma- nuscrit *; pour faciliter la traduction, j'ai rapproché mou; analyse des éléments des groupes syntactiques, de l'analyse usitée en irlandais moderne. La Trinité-sur-Mer, le 2ii septembre 191a. 1. Avant d'aborder l'étude des manuscrits, l'étudiant fera bien de lire un texte reproduisant exactement la division des mots dans le Leabhar Breac, par exemple l'homélie sur saint Patrice, publiée par Wh. Stokes, The tripartite life, p. /128-^88. ou la Vie de saint Martin, Revue celtique, t. II, p. 38i-4o2. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE DES TEXTES PUBLIÉS I. Lilléraluve épique. Agallamh Coluimchillc 7 ind Oclaig (Kuno Meyer). Zeit- schrift fur Cellische Philologie, t. II, p. 3i3-32o. Agallamh Cormaic 7 Filhil (KunoMeyer).Hibernica Minora, p. 83-83. Agallamh Oisin 7 Phadruig (Cameron). Reliquiœ Celticx , l. I, p. 164. Agallamh na Senorach (Whitley Stokes). Irische Texte, t. IV, p. 1-438 (St. H. O'Grady). Silva Gadelica, t. I, p. 94- 233 ; t. II, p. 101-265. Agallamh Find 7 Oisin (K. Meyer). Todd lecture séries, XVI, p. 24-27. Agallamhin da Suad (Wh. Stokes). Revue celtique, t. XXVI, p. 4-64. Aided Ailella 7 Conaill Cernaig (K. Meyer). Z. G. Ph., t. T. p. I03-III. Aided Athairne (Wh. Stokes). R. C, t. XXIV, p. 270-287. Aided Geit maie Magach (K. Meyer). The Dealh-iales of the Ulsier heroes (Todd lecture séries) XIV, p. 36-42. Aided Ccltchair maie Uithechair (K. Meyer). Ibid., p. 24- 3i. Aided Ghloinne Uisnig (E. Windisch). /. T.. t. I, p. 67-82 (Wh. Stokes). /. T., t. II, p. ioi-i84. XIl BIBLIOGRAPHIE Aided Conchobair (K. Meyer). The Deatli-tales, p. 2-22. Aided Conculainn (Wh. Stokes). R. C, t. III. p. 175-185. Aided Conroi Maie Dairi (R. I. Best). Eriu, t. II, p. i8-35. Aided Crimthainn inaic Fidaig acus tri mac Echdacli Muigmcdoin (Wh. Stokes). R. C, t. XXIV, p. 172-207 ; (O'Grady). Silva Gadelica, t. T, p. 33o-336 ; t. II, p. 373-378. Aided Diarniata meic Fergusa Gerrbeoil (O'Grady). Silvn Gadelica, t. I, p. 72-82 ; t. II, p. 76-88. Aided Echdach maie Maireda (O'Grady). roid.,t. I, p. 233- 237 ; t. II, p. 265-269. Aided Enfir Aifî (K. Meyer). Eriu, t. I, p. 114-127. Aided Fergusa maie Leide (O'Grady). Silva Gadelica, t. I, uploads/s1/ dottin-manuel-d-x27-irlandais-moyen-2 1 .pdf

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  • Publié le Mai 03, 2021
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