● Réuni hier à Alger, le Conseil des ministres a examiné et approuvé deux avant

● Réuni hier à Alger, le Conseil des ministres a examiné et approuvé deux avant-projets de loi organique qui traduiront les dispositions de la nouvelle Constitution, adoptée en février dernier. Le premier est relatif à la mise en place de la haute instance indépendante de surveillance des élections. Mihoub (Médéa). De notre envoyé spécial L a population de la wilaya de Médéa et particulièrement celle de la région de Mihoub, épicentre de tous les derniers événements sismiques, vit au rythme des secousses et des répliques depuis maintenant presque deux mois. Ce «harcèlement tellurique» n’a pas rencontré une réponse politique adéquate de la part des autorités. Les habitants des mechtas exposées au risque sismique se sentent aujourd’hui abandonnés. Reportage sur place. Lire le reportage réalisé par Mustapha Benfodil en pages 4 et 5 MÉDÉA : TERREUR SISMIQUE SISMIQUE ■ LIRE LES ARTICLES DE MOHAMMED LARBI ET ZINE CHERFAOUI EN PAGE 10 LIRE LES ARTICLES DE MADJID MAKEDHI ET ALI BOUKHLEF EN PAGE 3 DESSIN SAÂD PHOTO : M. SALIM N°7808 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1€. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 1er juin 2016 LIRE L’ARTICLE DE M. MAKEDHI EN PAGE 3 REMPLACÉ PAR LE PDG DE LA BEA À LA TÊTE DE LA BANQUE D’ALGÉRIE MOHAMED LAKSACI LIMOGÉ CONSEIL DES MINISTRES DES GAGES DE «TRANSPARENCE» DES ÉLECTIONS MOHAMED ABDELAZIZ EST DÉCÉDÉ HIER 40 40 ans de ans de combat pour combat pour la liberté la liberté «J’ai changé mon adresse pour trouver un emploi» La Banque mondiale fixe les règles DISCRIMINATION TERRITORIALE CONFÉRENCE RÉGIONALE SUR L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14 ET 15 E L ET AVEC LES SINISTRÉS DE LA COMMUNE DE MIHOUB El Watan - Mercredi 1er juin 2016 - 2 L ’ A C T U A L I T É PUBLICITÉ D es candidats au baccalauréat ont eu droit depuis dimanche, début des épreuves, à des propositions de partage de sujets des différentes matières, quelques heures avant leur programmation officielle. Il s’agit évidemment de documents portant l’en-tête de l’ONEC distribués au niveau de certains établissements, mais qui n’ont aucun rapport avec ceux élaborés par l’Office national des examens et concours (ONEC). Les élèves se l’arrachant découvrent que les copies tant convoitées ne sont que de faux sujets. L ’ambiance n’est pas du tout apaisante pour les candidats au baccalauréat. Entre les rumeurs sur les prétendues fuites de sujets et la nécessité de calmer leurs enfants et les rassurer, les parents de ces candidats ne savent plus sur quel pied danser. Une mère de deux élèves, à Alger, nous décrit, impuissante, le désespoir de ses enfants après les folles rumeurs faisant état de la distribution, avant-hier, du sujet de langue anglaise au niveau du lycée Abdelkrim Souissi. D’autres informations font état de la fuite du sujet de comptabilité pour les candidats de la filière gestion, et ce, au niveau du lycée Chetibi. L ’Association nationale des parents d’élèves rapporte que le bureau national a été destinataire d’appels faisant état de fuite et de partage de sujets, sans qu’il y ait, cependant, la moindre preuve qu’il s’agisse des vrais sujets. Selon des membres de cette association, des documents ont même été achetés à 50 000 DA, alors qu’il s’agissait de faux sujets. Les techniques d’imitation de l’en-tête de l’ONEC et le développement du partage via des réseaux sociaux procurent aux auteurs de ces documents une opportunité de se faire de l’argent facilement. «L’encouragement de l’esprit de la réussite à moindre effort contribue à l’enrichissement de ceux à la recherche de se faire de l’argent facile», explique Khaled Ahmed, président de ladite association, qui rappelle que ce genre de pratique a toujours existé. «Nous avons eu vent de faux sujets cédés, il y a quelques années à 5000 DA, mais jusqu’à présent, je n’ai jamais eu de preuve attestant le contraire», explique-t- il. Et d’appeler les parents d’élèves à ne pas encourager ce genre de pratique «qui nuit d’abord à nos enfants qui, au lieu de se concentrer sur leur préparation, perdent du temps en cherchant d’autres chemins de réussite. Ceux qui ne sont pas tentés par ce genre de pratique sont également perturbés par la tension générée autour d’eux». Le ministère de l’Education nationale dément formellement ces informations en expliquant qu’il s’agit de «faux sujets». Il y a eu des vérifications sur le terrain et le ministère dément toutes les informations circulant à propos de ces prétendues fuites de sujets, précise une source proche de cette institution. M. Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique, explique pour sa part que ces pratiques révèlent un véritable «trabendo de faux sujet». Il s’est érigé en un véritable créneau commercial, bien qu’illégal. Pour cet enseignant, «le souci de réussir sans fournir d’effort et la généralisation de ces pratiques dans la vie quotidienne (commerce, politique…) tendent à banaliser l’acte de tricher. C’est toute la société qui doit agir». M. Meriane appelle le ministère à rendre publics les résultats des commissions d’enquête installées lors des sessions des examens précédents autour de la triche. F . Aït Khaldoun-Arab LE MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE AFFIRME QU’IL N’Y A EU AUCUNE FUITE De faux sujets du bac à 50 000 DA ! ● L’Association nationale des parents d’élèves rapporte que le bureau national a été destinataire d’appels faisant état de fuite et de partage de sujets, sans qu’il y ait, cependant, la moindre preuve qu’il s’agisse des vrais sujets. Selon des membres de cette association, des documents ont été même achetés à 50 000 DA, alors qu’il s’agissait de faux sujets. Me BOURAYOU DÉNONCE LE MAINTIEN DU GÉNÉRAL BENHADID EN DÉTENTION PROVISOIRE «Nous sommes à la limite du déni de justice» D éni de justice», «volonté d’humiliation» et «scandale»… L ’avocat Khaled Bourayou ne lésine pas sur les qualifi- catifs pour dénoncer le sort réservé au général à la retraite, Hocine Benhadid, maintenu en détention provisoire depuis octobre 2015. «Il n’y a aucune nouvelle. Nous sommes à la limite du déni de justice. Un prévenu qui attend d’être jugé depuis huit mois est une preuve supplémentaire de la situation dans laquelle se trouve actuellement le système judiciaire algérien», déplore l’avocat. Pour Khaled Bourayou, cette affaire démontre, encore une fois, que «la justice est devenue un instrument de répression à l’égard d’un homme qui a osé prononcer quelques noms de décideurs dans ce pays et qui a alerté sur le fonctionnement des institutions du pays». «On a diabolisé cette affaire. C’est un scandale. La détention provi- soire devient la condamnation d’un homme honnête qui a tout donné pour ce pays et auquel on veut imposer un châtiment pour avoir cité deux ou trois noms», déclare-t-il. Rappelant que l’affaire n’a pas évolué d’un iota depuis l’arrestation du général, dans la mesure où aucun témoin n’est entendu et aucune preuve n’est confirmée, l’avocat estime également que «la justice est devenue un centre d’humiliation». «Si la justice reste dans cette situation, les droits fondamentaux des citoyens, le droit d’expression et les droits des justiciables particulièrement ne seront pas garantis», regrette-t-il, pré- cisant que le contenu de la dernière Constitution, présentée comme une avancée, «est un simple effet d’annonce». «Les droits sont menacés. Le système judiciaire algérien s’en prend aux innocents au lieu de poursuivre ceux qui ont dilapidé et volé l’argent du peuple. Ce n’est pas un réquisitoire que je fais, c’est une vérité», martèle-t-il. Pour rappel, les avocats du général Hocine Benhadid avaient introduit une nouvelle demande de liberté provisoire de leur client qui a été rejetée par le juge d’instruction et la chambre d’accusation. Arrêté en octobre 2015, tandis qu’il revenait d’un tribunal où il assistait au procès de son fils, Hocine Benhadid a été accusé de «ten- tative de démoralisation de l’armée» suite à des déclarations faites à la chaîne Radio M. Madjid Makedhi El Watan - Mercredi 1er juin 2016 - 3 L ’ A C T U A L I T É PUBLICITÉ A près des mois d’absence, Abdelaziz Bouteflika a présidé, hier, un Conseil des ministres consacré à certains textes d’application des instances qui ont découlé de la nouvelle révision constitutionnelle. Mais comme l’urgence du moment est plutôt à chercher dans le secteur économique et social, le chef de l’Etat a évoqué, comme l’a fait le Premier ministre avant lui, la «nécessité de fonder un nouveau modèle économique». Selon le communiqué du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a salué la prochaine réunion de la tripartite, appelant les participants à ces assises «à concrétiser leur engagement contracté en 2014 par l’adoption du Pacte économique et social en s’engageant ensemble pour l’application du nouveau modèle économique destiné à dynamiser la croissance et l’investissement hors hydrocarbures, tout en préservant la cohésion sociale de notre nation, dans le cadre de la justice sociale et de l’Etat de droit». Ce «nouveau modèle économique» sera discuté lors de la réunion tripartite qui se tiendra le 5 juin uploads/s1/ el-watan-01-juin-2016.pdf

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  • Publié le Aoû 12, 2022
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