http://plgo.info LE DOSSIER DU DONATISME. Louis Duchesne Transcripción de Franc

http://plgo.info LE DOSSIER DU DONATISME. Louis Duchesne Transcripción de Francisco Arriaga Louis Duchesne. Le dossier du donatisme. http://plgo.info 2 2 Nota : El documento original presenta una numeración en las notas de pie de página que dificulta el manejo de las mismas en un documento electrónico como este. Por tanto se optó por modificar el orden original para dar numeración continua a las citas a lo largo del documento, en lugar de utilizar una numeración individual de las mismas en cada página del documento. Se ha respetado hasta donde ha sido posible, la ortografía y el estilo de letra [negrillas y cursivas] empleado en el documento original. Los números de página del documento original también han sido añadidos en este documento, y aparecen en color rojo, encerrados entre corchetes negros: [589] [590] [591], etc. Francisco Arriaga. México, Frontera Norte. 19 Octubre 2009. Louis Duchesne. Le dossier du donatisme. http://plgo.info 3 3 [589]LE DOSSIER DU DONATISME. M. Otto Seeck, à qui nous devons d'excellentes éditions de la Notitia dignitatum et des lettres de Symmaque, a publié, en 1889, dans le Zeitschrift der Savigny‐Stiftung für Rechtsgeschichte1 un importante mémoire sur la chronologie, tan discutée, des lois de l'empereur Constantin. Le résultat de ses recherches se trouve consigné dans un tableau chronologique en forme de regeste, qui sera, je pense, souvent consulté, et avec fruite. Au cours des recherches qu'a nécessitées cet important travail, M. Seeck a rencontré les documents officiels relatifs aux origines du donatisme. Il ne pouvait manquer de les faire entrer dans son cadre ; mais avant de leur assigner une place, il fallait d'abord s'enquérir de leur authenticité. Cette enquête a donné lieu à un mémoire séparé, publié dans le Zeitschrift für Kirchengeschichte2. Il y a quelques années déjà, ces documents avaient été étudiés, au point de vue de leur authenticité, par un autre savant allemand, M. Daniel Vœlter3. En rendant compte de son livre dans le Bulletin critique4, j'avais produit quelques renseignements nouveaux sur la tradition de certains textes. M. Seeck ne parait pas avoir remarqué cet article, qui ne lui aurait peut‐être pas été tout‐à‐fait inutile. Ses conclusions ne sont pas, comme celles de M. Vœlter, limitées à une partie des documents; elles en embrassent tout l'ensemble. Pour la partie [590] qui leur est commune, ces deux savants ne se trouvent guère d'accord. Mais ceci ne me regarde pas. Ce que j'avais à dire à M. Vœlter, je le lui ait dit. Je dois maintenant m'occuper de M. Seeck, dont les conclusions, si on les laissait passer, introduiraient quelque perturbation dans l'histoire ecclésiastique africaine et compromettraient, en particulier, la réputation d'un personnage vénérable, qui n'a jamais été jusqu'ici l'objet du moindre soupçon, saint Optat de Milève. Pour la commodité du lecteur, qui ne comprendrait absolument rien si je me bornais à ferrailler avec mon partenaire, je vais reprendre dans son ensemble la question des documents sur l'origine du donatisme. Chemin faisant, soit dans le texte, soit dans les notes, j'expliquerai pourquoi je ne suis pas de l'avis de M. Seeck. Ce n'est pas toujours le cas ; en plusieurs endroits j'ai eu le plaisir de le voir rétablir contre M. Vœlter l'authenticité de certains documents. 1 T. X. (Roman. Abth.), p. 1‐44 et 177‐251; Weimar, Böhlau. 2 T. X. (1899), p. 505‐568. 3 Der Ursprung des Donatismus, Tubingue, Mohr. 1883. 4 T. VII (1886), p. 123. Louis Duchesne. Le dossier du donatisme. http://plgo.info 4 4 1 . – Les documents de S. Optat. La célèbre querelle du donatisme, qui agita si profondément l’église d’Afrique, au IVe siècle et même après, dut donner lieu de bonne heure à des productions littéraires. Donat, le grand chef des dissidents au temps de Constantin et de Constant, avait écrit, pour les besoins de sa cause, beaucoup d’ouvrages qui ne nous son pas parvenus, mais qui sont signalés par s. Jérôme dans son De viris5. Il est difficile de croire qu’il n’ait pas rencontré des contradicteurs, et que la polémique catholique n’ait produit aucun livre pour réfuter les siens. De ces livres, cependant, la trace même est perdue. Entre l’avè[591]nement de Constantin et celui de Valentinien, la littérature chrétienne d’Afrique n’est représentée que par quelques productions hagiographiques, quatre en tout, toutes les quatre de main donatiste. L’une d’elles6, bien que consacrée en apparence à honorer le souvenir d’un groupe de chrétiens d’Abitine, victimes des édits de 304, n’est au fond qu’un réquisitoire contre les évêques de Carthage Mensurius et Cécilien. Dans les trois autres7 on célèbre les victimes de la résistance opposée en 317 et en 347 aux mesures que l’autorité impériale prit alors pour réprimer les schismatiques. En dehors de ces pamphlets martyrologiques, il n’y a aucune œuvre de plume à signaler avant la controverse qui, vers les abords de l’année 370, mit aux prises l’évêque catholique de Milève, Optat, avec le primat donatiste de Carthage, Parménien. Le livre de s. Optat s’est conservé. C’est le plus ancien des livres de polémique antidonatiste, de cette polémique qui tint plus tard une si grande place dans la vie et l’activité littéraire de s. Augustin. Là, pour première fois, on peut se rendre compte de l’état de la controverse, des arguments produits de part et d’autre, des sources où on les puisait. Les catholiques étaient sans cesse représentés par leurs adversaires comme le parti des traditeurs, des lâches qui avaient faibli pendant le dernière persécution, tandis que les donatistes se posaient en champions des martyrs. On opposait l’un à l’autre les deux épiscopats d’Afrique, dont l’un, par les primats catholiques, se rattachait à l’évêque de Carthage Cécilien, évêque illégitime, indigne, ordonné par des traditeurs, déposé par un concile de soixante‐dix prélats africains, tandis que l’autre, [592] celui qui avait eu successivement pour chefs Donat et Parménien, remontait à l’évêque Majorin, acclamé et ordonné dans ce même concile. 5 Exstant Rius multa ad suam heresim pertinentia (c. 93). 6 Baluze, Misc., t. I, p. 14; cf. Migne, Patr. lat., t. VIII, p. 689 7 Migne, l. c., p. 752 et suiv. Louis Duchesne. Le dossier du donatisme. http://plgo.info 5 5 La controverse ne se bornait pas là ; elle comportait beaucoup des discussions sur l’unité, la sainteté de l’Eglise, sur le baptême et autres rites chrétiens ; un grand nombre de textes de l’Ecriture étaient invoqués de part et d’autre. Cependant les arguments de fait étaient les plus importants. Les catholiques insistaient beaucoup sur ce que leur communion était celle de l’Eglise universelle, notamment de l’église de Rome et de ces autres églises, de Corinthe, d’Ephèse, etc., que les apôtres avaient fondées et dont les noms se lisaient dans les assemblées chrétiennes en tète de leurs épitres. Ils opposaient cet avantage au petit nombre des donatistes, qui ne représentaient qu’une partie des chrétiens d’Afrique. C’était là un fait contemporain, une situation visible de tout le monde. Mais les faits anciens n’étaient pas de moindre importance. Sans cesse obscurcie par les adversaires, l’histoire des origines du schisme devait être rétablie dans tout son jour. On avait le bon droit de son côté, puisqu’on était dans la communion de l’Eglise universelle ; mais comment avait‐on raison ? Sur quoi les autorités ecclésiastiques transmarines avaient‐elles fondé leur patronage ? Quels motifs avaient dicté au gouvernement l’attitude hostile qu’il avait prise dès le début contre les donatistes et dont il ne s’était départi qu’un instant, sous l’empereur apostat Julien ? Sur ces points on ne pouvait répondre que par l’histoire, et par une histoire scrupuleusement documentée, dont les assertions ne pussent donner prise à la critique la plus difficile. C’est ce que fit s. Optat. Au début de son traité il consacre tout un livre à raconter les origines du schisme et les antécédents de ses fondateurs. Son récit, sauf quelques traits [593] qu’il semble avoir empruntés à la tradition orale, ne se compose guère que d’extraits de pièces officielles, procès‐verbaux d’enquêtes, lettres impériales, actes de conciles. Tout cela est évidemment tiré d’un dossier déjà formé, auquel, du reste, l’auteur se réfère assez souvent. Non content d’y puiser très largement, il crut devoir en donner la teneur intégrale dans un appendice qu’il joignit à sa publication. Ce dossier justificatif a été négligé par la plupart des copistes ; il existe cependant, quoique en bien mauvais état, dans l’un des manuscrits de s. Optat. Je veux parler du Parisinus 1711 (Colb. 1951), exemplaire du IXe siècle, qui provient de l’abbaye de s. Paul de Cormery, diocèse de Tours. Ce n’est plus qu’un fragment. Il commence au milieu du VIe livre de s. Optat ; la fin de ce livre et le reste de l’ouvrage occupent deux cahiers. Vient ensuite, f. 17‐37, un recueil dont le contenu est indiqué par son explicit, ainsi conçu : Expliciunt sancti Optati episcopi libri numero VII vel geste purgationis Caeciliani episcopi et Felicis ordinatoris eiusdem, necnon epistola Constantini imperatoris. Dans cette partie du manuscrit, il s’est perdu un ou plusieurs cahiers entre les Gesta purgationis Caeciliani et les Gesta purgationis Louis Duchesne. Le dossier du donatisme. http://plgo.info 6 6 Felicis. Ce n’est pas peu uploads/s1/ duchesne-le-dossier-du-donatisme 1 .pdf

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  • Publié le Jul 19, 2021
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