ECHOS DU NORD Hebdomadaire Gabonais d’informations paraissant le Lundi. 6eme an
ECHOS DU NORD Hebdomadaire Gabonais d’informations paraissant le Lundi. 6eme année “Change. Believe” Barack Obama N°138 du Lundi 30 Juillet 2012. Prix : 500 FCFA Quand la France volait au secours d’Ali Bongo Assemblée nationale Nzouba Ndama pris à rebrousse-poil P.3 BGFI Comment les Bongo, le « Super ADG » et leur banque ont siphonné les caisses de l’Etat P.7 Lire en page 5 Lire en page 3 Conférence nationale souveraine Ali Bongo dit non Dans ce numéro V ictor Engori a une curieuse conception de son rôle à la tête de la Direction de la jeunesse et des sports du Woleu- Ntem. L’homme a reçu depuis le 5 avril 2012, une subvention de 250 000 FCFA de la part de l’entreprise d’électricité EDTE, pour le compte du Comité d’organisation du tournoi de football Corpo d’Oyem. A ce jour et au moment où cette compétition tire à sa fin, l’homme n’a toujours pas remis « le plus » aux destinataires. L’entreprise bienfaitrice l’a pourtant rappelé à l’ordre à ce sujet. Rien n’y fait. Le procureur de la République d’Oyem, selon nos sources, l’au- rait persuadé de remettre l’argent aux concernés avant que ne s’engage une procédure contre lui. Pour le moment, aucun signe. Bien qu’il s’y soit formellement engagé devant le chef du par- quet. Comme si cela ne suffisait pas, lors de la dernière manifestation sportive organisée par un opérateur de téléphonie de la place et intitulée « Airtel Jeunes talents » au stade d’Akoakam d’Oyem, nos sources indiquent que l’intéressé n’a toujours pas reversé à ses collaborateurs les perdiems liés à cette organisation. Mieux, deux personnes qui ont eu des membres fracturés suite à l’effondrement d’un mur construit pour l’évènement, Ebe Claude et Mintogo Raphael, ne seraient toujours entrées en possession des dédommagements dus. M. Engori Victor, on peut le dire, est vraiment loin d’être fair-play. La présidence de la République vient de signifier son refus de voir une conférence natio- nale souveraine s’organiser au Gabon. Ce qui va sans doute enga- ger un bras de fer avec l’opposition. Quelle en sera l’is- sue ? U n nombre important de défenses d’éléphants manquait à l’appel au tribunal d’Oyem. C’est là que les défenses saisies par le service des Eaux et forêt avaient été stockées. La disparition de cet ivoire aurait été constatée depuis le mois d’avril 2012. Les doigts accusateurs ont aussitôt été pointés en direction des responsables du tribunal qui étaient en charge de la garde ce « butin ». Face à cela, une information judi- ciaire a été ouverte, et le juge d’ins- truction saisi. A ce jour, selon nos sources, 4 à 5 personnes seraient déjà déférées à la prison centrale d’Oyem. D’autres arrestations devront suivre. Nos sources sont formelles, l’enquête en cours vise à remonter toute la filière, afin de débusquer tous les pro- tagonistes, à quelque niveau qu’ils se situent. Dans notre édition N°136 nous avons malencontreusement mis que « Super » Oyima Henri Claude n’était plus ADG de BGFI Bank. Et qu’il avait été remplacé à ce poste par Patrice OTHA. En fait, ce dernier reste PCA de BGFI HOLDING Corporation qui est la maison mère de toutes les filiales BGFI y compris BGFIBank Gabon. Par ail- leurs, Patrice OTHA est devenu PDG de BBS, en remplacement de « Super » Oyima qui en était PCA et Hervé NDOUME qui en était DG. « Super »OYIMA reste ADG de BGFI HOLDING Corporation qui est la maison mère du groupe. Il est en plus PCA de BGFIBank Gabon filiale à 100% de BGFI HOLDING Corporation. Le tandem Ali – Accrombessi a échoué sur toutes ses offensives. Oyem Disparition suspecte de défenses d’élé- phants au tribunal Rectificatif Oyem/Direction Jeunesse et Sport Pourquoi le directeur ne reverse pas subven- tions et perdiems ? 2 ACTUALITÉ ECHOS DU NORD N°138 du Lundi 30 Juillet 2012 L e 17 juillet 2012, le juge en charge du 6ème cabi- net d’instruction a déli- vré un mandat d’arrêt contre le chef de service des affaires criminelles de la police judi- ciaire (PJ) de Libreville, mon- sieur Emmanuel Constant Boubata. Au moment où nous mettons sous presse, ce man- dat n’était toujours pas exé- cuté. Pourtant, Boubata vaque tranquillement à ses occupa- tions à la PJ. Mieux, selon nos sources, il se rendrait même assez régulièrement au tribu- nal de Libreville, sans pour- tant daigner se présenter au juge. Peut-être une façon de faire comprendre à « ce petit magistrat » qu’il est au-dessus des lois. L’affaire qui lui vaut ce mandat est pourtant lim- pide. Et dans un Etat de droit, toute personne investie de l’autorité publique, qui aurait commis le millième des actes qui sont à l’actif du sieur Boubata, serait au gnouf depuis fort longtemps. Faut-il rappeler que le 23 juin 2012, l’homme d’affaires Jean de Dieu Nzé avait déposé plainte contre Emmanuel Constant Boubata pour vol à son domicile d’une somme 4,5 millions de FCFA. démocratie et la justice. Dans ce courrier, le chef du gouver- nement l’invitait à « poser clairement le diagnostic de notre Etat », à ressortir « les dysfonctionnements constatés et les difficultés dans la rela- tion entre votre institution et les autres institutions et ser- vice de l’Etat…et d’en esquis- ser les solutions. » Comment peut-on imaginer qu’un leader politique n’interprète pas cette invite comme une contribution à une conférence nationale ? Poser le diagnostic de l’Etat, faire ressortir les dysfonction- nements et en esquisser les solutions est exactement ce qui s’est passé en 1990, avec la tenue de la première confé- rence nationale. Où se trouve dès lors l’exploitation tendan- cieuse de son idée ? Mieux, le Premier ministre a joint un questionnaire organisé en six parties, dont la dernière, intitulée « questions spéci- fiques », devait conduire à une révolution, pour peu que les lumières du CDJ eussent traité ces questions selon le trip- tyque défini par le chef du gouvernement lui-même, à savoir diagnostiquer les maux, ressortir les dysfonctionne- ments, esquisser des solutions. Jugez-en vous-même : « que pensez-vous de notre démo- cratie ? Les règles démocra- tiques appliquées dans notre pays vous satisfont-elles ? Si non, pourquoi ? Quelles amé- liorations y apporter ?..... » Que pouvait bien proposer le président du CDJ en réponse à de telles questions, qui ne puisse ressembler à un big- bang pour le système gabo- nais? Le Premier ministre a conçu sa « large concertation » comme si ses conclusions devaient aboutir à la création d’une nouvelle République. Exactement le résultat auquel étaient parvenus les acteurs de la conférence nationale de 1990, qui a pu ramener le Gabon dans le multipartisme. C’est peut-être cet engrenage explosif qui a conduit le prési- dent de la République à demander à l’initiateur de stopper net son usine à gaz. Surtout que l’entourage du chef de l’Etat, à tort ou à rai- son, voyait également derrière tout cela la main de Guy Nzouba Ndama. Vouloir met- tre sur le dos de l’opposition la cause de ce renoncement est tout simplement une fuite en avant. Cette somme, selon l’entou- rage de l’intéressé, devait ser- vir à couvrir les charges d’ex- ploitation de son entreprise. Emmanuel Constant Boubata, ci-devant chef des affaires cri- minelles de la PJ, avait, deux jours plus tôt, pris la décision d’aller perquisitionner au domicile de l’homme d’af- faires, sans être en possession d’un quelconque mandat du parquet. Et en faisant fi de la décision du parquet général en date du 21 juin 2012, qui inti- mait l’ordre au procureur de la République près le tribunal de Libreville, d’arrêter d’ins- truire la plainte déposée contre monsieur Nzé par madame Epeck Banaken Jeanne d’Arc Aude, car l’objet du délit, à savoir la dénonciation calom- nieuse, n’était pas encore éta- bli. Le juge d’instruction qui a reçu cette affaire a, comme c’est la règle, décidé d’enten- dre les parties. La partie civile - monsieur Nzé - s’est présen- tée au cabinet du juge sans dif- ficulté, et a fait sa déposition. Monsieur Boubata, malgré une convocation qui lui a été envoyée le 11 juillet 2012 par le juge, ne se présentera pas le jour indiqué. Des sources disent même qu’il se serait bien rendu ce jour-là au tribu- nal de Libreville, mais sans toutefois voir le juge du 6ème cabinet. Le juge va de nou- veau adresser une convocation à l’intéressé le 14 juillet 2012. M. Boubata n’en tiendra pas plus compte. Il faut savoir que chaque convocation a été remise à l’inspection générale de la police. Nos sources affir- ment que le général Embinga en personne, aurait pris l’enga- gement devant les porteurs de la deuxième convocation, d’entendre son élément, et de le présenter par la suite au juge. Sauf que la patience du juge est visiblement à bout. Aussi n’a-t-il plus attendu les services du Gl. Embinga pour agir. Ainsi, face à ces refus d’ob- tempérer de Constant Boubata, le juge décidera de lui décerner un mandat d’arrêt le 17 juillet 2012. Celui-ci a été communiqué le jour même à l’inspection générale et uploads/s1/ echos-du-nord-n0138.pdf
Documents similaires










-
45
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 20, 2021
- Catégorie Administration
- Langue French
- Taille du fichier 0.3796MB