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JfHW %M-:^%;t*- 4. ^''^. :r-'^ ^' X V-* * *W^if^É«*gSw ^ .\>,, < 4^ lw-> -— \ \ - f7' -Jh- < V /' '» —»' BIBLIOTHEQUE THEOLOGIQUE GOiMM ENTA IRE SUR lévanCtIle de saint jea^ F. GODET TOME PREMIER -1—rOQIJQOOOnr-iT PARIS LIBRAIRIE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE<^ 25, RUE ROYALE SAINT-HONORÉ B 1864 A MONSIEUR CHARLES PRINCE DOCTEUR ES PHILOSOPHIE PItOrii-îSEUR DE PniLOLOCin AC COLLÈGE DE KECCnATIîL Mon cher ami, Plusieurs fois nous avons lu et médité ensemble les pages saintes dont j'offre aujourd'hui à l'Église l'interprétation. A chacune de ces lectures nous nous sommes sentis initiés plus intimement à la con- naissance de Celui dont l'historien sacré retrace la vie et les paroles. L'œuvre du Saint-Esprit, promise par Jésus : « C'est Lui qui me glorifiera, » s'est ac- complie en nous. Christ a été transfiguré devant nos yeux. Après ce travail commun dans lequel ta pensée et la mienne se sont si souvent fondues en une seule, il me serait impossible à moi-même de dis- tinguer dans cet ouvrage le mien du lie/i. Et si je le pouvais, à quoi cela servirait-il? Sur le chemin d'Emrnaûs, on ne parle plus que du sien, et, comme les deux pMerins, on s'écrie: « A'o//r ('(l'ur ne hnï- hul-il /)(is (ii( (h'diins d • n()H<. (/inuid II nous parlait en chemin, cl (jn II n^ms ourrail les Hcrilurcs? » Permets du uioiiis que, ne pouvant te citer à chaque page, j'associe ton nom au mien, en offrant au public ce produit de ma plume qui est à tant d'égards le fruit de tes lèvres. Ce n'est pourtant pas que je prétende te rendre responsable des inlirniités et des fautes qui se ren- contrent certainement dans cet ouvrage , et t'en- traîner avec moi devant le tribunal de la critique. Ta solidarité ne doit s'étendre, qu'aux bonnes et saines pensées qui peuvent se trouver dans ces lignes, au don céleste reçu en conunun, que l'un de nous transmet à l'Église. Fuisse la jeunesse studieuse des églises de France et de Suisse, en vue de laquelle j'ai principalement travaillé, reconnaître, en lisant ce conmientaire , ce que j'ai si souvent éprouvé en étudiant le Nou- veau Testament avec toi : c'est que la théologie n'a pas d'amie plus fidèle, d'alliée plus sûre, qu'une forte et sohde philologie, pour qui les moindres nuances de l'expression deviennent, à chaque mot, la révélation du fond des choses. Ton ami, L'AUTEUR. .Neuchàtel, 14 nuvprnhie 186.'3. PREFACE Il y n, riiins riiistoiro du monde, doux prodiges de- vant lesquels s'eflacent tous les autres: l'incai-nation de la Parole, Jésus-Christ; et celle de l'Esprit, la Bible. De ces deux miracles, le premier est dévoilé dans toute sa sublimité par l'œuvre de Jean; le second s'y réalise dans toute sa puissance. Aussi dans la crise que subit à cette heure, non la théologie seulement, mais le christianisme , cet évangile est-il devenu le point de mire de l'attaque, comme le foyer de la défense. Il est lésulté de là que, depuis un quart de siècle, le nombre des travaux , études ou commentaires pro- prement dits , sur le quatrième évangile s'est tellement accru, que ces ouvrages forment désormais une branche spéciale et considérable de la littérature théologique. L'auteur de ce commentaire, chargé des doubles fonctions du pastorat et de l'enseignement théologique, ne jouit point de loisirs suffisants puni' jiouvoir em- brasser de ses propres yeux nn si vaste champ. Par cette raison, et aussi par suite de féloignement on il se trouve de toute grande bibliothèque théologique, il lui a été inqjossible de tout lire, et il doit avouer qu'un assez grand nombre des citations renfermées dans cet ouvrage ne sont que de seconde nmiii. VIII PREFACE. Mon ambition, d'ailleurs, na jioint été de faire une œuvre d'érudition. Pénétrer dans le caractère et dans le sentiment du Seigneur, découvrir, dans chaque si- tuation, rémolion intime que trahit sa parole, saisir dans le mouvement de ses discours le battement de son cœur, tel a été mon désir. Dans la poursuite d'un pareil but, la nmltitude des livres peut aisément devenir, selon l'expression deTEc- clésiaste, une vanité, et môme une entrave. Je n'ofl're donc point au lecteur un répertoire exégétique. Je n'ai cité d'ordinaire que les interprétations qui pouvaient peser dans la balance, ou celles dont la réfutation pa- raissait avoir de l'importance dans la crise que nous tra- versons. Plutôt que de composer de toutes ces plantes, qui s'offraient à moi, un herbier, je me suis efforcé d'en extraire l'arôme. — Le modèle qui s'est constamment présenté à moi, pour la forme du travail exégétique, a été le commentaire de Lùcke. A côté de cet ouvrage, l'un des plus beaux monu- ments de la science exégétique de notre temps , les écrits qui m'ont rendu les plus grands services, sont, pour les questions générales, l'ouvrage deLuthardt sur l'évangile de Jean, et, pour les renseignements exégé- tiqucs , le commentaire de Meyer. Pour l'intuition de la personne de Jésus, aucun livre ne m'a été plus utile que la Vie de Jésus de Lange. Je n'ai pu profiter beau- coup des Pères; l'étude de leurs ouvrages exige un temps qui ne m'est point accordé. Quant aux réforma- teurs, à Calvin en particulier, il me paraît que leur plus grande gloire , en fait d'exégèse , est d'avoir im- primé à la science l'impulsion puissante en vertu de rnFFAr.F. n laquelle, après quelques siècles, ils se trouvent si com- plètement dépassés. On trouvera sans doute la marche de l'exégèse un peu lente, dans ce premier volume. .l'ai dû consacrer un temps considéral)le aux questions critiques et même dogmatiques soulevées aujourd'hui à l'occasion du qua- trième évangile. Après avoir payé la majeure partie de ma dette à la critique dans l'étude dos premiers cha- pitres, j'espère marcher d'un pas plus dégagé, et, met- tant de côté les préoccupations étrangères à l'étude directe du texte, laisser davantage parler Celui que notre évangile appelle la Parole. Le second volume, qui comprendra le reste de l'évangile et les conclusions critiques, ne dépassera pas , nous l'espérons, le pre- mier en étendue. Je n'ai point recherché directement l'édification; j'ai tenu à conserver à cet ouvrage un caractère rigoureu- sement scientifique. Comme cependant les questions ici discutées se posent aujourd'hui pour tous les esprits cultivés et se débattent en quelque sorte au Forum du journalisme, j'ai cru devoir, afin de rendre la lecture de ce commentaire accessible à un plus grand nombre de personnes, ajouter ordinairement aux mots grecs la traduction française. Au moment où s'imprimaient les premières feuilles de cet ouvrage ont paru deux travaux d'une importance inégale : la Vif de Jésus de M. Heuau, et deux articles de M. Michel Nicolas dans la Heiap gerniavique , l»^' avril et ^'- juin 1863. L'ouvrage de M. Renan est l'cHort le plus vigoureux X PRÈFACr. qui .'lit (Micoro o\c l'iiil pdiir r('(iiiiro l.i \\o {\o .li'sus à dos proportions iiiuviiicnt iiiitiiiollos. A chaque sièclo llimn.iiiité somblo. oondaiiiiK'O à recommencer celte t^clie; l'apparition inexplicable de Jésus est comme son rocher de Sisyphe. M. lienan a apporté à cette tentative des ressources de talent et d'érudition que ne possédait peut-être au même degré aucun.de ses devanciers, et cependant, lui .inssi , il a échoué, et il a prouvé par son exemple la véritV' de ce qu'il avançait lui-même, il y a peu d'années, quand il disait: «On me pioposerail une analyse défuiitive de Jésus au delà de laquelle il n'y aurait plus rien à chercher , que je la récuserais ; sa clarté même serait la meilleure preuve de son insuf- fisance'. » La figure mystérieuse reste debout, indomp- tée; et le liyre de M. licnau, en constatant une fois de plus l'insolubilité <lu problème ainsi posé, est devenu un excellent trait/' d'apologétique. La position est et reste celle - ci : Ou bien vous écrirez une vie de Jésus sans avoir le sens de la sainteté — de la sainteté qui est l'essence même de Jésus — et vous serez comme un homme qui n'a pas le sens du beau, devant un tableau de Haphaël : votre livre n'aboutira qu à une parodie. Ou bien vous posséderez l'organe qui perçoit la sainteté, et vous serez forcé de reconnaître eu Jésus un être qui est autre chose que «chair née dp chair,» et de rompre le (-enle de Ifi du u;ituralisme. L'étude d(.' .M. Nicolas tend à prouver que le qua- trième évau.uile est l'œuvre du presbytre Jean, qui doit avoir vécu à Éphèse eu méiue temps que l'apotre. iNous \. Etudes d'Iiislnar rr/igicuge, \k H)l). PRÉFACt. XI examinerons cette hypothèse dans le chapitre de con- clusions qui tei-minera notre ouvrage. Nous dirons seu- lement ici que M. Nic^olas aurait bien fait de commencer par prouver solidement la réalité du personnage auquel il attribue une œuvre de cette importance ; car son existence est contestée , encore à cette heure, par beau- coup de savants', et ne repose que sur l'interprétation tort douteuse qu'Eusèbe a donnée de quelques paroles de Papias. M. uploads/s1/ commentaire-sur-l-x27-evangile-de-saint-jean.pdf
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- Publié le Jan 07, 2021
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